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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je suis loin d'être aussi enthousiaste à propos de la ménagerie de papier que la majorité de ses lecteurs. J'ai passé des moments agréables avec Ken Liu, mais je pressens que ce recueil ne va pas me laisser un grand souvenir - déjà la plupart des premières nouvelles lues commencent peu à peu à s'estomper dans mon esprit.


Ken Liu est curieux, je n'en doute pas, il s'intéresse à de nombreux sujets (et en cela il me rappelle un peu China Miéville), et son recueil, bien que très marqué par la science-fiction, a le mérite de montrer une palette diversifiée de son auteur. Les thématiques, bien que pas mal orientées vers les questions métaphysiques ou d'ordre éthique, sont aussi intimistes, parfois, traitent de la communication, de la mémoire. C'est d'ailleurs Les Algorithmes de l'amour, nouvelle sur la dépression engendrée à la fois par un deuil et des questions métaphysiques tournant à l'obsession, qui m'a vraiment marquée.


Le revers du côté agréable de la lecture, c'est ma sensation de déjà-vu et de déjà-lu. Tous ces questionnements, j'y ai déjà été confrontée dans maints romans et nouvelles, films, BD, séries TV (pour n'en rester qu'à la fiction). Et je trouve que la plupart du temps, Ken Liu, tout comme dans le Regard, reste finalement à la superficie des choses bien souvent, ou ne fait que reprendre, sans les rendre plus originales, des réflexions maintes fois générées par d'autres avant lui, ou même par n'importe qui n'écrivant pas mais se donnant la peine de cogiter un minimum. En somme, il m'a semblé que les intrigues, leurs péripéties, prenaient très souvent le pas sur le fond.


Donc c'est sans regret que je referme ce recueil. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps puisque je ne me suis pas ennuyée, mais je ne n'y ai pas gagné grand-chose non plus.


Je tiens tout de même à faire remarquer que le Bélial' a effectué un travail éditorial dont beaucoup s'abstiennent malheureusement : la chronologie des nouvelles précède l'avant-propos de Ken Liu, permettant au lecteur de savoir dans quel ordre elles ont été publiées. Une autre chronologie, beaucoup plus détaillée, indique notamment les dates et les titres des textes originaux, ainsi que les différentes publications afférentes. Mnémos pourrait à l'occasion s'en inspirer, disons, au hasard... pour ses intégrales.
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La Ménagerie de Papier de Ken Liu est un recueil de nouvelles qui a plutôt eu de bonnes critiques lors de sa sortie. J'ai longtemps hésité à l'acheter, il faut dire que les recueils de nouvelles et moi ne sommes pas souvent sur la même longueur d'ondes. Dans le même temps, L'homme qui mit fin à l'histoire, une novella de la collection Une Heure Lumière m'a fait découvrir et apprécié l'auteur. Oui, non, non, oui... je n'ai pas su me décider. Il a fallu une erreur dans la distribution du fichier numérique, ou de je ne sais qui dans la chaîne du livre, qui a fait passer le prix à 4,99€ (au lieu de 12,99€) pendant quelques heures ! Et à ce prix, je ne me suis plus posé la question...

Donc me voilà avec entre les mains ce recueil de 19 nouvelles, de longueurs et de traitements différents. Et encore une fois avec ce format je suis passé par tous les états, de l'ennui à l'incompréhension, de l'intérêt à l'exaltation...

Le point fort de ce recueil est la diversité des thèmes abordés, certains reviennent plus souvent, en particulier tout ce qui touche à la mémoire, au souvenir, à l'histoire ou plutôt la façon dont on la ressent. La communication, son absence ou la difficulté de l'assimiler, est un autre thème qui revient tout le long de ce recueil. La famille, les traditions culturelles sont également abordées avec finesse et intelligence. Ken Liu nous fait partager au travers de ses nouvelles plus ou moins SF, plus ou moins en proie avec le réel, de grands moments d'émotion. Pour ma part j'y ai aussi trouvé une influence Dickienne pour deux nouvelles et une atmosphère "asiatique" dans quelques autres, ce qui nous donne une vision un peu différente et nous change des préceptes anglo-saxons souvent formatés.

Les deux premières nouvelles de ce recueil résument parfaitement ma dualité avec ce format. Renaissance, la première nouvelle, un thriller SF sur la mémoire, le souvenir m'a emballé. Dans la foulée j'ai lu la très courte Avant et Après qui est pour moi la limite de la nouvelle, c'est un exercice de style plus qu'une véritable histoire, cela demande sûrement beaucoup plus de travail mais ça ne me parle pas. Donc au final, j'ai fait des montagnes russes pendant 19 nouvelles.

Pour conclure ce roman est riche, diversifié, les sujets abordés sont traités avec humour, émotion et sensibilité. C'est une ode au vivre ensemble, à l'acceptation de la différence, au sacrifice. Un recueil qui ne pourra que plaire aux amateurs du format court. Bref un recueil intelligent et divertissant dans son ensemble.

A titre personnel, cela me confirme que Ken Liu est un auteur à suivre, (et je ne manquerai pas sa prochaine novella qui sortira en juin prochain dans la collection Une Heure Lumière) et que les recueils de nouvelles ne sont vraiment pas faits pour moi.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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"Au début d'un de mes plus anciens souvenirs, je pleure."
Ainsi débute la nouvelle donnant son titre au recueil. Texte assez court ayant remporté trois des plus prestigieux prix littéraires : Hugo, Nebula et World Fantasy. Amplement mérité d'après moi. En quelques pages, Ken Liu nous parle du déracinement, du racisme et de ses conséquences dans une relation fils-mère. Sensible et sans faux-semblant sur l'intégration. Cela faisait longtemps qu'un texte ne m'avait pas autant touché et uppercuté.

Dix-huit autres nouvelles, majoritairement inédites, composent ce recueil, certaines très courtes, explorant les genres de l'imaginaire, passant du tragique au comique.
J'ai trouvé que la thématique récurrente était la communication (ou son absence ou son incompréhension) : dans le couple, dans la famille, avec soi, au travers des livres, des différences culturelles… Au fil des nouvelles, un tout se dégage sur le choix des textes ou d'une des marottes de l'auteur.

Quelques textes ont ma préférence : Les algorithmes de l'amour, très beau texte sur le deuil, la dépression et l'amour qui questionne aussi les différences-similitudes entre l'intelligence de l'homme et l'intelligence artificielle ; Faits pour être ensemble, énième variation, un peu trop didactique, sur les algorithmes autour des recommandations et des suggestions, mais j'ai aimé la chute ; Emily vous répond, nouvelle très courte sur l'effacement des mauvais souvenirs. Une histoire en boucle. Simple et efficace ; Erreur d'un seul bit, une tentative pour rationaliser la foi. Et si croire en dieu était une erreur ?

Côté négatif, la structure narrative de Ken Liu, que je nommerai l'art de l'ellipse : on change de narrateur, de personnages, de temporalité sans que cela soit indiqué. Ce style peut parfois servir l'histoire, mais dans le cas précis, je n'ai pas trouvé que cela était le cas. Et l'auteur en use et abuse dans la plupart des nouvelles.
Peut-être pour cacher une imagination absente ? Car je n'ai pas trouvé beaucoup d'inventivité dans les nouvelles. Ce sont souvent des thématiques science-fictionnelles récurrentes. Et on trouve parfois des lieux communs lus mille fois :
« La fermeté et la chaleur de son étreinte, sans attente ou demande de ma part, parlaient d'elles-mêmes : je sus qu'il comprenait. Parfois, on sollicite le pardon sans savoir qu'on le recherche, et le monde nous l'accorde quand même. »
« La plupart des questions sont inutiles. Soit les réponses sont des mensonges, soit on ne veut pas les croire. »
« Quand on leur fait un superbe cadeau, certains ne peuvent pas s'empêcher de se demander pourquoi le papier d'emballage n'est pas de leur couleur préférée. »
Mouaih Mouaih

J'ai longuement hésité avant d'acheter ce recueil : thématiques qui m'interpellaient moyennement, critiques louangeuses (je me méfie toujours quand c'est le cas, je me dis, soit le service marketing a bien fait son travail, soit c'est un livre "grand public"). Et un an plus tard, à la faveur d'une liste de cadeaux…
Ce n'est ni une déception, ni un enchantement (à part pour la nouvelle éponyme)
Du très bon (peu mais génial), et du bof (une grande part).
J'aurais aimé la présence d'une préface ou d'introductions aux nouvelles, surtout au vue du prix un peu élevé à mon goût pour un recueil.
Lien : http://lechiencritique.blogs..
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Merci à Masse Critique et aux éditions le Bélial pour cette découverte.

J'ai longtemps hésité entre 3 ou 4 étoiles pour ce titre, mais je dois dire que j'ai plus "aimé" que "beaucoup aimé". Avant de commencer ma critique, je tiens à préciser que je suis davantage une lectrice de fantasy que de science fiction, donc mon point de vue sur ce livre prendra inévitablement cela en compte.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur et surtout ses différents univers imaginaires. Les mondes ou instants de vie que l'on découvre sont décrits avec un tel réalisme, que l'on n'a aucun mal à imaginer les choses.
Les traductions sont plus que correctes, ce qui n'est pas évident pour ce type de récits.

J'ai vraiment adoré la nouvelle La ménagerie de papier. Ce n'est pas si fréquent qu'un livre me mette les larmes aux yeux, et cette courte nouvelle a réussi à deux reprises à m'émouvoir. Ce texte est magnifique, juste, et a cette petite touche de fantasy qui le rend irrésistible. Cette histoire vaudrait 5 étoiles sans problème.

Mais le reste du recueil est très inégal.
Tout d'abord, je dois avouer que l'ordre des nouvelles me laisse dubitative. Est-ce un ordre chronologique ? Dans ce cas ce n'est pas indiqué... On commence par une nouvelle très, très science fiction, qui a bien failli me rebuter de continuer ma lecture. Pourtant, je ne suis pas une novice non plus en sf, mais là, ça démarrait très fort. J'ai trouvé cela dommage, car j'ai voulu continuer, mais d'autres personnes ne le feront pas. le livre propose d'autres nouvelles de sf, plus abordables, qui auraient tout aussi bien commencé le recueil.
Après ce premier texte, d'autres nouvelles de sf, avant d'arriver sur la fantasy, et La ménagerie de papier. La nouvelle qui suit était bien en dessous. Déjà, elle n'était pas folichonne, mais la placer juste derrière la 5 étoiles... cela m'a semblé encore pire.
Puis retour dans la sf, et tout à coup, une nouvelle de type policier, qui prend place dans ce qui semble être une Chine antique... puis re-sf...
J'ai vraiment trouvé cet ordre déboussolant, mais ce n'est que mon avis.

Certaines nouvelles étaient très agréables à lire : Faits pour être ensemble, Trajectoire, L'Oracle, La Plaideuse, le Peuple de Pélé, Mono no aware, La forme de la pensée... D'autres étaient sympa mais sans plus, et certaines... franchement pas à mon goût.

Toutes ces nouvelles ont pour but de nous faire réfléchir sur nos vies actuelles, sur les événements qui pourraient nous toucher dans le futur, sur les choix que nous ferions dans tel ou tel situation. Parfois, c'est assez perturbant.

Si je devais résumer ce recueil, je dirais qu'il y a du très bon, et du moins bon, mais que ça vaut tout de même le coup de le découvrir. Et pourquoi pas, dans le sens que l'on veut ?
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Des nouvelles inégales, mais beaucoup de poésie. L'auteur outrepasse les différences de genre, passant de la SF à la fantasy, mais ses histoires sont liées par des thématiques : relation parents/enfants, pouvoir de l'écriture et de la lecture, liens entre l'Asie et l'Amérique. J'aime beaucoup la nouvelle éponyme, "La ménagerie de papier", simple mais émouvante, avec un bel hommage à l'amour maternel.
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La Ménagerie de Papier est un recueil de nouvelles qui se compose de textes travaillés, relevant de genres variés (même si principalement SF) et abordant de nombreux thèmes intéressants. Chaque nouvelle amène des réflexions pertinentes sur des sujets très actuels, aussi bien sur l'humain en tant que tel que sur la société et son évolution, notamment dans le cadre des nouvelles technologies et de l'intelligence artificielle. Ken Liu a beaucoup d'idées, parfois un peu bizarres, il faut bien le dire, mais qui ont le mérite de faire réfléchir. J'ai aussi beaucoup aimé le fait que certaines nouvelles se répondent entre elles. Et si je n'ai pas été particulièrement touchée par ces textes (appelez-moi coeur de pierre ?), la lecture de ce recueil a été une découverte instructive :)
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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J'ai lu plusieurs nouvelles de ce recueil dont la nouvelle éponyme « la ménagerie de papier » supposée être la meilleure. Certes, c'est bien mais ce n'est pas génial non plus.
Les nouvelles ont pour la plupart des réflexions d'ordre philosophique sur l'homme, la technologie..
Dans le genre de nouvelle SF, je recommande plus « la terre errante » de Liu Cixin qui est formidable (alliance de SF, philosophie, poésie et humanisme).
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Voilà de vraies nouvelles de SF, courtes et denses , toujours basées sur une idée ingénieuse, et bien écrites. On peut en préférer certaines à d'autres, comme toujours dans les recueils, et ici d'autant plus que Ken Liu sait varier la tonalité de ses récits. Quel plaisir, ces textes brefs, aux antipodes de ces pavés romanesques et interminables séries qui plombent la SF et la fantasy ces dernières années !
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Je suis contente d'avoir ouvert ce recueil car l'émotion est au rendez-vous pour certaines d'entre elles mais je ne pense pas que les moins bonnes nouvelles (selon mon opinion) me marqueront réellement. Je conseille sincèrement de le lire à petites doses, avec une nouvelle par-ci par-là pour ne pas se lasser. En tout cas, j'ai passé dans l'ensemble un agréable moment.

Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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