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3,05

sur 55 notes
"Jeudi" d' Eden Levin provoque tout un ensemble de sentiments et de réactions diverses et contradictoires ( agacements, étonnements, surprises et un certain respect face à certaines analyses ).
Tout commence par cette rencontre entre 2 collectifs de théâtre révolutionnaires aux idéaux assez semblables mais qui vont se déchirer et s' entre-tuer. le problème de ce roman est que l' on ne croit pas un seul instant à cette histoire et on ne peut y apporter aucune crédibilité surtout au vu de la façon dont elle est traitée. On peut toujours penser que c' est une volonté de l' auteur de vouloir choquer en narrant les situations avec excès mais l' écriture trop simple et trop grossière n' atteint pas son but.
Au fil du roman l' absurdité des situations de chaque personnages agace profondément. Les situations se succèdent de manière incongrues et déjantées sans véritablement de sens. On a l' impression d' être dans un film de Tarantino ( surtout à la fin du roman ) mais transcrire cet univers en littérature parait un objectif difficile à réaliser.
Avec ce roman on se trouve face à une sorte de traité anticapitaliste doté d' une critique de notre société consumériste. Il faut bien l' avouer les quelques digressions sur le sujet vont se révéler brillantes et surprenantes. Certaines thèses, même si 'on en partage pas le point de vue, sont exposées ave brio et originalité. Par le non-sens de certaines situations l' auteur nous fait "toucher" du doigt les dérives de notre système ( l' épisode des Yeezy Slides par exemple). de plus quelques tirades et citations font preuve d' une pertinence que l' on retrouve pas souvent aujourd'hui.
Bref, ce roman vous l' aurez compris est une sorte de charivari qui part dans tout les sens, une sorte d' Ovni littéraire inclassable.
Par son originalité, son style alerte et sa pertinence d' analyse, Eden Levin mérite que l' on s' arrête sur ses prochaines oeuvres littéraires.
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Alors, déjà, j'ai vraiment rigolé, qu'est-ce que j'ai rigolé, ça n'arrive pas souvent quand même. Mais ce livre m'a aussi énormément fait réfléchir, j'ai été impressionnée par certaines analyses, envahie aussi par l'angoisse petit à petit. C'est un premier roman, et c'est incroyable l'audace dont fait preuve l'autrice, il y a un collage de formes littéraires (un manifeste, des publicités, du théâtre), mais ici, ce n'est jamais une coquetterie, tout se justifie pour mener à bien son propos. Comme si il fallait inventer des nouvelles façons de parler d'un monde nouveau. Je suis hyper impressionnée. Et quelque part, le début dans le milieu du théâtre étudiant, avec tous leurs aspects un peu brèles, un peu branques, nous attrape pour nous amener ensuite sur des réflexions vraiment profondes, qui ne sont jamais données sous forme d'un message (et c'est peut-être ce qui perturbe certains lecteurs), mais qui s'imposent à nous par la détresse qu'on sent monter, l'absurdité d'un monde dans lequel l'absurdité des aventures vécues par les personnages principaux devient presque anecdotique, et le côté collage se répondent. Vraiment hâte de voir ce qu'elle nous réserve pour la suite!!!
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L'intrigue ⭐️

Elena, Valencia et Alex, trois jeunes étudiants en première année d'arts du spectacle, s'associent pour monter une pièce de théâtre.

Devant l'accueil plus que mitigé réservé à leur oeuvre, Elena les incite à créer un collectif et fomenter une vraie révolution.

Mais entre la théorie et la pratique, il y a un monde, et la concurrence entre les groupuscules peut être mortifère.

⭐️ Mon avis ⭐️

De par son organisation même, "Jeudi" ne cesse de promener le lecteur entre roman et pamphlet politique.

Et en ce qui me concerne, c'est vraiment la partie roman que j'ai préférée. ❤️

Eden Levin excelle en effet à nous raconter l'histoire rocambolesque de 3 étudiants pris malgré eux dans un périple terroriste.

Les personnages sont attachants, idéalistes comme on l'est à 20 ans, et parfois un peu hors-sol 🙂

L'intrigue est pleine de rebondissements et le tout ne manque pas d'un cerrain humour qui rend la lecture très agréable 😊

Par contre, j'ai trouvé l'autre versant du livre plus indigeste 👎 avec sa dénonciation exacerbée du modèle capitaliste et de la société de consommation 🙄

On y retrouve pêle-mêle l'exemple des automobiles, des baskets, etc.

Mais surtout, ces passages arrivent dans le livre comme des cheveux sur la soupe et c'est ça que je regrette le plus, car ils cassent le rythme du roman 👎

⭐️ Conclusion ⭐️

Un premier roman très intéressant à découvrir par bien des aspects mais parfois un peu confus 🙂

N'hésitez pas à vous faire votre propre opinion 😊

Merci beaucoup et à bientôt 😊


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Jeudi est un roman très particulier, que ce soit sur le fond ou la forme. L'auteur nous embarque dans l'histoire parfois absurde, parfois sérieuse, mais jamais banale d'un conflit sanglant entre deux petits collectifs de théâtre révolutionnaires.
Eden Levin a choisi une forme originale, mêlant narration classique, coupures de presse, petites annonces, une pièce de théâtre, extraits du manifeste révolutionnaire écrit par Elena et même un essai commentant le manifeste en question. J'ai trouvé ce choix créatif intéressant dans sa volonté de créer tout un univers, un peu insensé. L'auteur explique que dans ce monde, le collectif Jeudi n'est qu'un fait divers parmi d'autres.
Certains passages sont très cinématographiques, parfois sanglants. On est immergé dans l'action. Cependant, le rythme est souvent perturbé par le manifeste d'Elena, même si les réflexions qu'elle y développe sont plutôt stimulantes.
Il y a un constant décalage des registres, la fréquente dose d'absurde d'un collectif révolutionnaire qui ne se prend pas tant que ça au sérieux.
On retrouve ce cynisme surtout dans la première partie, narrée par Alex. Il a rejoint ce collectif par hasard et nous le présente avec un regard original, parfois blasé, semblant souvent se moquer du collectif.
J'ai eu plus de mal à m'identifier à Valencia, personnage plus fantasque et dont le fil de pensée, dans la seconde partie du roman, est souvent difficile à suivre. Mon intérêt pour l'intrigue a diminué, et que j'ai parfois décroché. Il y a cependant dans cette partie des éclairs de lucidité que j'ai appréciés :
«C'est que nous n'avons jamais su quel monde il s'agissait de détruire, encore moins maintenant de conquérir»
C'est une chose de vouloir faire la révolution, c'en est une autre de savoir pourquoi et comment. C'est là que le bât blesse pour moi avec ce roman. Si l'auteur exploite des thèmes très actuels comme l'écologie, la précarité étudiante, la jeunesse désabusée… il part peut-être un peu trop loin. La frontière entre absurde, parodique et sérieux est souvent floue. L'autre collectif parait encore plus absurde, rendant le conflit sanglant au coeur de l'histoire difficile à croire.
En conclusion, c'est une lecture en demi-teinte pour moi. Mais, comme c'est un premier roman, je serais curieuse de découvrir les prochaines oeuvres d'Eden Levin.
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j'ai beaucoup accroché au début, à cette histoire opposant deux collectifs de théâtre voulant tous deux faire « la révolution » (y'a pas de place pour nous deux dans cette ville…)
malheureusement, la suite m'a un peu perdue et j'ai eu du mal à finir avec le même intérêt que celui avec lequel j'avais commencé.

à écouter en lisant : l'album tu vas pas mourir de rire de Mickey 3d
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L'histoire d'un gang de révolutionnaires qui décident de se retrouver tous les jeudis pour préparer leur révolution. Ils rencontrent alors un autre groupe de révolutionnaires qui souhaite être l'unique groupe de ce genre.
A partir de là le livre part dans tous les sens et la rivalité des deux groupes se transforme en guérilla à l'arme lourde et en course poursuite dans les rues parisiennes.
C'est là que j'ai perdu le fil...
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Éden Lewin nous propose un roman étonnant dans lequel il n'est pas toujours simple de plonger tellement ce roman est surprenant .
Les protagonistes sont de jeunes étudiants qui partagent leur passion pour le théâtre et qui souhaitent mettre en scène une pièce engagée. Cette pièce sera un échec et ils vont donc basculer dans une forme de violence révoltée et se perdre dans des revendications floues.
Pour ma part, j'ai apprécié la forme du récit avec des allers-retours dans le passé et dans le présent. J'ai également aimé les réflexions philosophiques sur notamment le système capitaliste et ses dérives et certains travers de nos sociétés qui sont dénoncés. Les réflexions autour de l'ecologie, des abus de consommation et du capitalisme sont intéressantes.
Éden Lewin clairement fait preuve de beaucoup d'autodérision dans son récit, de second degré et joue de l'absurde. Son style est à la fois détonnant, dynamique et tellement divers. Au final : un roman qui sort des sentiers battus et qui ouvre sur une reflexion interessante.
Un roman vers lequel je ne me serais pas tournée spontanément mais qui finalement se lit bien.
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Tout d'abord, merci à la ME et Babelio pour ce livre que j'avais hâte de recevoir !

Malheureusement, je n'ai absolument pas été convaincue par cet ouvrage... Je l'ai trouvé vulgaire, avec des descriptions de violence trop détaillées sans que j'en saisisse l'intérêt, décousu, avec trop de digressions, et trop absurde à mon goût. J'ai eu la sensation de naviguer dans un mélange de concepts "de gauche / révolutionnaires / anticapitalistes / etc." un peu fade, sans grand-chose de novateur, et je n'ai pas accroché aux péripéties des personnages.

À lire les autres critiques, je pense que je ne l'ai pas lu avec le bon regard, je m'attendais à autre chose et j'ai été bien incapable de me projeter dans ce roman et avec les personnages. Petite surprise page 86 avec la phrase "on ne demande pas de compte aux magnats de l'énergie qui, de 1988 à 2015, ont été responsables à eux seuls de 0,95% des émissions industrielles mondiales de gaz à effet de serre..." Ne serait-ce pas plutôt 95% ? Parce que 0,95%, finalement, ça n'est pas grand chose...

Pour conclure, je pense que les personnes qui aiment les littératures un peu absurdes (Vian par exemple) seront charmées par ce livre.
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