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Citations sur Gallica - Le Cycle des loups - Intégrale (27)

Parce que c'est à la terre qu'appartiennent les hommes, et non pas aux hommes qu'appartiendra la terre.
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La mémoire de la terre est étrangère à celle des hommes. On croit tout connaître de l'histoire et du monde, mais il est des âges anciens où vivaient encore mille merveilles aujourd'hui disparues. Seuls les arbres se souviennent, et le ciel et le vent...
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Toutefois, je veux croire qu'il existe d'autres solutions que la mise à mort d'une espèce aussi rare et aussi belle. Et je me battrai pour le dire.
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Après, ce louvetier n'avait pas l'air d'être un mauvais homme. Tout comme Martial, il avait probablement pris la suite de son père sans trop se poser de questions. Mais c'était bien ça le drame. Tous ces gens qui vivaient leur vie sans se poser de questions...
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Elle était là, debout entre les arbres, resplendissante de blancheur, comme noyée de lumière.
La licorne. Plus belle que sur les plus beaux tableaux, plus somptueuse qu'en rêve. Elle semblait flotter dans l'air, transportée par une fierté majestueuse, et elle les dévisageait, la corne dressée, le regard noble.
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Quelle menace la nature devra-t-elle faire peser sur nous pour que nous n'ayons plus l'instinct de nous tuer nous-mêmes?
Quelle est cette limite étrange où notre peur de mourir l'emportera sur notre besoin de donner la mort ?
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L'histoire s'arrête quand on ne veut plus croire que les choses peuvent s'améliorer.
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Bohem se redressa sur son lit et s'assit contre le mur. La fumée du shilom flottait jusqu'à lui et inondait la pièce d'une odeur de corde brûlée.
-- Tu veux essayer ? demanda Trinité en voyant que Bohem n'était pas couché.
-- Qu'est-ce que c'est ? demanda le jeune homme en fronçant les sourcils.
-- Une herbe qui fait dormir.
[........]
Bohem mit le shilom dans sa bouche et aspira.
-- Doucement ! l'arrêta Trinité en riant.
Le jeune homme se mit à tousser bruyamment. La fumée l'avait étouffé et la gorge lui brûlait. Il grimaça et redonna le shilom à Gautier.
-- Bah ! maugréa-t-il. C'est abominable !
Il resta auprès des deux amis et, soudain, après quelques instants, il sentit une vague de lourdeur lui montrer à la tête. Comme si son crâne se remplissait d'eau. La chambre se mit à tourner, et il fut pris d'une brutale envie de se coucher. Il avait l'impression de ne plus pouvoir soutenir son propre corps.
Il se leva péniblement et alla jusqu'à son lit d'une démarche mal assurée. C'était comme si ses pieds étaient devenus de gros poids de plomb, comme si chaque pas lui demandait un effort considérable. Il entendait derrière lui les rires des deux Compagnons. Il avait l'impression d'être ivre, et il se mit à rire lui-même, puis il se laissa tomber sur son lit et plongea dans un profond sommeil.
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Je suis seul. Le temps s’est arrêté. Autour de moi, une vaste plaine et un beau ciel azuré. Les nuages sont figés. Le vent ne souffle plus. Je ne vois pas mes mains. Je ne vois pas mon corps.

Derrière moi. Une présence. Je me retourne. Lentement. Et je le vois. Le loup. Le loup gris. Je reconnais son pelage. Je crois même que je reconnais ses yeux.

Il est magnifique. Debout sur un rocher. Penché vers moi comme s’il voulait lire dans mon âme. Quelque chose est gravé sur le rocher. Sous ses pattes. Deux phrases. Je ne peux pas les lire. Je ne sais pas.

Le loup se retourne. Je comprends tout de suite. Il veut que je le suive. Il avance. Je flotte. Je traverse l’espace, peut-être le temps. Je ne sais à quelle vitesse nous avançons. La plaine, le ciel, tout devient flou. Les distances semblent s’étirer. Et je parviens à suivre le loup. Mon loup. Sans réfléchir. Comme si je connaissais déjà son chemin. Il est mon guide.

Je n’ai qu’à suivre la voie que m’ouvre la Brume.

Soudain elle disparaît. Le monde autour de moi s’éteint et se rallume, plusieurs fois, comme si je clignais lentement des yeux. Il n’y a toujours pas un bruit. À peine le battement de mon cœur. Bat-il vraiment ?

Je suis devant une forêt. Le long tapis d’herbe s’arrête à quelques pas, au pied d’un mur d’arbres touffus. J’attends. Je sais que je ne suis pas là par hasard. C’est mon loup qui m’a guidé. Et il sait où je dois me rendre.

Une silhouette se dessine à la lisière de la forêt. Une figure qui apparaît à l’orée du bois. Un homme. De petite taille. Haut comme un enfant. Fort. Il sort de l’ombre des arbres. Je le distingue mieux à présent. Il a une longue barbe blanche qui descend sur son ventre rond. Sur son dos, il porte un étrange instrument que je ne connais pas. Il est vêtu d’une cotte de mailles et d’une armure de cuir. À sa taille, il porte une courte et splendide épée. Et sur sa tête, un chapeau marron orné d’une longue plume d’oie blanche.

Il s’avance. Il sourit. On dirait qu’il me reconnaît. Mais je ne l’ai jamais vu, moi. Pourtant, j’ai l’impression de le connaître aussi. De l’avoir toujours connu. Comme un frère.

Il parle mais je ne l’entends pas. Je vois ses lèvres qui bougent, mais aucun son n’en sort. Il est tout près maintenant. Il tend son bras vers moi, le poing fermé. Il serre quelque chose dans le creux de sa main. Quelque chose qu’il veut me donner.

Lentement, il tourne sa main vers moi.

Et il ouvre les doigts.
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Pieter le Vénérable arriva au palais du roi de Chastel après vingt-deux jours d’un voyage éprouvant. Il avait traversé tout le pays de Gallica avec une escorte de quinze soldats de la Garde royale et il était épuisé. Son dos lui faisait encore bien plus mal que d’ordinaire, et il n’était pas parvenu à se reposer suffisamment dans les auberges où il avait fait halte chaque soir. Les roues de la carriole passaient péniblement sur ces chemins rustiques, trop étroits, secs et déformés, qui portaient encore les marques des intempéries du printemps. Chaque jour avait apporté un nouvel obstacle, une colline, un escarpement, un fleuve, si bien que cette expédition s’était mise à ressembler à un combat de chaque instant. Les roues avaient cassé plusieurs fois, un cheval était mort, et il s’en était fallu de peu un soir que l’équipage passât la nuit dehors.
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