Temps gris, ambiance de désolation, dépression latente suite aux divers événements de ces derniers jours, une seule solution, trouver dans ma Pal un livre rouge non lu !
Un classique du genre en fait, faut dire que l'auteure fait partie du groupe des précurseurs.
Bien écrit, bien documenté sur le monde des odalisques, des personnages qui ont du caractère, une touche d'érotisme teintée de romantisme et toujours ce brin d'humour qui rend ce genre de lecture si distrayante.
Pas de grande littérature ici mais un moment d'évasion qui n'a pas de prix ;-)
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Il aimait bien les rires des femmes, ayant été élevé dans un harem. Et, tout naturellement, il aimait les femmes. Il avait craint, en venant en Angleterre, que son seul regret fût de ne jamais avoir son harem. Le regret s'était estompé, avec toutes ces femmes de chambre à sa disposition, ces servantes habituées à être agréables au maître, mais il n'en regrettait pas moins la sensualité de l'Orient, où un homme réservait rarement ses hommages à une seule femme. Ici, les dames de qualité exigeaient une dévotion sans partage. C'était impensable, et cependant il s'était rangé à cette habitude occidentale.
II était déjà assez triste qu'un homme soit autorisé à avoir quatre femmes s'il le souhaitait, mais le pire c'est qu'il pouvait également entretenir des concubines. Peut-être des centaines de femmes, pour un seul homme ! Ce qui était inconcevable pour un esprit européen. Elle ne comprenait pas comment les femmes pouvaient tolérer cela. Il ne fallait pas oublier qu'elles n'avaient pas le choix, car les concubines étaient des esclaves, capturées au cours de guerres, d'expéditions, d'actes de piraterie.
Elle était fière de sa beauté, de sa chevelure d'or foncé et de ses yeux bleus tant prisés ici. Elle savait qu'avec une pose aguichante et quelques regards sensuels elle pouvait enflammer le désir des acheteurs et faire monter les enchères. Elle savait aussi que plus elle coûterait cher à son nouveau maître plus il serait fier de la posséder et mieux elle serait traitée.
Les esclaves les moins chers servaient aux travaux manuels. Pour une jolie femme, c'était différent. Elle devenait une concubine et rien d'autre, et son prix était à la discrétion de l'acheteur. La première fois, Jeanne avait été vendue cinq cents piastres, alors qu'elle était encore vierge. Mais les prix pouvaient atteindre des sommes plus élevées pour de rares beautés.
Il se trouve que certaines femmes se vendent comme esclaves pour finir comme miss Woods. Les femmes des harems sont choyées et vivent dans le luxe. Elles sont rarement maltraitées.