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sur 862 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Comment est-il possible qu'Atticus, l'homme qui défendait le droit des opprimés dans le magnifique Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, le père exemplaire qui tentait de transmettre des valeurs essentielles à ses enfants, le modèle de tant d'avocats, cet homme bon, moral et intègre, comment est-il possible disais-je que cet homme soit devenu raciste 25 ans plus tard ?

Michiko Kakutani, critique littéraire du New York Times a résumé, dans son article consacré au roman, la stupeur ressentie par le lecteur américain face à cette métamorphose d'Atticus : « de manière choquante, dans le roman tant attendu de Mrs Lee, [...] Atticus est un raciste qui a déjà assisté à une réunion du Ku Klux Klan, qui dit des choses comme "notre population noire est arriérée", ou demande à sa fille : "Souhaites-tu voir des cars entiers de Noirs débouler dans nos écoles, nos églises et nos théâtres ? Souhaites-tu les voir entrer dans notre monde ?" [...] Dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Atticus était un modèle pour ses enfants, Scout et Jem [le frère de Scout, NDLR] — leur étoile Polaire, leur héros, la force morale la plus puissante dans leurs vies. Dans La Sentinelle, il devient source de douleur et de désillusion pour la Scout de 26 ans (ou Jean Louise, comme on l'appelle à présent). » de fait, les critiques de la presse américaine étaient souvent mitigées, mais le livre a connu néanmoins un beau succés, comme si chaque lecteur voulait vérifier, comme si on continuait à penser qu'il devait y avoir une erreur, que les autres n'avaient pas bien compris... Et pourtant...

Il faut savoir que si Va et poste une sentinelle se passe 25 ans après l'intrigue de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, dans les années 50, il a été ecrit avant Ne tirez pas mais refusé, si bien que l'éditirice conseilla à l'auteur de déplacer son intrigue vingt ans plus tôt. Et elle aurait dû s'en tenir là...

Bref, que dire de cet opus ? Que Scout découvre tout aussi attérée que nous, lecteurs les thèses ségregationnistes de son père et dans un premier temps, elle se perd dans des souvenirs d'enfance pour se rassurer. Puis, petit à petit, cet ébranlement violent lui permet de mûrir et d'assumer ses choix de vie. En tant que New-yorkaise, elle brandit sa soif de liberté et ne se reconnaît plus dans les valeurs de son petit village natal d'Alabama. Chacun défend ses thèses, et là encore la déception se fait ressentir, quand dans Ne tirez pas, tout était suggéré, subtilement, ici tout est assené, maladroitement... Alors oui, compréhension et respect sont encore au coeur du roman, mais la démonstration est tellement forcée qu'elle en devient artificielle. Rendez-nous notre Atticus et replacez-le sur son piédestal, s'il vous plaît...
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Suite de " Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " mais qui parait-il a été écrit avant celui-ci.

Nous retrouvons Jean Louise dit "Scout", âgée maintenant de 26 ans et qui a quitté Maycomb en Alabama pour New York. Elle passe ses vacances chez son père et découvre que tout a changé depuis sa dernière visite.

J'ai trouvé ce court roman bien en deçà de " Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " et moins vivant. Je me suis beaucoup ennuyé dans ma lecture, malgré des passages plus intéressants. J'avais envie de gifler Jean Louise par son attitude. J'ai l'impression d'être passé à côté de ce roman.

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A quel moment peut-on abandonner une lecture ? J'ai tenu bon un petit tiers et ne voyant pas poindre d'action ou d'intérêt j'ai posé à regret ce roman.

A regret car , comme pour beaucoup de lecteurs, j'étais intriguée de découvrir cet ouvrage inconnu jusqu'il y a peu de cet écrivain qui nous avait tant ému et emballé avec son premier livre.

Mais là , je n'ai pas compris où Harper Lee voulait mener son public entre réminiscence de souvenirs sans véritable intérêt de l'enfance de Scout et un présent plutôt banal avec les désillusions de la vie d'adulte, presque un torpillage des personnages précédents .

Alors bien sur, j'ai peut-être baissé les bras un peu vite , c'est ce que m'objecteront ceux qui ont aimé ce livre , mais on peut se demander pourquoi l'auteur ne publie ce roman écrit dans les années cinquante que maintenant !

Et puis j'ai encore tellement de livres qui m'attendent ...
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Pour poser un peu le contexte de cette lecture, disons que pour moi "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" a une place de choix au Panthéon de mes indispensables. du coup, c'est un peu pour cela que j'ai voulu lire cette "suite" (qui n'en est pas vraiment une...).
Bon, les critiques mitigées lues ici ou là ne m'ont pas trop freinée, j'ai évité de trop les lire... Ne te laisse pas influencer audacieuse lectrice !!!!!
Alors, retournons en compagnie de cette bonne vieille Scout (devenue une jeune adulte un peu rebelle, on aurait pu s'en douter) et de son brillant papa Atticus. Forcément, j'ai aimé les flash-backs, sur l'enfance de Scout et ces 400 coups. J'ai aimé aussi le lien père-fille tissé tout en douceur entre les lignes, l'histoire familiale et les caractères de chacun (surtout la tante !).
Mais problème : il n'y a RIEN dans ce roman. Rien. C'est du vide ! Quoi ? Scout se rend compte que son père et son amoureux sont du côté des intolérants ? Mouais, mais il n'y a pas de conséquences, juste des palabres à n'en plus finir sur la tolérance, sur l'évolution de la société américaine, sur les prises de position dans le Sud... Mais honnêtement, je me suis ENNUYEE, alors que "l'oiseau moqueur" m'a laissé un souvenir de pur moment de joie littéraire !
Quel est l'intérêt de cet opus ? Des discours monotones, des évidences ressassées. C'est mou, vide, terne... Cruelle déception !
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre pour Va et poste une sentinelle, suite de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur qui fait partie de mes livres cultes. Ecrit avant celui-là mais se déroulant plus tard, nous retrouvons Scout (Jean-Louise) qui revient à Maycomb pour des vacances alors qu'elle vit à New York.

Au début, j'ai eu un peu de mal à retrouver la Scout que j'avais tant aimé, mais son caractère réapparaît très vite et j'étais très contente de repartager un moment avec elle. J'avais vraiment hâte de retrouver Atticus, l'homme le plus droit, l'homme qui m'a marquée et de revoir Jem et j'espérais que l'alchimie frère et soeur serait toujours là. Malheureusement très vite nous apprenons la mort de Jem, même si nous le retrouvons grâce aux souvenirs de Scout.

J'ai été plutôt surprise du changement de comportement d'Atticus. Alors oui, on pourra nous dire que c'était une autre époque, qu'on ne voyait pas les choses comme maintenant. Pourtant, lorsqu'on voit Atticus dans Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, on (en tout cas je) n'imagine pas qu'il puisse devenir ainsi en vieillissant. Atticus a rejoint les personnes prônant la supériorité des Blancs sur les Noirs. Et Scout ne peut pas l'accepter (et nous non plus).

Parlons un peu du style maintenant, ce roman est le premier d'Harper Lee et ça se sent un peu effectivement. Il est moins abouti, et on comprend que l'éditeur est favorisé une réécriture plutôt que celui-ci.

Globalement ce livre m'a laissée plutôt mitigée finalement. Entre moments où j'étais complètement happée, sous le charme de Scout, et autres instants où j'étais dépitée de voir ce qu'était devenu Atticus. Je ne peux pourtant pas déconseiller la lecture car il y a un quelque chose qui reste, qui fait l'écriture d'Harper Lee. Tant de personnes ont attendu ce roman depuis des années, n'hésitez donc pas à tenter l'expérience.
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Dans le premier livre beaucoup de questions restaient sans réponses ? Qu'est-il arrivé à Atticus pendant la guerre ? Pour quelle raison s'est il promit de ne plus jamais toucher une arme ? Dans quelles circonstances est morte la mère des enfants ? Et tant d'autres..

Et c'était - notamment - des réponses à ces questions que je voulais trouver dans ce roman.
S'il est vrai qu'il y a pas mal de flash back de leur enfance, et quelques petits éclaircissements ça n'est pas le livre que j'attendais.

Dans « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » en plus de dépeindre avec brio une ville du sud des États Unis , sa nature , sa misère , son racisme , articulé autour de deux sujets forts. À savoir l'évolution de la jeune scout et le procès d'un jeune afro américain défendu par Atticus et accusé à tort d'un viol.

Ici , on garde le même décor ( enfin tout mais en moins bien ) mais pas de sujets transcendants , non juste le retour de « Scout »- Jean Louise dans sa ville natale. Une vague histoire d'amour, puis une péripétie qui devient la seule action du livre au conseil de la ville, comme dans le premier sur le thème du racisme. Sauf qu'ici la magie ne prend pas.

J'ai tout de même apprécié retrouver scout, jem , Atticus et Calpurnia. Mais purée la fin n'est pas raccord - du tout, du tout - avec le premier . Notamment pour Atticus , qui n'a plus rien de l'avocat progressiste que l'on a connu. Je trouve ça trop triste d'avoir mis certains commentaires dans sa bouche, ça le dénature complètement.

Et puis si je comprenais totalement la fin douce amère du premier avec une morale toute réaliste, ici disons que là les frontières sont plus compliquées à franchir pour moi, je ne la suis pas du tout.

Je serais ravie d'en parler dans les commentaires pour ceux qui l'ont lu , car je ne voudrais pas spoiler les autres

Et par pitié si vous avez aimé « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » fuyez !
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Mais bon sang, où est passée Scout Finch, la petite héroïne pleine de malice et de spontanéité de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur ?
Et bien, elle a grandi. Elle a vingt-six ans, s'est installé loin de Maycomb, Alabama (à New-York) et elle est devenue Jean Louise Finch, une jeune femme comme les autres qui va retrouver son père et son fiancé pour des vacances à la maison.
Et là est tout le problème, elle est devenue banale. Banale pour nos yeux de lecteurs du XXIe siècle.
Pourquoi banale ? Car Jean Louise sera la seule, en ce milieu des années 50, à trouver intolérable que Maycomb se batte contre la politique de déségrégation menée par le gouvernement des Etats-Unis. Les habitants de ce bled, y compris Atticus Finch, son père vénéré, pontifiant de justice, refusent que les Noirs obtiennent les mêmes droits et devoirs que les Blancs car ils ne sont et restent que des enfants même une fois adultes (en gros, ce sont des débiles quoi !).
La dernière partie de l'histoire est particulièrement nauséeuse et nous met carrément mal. Les hommes de la famille Finch essayent de justifier leur discours raciste et même Jean Louise semble se rallier à leur point de vue concernant la « primitivité » des Noirs.
Voilà pourquoi, pour nous, en 2016, ces propos nous semble surannés (enfin j'espère). Mais c'est aussi sans doute pourquoi Harper Lee n'a pas publié cette histoire avant l'année dernière. Lors de son écriture, avant Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, cette question de la déségrégation est des plus brûlantes, surtout dans l'état natal de l'auteure, l'Alabama.
Comme je regrette la Scout et l'Atticus de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Ce père si juste, ami de tout le monde, avocat défendant un Noir accusé à tort de viol et cette gamine curieuse et aventureuse, pleine d'interrogation sur le monde lequel elle vit.
J'avais passé l'un des plus beaux moments de lecture de ma vie grâce à Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. Va et poste une sentinelle m'a plus que déçue, je suis blessée. Blessée d'avoir perdu ma Scout, mon Jem, mon Atticus, ma Calpurnia. Blessée que Scout soit devenue Jean Louise, une citadine américaine des années 1950, assez conformiste finalement.
Mais bon, ce n'est que mon point de vue. Un point de vue de lecteur du XXIe siècle.
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Scout a vingt-sept ans dans cette version de l'histoire. Je dis “cette version” parce que pour moi il ne s'agit pas d'une suite mais d'une version parallèle. J'ai beau ne pas être dans la tête de Harper Lee, je pense qu'elle avait d'abord imaginé son histoire comme celle qui est arrivé à une petite fille qui la raconte aujourd'hui de son point de vue d'adulte. Elle a ensuite réalisé – probablement bien aidée par son éditeur de l'époque ainsi que ses amis du métier – que son histoire aurait plus de force si elle était directement écrite du point de vue de la petite fille et a rangé sa première version dans un tiroir.

Pourquoi avoir été la rechercher ? Pour le fric. C'est la seule explication possible à mes yeux. Je ne peux pas croire qu'un éditeur se soit dit que cela pourrait être intéressant de la publier sans même la relire, sans même la corriger, sans même créer des ponts entre les deux livres – le tout en la présentant comme une suite !
Va et poste une sentinelle n'est pas une suite, compris ? C'est un bouquin qui n'aurait pas du être publié, ou en tout cas pas dans cet état. C'est dommage, vraiment. Parce que Harper Lee avait des choses intéressantes à dire (et ça je n'en ai jamais douté !) comme le fait que tout n'est pas noir ou blanc comme pouvait le croire Scout à 8 ans. Que la vie en société, que la vie politique est plus compliquée qu'il n'y paraît, même au niveau local, que l'on doit parfois prendre des décisions qui vont à l'encontre de nos convictions. Scout doit tuer le père, descendre Atticus du piédestal sur lequel elle l'a placé, se faire sa propre opinion, ses propres idées.

Je ne regrette pas ma lecture parce que Harper Lee a une fois de plus réussi à me faire réfléchir et même à me déranger. Je comprenais les idées qu'elle voulait faire passer tout en me sentant très mal parce que j'étais à deux doigts de les accepter.
Ce que je regrette, par contre, c'est le choix de l'éditeur de publier un texte dans un tel état. J'ai relevé des incohérences par rapport à l'oiseau moqueur, je l'ai dit, mais également dans la narration ainsi que des fautes d'orthographes. C'est se moquer du lecteur, je ne vois pas d'autres explications. Et sachant que le roman a fini 2015 en tête des ventes aux Etats-Unis, il a malheureusement bien réussi son coup.
Lien : http://milleviesenune.com/le..
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Grosse déception, impression d'une obligation, d'un écrit sans histoire, sans puissance, sans beauté, sans rires vrais, les personnages essaient de surfer sur la vague des souvenirs que j'en avais mais s'essoufflent, et ça tombe à l'eau. L'artifice des flash back ne marche même pas, pour moi. On peut apprendre certes encore un peu de ces états du Sud, mais bon, bof. L'auteure aurait mieux fait de s'abstenir, et me laisser dans l'éclat total et si beau des personnages qu'elle avait alors créés. Pas besoin de les mitiger. Non, pas besoin.
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So long Atticus Finch... Grandir c'est aussi laisser mourir ses héros et leurs idéaux...
On ne retrouve ni la grandeur, ni la magie ou la modernité de "l'oiseau moqueur"... Quel dommage.
Certainement que ce manuscrit, comme l'aurait souhaité son auteur, aurait dû rester dans l'ombre.
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