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Citations sur Thérapie (82)

- Avez-vous voté pour ce gouvernement ?
- Non. J'ai toujours voté pour les travaillistes. Mais...
J'ai hésité. La barre venait de monter.
- Mais quoi ?
- Mais j'ai éprouvé un secret soulagement quand les conservateurs ont gagné.
C'était la première fois que je faisais cet aveu, à moi-même y compris. Je me sentais envahi d'un mélange de honte et d'apaisement, d'un sentiment pervers de triomphe d'avoir enfin mis à nu une raison sérieuse d'avoir une piètre opinion de moi-même. J'éprouvais ce que devaient éprouver les patients de Freud lorsqu'ils craquaient et admettaient qu'ils avaient toujours eu envie de baiser avec leur maman ou leur papa.
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Il paraît qu'à l'intérieur de tout homme gros il y en a un maigre qui lutte pour sortir, et j'entends ses plaintes étouffées chaque fois que je me regarde dans la glace de la salle de bains.
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"- Quelle différence y a -t-il entre la psychanalyse et la thérapie comportementale cognitive?
Ma foi autant que je sache, un psychanalyste tente de vous révéler la cause cachée de votre névrose, tandis que le thérapeute comportemental cognitif traite les symptômes qui vous rendent malheureux.
Par exemple, si vous souffrez de claustrophobie dans les transports en commun, un psychanalyste s'efforcera de vous amener à découvrir le traumatisme, survenu dans votre vie antérieure, qui en est la cause.
Disons qu'enfant vous avez subi des violences sexuelles au passage d'un tunnel ou un truc dans ce genre, de la part d'un homme assis à côté de vous -disons qu'il s'est livré sur vous à ce forfait pendant qu'il faisait sombre dans le compartiment à cause du tunnel, qu'ayant eu trop peur et trop honte vous n'avez pas osé accuser cet homme quand le train est sorti du tunnel, qu'ayant et n'en avez même jamais parlé à vos parents ni à qui que ce soit , mais au contraire complètement refoulé le souvenir.
Dans ce cas, si le psychanalyste peut vous aider à vous souvenir de cette histoire et à comprendre que ce n'était pas votre faute, vous serez débarrassé de la claustrophobie..."
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C'est devenu ces temps-ci chez moi une habitude préoccupante : on me parle et je donne l'impression d'écouter et de répondre, mais quand l'interlocuteur se tait, je constate que je n'ai rien retenu, parce que je suivais le fil de mes propres pensées.
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Vous n’imaginez pas ce que cela peut être exaspérant, lorsqu’on vient de parler à quelqu’un pendant plusieurs minutes d’affilée, qu’il a hoché la tête et émis quelques onomatopées, de s’apercevoir qu’il n’a pas enregistré un mot de tout ce que vous avez pu raconter. On se sent complètement imbécile. Autant faire un cours en écrivant au tableau noir et découvrir en se retournant que tous les élèves ont quitté la classe sur la pointe des pieds et qu’on a parlé tout seul depuis Dieu sait quand.
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Jeune homme, Kierkegaard rua un peu dans les brancards. « On pense qu’il a pu aller au bordel, une fois », m’a dit Tubby. « Une seule fois ? », j’ai demandé. À quoi Tubby m’a répondu : « Il se sentit très coupable. Ce fut sans doute son unique expérience sexuelle. Il se fiança par la suite avec une jeune fille nommée Régine, mais il rompit les fiançailles. » « Pourquoi ? » « Il ne pensait pas qu’ils seraient heureux ensemble. Il était très dépressif, comme son père. » « Je vois en effet que ça ne donnera pas un feuilleton comique, Tubby », ai-je observé.
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J'ai toujours du désespoir l'image d'une spirale descendante, tel un avion qui perd une aile et tombe comme une feuille à travers les airs en tourbillonnant tandis que le pilote se bat vainement avec ses commandes, que le bruit du moteur devient un hurlement perçant et que l'aiguille de l'altimètre décrit inexorablement le tour du cadran vers le zéro.
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Je trouvais ça un peu rude d'être affligé d'une douleur mystérieuse dans le genou en plus de tous mes autres soucis. D'accord, il peut vous en arriver de pires, physiquement. Par exemple, le cancer, la sclérose en plaques, l'emphysème*, la maladie des neurones moteurs, celle d'Alzheimer ou le sida. Sans parler des trucs congénitaux, telle la dystrophie* musculaire, la paralysie cérébrale, l'hémophilie, et l'épilepsie. Et n'oublions pas la guerre, la peste et la famine. C'est drôle que le fait d'avoir conscience de tout ça ne vous aide pas le moins du monde à supporter d'avoir mal au genou.
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Je crois en Dieu, probablement. Plus exactement, je crois en l'existence de quelque chose (plutôt que de quelqu'un) qui transcende les limites de notre pensée, et qui explique, ou qui expliquerait si nous pouvions l'interroger, ce que nous faisons ici bas et ce que tout cela signifie.Et j'ai une sorte de foi en une survie après la mort, qui nous fournira la réponse à ces questions, simplement parce qu'il est intolérable d'imaginer que nous ne l'aurons jamais, que notre conscience s'éteint à l'instant du décès comme s'éteint une lumière électrique.
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Comment décrire la beauté au moyen des mots ?
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