Superbe album jeunesse. Des illustrations d'une douceur absolument envoutantes. Beaucoup de poésie dans cette histoire.
Un instant magique, une parenthèse pour aborder un thème douloureux : la séparation d'avec un parent.
La brume est ici l'allégorie de la peine qui envahit Rose la petite fille. D'ailleurs le titre "la fileuse de brume" rappelle une expression "filer un mauvais coton".
Les illustrations ou le texte lui-même sont intercalés de calques crayonnés qui laissent deviner la suite sous un voile opaque. Voile, brume, tristesse.
Mais l'espoir renaît avec le retour de ce papa parti si longtemps.
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Rose vit dans un pays onirique couvert de brume, qu'elle attrape et tisse. Ses créations ont beaucoup de succès car elles permettent aux gens de mettre un voile – même temporaire – sur leurs petits défauts et leurs gros problèmes. Autour de Rose, tout semble gris et triste. Jusqu'au jour où la jeune fille reçoit une lettre qui chassera la brume et fournira une nouvelle matière plus lumineuse à la petite fileuse.
La particularité de cet album paru chez Alice jeunesse réside dans ses nombreuses pages opaques, proches du papier calque. Elles symbolisent la brume qui couvre tout : Rose, son monde et son histoire. Mais ces pages ne sont pas uniquement symboliques, elles permettent aussi un jeu de superposition de textes ou d'illustrations. Elles donnent à l'histoire toute sa dimension mélancolique et poétique.
Un magnifique album pour aborder les thèmes de la séparation, de la distance et du divorce. Ou tout simplement passer un joli moment de lecture.
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Agnès de Lestrade aborde avec poésie, douceur et tendresse un thème difficile, celui de la séparation d’avec un parent. Allégorie de la tristesse qui s’est emparée de la petite fille depuis le départ de son père, la brume est personnifiée au travers de calques crayonnés, intercalés entre les illustrations très stylisées de Valeria Docampo. Ce brouillard qui s’est immiscé dans la vie de Rose, seules les retrouvailles avec son père pourront le dissiper et laisser enfin passer les rayons du soleil, signe d’une vie nouvelle.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Ce n'est pas parce que tu ne me vois pas que je ne suis pas là.
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Tous nos livres sont disponibles sur notre site filigranes.be :
"Pas faim ?" d'Alex Sanders, l'école des loisirs
"Cornebidouille" de Pierre Bertrand et Magali Bonniol, l'école des loisirs
"La grande fabrique de mots" de Valeria Docampo et Agnès Lestrade, Alice Jeunesse
On se retrouve la semaine prochaine !