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Citations sur Partir quand même (9)

 Elaine, aujourd’hui, a dit que toute vie est un puzzle, et que ce n’est que maintenant, dans leur atelier d’écriture autobiographique, que chacun trouve “la sagesse et le courage” d’assembler les pièces. Plusieurs participants étaient d’accord. Ils croient tous être en train de créer des chefs-d’œuvre. Des chefs-d’œuvre ? Des sous-sous-chefs-d’œuvre, plutôt.
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Voici une leçon : ne devenez pas victime du comportement négligent des autres. Si quelqu'un est déterminé à vous faire du mal ou à vous détruire, vous devez au moins le respecter. Mais le plus souvent, les gens vous font du mal par étourderie. Ils vous bousculent, ils vous poussent, parce qu'il ne leur vient jamais à l'idée que vous puissiez exister dans cet espace-là.
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Le visage de l’enfant prit une fois de plus son air obtus. Lilia lui fit signe. Il ne bougea pas.
Le monde n’aimerait peut-être pas ce garçon. Le monde ne tomberait peut-être jamais amoureux de lui. Mais ce n’était pas grave, car il y avait un secret, que seule Lilia pouvait lui révéler : Laisse-moi te dire une chose que la plupart des gens ignorent. Ils attendront de toi que tu te rappelles toujours la douceur d’avoir été l’enfant de ta mère, ou la tristesse de l’avoir perdue. Ils t’apporteront des substituts, pensant te rendre service. Mais crois-moi. Les jours après l’amour sont longs et vides. À toi et à moi d’y remédier. Ces gens-là, ils ne nous servent à rien.
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Lilia n’avait jamais aimé l’expression « reposer en paix », formule qu’elle pensait avoir été inventée pour faire paraître la mort à la fois ordinaire et gratifiante.
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Dans cette biographie figuraient quelques images d’un album que la poétesse avait fait en souvenir de ses amis. Une page concernait Sidelle, six photos. J’aurais dû apporter le livre chez un photocopieur et lui demander de reproduire cette page pour moi, mais à l’époque j’étais trop fière. Je ne voulais pas me sentir de plus en plus obsédée par Sidelle. Aujourd’hui je le regrette.

Je ne me rappelle pas le nom de cette poétesse, donc je ne peux pas vous dire où chercher. La leçon : les choses dont vous vous dissuadez aujourd’hui pourront être un jour précisément celles que vous voudrez. Je n’ai pas beaucoup de leçons à donner, alors écoutez bien chaque fois que j’en propose une.
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Lilia considérait son mariage comme heureux. Rester à la maison et élever des enfants ne lui semblait que rarement une corvée. Elle était née pour faire des choses, de même que les chevaux naissent pour travailler dur. Ce qui la dérangeait, c’était qu’elle avait cessé de s’observer comme d’en haut. Avant, il y avait toujours eu deux Lilia : l’une qui s’étudiait dans le miroir et l’autre qui observait avec le même intérêt la fille dans le miroir et celle du dehors ; l’une qui parlait à un matelot en faisant la moue, et l’autre qui observait le demi-sourire qui se cachait derrière. Dans tous les moments qu’elle avait partagés avec Roland, il y avait eu l’autre Lilia, qui s’étudiait et étudiait Roland. Mais cette Lilia avait disparu. Désormais, quand elle allait au marché ou échangeait des nouvelles avec les voisins, quand elle donnait à manger à Timmy ou jouait avec Lucy, voire quand elle se mettait au lit avec Gilbert une fois les enfants couchés, elle avait le sentiment de pouvoir vivre cette vie les yeux fermés. Bonne voisine, bonne épouse, et bonne mère. Assez bonne pour tout le monde.

Elle relut la lettre. Le frisson des deux Lilia lui manquait. Était-ce cela, son idée du bonheur – savoir qu’elle était libre de passer d’une Lilia à l’autre ?
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C’était une de ces journées où Lilia n’aurait pas été contre faire la vie buissonnière.
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Les personnes sont comme les fleurs. Certaines naissent espèces rares et se voient attribuer des jardiniers patentés ; des gens font la queue pour les apercevoir quand elles fleurissent. Certaines exigent d’être cultivées et entretenues alors même qu’elles vivent dans un jardin ordinaire. Certaines sont aussi communes que des lupins ou des pavots. Pourtant, au bout du compte, toutes les fleurs fleurissent pour la même raison, et aucune ne dure, à moins d’être pressée entre deux pages.
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L’argent fait toujours de bonnes histoires de fantômes.
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