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EAN : 9782714481740
Belfond (22/08/2019)
3.75/5   16 notes
Résumé :
Après Cher ami, très remarqué à la rentrée littéraire dernière, Yiyun Li nous revient avec un récit aussi élégant que poignant.
Écrit dans les mois qui ont suivi le suicide de son fils aîné, elle imagine un dialogue avec son enfant bien-aimé et, le temps d'une conversation éminemment poétique, dépeint l'amour, l'intelligence et l'originalité qui sublimaient leur relation.

" J'ai failli être à ta place un jour, et c'est pour ça que je me suis p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Yiyun Li vit dans le New Jersey avec sa famille. Salués par la critique, notamment pour son livre "Après Un beau jour de printemps", l'auteure nous reviens avec "La Douceur de nos champs de bataille", un court roman profondément touchant et délicat, rendant hommage à son fils disparu à l'âge de seize ans. Il paraît chez Belfond en cette rentrée littéraire. Ce titre magnifique et profondément mélancolique cache un écrin de poésie, de sensibilité où l'auteure dresse les écheveaux qui peuvent lui permettre d'imaginer par le biais des mots, ses mots, un échange entre la mère qu'elle est et son fils disparu à l'âge de seize ans seulement. Un âge de tous les superlatifs où l'on vibre pour ces passions, pour ces amis(e), un âge où l'on questionne le monde et où la souffrance devient parfois notre meilleure compagne. le suicide de son fils, un élève brillant, mais sans doute trop idéaliste, trop perfectionniste a plongé Yiyun Li dans un deuil où se mêle l'inévitable sentiment de culpabilité, le manque de son fils et la tristesse, la douleur d'une mère se posant mille questions qui n'auront sans doute jamais de réponse. C'est à ce dialogue, plein de pudeur et d'amour, auquel nous prenons part en rejoignant en pensée ces deux êtres. C'est également une formidable preuve de la force cathartique de la littérature, de son caractère apaisant qui soulage la souffrance psychique liée à un deuil. La perte d'un enfant est sans doute l'épreuve la plus terrible que l'on puisse affronter dans une vie. Je rends hommage à l'écriture tout en nuance et subtilité, pleine d'imagination et de pudeur de Yiyun Li. Grâce à cela et malgré la gravité du sujet, l'on ressort de cette lecture le coeur apaisé et reconnaissant d'avoir pu assister à ce petit miracle, ce moment de grâce en suspension entre la terre et le ciel.
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Yuyin Li nous donne à lire un texte aussi douloureux que personnel.
Perdre un enfant est la chose la plus épouvantable qui puisse arriver.
Après le suicide de son fils, l'auteure s'adresse à lui, superposant ses souvenirs aux questionnements et au chagrin
Il est inutile d'en dire plus, ce livres est à lire pour tout ce que l'auteur ne dit pas vraiment, par pudeur probablement, mais qu'il est facile d'imaginer tant l'écriture est belle, précise.

Yuyin Li ne cherche pas à nous apitoyer par un style larmoyant, son propos est tout autre.
Elle n'a qu'un désir, faire vivre encore à travers ses mots, ce fils tant aimé.

Merci ç NetGalley et aux Editions Belfond
#Rentreelitteraire2019 #NetGalleyFrance


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J'ai senti dès les premières pages que j'allais être la petite voix discordante… Et tant mieux si je suis une des seules après tout, je ne voudrais pas vous priver de ce roman qui a certainement des qualités et qui, surtout, aborde un sujet qui ne doit pas être fui. Yiyun Li, que je ne connaissais pas avant cette lecture, présente un roman qui laisse la part belle à l'imaginaire tout en étant ancré dans la réalité la plus insoutenable : le suicide de son fils. Le côté imaginaire, c'est ce dialogue que l'auteure établit avec ce fils aîné, dans lequel elle questionne, rassure et livre tout son amour. C'est typiquement le genre d'histoires dans lesquelles je m'engouffre, non pas que j'aime me faire mal, mais parce que j'y trouve souvent une émotion que je peine à rencontrer ailleurs. Entre le sujet donc, et le titre que j'adore, on partait gagnant. Seulement voilà, j'ai trouvé le dialogue confus, parfois un peu pompeux, et surtout, surtout, je n'ai pas réussi à être émue. Je ne juge en aucun cas l'histoire de cette mère et de son fils, mais bel et bien l'objet littéraire que j'ai entre les mains. Un roman malheureusement plus intellectuel que sensible, à mon humble avis…

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Dans ce beau livre, la narratrice dialogue avec son fils de 17 ans, Nikolai - qui s'est suicidé il y a quelques semaines.

Un dialogue survient alors , qui traite de poésie de questions existentielles, de parentalité, du deuil impossible à faire, d'enfants surdoutés, d'amitié

Impossible de ne pas penser à de l'autofiction même si l'auteur s'en est défendue lorsqu'on l'a interrogé à ce sujet vu que l'auteur a elle même perdu un fils qui s'est suicidé à 17 ans.

Impossible de trop en déflorer pour ne pas réduire ce court roman de 200 pages truffé de pudeur et d'amour , de poésie, de sensibilité où la belle traduction de Clément Baude donne encore plus de force au texte .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Si habituellement, je porte une relative importance aux couvertures des livres, celle du livre de Yiyun Li ne m'a pas dérangée. Son titre suffit à attiser curiosité et tendresse à son égard. « La douceur de nos champs de bataille » : comment la douceur pourrait-elle flirter avec la brutalité des champs de batailles ? La poétique plume de l'auteur a réussi à ajouter du possible à ce qui nous semblait impossible, de l'agréable au désagréable, de la légèreté au tragique… Dès la lecture des premiers chapitres, ce roman devint mon évidence. Il allait me plaire, j'allais le savourer et me délecter de ses si belles tournures de phrases. Je l'ai dévorée, en à peine une matinée. Rien d'étonnant à cela ! Il réside dans ce roman, un vrai style d'écriture. Un style « signature ». Un style reconnaissable parmi vingt, trente, quarante, des centaines d'auteurs.

Il s'agit là d'un roman complet. Il parle de deuil, de parentalité, d'enfant précoce, d'amitié… Il nous fait nous questionner sur de nombreux sujets. Il nous sort de nos sentiers battus, de nos zones de confort. C'est un roman prise de conscience mêlé à un jeu d'adjectifs, d'oxymores et de comparaisons. Nikolai, adolescent précoce, s'est enlevé la vie pour se donner la mort. Parce que vivre lui devenait trop difficile, il a choisi de s'offrir le repos éternel. Et c'est dans ce repos que nous le découvrons. Omniscient et doté d'une belle répartie, il est le personnage principal tout simplement parfait. Cette perfection même qu'il ne pensait jamais atteindre en vie… L'auteure met bien en avant les « obsessions » des enfants précoces avec Nikolai, obnubilé par la perfection et les adjectifs. Des enfants qui ont, parfois, du mal à « éteindre leur cerveau » … Ne serait-ce que pour dormir. du mal à trouver leur place dans un monde qui ne leur semble pas tourner rond. du mal à être au-dessus des autres… Parce qu'être meilleur ne signifie pas être LE meilleur.



Si pendant un moment, je me suis demandée comment cette mère pouvait entretenir cette discussion avec son enfant disparu, j'ai vite arrêté de me poser cette question. Cet enfant n'était pas disparu, il était ailleurs, quelque part qui nous est inconnu dans un espace-temps qui l'est également. Il pouvait très bien être ici, comme ailleurs, car personne ne détient les règles de cet espace-temps. Personne à part lui et sa mère. « Les gens pensent ce qu'ils veulent. Ils ont peur de la mort, ils ont peur des morts et ils ont peur des choix originaux » : j'ai choisi d'honorer leur invitation et de pénétrer entièrement dans leur monde. Sans critique, sans jugement. Une mère a le droit d'ajouter du temps au temps pour profiter de son enfant. Même si « le temps, c'est comme l'argent et qu'on dépense parfois ce qu'on n'a pas ». Parce qu'il est toujours plus doux de se disputer et de débattre avec son enfant, plutôt que de le perdre brutalement.





L'auteure n'a aucun mal à nous faire parvenir son ressenti, à éveiller nos propres sentiments, à bousculer nos certitudes, à apprivoiser nos questions … Elle n'abuse pas de lamentations pour émouvoir son public. Elle n'a fait que poser les adjectifs qu'il fallait pour que ses phrases prennent tout leur sens. C'est, à mon sens, de la vraie belle littérature. Des citations, j'en ai relevé des dizaines : une preuve de haute qualité. Oui, bien sûr, ce n'est pas un texte particulièrement simple. À son image, il faut prendre le temps de le réfléchir, de le comprendre et de l'accepter. En refermant ce roman, on a l'impression d'être grandi grâce aux côtés philosophiques et intelligents des écrits. Malgré la dureté des faits, cette histoire a la faculté d'apaiser le lecteur par sa poésie. On se sent aussi léger qu'après une méditation. La poésie de ce dialogue entre la mère et le fils m'a émue, leur amour m'a renversé, leur intelligence m'a scotché, leur écriture m'a bouleversé … Leur souvenir me marquera, à jamais, pour toujours, éternellement, indéfiniment !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On peut supporter la tristesse, mais elle est une garnison impuissante contre la cécité de la tragédie.
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Je fais ce que j'avais toujours fait : écrire des histoires. Dans celle-ci, l'enfant Nikolaï (qui n'était pas son vrai nom, mais un nom qu'il s'était donné parmi tant d'autres) et sa chère mère se rencontrent dans un monde à l'espace-temps indéterminé.
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Moi aussi, je t'aime infiniment, dit-il. Je regrette de t'avoir blessée.
Oh. Je ne dirais pas du tout ça. Ce qui blesse, c'est la vie.
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Une amie proche dit que nous ne comptons les jours, les semaines et les mois avec autant d’ardeur qu’à deux occasions : après la naissance d’un bébé et après la mort d’un être cher. Trois mois me semblent aussi longs que l’éternité, et néanmoins aussi courts qu’un simple moment quand c’est maintenant et maintenant et maintenant et maintenant, donc je dois dire à mon amie qu’il y a une différence entre la vie et la mort.
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C'était un monde créé par les mots, et par eux seuls. Pas d'images, pas de sons.
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Videos de Yiyun Li (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yiyun Li
Yiyun Li - Plus doux que la solitude .Yiyun Li vous présente son ouvrage "Plus doux que la solitude" aux éditions Belfond. Rentrée littéraire automne 2015. Traduit de l'américain par Françoise Rose. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/li-yiyun-plus-doux-que-solitude-9782714451071.html Notes de Musique : Poison by Quaro. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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