Voici l'élément factuel qu'avait déniché notre chère amie ladymuse dans son excellente critique (publiée ici le 6 janvier 2020, et à lire AVEC GRANDE ATTENTION) de "Got set a watchman" de Mrs.
Harper LEE , expliquant toute la genèse de ce roman précurseur et "matriciel" d'un autre.
"Go Set a Watchman" traite avec beaucoup plus de force des droits civiques. Il est beaucoup plus politique, mais cela nous indique ce que
Harper Lee avait en tête à l'époque", a déclaré Mary McDonagh Murphy, réalisatrice qui a récemment sorti une nouvelle version de "Hey, Boo", son documentaire sur
Harper Lee. Lorsqu'elle a soumis son roman il y a près de 60 ans, Mme Lee a été invitée à le réécrire du point de vue de la jeune Scout et à en faire une histoire de passage à l'âge adulte. "Mon éditeur, qui avait été séduit par les flashbacks sur l'enfance de Scout, m'a persuadée d'écrire un roman du point de vue de la jeune Scout", a déclaré Mme Lee dans un communiqué publié par sa maison d'édition en 2015. "J'écrivais pour la première fois, alors j'ai fait ce qu'on m'a dit. "
Ce roman mérite amplement d'être lu et apprécié en tant que "première version" du merveilleux "To kill a Mockinbird" au succès plantéaire (mérité) que l'on sait...
Evidemment, les excès bébêtes de certaines critiques lues ici sont assez risibles et attendus. On va vous asséner ici et là l'assez triste bric-à-brac "argumentatif", caricatural habituel à coup de "quelle imposture", quelle arnaque" [variante], "Ôh-les-méssanzéditeurs-aux-doigts-crochus" gnin-gnin-gnin...
Les qualités d'écriture de l'auteure (Harper "Scout") sont déjà là, solidement là... Les scènes d'enfance (évoquée en flash-back) sont à nouveau bourrées d'humour et attendrissantes... La Première partie relatant le lent "Retour au Pays" de Jean Louise, par le moyen d'un tortillard hors d'âge, proprement fascinante... L'épisode tragicomique du collège avec les "coussinets" du haut de corsage de Scout, complexée par sa poitrine trop "plate", s'envolant au vent de la nuit...
Oui, tout cela est BON... Excellent, même ! Très simplement authentique, les amis...
Même si - hélas ! - le dénouement mis en oeuvre assez poussivement dans sa Septième (et dernière) partie s'avère décevant, inutilement bavard et psychologiquement assez improbable : Atticus recevant placidement les insultes de sa fifille Scout, l'Oncle Jack baffant sa chère nièce (à lui en faire saigner les muqueuses) qu'il voit en pleine crise d'hystérie idéologique [ à ce compte-là, il faudrait alors en baffer plein d'autres... mais alors, que de dépôts de plainte pour violences aggravées à prévoir !!!] puis lui "offrant" sa morale à trois dollars cinquante cents avec citations historico-littéraires assénées "pour la faire grandir"... Un enfer pavé de bonnes intentions à la mode "Fifties"/Deep South... Et "Scout" s'écrasant, soudain honteuse de son "immaturité" supposée... Gêne du lecteur des années 2020...
On nous pardonnera (peut-être ?) d'être un inconditionnel de la magie tranquille qu'a su créer la romancière
Harper LEE et nous défendrons par tous les moyens les qualités littéraires du petit monde qu'elle a su créer en humble conteuse... et n'en déplaise aux moutons hargneux, évidemment déçus qu'on leur vole "LEUR" [?] Atticus... [" Alors, hein... Z'ai pas aimé, vous pensez bien... Z'ai bien fait, non ? " :-) ... ]
Les "méssanzéditeurs" ont donc eu bien raison d'exhumer puis de faire retravailler notre auteure favorite pour nous offrir (tardivement) cette seconde pièce maîtresse qui enchantera, nous l'espérons, beaucoup de monde...
Chez
Harper LEE, tout comme l'affichait (très "élitistement", hé, hé !) la devise de notre cher
José Corti : ici et quoi qu'on en dise... "Rien de commun"...
Vive la joyeuse bande de Scout, Jem, Dill, Atticus et Cal for ever !!!!