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EAN : 9782266333092
560 pages
Pocket (25/01/2024)
  Existe en édition audio
3.72/5   725 notes
Résumé :
Octobre 1925. À Blackmore, une île coupée du monde au large de Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris, est appelée en renfort. Cette cartésienne irréductible va devoir mener l’enquête aux côtés d’Edward Pierce, un Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme « détective de l’étrange ».

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Critiques, Analyses et Avis (182) Voir plus Ajouter une critique
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sur 725 notes
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Le titre, la quatrième de couverture avaient tout pour plaire : des disparitions mystérieuses, une île coupée du monde, la terreur des habitants… le début du roman semble porter la promesse d'une belle lecture avec des personnages bien peu accueillants ou peu loquaces, particulièrement sur le bateau qui emmène notre héroïne, Lorraine Chapelle vers une île inconnue, battue par le vent pour y mener une enquête. Je m'attendais à frissonner davantage mais il m'a fallu attendre pour cela, le dernier quart du roman.

L'ensemble reste toutefois digne d'intérêt : une belle enquête dont les acteurs forment un charmant couple que tout oppose : Edward Pierce, un anglais très anglais qui donne au récit un certain côté « so british », on n'aurait d'ailleurs pas de mal à imaginer un John steed, le regretté héros de la série « chapeau melon et bottes de cuir » avec son parapluie, son élégance son sang-froid et sa patience à l'égard de notre française téméraire, effrontée, remuante. Les deux se complètent parfaitement et semblent bien effectuer un travail efficace malgré les difficultés de l'enquête, deux tempéraments qui s'équilibrent parfaitement entre l'intérêt d'Edward pour l'occultisme et le paranormal, et le scepticisme de Lorraine qui compte bien garder les pieds sur terre.

Le suspens, quoique discret est bien présent : Lorraine et Edwards se séparent régulièrement pour poursuivre leurs investigations, ce qui produit une alternance de chapitres dont la fin, à chaque transition, laisse un peu sur sa faim.
Certains personnages faisant obstruction au travail des enquêteurs comme dans tout bon policier qui se respecte, les aléas du climat, le rejet, parfois, des deux intrus qui s'incrustent dans ce milieu fermé que représente une île, tout cela peut produire des longueurs, mais ces longueurs ont un côté indispensables, il ne s'agit que très peu de descriptions, mais plutôt de dialogues entre les héros eux même, ou entre les personnes supposées apporter des éléments pour faire progresser l'enquête.

Si ce thriller comporte une bonne proportion de « cosy mystery » la fin s'annonce comme un magnifique bouquet final qui fait oublier les thés au coin du feu, les costume de tweed du héros, les déjeuner à l'anglaise et les pubs.
Je dois reconnaître que j'ai mis du temps à le lire mais je sentais qu'il ne fallait rien rater des déclaration des personnages pour pouvoir se sentir bien dans le roman.

Ce récit pourrait certainement faire l'objet d'un excellent film dans lequel il serait beaucoup plus facile de percevoir l'ambiance désolée, mystérieuse et l'aspect menaçant d'une île qui garde jalousement ses mystères.

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Ayant lu de nombreuses critiques plutôt élogieuses, et voulant changer de genre littéraire, je me suis plongée dans Les disparus de Blackmore de Henri Loevenbruck. Première lecture avec cet auteur, je n'aurais donc aucun point de comparaison avec ses autres romans, mais j'avoue qu'à part de nombreuses longueurs, j'ai plutôt aimé son style et que je vais regarder sa bibliographie de plus près.

J'ai eu un peu peur au tout début de ma lecture, je l'avoue. Je n'ai pas trop de chance dernièrement avec les romans que je choisis et je me voyais encore finir un roman en étant déçue. Difficile d'accrocher au personnage de Lorraine, l'une de nos héroïnes et enquêtrice, et les choses se mettent en place très doucement. Mais l'arrivée d'Edward, notre second héros, change tout de même bien la donne. Et après quelques chapitres, j'ai pu enfin respirer.

Comme je le disais dans mon introduction, il y a pour moi de très nombreuses longueurs, notamment dans des explications que j'ai trouvées un peu superflues, et des descriptions à rallonge (mais vous le savez, je ne suis de base pas très fan du procédé quelle que soit l'histoire). Dans un roman policier, j'avoue que c'est le genre de choses que je trouve dommage, surtout quand cela ne nous aide pas à comprendre les crimes sur lesquels enquêtent les héros. En plus d'alourdir le récit, il y a un manque de dynamique. Fort heureusement, Henri Loevenbruck utilise un procédé qui ravive la curiosité à savoir finir très souvent ses chapitres avec un élément qui pousse le lecteur à poursuivre (un nouvel indice, une question en suspens, un autre crime…).

Mis à part cela, j'ai passé un très bon moment avec Les disparus de Blackmore. Et bien que Lorraine ne m'est pas été très sympathique au départ, ce sont nos deux héros qui pour moi sont le gros point fort de ce roman. Edward et Lorraine forment en effet un duo improbable, touchant, avec un vocabulaire très fleuri et une relation assez incroyable où chacun se lance des piques avec humour et grande amitié. Leurs caractères sont aussi très complémentaires et ils se poussent l'un l'autre à aller au-delà de leur limite. Leur affection est adorable comme la facilité qu'ils ont à s'ouvrir l'un à l'autre. La franchise tordante de Lorraine y étant pour beaucoup. Un personnage féminin qui manie le langage avec autant d'ingéniosité et qui n'a pas la langue de bois, j'avoue, c'est rafraichissant.

Concernant l'enquête, je me suis prise au jeu, même si dans le fond, j'ai eu l'impression d'avoir toutes les cartes en main bien trop tôt et une conclusion pourtant tardive. Oui, je sais, c'est un peu paradoxal. le fait de se trouver sur une petite île où tout le monde se connaît donne une ambiance bien particulière. Les héros se sentent épiés, les secrets ont du mal à se révéler et les langues ne se délient pas facilement. Cette petite communauté en sait plus qu'elle ne veut bien le dire, et nos héros vont devoir prendre leur courage à deux mains pour trouver des indices. C'est d'autant plus palpitant quand les choses se corsent. Mais Edward et Lorraine trouvent aussi des alliés qui sont des plus intéressants.

Le fait de lier l'enquête à des cultes anciens, notamment celtes, était aussi quelque chose de très intéressant. J'ai beaucoup aimé cette immersion dans l'ésotérisme tout en gardant un pied dans la « réalité ». Cela impose une ouverture d'esprit et en même temps une recherche d'explications concrètes.
Quant à la fin, j'ai trouvé certains détails un peu abrupts et j'avoue que je m'attendais à quelque chose de moins brutal. Dans ce genre littéraire, on ne peut pas vraiment imaginer autre chose, mais je me suis dit : tout ça pour ça. C'est une bonne conclusion, ne vous y trompez pas, mais… un peu moins de violence aurait été tout aussi bien.

Les disparus de Blackmore a donc été une bonne découverte, en particulier pour ses deux héros. S'il y a une suite, car beaucoup d'éléments le laissent présager, je ne serais pas contre retrouver Lorraine et Edward dans une autre aventure, car le duo m'a vraiment marqué.
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Le sujet (enquête policière), l'époque (1925) , le décor , une petite île anglaise pas loin de Guernesey, la comparaison avec Agatha Christie : tout cela m'attirait comme une guêpe avec un pot de miel et au final, un bilan un peu mitigé...

J'ai aimé le début, pour le cadre, la rencontre entre les deux personnages: Lorraine Chapelle, jeune française, première diplômée femme de l'Institut de criminologie de Paris et Edward Pierce, britannique, spécialisé dans les sciences de l'oculte , détective de l'étrange, "introverti" (comprenez homosexuel). L'amitié est immédiate et l'association professionnelle coule de source. Elle a été mandatée par un ami de sa défunte mère, dont la nièce a disparu ; lui est sans nouvelle d'un ami.

J'ai aimé ce duo improbable, bien que lui soit plus en retrait, la personnalité de Lorraine occupant tout l'espace. Elle est un peu dévérouillée( limite syndrôme de la Tourette !), elle dit et fait tout ce qu'elle pense.
J'ai aimé cette ambiance historique et ces gens de l'île un peu (et même carrément ) hostiles, renfermés sur eux-mêmes, toutes les descriptions qui permettent de bien s'imprégner de l'ambiance, de visualiser parfaitement..;

Et puis, je n'ai plus aimé les descriptions quand il s'agissait de religion, superstition, etc... J'ai trouvé ça long, maintes fois, mes yeux ont eu envie de lire en diagonale.
Et puis je n'ai plus aimé l'histoire dés que le tournant "étrange" est arrivé. Une pincée d'"étrangeté", une de fantastique, un brin gothique, Ce n'est pas un genre littéraire que j'affectionne, d'autres apprécieront, car l'auteur est sérieux.
Et c'est là, que je n'ai pas compris la comparaison avec Agatha Christie (j'ai lu toute son oeuvre ) et dés les 200 premières pages, j'ai trouvé qu'on en était loin. A moins d'être très superficiel et d'aditionner : l'Angleterre/ le roman policier/ l'enquêteur à moustaches ! / 1925 ...
Loevenbruck traite le factuel, ce qui est visible mais passe un peu vite sur les tourments psychologiques, ne s'attarde pas sur les présentations des personnages, et moi, c'est ce que je préfére dans les romans policiers... frustration!

J'ai souligné le sérieux et le travail de l'auteur qui est remarquable (en plus de sa capacité à changer de genre littéraire, comme de pays où placer ses histoires...), j'aimerai aussi souligner le soin qu'il apporte au vocabulaire en allant chercher des expressions désuettes qui donne beaucoup de charme au roman. "Carnebidouille ! ," "Foutre-Dieu !" ," Saperlotte !" : sont autant de perles qui sortent de la bouche de Miss Chapelle ...

Si vous aimez les légendes celtiques, un peu l'épouvante et l'horreur, l'étrange, l'historique, le mystère, alors vous aimerez Les Disparus de Blackmore, moi je suis passée un peu à côté, uniquement parce que ce n'est pas un genre littéraire que j'affectionne...


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'est tout un monde qu'a créé Henri Loevenbruck pour mettre en scène Les disparus de Blackmore. Un voyage dans l'imaginaire et dans le temps, à arpenter cette île anglo-normande fictive dans les années 1920.

Quand l'auteur se lance dans un projet, il ne le fait jamais à moitié. L'île est librement inspirée de celle d'Aurigny, un caillou d'à peine 5km de long pour 3km de large, mais rempli d'histoire(s). Il a pensé chaque détail, jusqu'au nom des rues, l'emplacement des monuments et leurs significations…

L'environnement idéal, la période parfaite, pour développer une intrigue surprenante. Mais pour réussir complètement ce pari, il lui fallait aussi donner vie à des personnages mémorables. C'est le cas de ce duo improbable mais terriblement attachant constitué de Lorraine Chapelle et de Edward Pierce.

Au temps où gente féminine n'a pas vraiment son mot à dire, Lorraine est une jeune parisienne étonnante, première femme fraîchement diplômée de l'Institut de criminologie ! Elle n'a pas sa langue dans sa poche et dit toujours tout ce qu'elle pense. Ce qui donne lieu à quelques joutes verbales mémorables, dont elle sort invariablement victorieuse. Elle est la part du cerveau logique (et les jambes).

Le deuxième hémisphère de ce duo atypique d'enquêteurs est Edward, qui se qualifie lui-même de détective de l'étrange. C'est l'esprit ouvert à l'ésotérisme du tandem (et le puits de connaissances).

Deux personnalités marquées qui auraient pu ne pas s'entendre, mais qui très vite se découvrent une complémentarité parfaite, sorte de Mulder et Scully de l'époque, dixit l'auteur en interview.

Leur investigation, à la recherche des Disparus de Blackmore, va se dérouler aux frontières de l'étrange, tout en gardant les pieds sur terre. Une jonglerie que Henri Loevenbruck maîtrise à merveille.

Pour le bonheur des lecteurs curieux de cette ambiance insolite, de cette époque passionnante de l'entre-deux-guerres, et de ces protagonistes épatants.

C'est un roman de pur divertissement, où on sent à chaque page combien l'auteur s'est amusé comme un petit fou à inventer les moindres détails de cette intrigue et à développer nombre de ses marottes (cf par exemple les scènes avec les motos de l'époque, en bon motard qu'il est). Mais aussi une mine d'informations étonnantes. On ressort toujours enrichi des livres de Loevenbruck. Celui-ci, même s'il est sans doute le plus amusant de ses livres, ne déroge pas à la règle.

Il y a un dogme littéraire que l'écrivain suit à la lettre, et qu'on pourrait résumer ainsi : ce n'est pas parce qu'on écrit de la littérature populaire qu'il faut prendre les lecteurs pour des imbéciles.

Oui, ce côté populaire est clairement revendiqué, le livre étant un joli hommage à la littérature de la période où se déroule l'action. Avec deux influences qui ressortent clairement, Arthur Conan Doyle pour l'enquête et ce duo d'investigateurs, H.P. Lovecraft pour l'ambiance et les phénomènes étranges qui se déroulent (réels ou non, vous le découvrirez).

Mais que les plus cartésiens des lecteurs ne s'inquiètent pas, l'auteur apporte toujours des explications (parfois surprenantes). Ayez l'esprit ouvert et curieux !

Henri Loevenbruck est un créateur, un inventeur d'histoires et d'émotions au service des lecteurs. Ce retour vers le passé, au début des techniques modernes d'investigation, pour comprendre où sont passés Les disparus de Blackmore, est une virée réjouissante. Un excellent et enrichissant divertissement.

PS : il est à noter qu'Henri Loevenbruck a eu l'aide d'un autre illustre auteur populaire, Maxime Chattam, pour inventer ce monde. Avec l'idée que d'autres auteurs s'approprient par la suite cet univers pour leurs propres romans, Chattam en tête. A suivre !
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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critiques presse (3)
LeSoir
17 mai 2023
Une criminologue et un détective de l’étrange sur une île mystérieuse en 1925. Atmosphère étrange et fantastique. Amusement garanti.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Bibliobs
15 mai 2023
Dans « les Disparus de Blackmore », l’auteur envoie une jeune criminologue sur une île anglo-normande, battue par les tempêtes et hantée par des ombres infernales. Frissons garantis avec ce thriller fantastique, hommage à Lovecraft et Agatha Christie.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LesEchos
13 mars 2023
Dans « Les disparus de Blackmore », Henri Loevenbruck délaisse la Révolution française pour de nouvelles aventures palpitantes sur une île anglo-normande. Avec un duo d'enquêteurs attachants pour dénouer les mystères d'une île pas si tranquille que cela.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Dans une bibliothèque, on ne vient pas chercher un ouvrage, on vient le rencontrer ! Les livres sont comme les hommes, mon ami : quand on les aime, on ne les parque pas en fonction de leurs dénominateurs communs, car alors ils s'appauvrissent. On les laisse se mélanger à leur guise, d'où qu'ils viennent, afin qu'ils s'enrichissent de leurs différences.
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𝑳𝒆𝒔 𝒍𝒊𝒗𝒓𝒆𝒔 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒉𝒐𝒎𝒎𝒆𝒔, 𝒎𝒐𝒏 𝒂𝒎𝒊 : 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒐𝒏 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒊𝒎𝒆 𝒐𝒏 𝒏𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒒𝒖𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒆𝒏 𝒇𝒐𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆́𝒏𝒐𝒎𝒊𝒏𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒔, 𝒄𝒂𝒓 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒊𝒍𝒔 𝒔’𝒂𝒑𝒑𝒂𝒖𝒗𝒓𝒊𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕. 𝑶𝒏 𝒍𝒆𝒔 𝒍𝒂𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒔𝒆 𝒎𝒆́𝒍𝒂𝒏𝒈𝒆𝒓 𝒂̀ 𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒈𝒖𝒊𝒔𝒆, 𝒅’𝒐𝒖̀ 𝒒𝒖’𝒊𝒍𝒔 𝒗𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒇𝒊𝒏 𝒒𝒖’𝒊𝒍𝒔 𝒔’𝒆𝒏𝒓𝒊𝒄𝒉𝒊𝒔𝒔𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒊𝒇𝒇𝒆́𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆𝒔.
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— Détective ? Une femme ? s’étonna le connétable avec aplomb, comme si son étonnement eût été légitime.

Le pauvre homme ignorait que cette petite phrase venait de sceller son sort à tout jamais.

— Il n’est pas plus étonnant de voir une femme détective qu’un homme totalement crétin, vous savez ?

— Pardon ?

— Dites à M. le juge que j’aimerais le voir, et allez jouer avec des cubes, s’il vous plaît.

Décontenancé, le connétable se mit à bégayer bêtement en la dévisageant, les yeux écarquillés.

— Mais… je… enfin… des cubes ? Quels cubes ?

Lorraine fit de grands gestes explicites.

— Vous Parker, moi Chapelle. Vous chercher juge.

M. Parker, qui était resté assis jusqu’alors, se dressa d’un bond, l’air fâché et menaçant.

— Mais, enfin, mademoiselle, cessez de me parler de la sorte ! Je ne suis pas complètement stupide !

— Dans ce cas, vous êtes un comédien hors pair. Changez de métier. Y a-t-il un théâtre sur Blackmore ?
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Ils s’en amusèrent à voix basse tandis qu’ils montaient les marches, plaisantant notamment au sujet du faible taux de remplissage de l’hôtel, dont la cause n’était pas compliquée à établir… N’ayant croisé personne d’autre dans ces murs depuis la veille, ils se demandèrent même s’ils n’étaient pas les seuls clients du triste établissement.
- Je crois bien que c’est la première fois de ma vie que j’invite une femme à entrer dans ma chambre d’hôtel, annonça Pierce en glissant la clef dans la serrure.
- Vous filez un mauvais coton, mon garçon…
À peine Edward avait-il ouvert la porte qu’il se pétrifia.
- Saint Christ ! s’exclama-t-il avant de se mettre à courir soudain à travers la pièce, dont la fenêtre était grande ouverte.
Lorraine lui emboîta le pas.
- Là ! Il s’enfuit ! s’écria le détective en pointant le doigt vers le parc de l’hôtel. L’empaffé ! Il a pris les documents !
Pierce fit volte-face et retourna vers le couloir.
- Que faites-vous ? s’exclama la jeune femme, perplexe.
- Il faut le rattraper, pardi !
- Mais, enfin, ça irait plus vite de…
Lorraine n’eut pas le temps de lui expliquer qu’il était plus logique d’emprunter le même chemin que le cambrioleur : Edward avait déjà disparu dans l’escalier. Dans un haussement d’épaules, elle ôta ses chaussures, enjamba la fenêtre pour descendre la façade et s’agrippa à la large conduite d’évacuation qui courait le long du mur.
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Dans un bibliotaphe, on ne vient pas chercher un ouvrage, on vient le rencontrer !
Les livres sont comme les hommes, mon ami : quand on les aime, on ne les parque pas en fonction de leurs dénominateurs communs, car alors ils s'appauvrissent.
On les laisse se mélanger à leur guise, d'où qu'ils viennent, afin qu'ils s'enrichissent de leurs différences.
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