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sur 864 notes
Il y a deux semaines je postais ma critique du roman « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », sans même savoir qu'une suite venait à peine de paraître.
Je remercie Michemuche, Lehane-fan et Dourvach d'avoir attisé ma curiosité quant au dernier roman d'Harper Lee.
J'ai adoré « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » et il me paraissait tout naturel de lire la suite dans la foulée et ce fut un plaisir de retrouver Jean Louise Finch, dite « Scout ».


On la retrouve vingt ans plus tard, toujours aussi mutine, si peu encline à suivre les règles de la bienséance sudiste, avec ce même franc-parler qui amuse tant les lecteurs !
Vivant désormais à New York, bien loin de Maycomb, sa petite ville natale, Jean est devenue une jeune femme indépendante et émancipée.
C'est lors d'une visite à son père et à son ami Henry Clinton (qui veut l'épouser) que tout ce en quoi elle croyait fermement va soudainement s'écrouler.
Et le lecteur avec elle de partager sa stupeur !
Quoi ! Comment Atticus, son père, cet homme intègre et grand défendeur des opprimés, fervent combattant des discriminations et de la ségrégation raciale peut-il siéger à un conseil des citoyens, aux côtés de ceux qu'il avait toujours détesté, ceux qui prônaient la haine et la supériorité des Blancs sur les Noirs ? Comment Atticus peut-il laisser parler ces hommes racistes et les écouter tranquillement sans quasiment broncher ?
Et le lecteur de compatir à la colère de Jean Louise, à ce sentiment terrible d'avoir été trahie par son père, celui qui jusqu'alors représentait son idéal, celui qui avait bâti une à une ses convictions, qui avait fait d'elle cette jeune femme moderne et humaniste.


Alors, bien sûr, on peut se demander ce qui a bien pu passer par la tête d'Harper Lee et rejeter en bloc ce roman qui dérange, qui nous trouble et qui nous renvoie à nous-mêmes.
Mais toute la force de ce roman est là. Il dérange, il pose des questions sans toujours donner les réponses, il nous aide à peser le pour et le contre, il nous aide à grandir encore...


« Chacun a son île, chacun a sa sentinelle : sa propre conscience. »


C'est cette phrase qu'il convient de méditer et ce roman nous y aide drôlement !
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Au soir de sa vie, Harper Lee, qui n'avait commis qu'un seul roman, en publie un second. On peut s'interroger sur le coup marketing réussi à base de rumeurs autour de la genèse de ce texte qui porte une ombre sur son authenticité. On peut aussi, imaginer qu'une histoire aussi forte que " l'oiseau moqueur" procédait d'un travail énorme d'écriture et de sélection qui a laissé pas mal de pages de côté qui nous reviennent maintenant.
Tous ces doutes entachent le début de la lecture d'un parfum de scandale, et m'ont beaucoup troublée je l'avoue . A quoi ressemblent ces pages qui ont sans doute nécessité plus de réécriture ou de mise en forme de la part de la maison d'édition qu'un manuscrit ordinaire ? Quelle histoire nous raconte Harper Lee par delà la mort comme une sorte de testament ?

j'ai voulu retrouver Scout, enfin Jean Louise, jeune femme libre de 26 ans qui réside et travaille à New York et qui vient passer quelques jours de vacances dans sa famille dans l'Alabama dans les années 1950 . Elle y retrouve son éternel fiancé Hank, devenu l'associé de son père vieillissant diminué par les rhumatismes.

Chaque lieu lui rappelle un épisode de son enfance et de son adolescence. C'est la chronique douce amère du temps qui passe et des choses qui changent et ne reviennent plus. La fille émancipée qui s'est construite dans la douleur, dans la séparation et le deuil, découvre amusée que son groupe de copines se compose de filles à marier, de jeunes mariées et de jeunes mamans, elles ne se définissent que par rapport aux hommes. Les bavardages entrecroisés de ces pipelettes lors d'un Tea Time organisé par la toujours aussi guindée tante Alexandra, sont aussi drôles que les espiègleries des souvenirs d'enfance et d'adolescence et produisent comme un bruit de fond pour notre héroïne déconnectée par sa vie new-yorkaise.

Puis, c'est la découverte que son père, son petit ami, la plupart des anciens copains d'école sont membres de conseils de citoyens, des collectifs ségrégationnistes, pas loin du Klan. L'adulte voit enfin sans les lunettes roses de l'enfance, avec douleur, son pays qu'elle aime, meurtri et fracturé par des guerres non oubliées, et la mémoire de l'esclavage, un monde et des personnes qui l'ont façonnée et dont elle est sortie meilleure plus lucide, avec des valeurs de justice et d'égalité .

Il faut attendre le dernier chapitre qui fonctionne comme une ouverture pour donner un éclairage nouveau à cette opposition violente qui ravage notre héroïne . Je vous laisse trouver qui est la sentinelle de ce roman complexe qui nous fait méditer sur une leçon de vie personnelle. "Ce n'est pas quand nos amis ont raison, qu'ils ont besoin de nous".

J'ai reconnu le style pétillant de l'auteur, et j'ai beaucoup aimé ce roman dans lequel ce grand écrivain sudiste met beaucoup d'elle et de ses espérances, de sa foi en l'humain. C'est un roman recevable maintenant à notre époque, loin du champ clos américain des combats pour les droits civiques. Il résonne autrement d'une dimension plus universaliste du très dur chemin vers la liberté qui nous concerne tous, et en tout temps.






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Tout d'abord un grand merci a Mosaique92, parce que sans elle je serais passée à côté de cette suite de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur".

On retrouve Scout, devenue adulte et travaillant à New York Elle revient parfois dans sa petite ville natale. Elle retrouve son père, son amoureux, sa tante....mais surtout ses souvenirs.

Ce roman est très prenant autant que le premier. L'écriture est très agréable et toujours aussi plaisante. Harper Lee arrive a nous immerger dans cette amérique du Sud ou la négrophobie est de mise. Jean Louise forte de ses convictions va se rendre compte que le pays "des bisousnours" de sa jeunesse n'existe pas. Elle va aller de déconvenues en déconvenues
Un livre qui prend aux tripes, que j'ai dévoré et qui est a mon sens aussi fort et bon que le premier roman de l'auteure.
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Dans ce livre édité quelques mois avant son décès et pourtant écrit avant Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Prix Pulitzer en 1961, j'ai retrouvé les mêmes personnages plus âgés. Jean Louise, la jeune Scout de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, est une jeune femme libérée qui vit à New York. Nous sommes au milieu des années 1950, Jean Louise, vingt-six ans, décide de passer ses vacances à Maycombe auprès de son père qu'elle n'a plus vu depuis quelques années. En Alabama les questions raciales sont à l'ordre du jour du Conseil des citoyens, les Noirs sont tenus à l'écart, Jean Louise ne peut accepter cela, elle a gardé son âme d'enfant, pour elle les différences de couleur n'existent pas. À New York il est normal, dans un bus, de s'assoir à côté d'un Noir, ici on les tient à distance, ce sont des êtres inférieurs, ils ne sont pas intelligents, ce sont des nègres. Jean Louise est bouleversée, elle se révolte, mais son oncle, le docteur, le frère d'Atticus, son père, lui explique les questions raciales qui ont cours au Sud, dans l'Alabama, à Maycombe et, Jean Louise comprend. À lire !
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Arghhh...J'enrage !Nous sommes à peine le 29 décembre et voilà que je termine déjà le second livre que le Père Noël à déposé sous mon sapin, à savoir le quart des nouveaux saveurs fraîches que j'ai eu pour ce jour exceptionnel...heureusement que ce dernier est suivi de près par un autre grand jour pour moi, à savoir celui de mon anniversaire, autre occasion pour moi de me faire offrir des livres que j'aurai, tout comme ici, méticuleusement choisi au préalable ! J'enrage aussi car, à force de trop savoir ce que l'on a réellement envie de lire (sans surprise donc, j'entends), on ne peut être qu'enchantée par ce que l'on vient de lire mais aussi légèrement déçu (e) car on a (encore une fois) lu trop vite et que l'on sait pertinemment (du moins est-ce le cas pour moi) que même si l'envoie nous venait de le relire, on ne ressentirait plus jamais la même impression que l'on a eu le première fois que l'on a découvert ce dit ouvrage !

J'avais lu il y a quelque temps déjà "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" et lorsque j'ai appris, via les réseaux sociaux (merci Babelio) qu'une suite paraissait, c'est donc tout naturellement que j'ai u envie de découvrir cette dernière. la première lecture d'Harper Lee m'avait m'avait laissé un si agréable souvenir que je n'ai même pas eu besoin de le relire au préalable avant de me plonger dans cette suite. L'image de Scout, le surnom de notre héroïne, véritable petit garçon manqué, toujours en salopette, m'était si familière que j'avais peur de la découvrir vingt ans après. Aurait-elle changé ? Certes, oui, comme tout le monde en grandissant, Jean Luis Finch (alias Scout) est devenue une belle jeune femme et est partie loin de Maycomb où elle a laissé son père Atticus, sa vieille tante toujours bougonnant dès que Scout ne fait pas les choses telles qu'elle aimerait qu'elle les fasse, et son ami de toujours, Henry. C'est donc New_York qui va voir s'épanouir Jean Louise et en tant que grande ville, et étant donc plus ouverte sur le monde, des moeurs différentes à celle de Maycomb. Alors que dans cette ville immense, Jean Luise ne s'offusque nullement de s'asseoir à côté d'un homme de couleur noire dans le bus, cela n'est pas encore acceptable dans cette petite bourgade de l'Alabama qui a vu grandir notre chère Scout, son frère aujourd'hui décédé et ce cher vieil Hank (le surnom de leur voisin et ami de toujours à tous deux, Henry Clinton.

Bien plus qu'un roman, je dirais, cet ouvrage est également un livre d'histoire, de coutumes et de bonnes moeurs qui ont sévi durant bien longtemps aux Etats-Unis (et sévissent parfois encore et d'ailleurs, pas seulement aux Etats-Unis mais également en France ou ailleurs en Europe et dans le monde) un livre dans lequel on découvre comment se détacher de l'enfance et de ceux et celles qui nous ont élevé (chose qui s'avère nécessaire mais qui peut parfois s'accomplir de manière brutale).
Bref, un livre à mettre entre toutes les mains tant celui-ci est poignant de vérité et est admirablement bien écrit. Vous l'aurez certainement compris ou faut-il que j'en rajoute : J'adore !
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A l'occasion de la sortie évènement de ce roman dont on a très longtemps ignoré l'existence, les éditions Grasset ont publié une nouvelle fois « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », roman qui a marqué son temps en devenant un incontournable de la littérature américaine. À la fin de l'ouvrage, ils ont introduit une note explicative, rappelant les aventures éditoriales de l'auteur et éclairant certains points de « Va et poste une sentinelle », une bonne façon de préparer le lecteur à découvrir cet inédit. Je ne peux que les remercier de l'avoir fait, ils m'ont permis d'aborder le texte sous un autre jour, et ainsi, d'éviter un jugement trop hâtif.

L'action se déroule vingt ans après « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » mais le roman a été écrit avant. Il est important d'avoir ce détail en tête avant de se plonger dedans, car s'il s'agit d'une suite temporelle, elle ne l'est en rien dans l'écriture, et cela explique, à mon avis, certaines déceptions que j'ai pu lire à son sujet.

L'on retrouve donc les personnages qui ont fait vivre « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », Jean Louise, Atticus, Calpurnia sont bel et bien présents, mais les choses ont changé, le monde a changé. Rien d'anormal. La terre tourne, le temps passe, le monde évolue. Mais il a parfois bien du mal à s'adapter à ces évolutions, pour ne pas dire à les accepter.

Qu'il est difficile de grandir et de ne plus vivre protégée par la cuirasse de l'enfance ! Qu'il est difficile de voir les autres vieillir et de se rendre compte que finalement, ce ne sont que des êtres humains ! Qu'il est difficile d'accepter que les mentalités restent parfois enlisées la boue d'il y a un siècle ! Qu'il est difficile de voir les combats à mener, les luttes intestines alors que l'on voudrait juste être blottie dans les bras bienveillants de ceux qu'on aime, ces mêmes bras qui désormais nous rejettent...

La lecture de ce roman m'a déstabilisée dans un premier temps. Je ne retrouvais pas complètement ce qui m'avait charmée dans « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », mais garder à l'esprit qu'il s'agissait là d'une sorte d'essai, des balbutiements finalement de ce qui ferait la force ensuite du roman phare, m'a offert une autre lecture du texte. Parce que c'est ainsi à mon avis qu'il faut l'aborder : oui, il y a quelques incohérences, oui, parfois l'auteure erre un peu, oui, les discours peuvent être choquants parfois, lents aussi... Mais quelle force malgré tout dans ce récit ! Quelle acuité aussi ! Et dire que l'auteure voulait le laisser enfermer dans un tiroir... Que cela aurait été dommage !

Dans ce texte, si l'on lit entre les lignes, se dégagent tous les piliers de « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur », les fondations, la naissance en quelque sorte, mais pas simplement. Ce récit porte un regard acéré sur cette société qui palpite, divisée entre passé et présent, entre tradition et modernité. Vibrent des interrogations qui auraient pu déranger à l'époque et qui dérangeront certainement encore dans un futur proche. Comment faire évoluer les choses ? Les mots suffisent-ils ? Les poings sont-ils nécessaires ? Et la justice dans tout cela ? le droit est-il une réponse possible ? A-t-il des limites ? Qu'en est-il de la religion ?

Le résultat est simple, j'ai adoré cette lecture malgré ses défauts, l'on sent dans ce texte toute l'énergie qui animera ensuite "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur", sans la protection de la candeur de l'enfance. Scout bien grandi, elle est une femme maintenant, et ne peut plus se cacher derrière sa salopette tachée d'herbe. Il est temps d'ouvrir les yeux... Mais que la tâche est rude! Notre monde en fait l'expérience tous les jours.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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Voici l'élément factuel qu'avait déniché notre chère amie ladymuse dans son excellente critique (publiée ici le 6 janvier 2020, et à lire AVEC GRANDE ATTENTION) de "Got set a watchman" de Mrs. Harper LEE , expliquant toute la genèse de ce roman précurseur et "matriciel" d'un autre.

"Go Set a Watchman" traite avec beaucoup plus de force des droits civiques. Il est beaucoup plus politique, mais cela nous indique ce que Harper Lee avait en tête à l'époque", a déclaré Mary McDonagh Murphy, réalisatrice qui a récemment sorti une nouvelle version de "Hey, Boo", son documentaire sur Harper Lee. Lorsqu'elle a soumis son roman il y a près de 60 ans, Mme Lee a été invitée à le réécrire du point de vue de la jeune Scout et à en faire une histoire de passage à l'âge adulte. "Mon éditeur, qui avait été séduit par les flashbacks sur l'enfance de Scout, m'a persuadée d'écrire un roman du point de vue de la jeune Scout", a déclaré Mme Lee dans un communiqué publié par sa maison d'édition en 2015. "J'écrivais pour la première fois, alors j'ai fait ce qu'on m'a dit. "

Ce roman mérite amplement d'être lu et apprécié en tant que "première version" du merveilleux "To kill a Mockinbird" au succès plantéaire (mérité) que l'on sait...

Evidemment, les excès bébêtes de certaines critiques lues ici sont assez risibles et attendus. On va vous asséner ici et là l'assez triste bric-à-brac "argumentatif", caricatural habituel à coup de "quelle imposture", quelle arnaque" [variante], "Ôh-les-méssanzéditeurs-aux-doigts-crochus" gnin-gnin-gnin...

Les qualités d'écriture de l'auteure (Harper "Scout") sont déjà là, solidement là... Les scènes d'enfance (évoquée en flash-back) sont à nouveau bourrées d'humour et attendrissantes... La Première partie relatant le lent "Retour au Pays" de Jean Louise, par le moyen d'un tortillard hors d'âge, proprement fascinante... L'épisode tragicomique du collège avec les "coussinets" du haut de corsage de Scout, complexée par sa poitrine trop "plate", s'envolant au vent de la nuit...

Oui, tout cela est BON... Excellent, même ! Très simplement authentique, les amis...

Même si - hélas ! - le dénouement mis en oeuvre assez poussivement dans sa Septième (et dernière) partie s'avère décevant, inutilement bavard et psychologiquement assez improbable : Atticus recevant placidement les insultes de sa fifille Scout, l'Oncle Jack baffant sa chère nièce (à lui en faire saigner les muqueuses) qu'il voit en pleine crise d'hystérie idéologique [ à ce compte-là, il faudrait alors en baffer plein d'autres... mais alors, que de dépôts de plainte pour violences aggravées à prévoir !!!] puis lui "offrant" sa morale à trois dollars cinquante cents avec citations historico-littéraires assénées "pour la faire grandir"... Un enfer pavé de bonnes intentions à la mode "Fifties"/Deep South... Et "Scout" s'écrasant, soudain honteuse de son "immaturité" supposée... Gêne du lecteur des années 2020...

On nous pardonnera (peut-être ?) d'être un inconditionnel de la magie tranquille qu'a su créer la romancière Harper LEE et nous défendrons par tous les moyens les qualités littéraires du petit monde qu'elle a su créer en humble conteuse... et n'en déplaise aux moutons hargneux, évidemment déçus qu'on leur vole "LEUR" [?] Atticus... [" Alors, hein... Z'ai pas aimé, vous pensez bien... Z'ai bien fait, non ? " :-) ... ]

Les "méssanzéditeurs" ont donc eu bien raison d'exhumer puis de faire retravailler notre auteure favorite pour nous offrir (tardivement) cette seconde pièce maîtresse qui enchantera, nous l'espérons, beaucoup de monde...

Chez Harper LEE, tout comme l'affichait (très "élitistement", hé, hé !) la devise de notre cher José Corti : ici et quoi qu'on en dise... "Rien de commun"...

Vive la joyeuse bande de Scout, Jem, Dill, Atticus et Cal for ever !!!!
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Suite de "ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". Scout, pardon Jean Louise maintenant, est de retour à Maycomb dans le sud sudiste des Etats-Unis. Jem n'est plus là et Atticus a bien vieilli. Henri lui n'attend qu'elle, en ami fidèle. Il en espèrerait un peu plus de Jean Louise mais elle n'est toujours pas prête à s'engager, parfois oui, parfois non.
L'histoire est assez surprenante car je ne retrouve pas la philosophie qu'a développée Atticus dans l'oiseau moqueur, philosophie dans laquelle ont été élevée ses deux enfants. Difficile dans ces conditions de pénétrer l'histoire profondément. Est-ce pour simplement créer une opposition entre le père et la fille que l'auteur a choisi cette option ? Mystère.
C'est un roman qui se lit ... mais sans grande originalité. Où est la Scout d'antan ?
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Va et poste une sentinelle est la suite du célèbre Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee.

Scout (Jean Louise) a grandi et à 26 ans, habitant New-York, elle retourne en 1950 à Maycomb (Alabama) sa ville natale pour une visite à son père Atticus. Les questions raciales sont au coeur de la vie de la nation. Noirs et Blancs doivent trouver leurs places au sein de la société.

Va t-elle retrouver ceux qu'elle affectionne tels qu'ils étaient une vingtaine d'années plus tôt ?

Le passage de l'enfant Scout à l'adulte Jean Louise est plus que douloureux.

Malgré quelques longueurs, cet ouvrage de qualité est à découvrir.
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Jean Louise, a maintenant 26 ans, elle vit à New York, son caractère n'est pas très différent de celui de la petite Scout de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". Elle revient pour quelques jours à Maycomb. Si dans un premier temps elle se réconforte aux souvenirs de son enfance, de la période où son frère était encore vivant, où son père modelait leurs esprits à l'opposé de ce qui prévalait dans ce sud raciste... elle va vite être déçue par ce qui n'a pas changé et surtout par celui qui est très différent de ce qu'elle s'imaginait.
Atticus, ce modèle, cet homme si intègre et ouvert... oui il est pour la justice, mais pas vraiment pour l'égalité entre noirs et blancs. Jean Louise en faisait un demi-dieu, quand elle agissait c'était toujours en pensant "que ferait Atticus ?", en réalité il est imparfait, il ne pense pas du tout comme elle. Elle perd ses illusions sur ce père, et c'est douloureux, très douloureux !

Nous serons nombreux à être déçus aussi... on ne le percevait pas comme ça le père Atticus, et on se tient au coté de Jean Louise dans sa colère contre lui.
Je conseille de lire "Va et poste une sentinelle" comme une histoire différente et indépendante de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" et ainsi, en allant au-delà de la déception, pouvoir apprécier l'intérêt propre de ce livre, parce qu'il est loin d'être médiocre. C'est aussi un cri contre le racisme, tout en étant probablement plus proche de la réalité et de l'état d'esprit de l'Alabama à cette époque-là que ne pouvait l'être "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur".
Pour finir, j'oublie ma déception... j'ai tout de même pris énormément de plaisir à cette lecture.
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