Tu es une rivière

Moi qui apprécie le plus souvent les romans étrangers de la collection Babel, me voilà plutôt mitigée, la dernière page tournée. J'avais mis ce livre dans ma PAL suite à la lecture d'une critique élogieuse, mais je reste quelque peu sur ma faim, voire je suis carrément déçue...
Sur la forme, d'abord, je n'ai pas été happée par l'écriture de Chi Li ; oui, il y avait une certaine patte chinoise qui ressortait, mais pas un vrai "style" à proprement parler...
Le sujet, lui, m'intéressait beaucoup, la vie quotidienne d'une (grande) famille chinoise, avant, pendant et après la Révolution culturelle, famille constituée d'une maman, veuve, et de ses huit enfants. C'était là un vrai sujet passionnant, mais je n'en ai pas aimé le traitement. Les personnages ne m'ont pas paru attachants, avec une psychologie pas assez approfondie ; je suis restée à distance, découvrant leurs joies et peines au fur et à mesure, sans que mon petit coeur saigne ou batte à toutes volées avec eux... Bref, je n'abandonnerai pas la littérature chinoise, qui la plupart du temps me transporte, mais dis avec peu de regrets "au-revoir" à cette famille plus unie par le sang que par le coeur...

Après "Balzac et la petite tailleuse chinoise", magnifique récit, je poursuis, quasi sonnée, la "découverte" d'une Chine pour ainsi dire contemporaine.
Ce récit, nettement moins poétique que celui de la petite tailleuse, se déroule lui aussi entre 1964 et 1989, dans un village rural, en Chine. Il y est à nouveau question de la Révolution culturelle, dans le monde brutal de la campagne profonde.
Et pourtant, des moments de bonheur, parfois.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, le ton, l'histoire.
Et puis admettre que je découvre là un univers, une façon de vivre tellement méconnus...

Que la vie est dure pour LaLa ses enfants et les habitants de la chine dans ces années là. cela a fait écho avec la chine de Pearl Buck. C'est vraiment un monde très loin de nous. Et pourtant il y va de leurs vies familiales comme des nôtres avec l'amour, la jalousie, la haine...
J'ai trouvé l'écriture assez sèche, mais cela nous permet aussi d'être pleinement dans l'histoire

Une famille pour le moins étrange mais en même temps si banale. Une vie de femme où le destin n'a pu su faire de cadeaux.

La Chine, la traversée de l'ère Mao, et une veuve mère de 8 enfants qui tente de survivre sans se remarier...
Dans ce combat, pas de place pour la douceur maternelle ou la bienveillance.
Les relations brutales et parfois cruelles laissent un goût nauséeux, mais grâce au talent de l'écrivain on s'attache à cette femme rustre qui fait simplement comme elle peut.

J'ai été un peu déçu par ce livre, je m'attendai à mieux en lisant le résumé. L'histoire d'une mére au coeur d'une Chine en peine révolution culturelle, qui se retrouve seule à élever ses 8 enfants. Elle essaye tant bien que mal de gagner de l'argent pour les faire vivre, et accumule les petits boulots difficiles et va aller jusqu'a vendre son sang. Elle est tellement occupée à essayer de gagner un peu d'argent que l'attention envers ses enfants diminue et compte sur les ainés pour s'occuper des plus petits. Mais les enfants ont chacun une personnalité et des ambitions propres, et rester confier dans une petite maison avec une mére rustre est difficile à supporter.
Le style de l'auteur est un peu ambigue, au début je n'ai pas saisi comment le mari de Lala est mort, c'est un peu flou, et pas assez expliqué.