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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On ne peut pas tenir la mer entre ses mains Laure Limongi Grasset, août 2019 #OnNePeutPasTenirLaMerEntreSesMains

Surprenant roman que celui-ci! Laure Limongi nous emmène à Bastia sur les traces de Huma partie voici 7 ans pour le continent suite à l'effondrement familial.Huma est de retour.
Huma c'est la fille de Lavi et d'Alice, la petite fille de May, l'arrière petite-fille de Madeleine. Huma c'est L'Alcyon , la belle demeure familiale, sur les hauteurs de Bastia, Huma c'est le village et la maison familiale sans eau et peu d'électricité. Huma c'est la Corse certes mais c'est aussi une famille comme il y en a bien d'autres où le silence règne en maitre, où l'un des membres prend l'ascendant sur les autres, où une enfant peut devenir objet de revanche et de vengeance. Huma c'est une famille où l'on s'entre-déchire, où tendresse et amour n'existent pas, Huma c'est une enfant qui essaye vaille que vaille de s'en sortir quitte à fuir au loin.
Un roman poignant servi par la très belle écriture de Laure Limongi, un roman qui ne peut laisser indifférent , un roman certes marqué par l'insularité mais aussi le reflet de trop nombreuses familles continentales ou iliennes. Un roman à découvrir c'est certain.
Un très grand merci aux éditions Grasset pour ce partage. même si le choix du titre me laisse perplexe.
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A 20 ans la jeune Huma quitte sa mère Alice, malade et sa grand-mère Marie, femme acariâtre pour rejoindre Paris, la capitale et poursuivre des études. Partir, respirer loin des siens qui semblent l'étouffer.

Elle a vécu son enfance avec sa famille à Bastia, juchée sur une petite colline dans cette villa la bien nommée L'Alcyon, qui abrite quatre générations. Ses parents Alice et Louis, sa grand-mère Marie et son arrière grand-mère Madeleine.

Des siens, enfant, elle ne sait rien lorsqu'à l'école elle doit dire la profession de ses parents, elle ne sait pas. Comme elle nous le confie plus tard, elle aurait dû effectivement suspecter quelque chose, mais " le secret engendre le secret ". Elle ne sait pas plus comment ses parents se sont rencontrés.

Et puis un jour alors qu'elle est adolescente, son père disparaît sans aucune explication. " Comme toujours, on ne se confie pas, personne ne se parle, mais bruissent les rumeurs.." Tant de mystère quand tous à ses côtés vivent dans une vigilance certaine et permanente.

Alors Huma se plonge dans la musique, se nourrit dans la littérature, s'abreuve de poésie. C'est tout cela qui l'a fait tenir vivante.

Elle aura mis donc sept ans, à l'approche de la trentaine, pour pouvoir revenir sur ce sol Corse qui l'a vue naître

Ce récit raconte son enfance avec les silences, les mystères, il raconte une famille avec les questions et des réponses. Tout au début du livre, le lecteur se demande ce qui se passe au coeur de cette famille, ce n'est que petit à petit que les protagonistes se dévoilent, ces personnages liés bien étrangement mettent en lumière leur vie. Qui est Louis, le père d'Huma, qu'est-ce qu'il veut dire quand il affirme : " Il m'avait pris ma grand-mère, je lui ai pris sa femme. Nous sommes quittes."

Pas facile à suivre ces allers-retours au coeur de cette famille, ces histoires qui s'entrelacent. J'avoue avoir eu quelques difficultés parfois à suivre l'auteure et puis j'ai été happée par Huma quand elle a quitté les siens .... et que certaines choses se sont révélées. J'ai été touchée par Alice, cette femme malade, si seule.

Merci à la plateforme Net Galley et les éditions Grasset pour leur confiance.
#OnNePeutPasTenirLaMerEntreSesMains #NetGalleyFrance
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Huma va retourner sur son île natale, la Corse, d'où elle est partie sans y remettre les pieds depuis plusieurs années. Pour quelles raisons est-elle partie ? Quels secrets cache sa famille ? C'est ce que le lecteur va suivre au travers du récit d'Huma, au fil des ans.

Je tenais à lire ce roman en premier lieu pour le cadre environnemental. Effectivement, dès que j'ai lu que l'intrigue se déroulait en Corse, j'ai eu envie de découvrir ce récit. Je n'ai pas été déçue. Laure Limongi nous offre une immersion totale dans l'île de beauté, où je me suis laissée transporter par les paysages. C'est un véritable roman d'ambiance que l'auteure réussit à merveille. À chaque page, on sent son amour pour la Corse.

Le deuxième point qui a attiré mon attention, c'est la présence d'un secret de famille, thématique que j'aime particulièrement retrouver dans mes lectures. Une fois de plus, c'est rondement mené. Les non-dits, les silences se font de plus en plus pesants au fil des pages. Même si parfois l'auteure m'a quelque peu perdue dans les méandres d'une intrigue très riche, je me suis laissée transporter par le récit d'Huma.

Le point fort de ce roman réside sans aucun doute dans la force de l'écriture. La plume est très belle, parfois véloce mais toujours avec une pointe de poésie qui se marie à la perfection avec le décor idyllique que nous propose Laure Limongi.

C'est donc une réussite. Avec une plume à la limite de la poésie, l'auteure aura su m'immerger dans un décor somptueux, le tout mêlé à une histoire de famille où les secrets ne demandent qu'à se dévoiler.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Dans ce roman nous allons découvrir par petites touches les secrets des familles Pietri et Benedetti, parents et grands-parents d'Huma, le personnage central.

A 20 ans, Huma a quitté sa Corse natale, se libérant du joug imposé par sa grand-mère, May, dans leur grande maison de Bastia, l'Alcyon, pour aller poursuivre ses études à Paris.

7 ans plus tard elle y revient, à la recherche de "son héritage", de ses racines.

Huma est la fille de Lavi, élevé par sa mère, violent, et d'Alice, mère énigmatique, peu encline aux confidences ni à la tendresse. Huma est laissée aux bons soins de sa grand-mère paternelle, qui l'étouffe.

J'ai apprécié la plume très poétique de l'auteur, ses descriptions des paysages Corses, des mentalités et me suis attachée à Huma, et à sa mère, Alice.

Malgré le manque d'amour apparent entre les membres de cette famille, les liens sont très forts.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Que de sentiments paradoxaux à la fermeture de ce roman que j'ai pourtant lu d'une traite...

Ce que j'ai franchement apprécié, c'est l'écriture de Laure Limongi, toute en sensibilité, qui transparaît dans chaque page, même lorsque ce qui est raconté ne se laisserait justement pas raconter ainsi au premier abord. La crudité, voire la violence de certaines scènes, prend en effet bien souvent un tour inattendu de subtilité, comme si le sceau du secret, au coeur de la totalité du roman, s'infiltrait partout, comme cette mer que l'on ne peut pas tenir entre ses mains, et atténuait les choses et les ressentis. J'ai aussi franchement apprécié la construction narrative mêlant longs passages romanesques assez classiques et petits paragraphes davantage poétiques semblant fonctionner comme des intermèdes avant révélation de nouveaux secrets familiaux.

Mais je suis restée totalement extérieure à l'histoire d'Huma et de sa famille, à ce qui l'a poussée à quitter la Corse aux balbutiements de sa vie de jeune adulte, à ce qui l'a poussée à revenir ensuite, aux récits qui racontent ce passé familial problématique dont il sera finalement question du début à la fin du roman.

Une lecture qui fut donc mi-figue mi-raisin : j'ai trouvé la forme magnifique, mais j'ai eu beaucoup plus de mal à me laisser entraîner par le fond. Je pense, pour cette raison, lire un autre ouvrage de Laure Limongi en lien avec un sujet auquel je serai peut-être plus réceptive.

Je remercie les éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce roman via Netgalley.
Lien : https://lartetletreblog.word..
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Huma, avec un « h qu'on aspire », vit en Corse, terrain fertiles en secrets de famille qui, parfois, affectent la seule personne tenue dans l'ignorance. Sa mère, Alice, née au tout début de la seconde Guerre Mondiale et qui n'en a connu que la faim et la peur, a fui sa famille dès qu'elle a pu. Son père, Lavì, a été élevé par sa mère, la terrible May qui dort avec un fusil chargé à côté d'elle et des poignards cachés sous le matelas.
L'intrigue est minimaliste, un secret que l'auteur dévoile par petite touche, en sautant de personnage en personnage, d'époque en époque. J'ai parfois été perdue. En outre, un narrateur-personnage annonce le secret et un narrateur omniscient prend le relais pour le révéler. le lecteur qui abandonne le livre pour le reprendre plus tard, s'expose à perdre le fil de la narration.
Mais je n'ai pas lâché le livre grâce au style très littéraire de l'auteur. J'ai tourné les pages, sans ennui aucun, pour le plaisir de jolies phrases qui vous emportent dans l'histoire d'Huma.
Lien : https://dequoilire.com/on-ne..
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Je ne sais pas si mon avis sera très impartial car ce roman fait vibrer la corde sensible, ma Corse chérie, Bastia c'est ma ville, mon chez moi et j'ai tout de suite ressenti une grande proximité avec la narratrice de la même génération que moi. Comme dans beaucoup de familles corses, un secret pèse, les non-dits créent une ambiance malsaine au sein du foyer et la petite fille est prise en étau. Il y a beaucoup d'amour mais aussi une haine féroce, une matriarche aussi inflexible qu'infecte, les explications n'arriveront que trop tard quand tout aura volé en éclats.
Je découvre la très jolie plume de Laure Limongi et suis bien décidée à rattraper mon retard.
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On ne peut pas tenir la mer entre ses mains de Laure Limongi est le partenariat qui me faisait plus envie de ma liste lors de cette saison estivale, je remercie donc NetGalley et les éditions Grasset pour cette découverte de la rentrée littéraire. La Corse, ses paysages, sa mentalité, ses histoires de famille, ça me parle immédiatement y possédant moi-même des origines. J'ai alors pu, grâce au personnage principal qui redécouvre son île natale, y retrouver tout ce que j'aime à une période où je suis généralement là-bas au milieu du maquis corse.

Exilée depuis des années sur le continent, en France, Huma revient sur la terre de ses origines afin de faire face aux secrets et aux dissensions au sein de sa famille. Car avant de quitter la Corse, Huma y aura vécu des années d'incompréhension, de silence, de violences. Vivant avec ses parents et sa grand-mère qui semblent cacher une bonne dose de ressentiment, l'enfance d'Huma n'aura pas toujours été paisible. Alors, qu'est-ce qui peut bien la pousser à revenir des années plus tard alors qu'elle s'est peu à peu construite loin de ses proches ? le besoin de vérité.

Car Huma le comprend bien, encore davantage lors de son retour, les secrets disséminent depuis longtemps un poison dans les relations au sein de sa famille jusqu'à ce que certains d'entre eux en étouffent. Quelles pourront être les conséquences si Huma décide de lever le voile ? Apporter l'opprobre sur sa famille, ou même pire ? A la recherche de ses racines, le point de vue d'Huma est très juste afin de mener le lecteur vers cette île où les mentalités et les a priori sont bien différents par rapport à la France. Avec cette immersion réussie dans ce décor qui sera pour certains dépaysant, nous pouvons d'autant plus facilement nous plonger dans la fresque familiale d'Huma qui nous ait offerte petit à petit.

Avec un style simple et fluide, Laure Limongi a réussi à totalement me convaincre lors de la première partie de son roman. La suite m'a davantage perdu sans que je réussisse à en savoir réellement la cause. L'histoire autour du FNLC m'a peu intéressé et les personnages mettent du temps avant de vraiment se dévoiler alors que j'attendais d'eux soit davantage de verbe soit qu'ils soient plus installés dans une tension dramatique, laquelle m'aurait aidé à attendre avec plus d'entrain le fin mot de l'histoire. Même si je n'ai pas été entièrement convaincue, ce nouveau roman a été une lecture agréable qui m'a souvent touchée personnellement par son atmosphère et ses décors qui me parlent. de même qu'il pourra vraiment intéresser ceux qui connaissent peu ou pas du tout l'île de beauté.
Lien : https://entournantlespages.w..
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La famille, ses mystères, ses mensonges et ses impasses, ses douleurs, ses silences et ses blessures.
Laure Limongi nous plonge dans la luxuriance des années 1970, celle d'une famille Corse qui doit sa fortune à un ancêtre parti vivre le rêve américain du café en Amérique Latine.

Sur les hauteurs de Bastia, la villa L'Alcyon et la maison de village bercent une enfance qui n'est pas ce qu'il y a de plus tendre, où l'hostilité même est déjà présente, plane dès lors menace et incompréhension pour une petite fille, Huma Benedetti.
Sa généalogie malheureuse contient bien trop de secrets étouffés, ceux que l'on ne voudrait jamais voir dévoiler et pourtant que l'on ne peut pas éternellement taire.
C'est elle qui va nous livrer son histoire, celle de sa mère énigmatique Alice et de son père absent Lavì, de sa grand-mère colérique May et de son grand-père Gabriel parti sur le continent.
Huma ne sait pas grand chose de ses parents, ni leur métier, ni leur rencontre. Mais Huma a appris à ne pas poser de question, elle trouve sa liberté dans la musique et dans la littérature avant de s'émanciper.

Revenir sur son passé, c'est peser la distance glaciale qui existait dans sa famille aussi profonde que celle qui sépare la Corse et le continent. Barrière infranchissable, protection mais aussi isolement.
Trois générations sous le même toit, un dialogue rompu et un retour sur la méchanceté vengeresse de la grand-mère de Huma, maltraitance sournoise, pressions psychologiques qui se mêlent à une enfance qui n'a d'autres choix que de suivre son cours à l'ombre des non-dits qui se dévoilent tout au long du roman.

Laure Limongi décrit la Corse comme un tableau, des paysages éblouissants, miroirs des sentiments, des personnages complexes, taiseux et imbriqués à la noirceur et à la rancune tenaces, des trahisons et un passé à porter comme un fardeau, celui de la honte.
Étrangère à l'écriture de cette auteure, la plume poétique et subtile m'a séduite. Je découvrirai son roman « Anomalie des zones profondes du cerveau » paru en 2015 avec grand plaisir dans une prochaine lecture.
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Dans la cruauté impénétrable des secrets de famille délétères, une Corse surprenante et les racines d'une radicale indocilité.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/09/17/note-de-lecture-on-ne-peut-pas-tenir-la-mer-entre-ses-mains-laure-limongi/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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