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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il n'y a semble-t-il qu'à Venise où une fille peut se découvrir trois ou quatre pères, et éventuellement autant de mères, fussent-elles supérieures ou non. Il n'y a qu'à Venise où l'on peut voir un prêtre se faire battre à coups d'ombrelle par une courtisane, le fait de cacher deux revolvers sous sa soutane n'étant pas propre à la Sérénissime, même si au XVIIIe on préfère plutôt y manier l'épée ou le poignard. Et il n'y a bien sûr qu'à Venise que l'on peut cacher la mort d'un doge pendant les fêtes du Carnaval. Bref, on retrouve ici un Lenormand en grande forme, qui, sous le pseudonyme d'un patricien vénitien, insère avec comme toujours beaucoup de finesse et d' humour des connaissances historiques à une intrigue quelque peu délirante. On y apprend beaucoup sur les moeurs explicites et implicites de Venise, où le combat pour le pouvoir prend des formes un peu plus compliquées et nettement plus sournoises qu'ailleurs. Je lirai très volontiers la suite des aventures de Leonora, pour le plaisir et pour la culture.
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Moi, qui ne suis pas très fan de romans policiers, j'ai vraiment apprécié "Les mystères de Venise" bien, qu'à mon humble avis, le terme de "policier" ne lui convienne pas trop !!! Je me suis plongée avec délice, dans le Venise du XVIII ème siècle et j'ai tout de suite réussi à me projeter dans ce fabuleux décor. Je dirai même que la ville est pour moi un personnage à part entière de part ses codes, l'époque évoquée et ses particularités propres.

L'intrigue en elle-même est double et notre enquêteur en jupons nous fascine par sa détermination. Certes ce personnage créé de toute pièce par l'auteur est un peu hors du temps et très moderne... Il n'était pas courant en cette période historique de voir une femme se comporter comme notre héroïne surtout pour une personne sortie tout droit d'un couvent !

J'ai aussi noté que l'auteur a une culture historique de la Cité des Doges dont il doit être, certainement un passionné, car il n'hésite pas à nous faire pénétrer dans les méandres assez compliqués des institutions de la Sérénissime et en particulier pour l'élection de son Doge.

On reste, quand même, un peu sur sa "faim" ... Mais la série ne fait que commencer... et j'avoue que la magie de Venise ayant opéré sur moi, j'attend avec impatience la suite.
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Découverte de la vie à Venise au XVIIIe siècle. Un bon polar avec des meurtres, des complots et des magouilles…
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Léonora agent du doge nous plonge dans les intrigues de la Venise du 18ème siècle. Orpheline sortie du couvent où elle a grandi, Léonora se retrouve dans une famille noble sans savoir pourquoi ni comment, et découvre petit à petit toutes les règles qui régissent le petit monde de la noblesse locale.
Tout est particulier à Venise, tout est fait pour dérouter les étrangers, c'est à dire tous ceux qui vivent sur la terre ferme. La vie publique obéit à des règles codifiées à l'extrême, où la logique est souvent le contraire de ce qu'elle parait au premier abord.
L'intrigue est complexe mais pas trop, l'héroine est naïve mais apprend vite comment survivre dans le panier de crabes que constitue la société vénitienne. L'auteur force un peu le trait sur la débrouillardise de la petite provinciale, ça fait parfois Club des Cinq, mais l'histoire reste toujours agréable à lire. On a l'impression que l'auteur a plus cherché à nous faire découvrir la vie à Venise qu'à nous raconter une enquête, mais peu importe puisqu'on passe un bon moment à la lecture de Léonora agent du doge.
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La jeune Pucci, de son vrai nom Leonora Agnela Immocalata, fait partie des pensionnaires du couvent des ursulines de Vicence qui, ne connaissant rien des géniteurs qui les ont confiées à cette institution, peuvent s'abandonner « aux plus flatteuses supputations ».
Mais pour Pucci, la révélation pourrait bien faire suite à la visite d'un abbé, venu la chercher à la demande de sa mère pour la ramener à Venise encore synonyme de splendeur en cette année 1762.

Le changement est d'importance pour la jeune femme qui, à défaut d'une mère, se découvre un père appartenant à la noblesse de la Sérénissime, et dont l'ambition est tout simplement de se faire élire doge à la place de celui qui se meurt.
Elle apprend rapidement qu'elle est destinée à un mariage dont le but est de sceller une alliance avec la famille Monecigo, dont l'appui est indispensable à Cesare Dalla Frascada, son père, pour réaliser son rêve.

À peine organisé, le mariage tombe à l'eau – à Venise elle était facile –, Dala Frascada se retrouvant invité à s'installer dans une chambre des « plombs » – les célèbres prisons situées sous les toits du palais ducal –, victime d'une dénonciation concernant quelques activités illicites.
Il faut dire qu'à Venise tout se fait et se défait à une rapidité qui défie l'entendement. L'un des intérêts majeurs de ce roman est de nous faire pénétrer avec un certain humour au coeur d'une cité ne connaissant aucun équivalent. L'auteur décrit avec une précision diabolique les mécanismes d'une complexité impressionnante qui régissent la vie de Venise – il suffit pour en avoir une bonne idée d'essayer de suivre les explications sur la désignation des électeurs du futur doge –, qui ont pour vocation de protéger la cité du despotisme en privilégiant l'accès aux postes clés par scrutin, tout en maintenant tout de même la préséance des grandes familles de la noblesse historique – même ruinées – dans la conduite des affaires de la cité.

Pour venir en aide à son père, Leonora se trouve confrontée à un système qui la dépasse, d'autant plus qu'elle doit respecter les règles qui dictent la conduite d'une jeune femme de sa condition, que lui enseigne un savoureux M. de Rofiniac. Mais il en faut plus pour décourager Leonora, qui a déjà prouvé chez les ursulines de grandes capacités de déduction. Avec l'aide de Flaminio dell'Oio, un aristocrate désargenté qui subsiste en monnayant ses prédispositions à franchir toutes les portes quelle que soit l'institution qui se trouve derrière, elle n'hésite pas à affronter d'éminentes personnes, quitte à remonter jusqu'aux instances les plus élevées de la Sérénissime.

Même si je n'ai pas retrouvé toute la verve dont fait preuve Frédéric Lenormand dans ses « enquêtes De Voltaire », j'ai apprécié ce premier opus des aventures vénitiennes de Leonora. Les mystères et le romanesque de la Cité des Doges sont bien rendus, et l'intrigue, malgré un démarrage laborieux fort logique pour un épisode qui se doit de présenter les personnages, réserve quelques surprises qui sont bien à l'image du cadre particulier dans lequel l'histoire se déroule.
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Très bon roman distrayant, bien écrit avec un style élégant, non sophistiqué, un vocabulaire adapté à la Venise de l'époque et un humour bien spécial à Frédéric Lenormand. Bien qu'il existe des énigmes à résoudre, l'intérêt est plus à suivre les pérégrinations de l'héroïne parmi les canaux et ruelles de Venise. Une jeune fille non conformiste avec beaucoup de culot, bien sympathique.
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Roman historique et policier. Une histoire de crimes et de complots prenante et complexe à Venise au XVIII. Les descriptions nous plongent dans la vie vénitienne. C'est un voyage au coeur de la Grande sérénissime. On assiste à la complexité de la vie politique et sociales de cette francisante époque.
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