L'intrigue se déroule au début des années 20, dans une atmosphère mystérieuse à souhait. Imaginez une île en plein mois d'octobre, sur laquelle disparitions et morts étranges se succèdent. Imaginez une brume qui obscurcit l'horizon, des habitants taiseux, un sanatorium malaisant, des yeux sans lueur et d'obscures légendes… Voici ce qui vous attend sur l'île de Blackmore !
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Lorraine Chapelle, jeune criminologue française, se rend sur l'île de Blackmore à la rencontre de Sir Waldon, un homme que sa mère a connu autrefois. Désemparé par la disparition de sa petite-fille Margaret, et insatisfait des investigations de la police locale, ce dernier sollicite son aide pour élucider l'affaire. D'autant que, fait étrange, la disparition de Margaret est loin d'être un cas isolé et fait partie d'une série qui ne semble pas près de s'achever. Des disparitions également à l'origine de la venue sur l'île d'Edward Pierce, détective de l'étrange. Les deux enquêteurs vont devoir oeuvrer de concert et conjuguer leurs talents “afin d'expliquer l'inexplicable” et mettre un terme à cette série noire.
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Ce roman avait tout pour me plaire, du titre en passant par le scenario, le décor, l'intrigue et les protagonistes, aussi mon intérêt s'est éveillé dès les premières minutes. Des protagonistes à la personnalité aussi dissemblable qu'attachante. Edward et Lorraine, ce sont un peu des Mulder et Scully avant l'heure. Lui est aussi fasciné par l'inexplicable qu'elle a l'esprit rationnel, alors forcément, cela donne lieu à des répliques exquises et quelques situations cocasses. Des personnages comme on en rencontre peu dans les polars historiques.
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Lorraine est une féministe, à la répartie cinglante et à la franchise sans borne. Un peu trop parfois, au grand amusement d'Edward, qui lui est un véritable gentleman anglais, comme le démontre ses manières distinguées et le parapluie bleu dont il ne se sépare jamais. Cela dit, il ne faut jamais sous-estimer un accessoire, aussi innocent soit-il, il n'y a qu'à se souvenir du parapluie dans « Kingsman » ! J'ai beaucoup aimé cette jeune femme, passionnée de moto, réfléchie et brillante, qui désarmera – au sens propre comme au figuré – plus d'un homme au cours du récit. Mais j'avoue avoir eu un petit faible supplémentaire pour Edward, sa fraîcheur, son humour et son ouverture d'esprit. Un duo attachant que l'on retrouvera, je l'espère, dans beaucoup d'autres romans.
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Quant à l'intrigue, elle m'a conquise ! Elle est palpitante, bien rythmée, et j'ai pris plaisir à la suivre jusqu'à la fin.
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Par ailleurs, je tiens également à souligner l'efficacité de la version audio Lizzie, lue par
Stéphane Ronchewski, qui m'a complètement transportée. J'ai eu un coup de coeur pour cette écoute, tant pour l'histoire que pour l'interprétation du comédien. Pour être honnête, j'aimais déjà beaucoup la voix de
Stéphane Ronchewski en tant que doubleur – Luka Kovac dans Urgences, Alec Hardy dans Broadchurch, entre autres – mais c'est la première fois que je l'écoutais en tant que narrateur et je l'ai trouvé formidable. Pour conclure, un polar historique captivant et une merveilleuse écoute !
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Ma chronique est sur le blog.
Caroline – le murmure des âmes livres