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4,27

sur 1486 notes
Histoire familiale de Coréens sur 4 générations.
C'est l'histoire de la xénophobie entre coréen et japonais, sur les difficultés pour vivre, pour se faire respecter, travailler...
L'histoire est découpée en 3 parties decrivant plus particulièrement une génération.
Ma préférence va à la première partie où on apprend la difficulté de vivre en Corée, les coutumes. Par la suite, j'ai trouvé qu'il manquait de précisions, on passe trop vite sur le mode de vie, sur les guerres, le contexte politique.
La dernière partie est pour moi la moins réussie, la moins développée, la moins fournie, peut être parce qu'elle se passe dans les annees 80.
C'est quand même une belle histoire.
📙📙
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Aujourd'hui, je viens vous parler de ma première lecture en temps que Lectrice Charleston. Il s'agit de Pachinko de Min Jin Lee.

Je tiens encore une fois à remercier les éditions Charleston pour la chance qu'ils nous offrent. de prime abord, je ne me serais jamais arrêtée sur ce roman. le résumé ne me tentait pas trop, un style de lecture que je n'ai pas eu l'occasion de lire auparavant. Je suis contente d'avoir eu cette opportunité car sinon, je serais passée à côté de cet ouvrage.

On suit ici une famille coréenne sur quatre générations des années 1910 à la fin des années 1980. Tout commence avec Sunja, jeune femme qui tombe sous le charme d'un japonais. Elle s'aperçoit qu'elle est enceinte mais son amant est déjà marié. Refusant de continuer cette relation, elle va trouver en Isak, un jeune pasteur, un soutien notable et bien plus encore. Une fresque familiale, des tranches de vie qu'il m'est difficile de quitter. Les personnages sont encore présents dans mon esprit et vont le rester un moment je pense.

Une histoire de femmes fortes, quelque soit les circonstances, qui font face aux obstacles avec courage pour le bien de leur famille. le fait de les suivre pendant ces décennies nous fait nous sentir encore plus proche des personnages. le temps passe. On les voit vieillir et transmettre leur savoir et vision de la vie aux générations futures.

J'ai aimé découvrir l'histoire de la Corée et du Japon à travers cette lecture et cela m'aura également permis d'apprendre ce qu'était le Pachinko (un mélange entre la machine à sous et le flipper).

Malgré un rythme un peu plus rapide à la fin qui manquait de détails selon moi, ce fût une très belle découverte.

Un roman marquant que je ne suis pas prête d'oublier ❤️

Il vous tente ?
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"Il était encore difficile pour un Coréen d'obtenir la citoyenneté japonaise, et nombre d'entre eux voyaient même cette démarche comme une honte – devenir le citoyen de l'oppresseur de son peuple." ...
Japon ...Corée...deux pays bien lointains dont nous ignorons ou méconnaissons - c'est mon cas- l'histoire, les relations.
Quoi de mieux que le roman pour attirer l'attention du lecteur sur des situations historiques souvent méconnues.
Après l'annexion de la Corée par la Japon, Sunja, nait dans une famille coréenne ayant émigré au Japon pour y effectuer, comme un majorité des familles émigrées sous tous les cieux, les travaux pénibles..première génération d'une famille émigrée...
Le roman se déroule sur quatre générations de "zainichi" , ces émigrés jamais totalement intégrés ou acceptés...des situations qui ne peuvent manquer de nous interpeller sous nos cieux. Les coréens sont même réquisitionnés dans les mines pendant la guerre.
Quatre générations qui auront à affronter le racisme et le mépris, ces regards de rejet...surtout dans ce Japon ayant connu la défaite et les privations après la deuxième Guerre Mondiale.
Ces Coréens feront toujours les sales boulots dont personne ne veut, et auront toutes les difficultés pour trouver des logements décents. Ils devront affronter mépris et discrimination même à la quatrième génération, alors que celle-ci n'a jamais mis les pieds en Corée, alors que souvent elle a professionnellement réussi.
Le roman nous permet de suivre l'évolution sociologique de cette famille qui reste soudée au fil du temps, et fait face à négation de leur culture...famille dont les portraits, principalement ceux des femmes, dont le destin est de souffrir, sont magnifiques.
Au Japon, un jeu d'argent, le Pachinko, croisement entre un flipper et une machine à sous est très populaire. L'un de membres de la famille parviendra à se faire recruter dans l'une de ces salles...ce n'est qu'un début ...
Mais avec le temps...et l'argent ...!
"Une histoire puissante sur la résilience et la compassion" - Barak Obama l'a écrit.
Selon un proverbe bantou dit le remède de l'ennui, c'est le voyage ...Vous ne vous ennuierez pas
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Une magnifique et fascinante saga familiale sur fond d'histoire coréenne et japonaise de 1910 à 1989.
Dans la Corée des années 20, occupée par le Japon, une jeune femme pauvre, Sunja, enceinte d'un homme marié, accepte d'épouser un pasteur chrétien qu'elle ne connaît presque pas et le suit au Japon où il rejoint son frère. Nous entrons alors dans la vie et l'intimité de cette famille sur quatre générations.
Les personnages sont bouleversants d'humanité, au prise avec l'exil, la négation de leur culture, le rejet et le racisme; le fondement de leur résistance, c'est la famille dans laquelle ils puisent la chaleur qu'ils ne trouvent pas à l'extérieur, l'exemplarité des aînés, en s'appuyant sur un principe intangible : l'honneur qui les conduit à n'accepter aucune compromission et leur permet de garder la tête haute malgré la misère, les brimades. L'éducation pour les enfants mérite tous les sacrifices et ils seront nombreux.
Une part belle est faite à de magnifiques portraits de femmes dont la vie est scandée par une injonction qu'elles trouvent normale : "le destin d'une femme est de souffrir"; cette injonction ne sera remise en cause que par la dernière génération, en particulier celle qui a pu étudier aux Etats-Unis.
Cette fresque grandiose s'appuie sur L Histoire, celle de la Corée, envahie et annexée, en 1910 par le Japon, l'exil des Coréens au Japon où ils ne seront jamais intégrés (on les appelle encore Zainichi, qui signifie "étranger résidant au Japon" alors qu'ils y sont nés et y vivent depuis des générations), la défaite du Japon à l'issue de la deuxième guerre mondiale avec son cortège de privations, de misère. Tout le roman évoque l'impossible intégration malgré tous les efforts de cette communauté qui respectait à la lettre les lois et les règles japonaises mais aussi l'impossible retour en Corée.
La culture coréenne et japonaise, que ce soit la cuisine, les traditions, les rapports familiaux telles qu'ils évoluent au fil des années, est passionnante à découvrir car elle est évoquée par une autrice d'origine coréenne, dont c'est l'ADN et non par un auteur étranger dont la perception, qu'elle soit admirative ou critique, peut être déformée par le prisme de sa propre culture (je pense, entre autres, à Olivier Adam ou Amélie Nothomb).
Nous découvrons, en particulier, ce qu'est le pachinko, qui a donné son titre au roman, qui est associé à la communauté d'origine coréenne car c'était pratiquement le seul commerce qu'elle pouvait développer et qu'elle contrôlerait encore à 90%. Je regrette qu'aucun mot coréen ou japonais n'ait été expliqué en note en bas de page car on perd une partie de la compréhension.
J'ai été happée, emballée, enthousiasmée, émue par ce magnifique roman et j'ai même regretté, au bout des 500 pages, d'être obligée de dire adieu à la famille de Sunja. Ce roman me donne envie de continuer mon exploration de cette période historique en Corée et au Japon en lisant "Filles de la mer" de Mary Lynn Bracht sur le terrible destin des "femmes de réconfort".
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Pachinko... Depuis le temps qu'on me disait de le lire...
Ça y est, j'ai voyagé... J'ai découvert la Corée, le Japon... Dans une période de guerre... J'ai croisé la pauvreté... J'ai été témoin de discrimination raciale...
On m'a raconté la colonisation, l'immigration...
Et surtout, j'ai découvert une histoire de famille sur plusieurs générations.

Cette histoire est fascinante !

Si beaucoup de personnages m'ont touchée et émue dans ce récit, je ne parlerais que d'une seule...
Sunja... Une femme forte, humble et dévouée. Elle a une histoire de vie remplie de douleurs, de combats, de sacrifices. Elle s'est battue tout au long de son existence pour ses croyances et surtout pour s'assurer de la sécurité et de la survie de ceux qu'elle aime. Elle a probablement commis des erreurs de jugement parfois, mais elle a toujours gardé la tête haute et affronté le pire avec une profonde humilité. Elle force l'admiration !

Ce roman, aussi dur que sensible, m'a permis de découvrir une culture, une époque et un pan de l'histoire que je ne connaissais pas. Un récit poignant et bouleversant !
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Pachinko est un véritable phénomène littéraire depuis sa sortie en 2017 : cette incroyable saga familiale a effectivement tous les ingrédients pour se hisser parmi les meilleurs romans asiatiques de ces dernières années !

Pachinko retrace le destin d'une famille d'origine coréenne, de génération en génération, sur près d'un siècle, de 1910 à la fin des années 80. Tout commence par la rencontre, près de Busan, de la jeune Sunja (fille du très estimé Hoonie) et de Hansu, un homme d'affaires coréen résidant au Japon. Séduite par le charme et les manières d'Hansu, Sunja se retrouve enceinte sans être mariée. Pour offrir à son futur enfant un nom, un père et un avenir sans honte, Sunja choisit d'épouser Isak Baek, un pasteur coréen et le couple quitte la Corée pour le Japon où un travail attend Isak. C'est le début d'une longue histoire de déracinement, de travail, de discrimination, de sacrifices, mais aussi d'enrichissement qui emportera le lecteur aux côtés de cette famille et des nombreux membres la constituant.

Si les personnages de ce récit présentent des destinées uniques et ont des caractères différents, ils sont tous unis par une même identité, un même lien, un même « fardeau » : être Coréen au Japon, au XXème siècle. La grande force de ce roman est de nous faire découvrir, à travers les yeux de ses protagonistes, les difficultés rencontrées hier et aujourd'hui par les Coréens contraints à l'exil, jamais intégrés dans la société japonaise malgré leurs multiples talents, potentiels et qualités… Ce discours universel et intemporel (puisqu'il peut s'appliquer à tous, partout dans le monde, toutes époques confondues) m'a profondément émue.

Par le biais d'un travail de recherches extrêmement complet et minutieux, associé à une plume plaisante et raffinée, Min Jin Lee dévoile une intrigue passionnante, où chaque destinée rencontre l'Histoire, de l'invasion japonaise de la Corée à la Seconde Guerre Mondiale, puis à l'occidentalisation de l'Asie et à son ouverture sur le monde. Si j'ai ressenti une affection particulière pour les premiers personnages présentés, à commencer par Sunja, le « pilier » du roman, Isak, Kyunghee, Hansu, Hoonie, je me suis néanmoins attachée à chaque génération des « Baek », suivant avec un intérêt toujours marqué les relations nouées au fil du temps, les séparations, disparitions et autres évènements forts du roman, refermant le livre avec un pincement au coeur et une certaine nostalgie, mais pleine d'admiration pour ces personnages qui me marqueront longtemps.

Roman-fleuve de plus de 600 pages, Pachinko est une oeuvre qui se dévore du début à la fin, un témoignage fascinant (et ô combien nécessaire) des conditions de vie d'un peuple sur près d'un siècle, une toile foisonnante délivrant le destin de ces hommes et femmes constituant une famille et nous rappelle combien notre passé laisse une trace -même invisible- dans nos vies présentes et futures.

A lire !
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Quel roman, quelle plume, quelle conteuse ! Quel WAOUH : coup de coeur ❤
Ce roman réunit tout ce que j'aime :
🌜 Apprendre : l'autrice nous emmène dans un monde que je ne connais absolument pas et que je découvre : les Zainichi, ces coréens partis s'installer au Japon lors de l'occupation de la Corée (par le Japon) pendant la seconde guerre. Ces coréens qui ne seront jamais les bienvenus dans ce pays, même deux ou trois générations plus tard. Leurs pères, les grands-pères sont nés au Japon et pourtant un racisme atroce persiste encore. L'autrice nous conte des destins persécutés, violents. Une leçon de vie incroyable, empli de résilience, qui me marquera à jamais
🌜 Voyager : découvrir une culture incroyable, riche. Découvrir le pachinko dont je n'avais jamais entendu parler !
🌜 Aimer : je me suis tellement attachée à cette famille, à ces destins. Les dernières pages je les ai passé avec la gorge nouée tant je n'avais pas envie de les quitter. Et la puissance de ce dernier chapitre.

Une saga familiale absolument bouleversante qui se déroule sur 4 générations. Alors si vous avez envie de dépaysement, de sentiments puissants, de valeurs, foncez…
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Une saga familiale sur 4 générations qui vous en apprendra plus d'une sur l'histoire de la Corée, éternelle victime des Japonais et conflits mondiaux, et le traitement des Coréens exilés au Japon. Un livre sur l'exil, la souffrance, le fait de "s'en sortir" quand on est étranger et indésirable, mais aussi le travail. Ça bosse dur dans les pachinko !
À lire d'urgence.
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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Pachinko.
Min Jin LEE

Corée, près de Séoul en 1930.
C'est là que vivent et travaillent Yangjin (la mère) et Sunja (la fille) dans la pension familiale.
Leur époux et père étant décédé elles doivent subvenir à leurs besoins et travaillent dur pour y arriver.
Mais Sunja se laisse séduire par Hansu un homme aussi puissant qu'élégant et la grossesse qui en résulte n'offrira qu'un choix malheureux : accepter d'être la 2 ème épouse (parce que déjà marié et père de famille !) ou élever seule cet enfant et déshonorer sa famille.
Sunja fera le choix d'épouser Isak, un jeune religieux de passage à la pension qui souhaite la sortir de ce malheur et pouvoir donner son nom à un enfant.
Et c'est ainsi que nous allons suivre la vie de ce couple, de ses enfants Mozasu et Noa, du commerce alimentaire que Sunja va créer, de leur exil forcé puis de la réussite professionnelle des enfants grâce au Pachinko jusqu'à la descendance de ces derniers eux même et leur difficulté à savoir qui ils sont… avec toujours la présence de Hansu en ombre… chinoise.
Une formidable saga familiale qui s'étend sur 80 ans et 4 générations.
J'ai beaucoup aimé cette construction qui nous parle de Yangjin puis de Sunja puis de ses enfants.
Chaque livre apporte de nouveaux personnages et un pan d'Histoire supplémentaire entre le Japon et la Corée.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Très beau roman sur plusieurs génération mais avec l'héroïne en point centrale. Véritable plaisir de lecture, et une bonne analyse de la société Japonaise aux rapports compliqués avec les Coréens, et les histoires, comme tout Pays colonisateur. Un vrai roman d'été, passionnant
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