Ryan Lacombe, seize ans, a disparu de sa famille d'accueil, les Dufour. Marc et Liliane Dufour accueillent en effet dans leur ferme des Tournettes des adolescents placés par l'Aide sociale à l'enfance, actuellement quatre jeunes, Ryan Lacombe, Louane Devey et Jules et Jérémy, des jumeaux. Ils n'ont prévenu ni le lycée, ni la police, ni même l'Aide sociale à l'enfance. Lorsque la police est prévenue, le commissaire Jacques Thrillez envoie chez les Dufour son jeune commissaire en second, Kevin Szekeres. Celui-ci est un jeune homme brillant intellectuellement, il a passé son baccalauréat à treize ans puis il a enchaîné avec un master de droit et un doctorat puis deux années d'école nationale supérieure de police de Saint-Cyr. Il enquête avec son collègue, Hieronimus Granger et avec l'aide ponctuelle de Nicolas Nordek. Tous les indices sont évidents, un laboratoire pharmaceutique, Xaprofi Wenger Industrie, s'est installé sur la commune et travaille à l'élaboration de nouveaux vaccins ; une jeune immunologue, Pascale Millet, vient régulièrement à la ferme des Tournettes, effectuer des injections sur les quatre adolescents…
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Christophe Léon a publié, outre des romans et essais en littérature générale, plus de 50 romans [pour la] jeunesse (...), et a été récompensé par de nombreux prix. La protection de l'environnement, les faits de société et les dangers de la mondialisation sont les thèmes qu'il aborde à travers ses livres. Depuis octobre 2015, il est directeur de la collection Rester Vivant aux éditions du Muscadier”. - source : site de l'auteur
Christophe-Leon.fr
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Une lecture extrêmement fastidieuse.
Christophe Léon invente une enquête policière improbable mettant en scène un jeune commissaire intelligent qui passe son temps à passer devant les indices et écouter les témoignages extrêmement clairs sur les manipulations d'un laboratoire pharmaceutique, il n'y a donc aucun suspense pour le lecteur qui a compris dès les premières pages les ressorts de l'intrigue et chaque nouvelle allusion du narrateur est appuyée de manière caricaturale. Les personnages sont extrêmement stéréotypés, souvent caricaturaux et la plupart entretiennent des préjugés étonnants. L'écriture est surtout complètement rebutante,
Christophe Léon enchaîne des images exagérées, des métaphores improbables, le style est épouvantablement lourd. Enfin, comme souvent, il choisit un dénouement surprenant en littérature pour la jeunesse : ici, les faits sont improbables, les fonctionnaires sont à la solde du grand capital et malgré des faits graves - la disparition d'un adolescent, des expériences scientifiques sur des enfants sans aucun consentement etc. -, aucune institution ne peut réagir, ni l'institution scolaire, ni l'Aide sociale à l'enfance, ni la police, ni la justice, tout le système est corrompu. Cette approche interroge dès lors qu'elle brise le pacte de lecture attendu en littérature pour la jeunesse.