Ce livre est le quatrième que je lis de la sélection "Prix du meilleur polar des lecteurs de Points" et je dois dire qu'il est un cran en-dessous des autres, sans être désagréable à lire.
Ce livre est une des enquêtes du commissaire Brunetti, elle n'est pas la meilleure. Je dirai même qu'elle apparaît comme une sorte de transition, entre deux affaires plus importantes. L'été est là, Venise est prise d'assaut par les touristes (qu'il ne faut en aucun cas perturber), la chaleur est accablante au point que les truands semblent avoir pris eux-aussi des vacances. Aussi Brunetti peut-il accéder à la demande d'un de ses amis, et enquêter sur une escroquerie dont sa tante Anita pourrait être victime.
Est-ce la faute des températures, proche de la canicule ? L'action progresse très lentement, entre cappuccino, vaporetto, dîner en famille et préparatifs des vacances pour Brunetti et les siens. Il fait plus oeuvre de dilletante que de policier pris dans l'urgence. Certes, il met à jour, ici et là, d'étranges pratiques, qui montrent que la corruption atteint tous les domaines en Italie, de la justice à la médecine, en passant par la restauration. Pour les éradiquer, il faudrait avoir le temps, les moyens, et la possibilité de le faire – mission impossible en l'état actuel des choses, et constat pessimiste sur l'Italie contemporaine.
Tout était trop reposant, finalement – survient un crime, qui paraît être sans rapport avec le début de l'intrigue. Il sera d'ailleurs résolu presque trop facilement, presque sans enquêter. le hasard et l'intuition font parfois bien les choses, mais ce fut trop peu pour me passionner.
Brunetti et le mauvais augure devrait ravie les inconditionnels du commissaire Vénitien, mais me laisse un peu sur ma faim.