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sur 55 notes
Dans Jeudi, Eden Levin nous propose d'entrer dans la tête d'un membre d'un collectif théâtro-révolutionnaire se réunissant tous les jeudis. Alex nous confie les raisons de son entrée dans ce collectif et ce qui le pousse à y rester malgré les difficultés et agressions subies. En effet, Alex n'est pas le plus impliqué par l'entreprise, il semble plus motivé par l'énigmatique Elena...

Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Noir sur Blanc, Notabilia pour la réception de #Jeudi en service de presse, que je n'ai malheureusement pas réussi à terminer... Il m'arrive très rarement d'abandonner un livre de moins de 400 pages sans passer la centième page... Dans le cas de si court roman, je tente toujours de m'accrocher, me disant que cela ne représente que "quelques" heures de lecture. Dans le cas de Jeudi, j'ai beaucoup hésité à remettre cette lecture à plus tard car plusieurs points forts m'incitait à persévérer... Les thèmes tout d'abord : ayant pratiqué le théâtre durant 8 ans, j'étais ravie de me replonger dans cet univers, d'autant que la dérive révolutionnaire du collectif attisait ma curiosité. le style ensuite : original, percutant, introspectif à portée sociale... bref, tout pour me plaire !
Et pourtant, j'ai lâchement abandonné au quart du livre... J'y ai trouvé trop de longueurs, je n'arrivai pas à avoir envie de savoir qu'il allait advenir d'Alex et Elena (les autres personnages n'ayant pas suscité mon intérêt), et je me suis perdue dans les digressions qui s'éparpillent et dans les redondances souvent lancinantes (même si parfois stylisées et littéraires). J'ai mal compris les tenants et aboutissants de l'histoire initiale puis j'ai été déçue par les "scènes d'action" entrecoupées de considérations sociétales : c'est à ce moment-là que j'ai décidé de ne plus ouvrir l'ouvrage pour quelques temps... et je ne l'ai pas repris... Peut-être y reviendrai-je dans quelques mois ou années ? A suivre...

#Jeudi #NetGalleyFrance
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Si 'on s'attend à un déroulement classique on constate rapidement qu'on a tout faux.
On découvre le mélange des genres : roman, extraits d'articles de journaux, de publicités, théâtre ...
On va des considérations sur la valeur de ce que doit être l'individu, sur les relations amicales du collectif : "il vaut mieux nous que je quand c'est face à tous",
et, plus sérieusement sur l'origine du capitalisme et sa dénonciation, excellente.
J'ai interprété ces ruptures comme un exercice de style, un désir de casser le classique.
Une forme de révolution non sanglante contrairement aux affrontements qui suivent.
Et si l'humain était l'ultime maillon de la destruction finale ?

Ce qui est certain, c'est que j'avais du mal à me séparer de ce texte dont j'ai particulièrement apprécié le travail d'écriture.
Un coup de maître pour un coup d'essai ?

Merci aux éditions NOTABILIA dont j'avais déjà lu quelques ouvrages et à Babelio notre cher intermédiaire.

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Tous les jeudis, Alex et Elena vont chez Valencia pour leur projet. Mais ce jeudi là, surprise, il y a un Siegfried chez elle, bel aryen blond qu'elle veut inclure dans ce vieux projet qui traîne depuis longtemps, Alex faisait Arts du Spectacle et Elena un cursus Théâtre Philo Socio. Il leur avait fallu trois mois pour se mettre d'accord sur « Collectif Jeudi » et encore trois autres pour le titre de la pièce Stalingrad ». David et Sam étaient partis après le spectacle catastrophe et donc Alex, Elena et Valencia expliquent à Siegfried le nouveau projet, ils veulent détruire le monde! C'est surtout Elena qui avait décidé de « casser la gueule à l'univers », ils avaient suivi en lisant, à peine, voire pas du tout Che Guevara, Huxley ou Orwell, Elena réussissant même à faire publier un pamphlet de 73 pages intitulé « Révoltes pour une victoire populaire ». Ils montent une pièce de théâtre et lors de la dernière représentation, croisent un autre collectif, « Les Ravitailleurs » et là, tout dérape, une embrouille comme seuls des mini collectifs révolutionnaires ou prétendus tels sont capables d'avoir. Les conséquences seront dramatiques.
Un livre non dénué de talent mais qui pour moi pèche par son indécision et a fini par m'agacer. En même temps très engagé, semble-t-il à l'extrême gauche tout en mélangeant les « insoumis » les gilets jaunes, Che Guevara, Merci Patron et Berthold Brecht puis d'un autre côté une critique virulente de ces mêmes révolutionnaires. Au final le message, s'il y en a un, m'a échappé.
L'écriture est plaisante et plutôt brillante dans les parties acides et ironiques, par contre, je n'ai pas bien saisi l'opportunité des inserts de pubs, d'annonces, de coupures de journaux comme a pu le faire Dis Passos en son temps.
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Livre inclassable qui utilise tous les types d'écrits : le sketch de théâtre, l'essai, la presse et le roman avec intrigue et personnages.
Trois jeunes étudiants, bientôt quatre, se rencontrent tous les jeudis pour monter un collectif théâtre. Quand Elena publie un livre révolutionnaire signé "collectif jeudi", les ennuis commencent. Aux prises avec un autre groupe révolutionnaire violent, ils sont obligés de se défendre et de prendre les armes. le récit vire au jeu vidéo avec beaucoup de morts et finit en une apothéose de feu.
Agacée d'abord par le côté vulgaire des dialogues et l'écriture inclusive, j'ai ensuite été surprise par les changements de style et les réflexions de l'auteur puis conquise par les critiques de notre société consumériste . J'ai enfin compris pourquoi il faut brûler les voitures.
Une lecture dérangeante qui ne manque pas d'humour et qui interroge sur notre passivité !
Merci beaucoup à babelio et aux éditions Notabilia que je vais explorer pour d'autres lectures.
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Elena, Alex et Valencia se rencontrent étudiants en arts du spectacle et forment un collectif qui se réunit chaque jeudi pour créer une pièce de théâtre. D'artistique, le collectif devient révolutionnaire. Si une pièce est bien écrite est jouée, c'est surtout un manifeste qui est publié et appelle à la révolte. Tout explose lorsqu'ils rencontrent dans l'Eure un autre collectif de théâtreux s'estimant maîtres de l'insurrection.

Quel étrange et formidable bouquin ! Hilarant, engagé et terrifiant, ce premier roman inclassable est incroyablement créatif, tant sur les jeux de forme que sur la superposition des niveaux narratifs. D'une fable burlesque naît un propos socio-politique taillé dans une sorte de patchwork postmoderne qui parvient étonnamment à restituer ce mauvais air du temps : cette sensation que couve toujours une rage menaçante, muselée par la conjonction hasardeuse d'une espèce d'apathie et d'une fondamentale impuissance. C'est atypique, vivifiant et intelligent. Quelle découverte !
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Alex, Elena et Valencia, étudiants en arts du spectacle, montent un collectif baptisé "Jeudi" dont l'objectif est révolutionnaire. Un jour, croisant les "Ravitailleurs", ce qui était pour eux leur révolution prend une autre tournure. L'heure est venue de faire la guerre et tous les coups sont permis.
« Mais putain, je m'inspire pas de Mein Kampf ! Je veux juste foutre le bordel, et on fout le bordel avec des oeuvres bordéliques, alors je vais faire une oeuvre bordélique. Mais pas raciste. Ni complotiste. Ni de droite. »

Ce premier roman est une explosion littéraire. Les situations que vivent les protagonistes sont d'une variété et d'une intensité incroyables. Il y a de tout et pour tout le monde. Et c'est bien là mon souci. En effet, Eden Levin part dans tous les sens et par la même occasion moi aussi. Lire ce roman, entièrement, a été quelque peu laborieux pour moi. L'intrigue était pourtant bien emballante mais l'écriture manque de structure pour accrocher.

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/08/12/40007162.html

Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Le visuel est à l'image de ce roman décalé dans lequel deux collectifs de théâtre révolutionnaires s'affrontent. Ce roman s'avère être la caisse de résonance de la société. Il est touchant par son originalité car Eden Levin s'appuie une intrigue un peu prétexte. Cet auteur talentueux propose un premier roman mordant, incisif et déjanté. le style est plein de fougue et non dénué d'humour, comme pour mieux nous sensibiliser aux abus en tous genres dont souffre notre société : violences urbaines, obsolescence programmée, consumérisme à outrance, productivité démesurée, les industries… J'ai parfois dû m'accrocher pour arriver au bout de cet ouvrage qui vaut vraiment la peine d'être lu. Difficile de classer ce titre pour le moins explosif, mais particulièrement plaisant et intelligent. Tout est réellement surprenant avec cet ouvrage, car même la mise est bousculée, éclatée. J'ai eu la chance de recevoir ce roman dans le cadre d'une masse critique Babelio et je remercie les éditions Notabilia pour cette jolie découverte. Une mention spéciale pour le format et la qualité du papier.

Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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Des étudiants qui s'interrogent sur l'état du monde et de la société.  Un collectif de théâtre qui vire en collectif révolutionnaire. Les idées foisonnent dans les têtes,  engagées, révolutionnaires, parfois bonnes, parfois mauvaises et même dangereuses. Ils ne savent pas exactement quoi faire, comment le faire mais veulent à tout prix agir.

Des problèmes sont pointés du doigt : 
la surconsommation ( ah les vêtements sales qui s'entassent et les heures gaspillées à faire le linge, et l'eau gaspillée...) 
l''état des hôpitaux ( les infirmières qui saturent...) 
le dérèglement climatique,  la canicule, le manque d'eau…

Ils passent à l'action mais ils se laissent vite dépassés par le cours des événements. Ils manquent clairement d'expérience mais ce n'est pas le plus important pour eux. 

Un premier roman original et explosif à mettre dans toutes les mains .







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Un pêle-mêle révolutionnaire qui sur le papier avait de grand atout séduction oui mais la langue râpeuse accroche discorde l'histoire s'embourbe s'évapore.
Manque de liant manque de lien manque de crédible manque de mots qui doux.
Manque d'envie d'aller au-delà et finir avec pointe de soulagement. Je ne vais pas au bout sauf lorsque engagement.
Peu convaincu mais pourrait trouver adeptes sens dessus dessous.
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Ah, ça fait du bien de lire des trucs qui cassent un peu les codes !
Ce que j'ai trouvé remarquable, c'est que l'auteur ait su aborder un sujet politique sans que je le trouve clivant. D'habitude, dès qu'on me parle de révolution, d'anti-capitalisme ou de sujets du genre, je me bloque, même quand je partage le point de vue, parce que je trouve ces discours-là beaucoup trop dénués de nuances, beaucoup trop unilatéraux. Mais là, pourtant, c'est passé. Parce que c'est enrobé d'humour et d'absurde, d'une part, mais aussi parce que ce n'est pas livré comme une vérité, plutôt comme l'utopie d'une bande de post-ado. Ça prend une dimension attachante, qui m'a pris par l'empathie plutôt que par la raison. Ça invite à réfléchir autrement sur la question. Comment naissent les révolutions ? Sont-elles encore possibles dans notre société de consommation ? A quel point sommes-nous coincés dans le système capitaliste actuel, et quelle marge nous donne-t-il pour le rejeter ou le transformer ? (ne lisez pas le bouquin en espérant y trouver des réponses, hein, ça reste un roman, pas un essai politico-économico-philosophique, heureusement !)
Bref, une bonne lecture, un bouquin que j'ai déjà plaisir à prêter à mes amis.
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