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EAN : 9782915810813
158 pages
Editions Plume de carotte (24/05/2012)
4/5   5 notes
Résumé :
Les insectes ont mauvaise réputation : ils piquent, ils mordent, ils grouillent… L’idée de les consommer répugne et celle de s’en servir comme médicament… on n’y pense même pas ! Et pourtant, ils sont utilisés depuis bien longtemps dans les pays d’Afrique et d’Amérique centrale, et peuvent nous être grandement bénéfiques, aussi bien d’un point de vue nutritif que culinaire. Alors mettez de côté vos préjugés, et laissez-vous guider par ce livre pour mieux les connaît... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Or du trio poulet-boeuf-porc, difficile d'amener de la variété dans les constituants carnés des repas ? Non seulement la viande coûte cher, mais en plus elle est écologiquement et éthiquement peu recommandée ? Laissez tomber les steaks et le pâté, le temps de goûter au croustillant d'une assiette d'asticots grillés, au croquant d'une sauterelle crue ou au moelleux d'une larve mâle d'abeille. Si vous ne vous sentez pas encore le courage de vous confronter à cette nourriture d'une manière aussi frontale, un petit carnet de recettes vous proposera des mets élaborés qui vous permettront d'oublier la nature de vos ingrédients. Que diriez-vous d'un cake aux insectes (100 grammes de larves d'abeilles, 50 grammes de cigales, 50 grammes de sauterelles, 25 grammes de larves d'ergate forgeron, 25 grammes de larves de cynips, 25 grammes de cloportes et 25 grammes de grillons) ? La liste des ingrédients semble difficile à réunir mais peu importe : le principal est de conserver le ratio larves/adultes pour apporter des différences de consistances qui varient du moelleux au fondant, en passant par le croustillant. Pour le dessert, vous laisserez-vous tenter par un riz au lait aux larves d'abeille et de ténébrion ? On troque les habituels raisins macérés au rhum pour des insectes et on obtient un dessert hors du commun…


A priori, ces recettes ne devraient pas emballer la majorité, mais S. Much s'empare des pages suivantes pour nous convertir à sa cause.
Dans une première partie, il aborde l'entomophagie d'un point de vue rationnel et énumère les arguments favorables à cette pratique, qu'il s'agisse des domaines culturel –les grands textes sacrés encouragent la consommation d'insectes-, diététique –les insectes regorgent de protéines et de minéraux intéressants pour l'organisme-, médicinal –les substances qu'ils sécrètent ont longtemps été utilisées par la pharmacopée traditionnelle-, écologique –leur élevage s'inscrit en accord avec le processus du développement durable-, économique –leur croissance est rapide et ne nécessite pas la mise en place d'un équipement coûteux- et social –les insectes permettraient de lutter contre la famine. La belle ouverture d'esprit de l'auteur lui permet de s'amuser des différences culturelles attribuées aux moeurs et de leurs goûts et dégoûts respectifs. le relativisme permet de considérer l'entomophagie avec le moins de préjugés possible.


Dans une deuxième partie, S. Much nous offre un panorama ciblé des insectes comestibles les plus courants. Entre autres créatures, on retrouvera l'araignée, le bombyx, la fourmi, le hanneton, le phasme, le scarabée ou le ténébrion… En connaisseur, l'auteur ne se contente pas de nous fournir les informations de base qui permettent de définir chaque insecte : il ajoute également ses propres conseils de « cueillette », ses astuces de dégustation et son jugement personnel. On apprendra ainsi que « Les grillons sont appréciés pour leur saveur que d'aucuns décrivent comme s'apparentant à la noisette ou au pépin de courge. Ils peuvent être mangés salés ou sucrés, grillés, frits, en ragoût, en gâteau… ».


S. Much a fait de son livre d'entomophagie un document qui regorge en outre d'illustrations, d'affiches et de photos en rapport avec l'insecte : elles permettent de réaliser leur ancrage historique dans la civilisation humaine. Il n'est pas certain que les lecteurs se précipiteront dans la nature pour cueillir des sauterelles après avoir lu ce livre, mais il permet en tout cas d'élaborer une réflexion sur nos habitudes alimentaires et il ouvre la porte aux alternatives alimentaires qui devront forcément se préciser au cours des années à venir.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Ceci n'est pas un ouvrage faisant l'apologie de ce qui est bon dans l'insecte en tant que nourriture et le pourquoi il faut en manger.
Cet ouvrage traite essentiellement de l'histoire et des préjugés que nous avons encore quasi tous sur les insectes. Rempli de petites histoires et d'anecdotes, ce livre se veut surtout culturel et instructif.
À feuilleter sans modération ou d'une traite et l'on peut aussi l'ouvrir à n'importe quelle page pour y lire une information, une idée.
En complément, on trouvera un recueil de 14 recettes de cuisine à base d'insectes.
Pour Manger autrement.
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critiques presse (1)
Lexpress
11 juin 2012
En attendant de se lancer dans la confection de nougatine aux criquets et fourmis ou de quiche aux asticots -détaillés dans un petit cahier de 14 recettes inséré dans la couverture-, parcourir ce bel ouvrage a le mérite de nous étonner, tant il fourmille d'idées savoureuses.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
A partir du XVIe siècle, en Europe, des médecins ont observé que des blessés à la guerre, laissés sans soins et dont les plaies étaient remplies d’asticots, cicatrisaient mieux, plus vite et avec moins de risques de gangrène que ceux dont les plaies étaient nettoyées à l’eau. Un médecin de Napoléon conseillait aux soldats de garder leurs vieux pansements infestés de vers.
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Nous mangeons déjà tous régulièrement des insectes mêlés à nos autres aliments sans le savoir. Pendant la récolte et la transformation des matières premières de notre alimentation, ces dernières se trouvent régulièrement au contact d’insectes. Un tri précis n’est pas possible industriellement. Il y a donc une norme légale de présence d’insectes dans notre nourriture : par exemple, il est autorisé 80 fragments de cuticule d’insecte dans 100 grammes de chocolat ou encore 75 dans 50 grammes de farine. […] Malgré tout, notre consommation d’insectes par ce biais-là est évaluée à ½ kilo par personne et par an.
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Des entomologistes ont découvert que les fourmis coupeuses de feuilles (du genre Atta) utilisaient des antibiotiques couramment pour protéger leurs cultures de champignons. Elles le font de façon tellement sage et modérée que depuis les quelques 50 millions d’années qu’elles utilisent cette méthode aucune résistance aux antibiotiques n’est apparue chez les parasites qu’elles combattent ! Et nous, pauvres humains tellement impatients, au bout de quelques années d’utilisation d’antibiotiques, nous nous retrouvons avec des maladies nosocomiales quasi incurables dans nos centres de soins spécialisés !
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Les insectes comptent le nombre d’espèces le plus important sur terre ; 80% des espèces animales connues appartiennent aux arthropodes et environ 90% des arthropodes sont des insectes. Leur biomasse, estimée à 10 milliards de tonnes, représente 4 fois celle des vertébrés, soit 20 à 30 fois plus que le poids de l’humanité tout entière !
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Les asticots [de la mouche], contrairement à ce que l’on croit, loin de gâter la viande sur laquelle ils se développent, l’assainissent. Ils mangent les chairs les plus décomposées et leur salive a des propriétés désinfectantes et antibactériennes. Les enlever ne sert à rien (sauf pour le côté présentable de votre tranche de jambon).
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