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Clément Baude (Traducteur)
EAN : 9782714481573
368 pages
Belfond (16/02/2023)
3.23/5   11 notes
Résumé :
À quatre-vingt-un ans, Lilia a enterré trois maris, élevé cinq enfants et vu naître dix-sept petits enfants. L’heure est venue de vivre un peu pour elle. Et de se plonger dans un livre qui l’intrigue : le journal d’un certain Roland Bouley. Lilia l’a connu en 1945. Séducteur invétéré, il papillonnait de l’une à l’autre. Lilia vivait alors avec son père veuf et ses nombreux frères et sœurs dans une ferme équestre des environs de San Francisco. À seize ans, Lilia voul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Découvrir à 81 ans le journal de vie de celui qu'on a aimé, tout en traversant un bout d'histoire du XX e siècle.

Yiyun Li est une écrivaine sino-américaine née à Pékin, actuellement enseignante à Princeton. Elle a publié 10 livres et reçu plusieurs distinctions : les prix de Faulkner, Hemingway, Campbell, Médicis étranger en France, les bourses Mac Arthur et Guggenheim.
Elle suit tout d'abord une formation d'immunologie puis se tourne vers le journalisme littéraire. Elle passe ainsi de la médecine à la littérature et s'en expliquera dans l'essai qu'elle écrit pendant son hospitalisation, suite à une forte dépression en 2012 avec tentative de suicide.
Tout ceci me parait utile pour comprendre d'où provient cette langue profonde et proche des tourments humains. C'est en lisant les premiers chapitres que j'ai eu besoin de m'avancer un peu plus vers la vie de cette femme.
Lilia, l'héroïne dont elle s'empare pour parler à la fois du vieillissement, de la vie en maison de retraite, des vies difficiles des veuves mais aussi de l'amour et de ce passé que l'on frôle parfois sans le savoir.
Lilia a quatre-vingt un ans, cinq enfants, dix sept petits-enfants et est trois fois veuve. Son caractère bien trempé chevillé au corps en fait voir de toutes les couleurs à son entourage. Jusqu'au jour où elle met la main sur les souvenirs de vie d'un certain Roland. Elle entreprend de lui répondre également par écrit. Sa lecture la plonge dans la vie de cet amoureux dont elle a sa première fille Lucy, sans qu'il ne l'ait su. Lucy s'est suicidée à vingt sept ans, deux mois après son accouchement, et c'est à Katherine, la fille de Lucy que Lilia cherche à transmettre des choses.
A travers la lecture du journal de Roland elle découvre ses amours à lui, ses questionnements sur la vie. Certains contenus du journal sont hyper complets, (même trop parfois) alors que pour sa vie à Hong Kong et Shanghai nous resterons dans un flou assez étonnant ; flou certainement volontaire de la part de l'autrice mais déstabilisant pour le lecteur.
Mais dans la lecture de ce journal ce qu'elle cherche aussi, ce qu'elle attend probablement le plus, ce pourrait bien être les mots de Roland la concernant elle.

Ce livre est jalonné d'attitudes piquantes de la part de Lilia, de drôleries, mais également de tristesses et de chagrins. C'est un gentil moment de lecture. J'aurais juste aimé en apprendre davantage sur l'histoire Japon/Canada.
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Lilia est une vieille dame « indigne » pourrait on dire, elle est pensionnaire d'une maison de retraite, et le moins que l'on peut dire est que la gentillesse envers ses consoeurs dans la vieillesse n'est pas son fort.
Elle est caustique, cynique, dure à cuire, bref elle a du caractère. Il est utile de préciser qu'elle est 3 fois veuve, qu ‘elle a eu 5 enfants et et une flopée de petits enfants. Autant dire qu ‘elle a l'expérience de la vie mais malheureusement aussi de la perte d'une fille , Lucy, qui s'est suicidée à l'âge de 28 ans alors qu'elle était jeune maman. Et c'est à partir de ce destin brisé et alors qu ‘elle envoie sur les roses une pensionnaire qui veut monter une sorte de club où chacune pourrait écrire un brin d'autobiographie , qu'elle se procure le journal d'un certain Roland et qu ‘elle va entreprendre d'y répondre par écrit également.
Il s'avère qu'elle a rencontré ce Roland plus âgé qu'elle, alors qu'elle était très jeune et intrépide et cette très courte aventure lui a laissée Lucy ; il ne la connaîtra jamais.
Lilia découvre avec curiosité la vie qu'a menée Roland, ses amours , son questionnement sur la vie et se demande si elle a droit a quelques mots là-dedans...
Le journal intime de Roland écrit d'abord dans les années 40 est en petits caractères par rapport au reste du texte foisonnant s'il en est , peut être trop parfois ; il y a tant de personnages et il en faut certes pour tisser une vie , que parfois ça devient vertigineux.
Maintenant que la lecture est terminée, je peux dire que j'ai apprécié ce texte, mais j'ai parfois sauté des pages, non par ennui, mais par certitude de ne rien avoir perdu, par moments c'était « trop ».
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De Yiyun Li, j'avais lu Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie récit autobiographique bouleversant dont j'ai retrouvé dans ce roman, certains thèmes. N'ayant lu que ces deux oeuvres de cette autrice, je ne peux dire si c'est une constante, ou si seules ses deux oeuvres sont concernées, cependant, j'y ai été sensible.
Le premier thème, c'est celui du lien mère/fille, ou, pour élargir, parents/enfants. Lilia a choisi de vivre les dernières années de sa vie dans une maison de retraite, c'est son choix, ce ne sont pas ses enfants qui l'ont forcée, d'ailleurs, ils ne comprennent pas vraiment sa décision – et ce n'est pas la seule chose qu'ils ne comprennent pas chez Lilia. L'on pourrait dire qu'elle est une vieille dame acariâtre, désagréable, mais c'est plus que cela : Lilia a toujours été une femme dure, une femme sans complaisance envers elle-même et envers les autres, une femme, dirai-je, qui n'a que faire de ce que les autres ont à lui dire, à lui confier. Rabrouer tout le monde est une constante. Ne pas voir certains signes, aussi, et pourtant, elle a grandi avec une mère, disparue jeune, qui n'a pas vécu la vie qu'elle aurait aimé vivre et qui a, certainement, dû renoncer à ses rêves, s'abîmant jour après jour dans la détresse. Oui, dans les années cinquante/soixante, l'on faisait moins attention aux comportements à risque, à la dépression, l'on ne pensait même pas que cela pouvait exister. Lilia, fille et petite-fille de pionnier, qui a dû travailler dur dès son adolescence a eu cinq enfants et en a élevé six avec Gilbert, son mari : Lucy, sa fille aînée, s'est suicidée à l'âge de 28 ans, parce qu'elle n'en pouvait plus de sa vie. (Note : le fils aîné de l'autrice s'est suicidé et elle lui a consacré un ouvrage). Lilia et Gilbert ont élevé Katherine, sa fille, son père, Steve, ayant très vite disparu de leur vie. Tout au long du récit, Lilia s'interrogera, sur sa fille, sur les raisons qui l'ont amené à ne pas vouloir vivre un jour de plus, sur ce que sa fille attendait de la vie, sur ce que, peut-être, elle aurait dû lui dire : qu'elle n'était pas la fille du mari de sa mère, mais de Roland, un homme que Lilia a rencontré quand elle avait 16 ans et qu'elle voulait changer de vie.

C'est là que je retrouve un second thème de l'oeuvre de Yiyun Li : les écrits autobiographiques. Dans Cher ami, de ma vie je vous écris dans votre vie , elle s'interrogeait sur les écrits personnels qui survivent à un auteur. Ici, nous suivons la lecture que fait Lilia du journal de Roland, journal qui a été réduit des deux tiers par celui qui l'a édité – Roland ne voulait pas qu'il soit publié de son vivant. A chaque partie qui a intéressé Lilia, nous pouvons voir les notes qu'elle destine à sa petite-fille Katherine. Elle lui écrit, finalement, tout ce qu'elle ne lui dit pas, tout ce qu'elle ne parvient pas à dire – alors que j'ai eu l'impression que certains faits étaient des secrets de Polichinelle. Au fur et à mesure de ma lecture (l'oeuvre est vraiment très dense), j'ai dû faire la part des choses entre ce que Roland écrivait de lui, de ses amours (il ne consacre que quelques pages, et encore, à Lilia), et ce qui s'était réellement déroulé. Roland, orphelin très jeune, semble souvent aussi dur que peut l'être Lilia, lui qui n'est pas prêt à écouter celles qui sont en deuil, lui qui ne comprend pas que l'on puisse dialoguer avec son fils mort depuis longtemps (comme Yiyun Li elle-même l'a fait dans un autre ouvrage). Il ne craint pas cependant de s'auto-apitoyer sur son sort, entre la carrière diplomatique qui fut un échec, et son rêve de devenir romancier, un autre échec. Même sa vie amoureuse, entre la femme épousée et la femme aimée, ne fut pas vraiment une réussite. Qui pour lire le journal intime de cet homme ordinaire ? Les lettres, qu'il a écrite à la femme aimée et qu'elle lui avait demandé de détruire, ce qu'il refusa ? Plus simplement, peut-on lire les écrits intimes de quelqu'un qui n'a rien de remarquable ?
Roland écrivait pour lui. Lilia écrit pour sa fille qui n'est plus, pour sa petite-fille et son arrière-petite-fille. J'aurai aimé savoir comment elles recevraient ce texte.
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Lilia est en maison de retraite. Sa vie a été bien remplie avec trois maris et cinq enfants. L'aînée, Lucy est la fille de Roland, un homme qu'elle a peu connu. Lucy et Roland semblent avoir plus compté que les autres, c'est compréhensible pour Lucy qui s'est suicidée avant ses trente ans, beaucoup moins pour Roland.

Certes, Lilia est un personnage passionnant, au crépuscule de sa vie, cherchant à transmettre (mais quoi ?) à la fille de Lucy, mais il n'y a aucune intrigue. Roland a travaillé à Hong Kong, puis à Shanghai, ces périodes sont expédiées en quelques lignes. Pire, les passages, où quelque chose s'est déroulé, sont éliminés du journal de Roland :

« J'ai gardé la trace de ces journées-là, mais j'ai décidé de ne pas montrer ces entrées. »

Sans doute, l'autrice voulait-elle se concentrer sur autre chose que les péripéties d'une vie, mais l'effet fut de me laisser dans le flou.

Le lecteur pourrait imaginer qu'à travers la lecture du journal de Roland, elle cherche à comprendre sa fille Lucy. Si c'est le cas, je suis passée à côté des explications.

Merci aux éditions Belfond et à NetGalley pour cette lecture

Lien : https://dequoilire.com/parti..
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Lilia a quatre-vingt dix ans et à vécu mille vies en une. Plusieurs maris, cinq enfants, plein de petits enfants et un amant Roland. Un jour, elle tombe sur une affiche faisant la pub d'un atelier d'écriture. Et décide de se lancer dans l'écriture de ses mémoires mais... à sa façon. Car qui a vraiment envie de livre la vraie vie, répétitive et morne ? D'autant que Roland a lui aussi écrit ses mémoires.
J'ai pas vraiment apprécié cette lecture.
J'ai trouvé Lilia drôle et piquante. C'est sûr, elle a un caractère bien trempé.
Lilia a une vie bien remplie que ce soit de joies mais aussi de peines et de drames. Lucy, sa fille, s'est suicidée laissant derrière elle sa petite fille Catherine.
C'est une tragédie qui a bouleversé sa vie entière. Roland, le véritable père de Lucy, n'a jamais eu connaissance de sa naissance. Lilia aime comparer son mari Gilbert qui à éduquer Lucy, à Roland, mari volage mais si intéressant.
Le texte fait sans cesse des allers et venues entre le journal de Roland, sa vie, sa femme et ses maîtresses et les mémoires de Lilia et ses réflexions sur sa lecture du journal de Roland. Je n'ai pas trouvé que c'était agréable à lire. J'étais perdue entre les deux. J'ai trouvé que ça tournait en rond et que c'était long.
Bref, je vous laisse tenter l'expérience qui n'a pas été concluante en ce qui me concerne.
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critiques presse (4)
LeDevoir
17 avril 2023
Avec son quatrième roman, l’Américaine Yiyun Li nous convie à une méditation émouvante sur la condition humaine.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeMonde
06 mars 2023
Faisant habilement alterner les adresses à Katherine, qui sont en fait des monologues, avec les pages du journal de ­Roland, Partir quand même n’évoque pas la Chine
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
03 mars 2023
Faisant habilement alterner les adresses à Katherine, qui sont en fait des monologues, avec les pages du journal de Roland, Partir quand même n’évoque pas la Chine. Mais on y retrouve tous les grands thèmes de Yiyun Li.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
23 février 2023
Le portrait très subtil d’une femme qui a développé une éthique de la froideur et de la retenue.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
 Elaine, aujourd’hui, a dit que toute vie est un puzzle, et que ce n’est que maintenant, dans leur atelier d’écriture autobiographique, que chacun trouve “la sagesse et le courage” d’assembler les pièces. Plusieurs participants étaient d’accord. Ils croient tous être en train de créer des chefs-d’œuvre. Des chefs-d’œuvre ? Des sous-sous-chefs-d’œuvre, plutôt.
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Le visage de l’enfant prit une fois de plus son air obtus. Lilia lui fit signe. Il ne bougea pas.
Le monde n’aimerait peut-être pas ce garçon. Le monde ne tomberait peut-être jamais amoureux de lui. Mais ce n’était pas grave, car il y avait un secret, que seule Lilia pouvait lui révéler : Laisse-moi te dire une chose que la plupart des gens ignorent. Ils attendront de toi que tu te rappelles toujours la douceur d’avoir été l’enfant de ta mère, ou la tristesse de l’avoir perdue. Ils t’apporteront des substituts, pensant te rendre service. Mais crois-moi. Les jours après l’amour sont longs et vides. À toi et à moi d’y remédier. Ces gens-là, ils ne nous servent à rien.
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Lilia considérait son mariage comme heureux. Rester à la maison et élever des enfants ne lui semblait que rarement une corvée. Elle était née pour faire des choses, de même que les chevaux naissent pour travailler dur. Ce qui la dérangeait, c’était qu’elle avait cessé de s’observer comme d’en haut. Avant, il y avait toujours eu deux Lilia : l’une qui s’étudiait dans le miroir et l’autre qui observait avec le même intérêt la fille dans le miroir et celle du dehors ; l’une qui parlait à un matelot en faisant la moue, et l’autre qui observait le demi-sourire qui se cachait derrière. Dans tous les moments qu’elle avait partagés avec Roland, il y avait eu l’autre Lilia, qui s’étudiait et étudiait Roland. Mais cette Lilia avait disparu. Désormais, quand elle allait au marché ou échangeait des nouvelles avec les voisins, quand elle donnait à manger à Timmy ou jouait avec Lucy, voire quand elle se mettait au lit avec Gilbert une fois les enfants couchés, elle avait le sentiment de pouvoir vivre cette vie les yeux fermés. Bonne voisine, bonne épouse, et bonne mère. Assez bonne pour tout le monde.

Elle relut la lettre. Le frisson des deux Lilia lui manquait. Était-ce cela, son idée du bonheur – savoir qu’elle était libre de passer d’une Lilia à l’autre ?
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Dans cette biographie figuraient quelques images d’un album que la poétesse avait fait en souvenir de ses amis. Une page concernait Sidelle, six photos. J’aurais dû apporter le livre chez un photocopieur et lui demander de reproduire cette page pour moi, mais à l’époque j’étais trop fière. Je ne voulais pas me sentir de plus en plus obsédée par Sidelle. Aujourd’hui je le regrette.

Je ne me rappelle pas le nom de cette poétesse, donc je ne peux pas vous dire où chercher. La leçon : les choses dont vous vous dissuadez aujourd’hui pourront être un jour précisément celles que vous voudrez. Je n’ai pas beaucoup de leçons à donner, alors écoutez bien chaque fois que j’en propose une.
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Voici une leçon : ne devenez pas victime du comportement négligent des autres. Si quelqu'un est déterminé à vous faire du mal ou à vous détruire, vous devez au moins le respecter. Mais le plus souvent, les gens vous font du mal par étourderie. Ils vous bousculent, ils vous poussent, parce qu'il ne leur vient jamais à l'idée que vous puissiez exister dans cet espace-là.
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Videos de Yiyun Li (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yiyun Li
Yiyun Li - Plus doux que la solitude .Yiyun Li vous présente son ouvrage "Plus doux que la solitude" aux éditions Belfond. Rentrée littéraire automne 2015. Traduit de l'américain par Françoise Rose. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/li-yiyun-plus-doux-que-solitude-9782714451071.html Notes de Musique : Poison by Quaro. Free Music Archive. www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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