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Si j'essaye depuis plusieurs mois de rédiger une chronique sur ce comics, c'est parce que je peine à exprimer mon ressenti. L'Histoire est tragique et touchante à la fois. On s'accroche très vite aux personnages de Gus mais également de M. Jepperd.

Un virus a décimé une grande partie de la population. Très peu de temps après, on a vu naître des bébés hybrides, mi-humain mi-animal.
Gus, aux traits caractéristiques d'un cerf, sera caché et vivra dans une cabane dans la forêt, loin de la civilisation avec son père, qui lui aura appris que le monde est peuplé de gens méchants. Et pour cause, certains pensent que le virus ravageur, a été provoqué par ces enfants mutants. du moins, ils ne comprennent pas pourquoi ces derniers survivent au fléau. Lorsque Gus perd son père, il croise le chemin de M.Jepperd...

Comme toute histoire post-apocalyptique, nous croiserons la route de gens absolument ignobles ainsi que des expériences inacceptables.

J'ai été très vite happé par ce premier tome.
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Il y a 10 ans, une terrible et mystérieuse pandémie a ravagé la terre, décimant une grande partie de la population. Depuis, des êtres hybrides naissent. Certains avec de la fourrure, d'autres avec une queue ou des bois. Gus, âgé de 9 ans, est de ces enfants-là. Il vit seul avec son père, dans une cabane cachée au fond des bois. Malgré l'interdiction de son père d'en franchir la limite, Gus s'aventure parfois jusqu'à l'orée de la forêt. le jeune garçon a tout appris de son père, notamment à lire et à écrire. Malheureusement, ce dernier meurt, le laissant seul. Un jour, alors qu'il erre dans la forêt, il croise deux chasseurs qui veulent le ramener avec eux. C'est alors qu'un homme, Tommy Jepperd, apparaît et tue froidement les deux types. Malgré son air bourru, rustre et solitaire, il prendra Gus sous son aile et tentera de l'amener à la Réserve, un endroit où les êtres hybrides comme lui sont en sécurité...

Jeff Lemire nous offre un premier tome étonnant dans lequel on fait connaissance avec Gus, un jeune garçon de 9 ans, orné de bois et d'oreilles de cerf, qui n'aura d'autre choix que de se confronter au monde extérieur, un monde effrayant, et de Jepperd, cet homme bourru et mystérieux au passé trouble qui dit vouloir aider le jeune garçon. L'on plonge dans une atmosphère fantastique, glaciale et oppressante. L'auteur prend le temps de nous présenter les différents protagonistes et d'installer une intrigue captivante et une ambiance particulièrement pesante. Dans ce monde de brutes, entre chasseurs mal-intentionnés, camps de détentions pour les enfants hybrides et trahisons, Gus, à la naïveté si touchante, sera confronté à la cruauté des hommes. Graphiquement, le trait un peu brut, épais et anguleux de Jeff Lemire, la mise en page dynamique et originale, l'intensité des pleines pages, la violence de certaines planches et les couleurs sombres de José Villarrubia font de cet album une oeuvre post-apocalyptique crue et forte.
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Le résumé autant que la couverture m'ont attirée : un garçon étonné avec des bois de cerf sur la tête. Ce garçon, c'est Gus, 9 ans, il vit avec son père dans les bois. Il ne connait pas du tout le monde extérieur et il aime les sucreries. Un jour, son père meurt, le laissant seul. Il sera trouvé par Jepperd, un vieil homme qui veut l'emmener dans un endroit où il sera à l'abri.
Beaucoup aimé cette BD post-apocalyptique ! Gus semble très timide mais attachant, difficile de prendre des décisions à un si jeune âge… Jepperd, au contraire, n'est pas commode mais on sent que de souvenirs douloureux le rongent. le suspens monde doucement avec le parallèle entre les vies de Gus et Jepperd. le mystère autour du Malheur qui s'est abattu sur les hommes il y a quelques années s'éclaircit mais il reste beaucoup de zones d'ombres… Qu'est-ce que Gus a de si spécial ? Pourquoi les enfants naissent-ils ainsi ? Je suis un peu mitigée avec les dessins de Jeff Lemire, certains sont magnifiques, plein de couleurs et d'émotions, d'autres plus inégaux et moins reconnaissables. Mais l'ensemble fonctionne très bien et rend bien compte de l'atmosphère sombre.
A poursuivre avec le tome 2 !
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Etrange petite bd... Sweet Tooth, histoire à épisodes, en américain, de Jeff Lemire, nominé aux Eisner-Awards.
Sweet Tooth ça veut dire littéralement "Dent sucrée", ce qui veut dire : une passion pour les sucrerie, on dit aussi en français : bec sucré.
Gus, petit garçon étrange - il a des bois de cerfs sur la tête - vit isolé dans les bois avec son père, depuis toujours... enfin, depuis une dizaine d'année. Gus est né 9 ans plus tôt.
L'Affliction, le Malheur, La Maladie, elle, a commencé une dizaine d'années plus tôt. Elle a décimé des milliards de gens, dont sa mère, à Gus. Et après ça, tous les enfants sont nés avec d'étranges malformations, mi-humain mi-animal, et cette transformation semble miraculeuse, car les enfants ne sont pas atteints par la maladie mortelle.
Gus vit maintenant caché dans les bois avec son père qui lui apprend tout. Et surtout à ne pas sortir des bois, et à rentrer se cacher dès qu'il entend un bruit suspect.
Mais un jour le père de Gus meurt aussi de la maladie. Et Gus se retrouve seul. Pas pour longtemps : les chasseurs qui le cherchaient, comme ils cherchent tous les gamins comme lui pour en faire des trophées, le débusquent et s'apprêtent à l'occire. C'est alors qu'apparaît Jepperd, étrange homme solitaire, véritable machine à tuer, qui va prendre Gus sous son aile. Il le convint de l'accompagner à la "Préserve", un endroit de rêve, où les enfants comme Gus sont pris en charge et coulent des jours tranquilles, en sécurité... Mais un endroit comme ça existe-t-il vraiment dans un tel monde ? Gus n'est-il pas un peu trop naïf ? Et qui est Jepperd ? Gentil samaritain à l'âme altruiste, ou chasseur de prime sans scrupule ?
Le style anguleux et sombre du dessinateur Jeff Lemire sert à merveille son histoire de monde violent et malade en pleine mutation. Magnifiquement mise en couleurs, cette histoire à épisodes se dévore, en langue anglaise, de fait on entend bien le "parlé simple et rude", on EST dans l'action, et on veut savoir la suite, on veut savoir ce qui va arriver à ce gentil Gus, petit garçon mutant qui adore les barres chocolatées au point de faire confiance à celui qui lui en offrira.
J'ai d'ores et déjà commandé la suite...
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Encore une histoire post apocalyptique ?! Oui, mais...
Cette histoire est abordée sous un angle déjà observé ailleurs, à savoir le lien qui se construit entre un homme brutal et solitaire et un enfant "spécial" dans un environnement particulièrement hostile. Cependant, le rythme de l'histoire et la "mise en scène" graphique servie par un dessin original et précis nous tiennent en haleine tout au long du récit.
Ainsi, même s'il n'y a pas de réelle surprise au niveau du scénario, ce premier volume donne envie de lire les deux suivants, afin de poursuivre l'aventure aux côtés de Gus et Jepperd.
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Un premier album très intéressant qui mélange plusieurs genres. Comme l'annonçait l'éditeur, on retrouve un peu les thèmes du Fléau de Stephen King, le film post-apocalyptique « la route » mais je rajouterai aussi Walking Dead pour le côté horrifique (enfin un peu horrifique) et le dessin.
Les deux personnages principaux sont aussi très intéressants ; l'un pour son passé mystérieux qui est la clé de ce monde apocalyptique et l'autre pour son côté brute sans compassion mais qui cache une douleur psychologique. Gus est un enfant-animal très attachant qui doit s'exiler malgré lui et parcourir un chemin violent et terrifiant avec un homme plus taciturne que sympathique (d'ailleurs, on se rapproche aussi du jeu « The Last of Us » sur bien des thématiques de ce Comics).
Bref, le synopsis est passionnant avec ces « enfants-animaux » qui naissent après cette pandémie qui tue petit à petit l'ensemble de la population humaine. On découvre un récit post apocalyptique très réaliste et qui pose de nombreuses intrigues… vivement la suite.
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Ce livre est une tuerie ! Dans tous les sens du terme. C'est sanglant, violent et infiniment triste, mais tellement prenant et aboutie !

Dès le début j'ai été intriguée puis complètement absorbée dans cette lecture. On suit ce jeune garçon innocent et attendrissant qui est complètement perdu face à ce qu'il découvre être le monde. Et puis on suit cet homme brutal qui tente de survivre coûte que coûte - comme les cafards - malgré la douleur de la perte, la culpabilité et la solitude. Deux personnages que tout oppose mais qui sont tout de même touchants et qu'on a hâte de voir évoluer dans l'histoire. Une histoire qui renferme certains mystères qu'il me tarde de découvrir !

Le seul bémol dans ce roman graphique, ce sont les graphismes: ils sont brut de décoffrage. Donc un peu moches selon moi. Je n'adhère pas du tout. C'est la seule chose qui justifie l'étoile en moins.
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Depuis sept ans la terre est ravagée par un virus inconnu ayant fait disparaitre la quasi-totalité de la population. Les enfants nés après le début de l'épidémie semblent immunisés. Ce sont des enfants hybrides, mi-humains, mi-animaux. Gus est l'un d'eux. Enfant cerf, il n'a jamais quitté les bois. Son père le lui a toujours interdit car, « en dehors des bois, il y a le feu et l'enfer ». A la mort de ce dernier Gus est capturé par des chasseurs. Secouru par le mystérieux Jepperd, il se résigne à désobéir aux recommandations paternelles et à suivre son sauveur jusqu'à la réserve, un endroit où, théoriquement, il sera en sécurité.

Je retrouve dans cette série des thèmes récurrents chez l'auteur de Jack Joseph, à savoir le difficile rapport au père, la religion, la construction de l'identité, le sentiment d'abandon lié à la perte d'un proche, la violence et même le hockey sur glace. La dimension post apocalyptique est ici un prétexte pour aborder la question de la culpabilité, du passage de l'innocence à « l'expérience », de l'ignorance à la prise de conscience. Jepperd est le guide de Gus, son protecteur, celui sans lequel le garçon ne pourrait affronter le monde des hommes et leur méchanceté primaire. Mais ce n'est évidemment pas si simple. Chaque épisode de la série (il y en a onze dans ce premier tome) pousse plus loin l'ambivalence des rapports humains et souligne l'ampleur des désillusions, même si une infime trace de lumière continue de vaciller dans les ténèbres sans jamais s'éteindre totalement.

Graphiquement c'est brut de décoffrage, le trait est aiguisé comme une lame et le cadrage sans faille tient le lecteur en haleine, jouant sur l'alternance entre des séquences pied au plancher et d'autres presque contemplatives. Et j'aime toujours autant cette représentation de la violence sans complaisance ni esthétisation excessive qui est un peu la marque de fabrique du dessinateur.

Il y a quelque chose de poignant et d'unique dans ce récit au départ des plus classiques. Lemire s'empare du sujet avec une maîtrise, une puissance et un angle d'attaque qui lui donne une véritable originalité. Un tour de force absolument épatant qui m'a laissé pantelant au moment de tourner la dernière page.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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« Dix années se sont écoulées depuis la mystérieuse pandémie qui frappa la Terre et décima la quasi-totalité de la population. de celle-ci, naquit une nouvelle espèce : mi-homme mi-animale. Gus fait partie de ces enfants hybrides dont on ignore tout, livré à lui-même depuis la mort de son père. Au cours de son voyage à travers une Amérique dévastée, Gus croisera la route de Jepperd, homme massif et taciturne avec qui il se met en quête d'un refuge spécialisé. Mais sur leur route, les chasseurs sont nombreux. » (synopsis éditeur).



Je mourrais d'envie de lire ce récit publié pour la première fois outre-Atlantique en 2009. Il a fallu attendre six bonnes années pour qu'il traverse l'océan et soit réticents à lire dans la langue de Shakespeare. Jeff Lemire a écrit cette série en quatre ans, elle comporte une quarantaine d'épisode… cette première intégrale en regroupe une douzaine.

Jeff Lemire est un nom qui ne vous est pas étranger si vous passez de temps en temps par ce blog. Il faut dire que j'accroche furieusement bien avec les univers qu'il crée : « Essex County », « Trillium », « Jack Joseph »… autant d'immersions complètent dans des univers fictifs très maîtrisés. Science-fiction, monde réaliste, fantastique… Jeff Lemire est un touche-à-tout qui réussit chaque essai. Je n'ai pas les mots pour dire à quel point j'espérais que « Sweet tooth » soit un jour traduit en français… la traduction providentielle qui me permettrait d'entrer dans cette histoire est enfin arrivée, Benjamin Rivière – traducteur – l'a fait… et la collection « Vertigo Essentiels » d'Urban Comics accueille diablement bien cette série.

On rentre à pas de loup dans l'univers de cet enfant doté de bois de cervidés. A pas feutrés, le lecteur s'approche pour ne pas l'effrayer. Car sous le crayon de Jeff Lemire, on le sent fragile et peureux. Pourtant, très tôt, on a envie de côtoyer cet enfant qui vit en huis-clos avec son père. Leur cabane isolée est retranchée dans la foret, loin des regards, loin de la route. A l'abri du monde extérieur. Sous le regard bienveillant de son père, l'enfant Gus a grandi pendant neuf années… jusqu'à ce que le protecteur paternel expire, laissant l'enfant livré à lui-même. Très tôt après ce deuil, le danger se présente à proximité de la maison natale, exacerbant le fait que l'enfant pacifique est sans défense. Mais, comme une apparition providentielle, le personnage de Jepperd fait son entrée, prenant l'enfant sous son aile et assurant sa protection. En quelques pages à peine, nous voilà lancés dans la lecture, touchés par la naïveté et la pureté de cet enfant, rassurés par la présence imposante de cet homme dont on ne sait absolument rien. Et puis, il y a cette complicité entre eux, cette tendresse ambiguë aussi. « Sweet tooth ». Gueule sucrée. C'est ainsi que le gros costaud de Jepperd surnomme Gus, l'enfant aux bois de cerfs. Les éléments narratifs se placent tour à tour et notamment les rêves prémonitoires de Gus qui alertent le lecteur, le mettent sur le qui-vive et le mettent en tension. Jeff Lemire prend la main de son lecteur, le berce, le prévient, le surprend… l'émeut.

(...)
lire la chronique complète sur le blog
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Je suis convaincu par le style de cet artiste canadien depuis un certain Winter Road et surtout Jack Joseph, soudeur sous-marin. Pour autant, l'univers qu'il décrit est assez complexe mais pas dénué d'intérêt.

La psychologie sera de mise. On fait la connaissance d'un petit garçon de 9 ans mi-humain, mi animal, qui a perdu ses deux parents, quand il est pris sous son aile par un mystérieux personnage assez taciturne et dont on ignore les véritables intentions. On est très vite embarqué par le récit.

Je commence à apprécier le style graphique si particulier de Jeff Lemire, où l'on observe la grande variété de son trait. Il donne vraiment de la consistance à cette oeuvre assez ambitieuse.

A noter qu'après The Witcher, Netflix s'intéresse fortement à l'adaptation de ce comics. Robert Downey Jr serait même de la partie. C'est dire ! Il reste à voir si l'adaptation sera réussie avec cette historie des plus atypiques.
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