AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 1175 notes
5
74 avis
4
64 avis
3
20 avis
2
1 avis
1
0 avis
Cette critique se rapporte aux neuf volumes de la série de bande dessinée « Magasin Général », publiés dans une intégrale en trois tomes.

Cela fait longtemps que je tourne autour de cette série. J'aime beaucoup Loisel, et j'étais curieuse de savoir ce qu'il pouvait faire d'un sujet réaliste. J'ai fini par m'offrir ces tomes en profitant des points accumulés sur la carte de fidélité de ma librairie préférée. Et je n'ai pas été déçue du cadeau que je me suis fait à moi-même.
Je suis entrée dans cette série sans rien en savoir à part qu'elle se passait au Québec dans les années 20 et j'ai aimé tout découvrir petit à petit, je vais donc faire une note de lecture très courte pour ne pas dévoiler ce que je n'aurais pas aimé savoir avant ma lecture.

Je dirai juste que j'ai aimé les personnages, les principaux, mais aussi les secondaires. On est dans un petit village finalement assez idyllique, les deux auteurs se jouent du cadre réaliste dans lequel ils inscrivent leur histoire pour proposer une sorte de mythe fondateur ou de récit des origines profondément marqué par le droit qu'a chacun de trouver sa place dans la société, d'exprimer son être profond sans peur d'être jugé ou ostracisé. C'est un merveilleux message d'espoir et de douceur qui traverse cette bande dessinée de part en part. Une idéalisation, c'est certain, mais cela fait du bien de lire une bande dessinée si pleine de foi en l'être humain et si confiante dans l'avenir.
On retrouve d'ailleurs cela dans les dessins. Les personnages ne sont pas idéalisés, beaucoup ne sont pas particulièrement beaux, mais ils sont humains, j'aime beaucoup la façon dont Tripp fait briller leurs yeux, et encore une fois, ils sont dessinés avec une immense tendresse et un immense respect.
J'ai lu tous les tomes en l'espace d'une fin de semaine, j'ai entendu chanter la langue, j'ai partagé les espoirs, les rêves, les émancipations de chacun des personnages, et j'ai passé quelques jours dans l'idée que l'être humain est finalement meilleur que ce que l'on se laisse parfois conter dans le feu de l'actualité. J'ai été requinquée par cette lecture, et je sais que je reviendrai à cette lecture et à ces trois jolis tomes de l'intégrale, aux jolies couleurs discrètes et tendres et au beau toucher de tissu. Un délice, une bouffée d'espoir qui accroche un sourire aux lèvres pour un bon moment.
Commenter  J’apprécie          120
Bon premier tome de cette série où l'on retrouve Loisel au scénario et Tripp au dessin. On se croirait vraiment au Québec dans les années 20 avec des noms qui sentent bon la Nouvelle France comme les Latulipe, les Tremblay, Chicoutimi ou le lac Saint Jean. Pas facile de commencer une BD sur un deuil et pourtant c'est le pari pris par les auteurs et gagné par ces derniers. On suit avec un brin de nostalgie la vie des habitants de Notre Dame des Lacs au fil des saisons et c'est savoureux. Tout tourne dans la communauté autour de l'église et du magasin général avec à sa tête Marie : femme à la fois forte et fragile. Cette lecture m'a rappelé notre visite à Val Jalbert (pour ceux qui veulent vivre encore un peu plus au sein de cette ambiance du Québec du début du XXème siècle...)
Commenter  J’apprécie          120
On ne sait pas toujours ce qui nous amène à un livre. Bien sûr j'avais entendu parlé de Magasin Général, bien sûr il trainait dans ma PAL depuis plusieurs années…
Et puis un jour il est là, devant moi, parce un de mes enfants l'a lu (ou plus probablement relu) et qu'il traîne sur la table du salon.
Et voilà que je me pose enfin pour une plongée au Québec et oui, l'immersion est franche et immédiate. Je trouve délicieux cette saveur au goût d'antan qui flotte tout à coup autour de moi et je pourrais presque entendre la langue parlée de ces lointains cousins du bout du monde, comme si j'y étais.

Dans ce premier tome on s'attache à l'histoire de Marie, qui à la mort de Félix Ducharme son mari, se retrouve propriétaire du Magasin Général que tenait Félix. Autour d'elle, gravitent les habitants du village Notre-Dame-des- Lacs. Au fil des pages, chaque personnage, chaque dialogue nous plonge dans l'atmosphère du Québec rural de l'entre-deux-guerres avec une intensité délicieuse.

Pas de doute, le duo Loisel & Tripp fonctionne admirablement bien. Atmosphères, expressions, paysages, et dialogues font montre d'un bel équilibre dans des scènes plus vivantes que jamais.
Me voilà conquise.

A noter parce que j'y attache beaucoup d'importance : la très belle mise en couleur de François Lapierre qui rehausse avec beaucoup de sensibilité l'ensemble de cette histoire.
Commenter  J’apprécie          122
J'adore cette série, tout me plaît : l'ambiance, les personnages, les dessins, l'histoire, tout.
Dans ce premier tome, nous voyageons loin dans l'espace et dans le temps, nous voici au Québec, à Notre Dame des Lacs, dans les années 1920. Nous faisons la connaissance de Marie, jeune veuve courageuse tenancière du Magasin Général, le seul du village, c'est dire son importance ! C'est là que tout le monde se retrouve, se croise et se ravitaille, bien sûr, c'est un lieu de vie dont on imagine aisément toute la chaleur.
Dès le premier tome, on s'attache aux personnages, ils sont tous différents, avec leur personnalité propre, et chacun est accepté pour ce qu'il est, même le simplet du village est traité avec beaucoup de tendresse.
C'est un épisode d'installation, donc il n'y a pas encore beaucoup d'action, nous faisons la connaissance des différents personnages et des lieux, mais déjà je suis accro !
De plus, j'aime aussi énormément les dialogues, avec tout le vocabulaire fleuri du Québec.
Une série réjouissante !


Commenter  J’apprécie          122
Je connaissais cette série par sa renommée et à l'occasion du challenge BD en cours sur Babelio, je me suis enfin lancée dans cette lecture sans prendre le temps de lire la 4ème de couverture. Quelle bonne surprise, ça a été de retrouver des noms de villes que je connaissais et de découvrir que l'histoire allait se passer au Québec ! :)
Le contexte est intéressant mais je trouve qu'il tend à être plus évolué et plus prenant. On ne voit pas encore où veut en venir les auteurs. La communauté et les personnages sont très réalistes et me poussent à la lecture du prochain tome quand même !
Commenter  J’apprécie          110
Une très belle BD que voici !
Nous rencontrons la petite communauté canadienne de Notre Dame des Lacs et surtout Marie qui vient de devenir veuve.
En faisant connaissance avec ce beau monde, nous allons voir ce que va devenir le magasin général qui était tenu par le défunt mari.
Une grande qualité dans le dessin, les détails et le scénario de cette BD !
Cela ne donne qu'une envie : lire la suite...
Commenter  J’apprécie          110
J'avais entendu parler, il y a déjà quelques années, des excellentes bandes dessinées de la série Magasin général, de Loisel et Tripp, dont les scénarii se situent dans un village du Québec dans les années 1920-1940 et des portraits retravaillés des différents types du roman du terroir que l'on peut y retrouver : l'habitant, le coureur des bois, le « draveur », le « survenant », l'étranger qui arrive de nulle part, etc…
Je me souviens d'avoir pu consulter quelques planches sur Internet qui m'avaient mis l'eau à la bouche. Quel bonheur donc de trouver la série complète à la Bibliothèque !

La Paroisse de Notre Dame des Lacs représente bien ce terroir catholique québécois et c'est un mort, Félix Ducharme, qui nous en parle ; sa famille tient le magasin général du village depuis au moins deux générations et c'est sa veuve, la vaillante Marie, qui le reprend courageusement. Ainsi que le souligne le prêtre dans son oraison funèbre, le magasin général fournit « une intendance, ces choses concrètes et solides qui […] sont nécessaires pour travailler et subsister […] manger, dormir, travailler ». Celui qui gère le magasin général est un intendant, un « équipeur », « le carburant qui alimente le moteur de cette communauté ».
Marie va continuer par devoir, parce que tout le monde compte sur elle dans cette communauté isolée : c'est elle qui emmène les malades chez le docteur à la ville voisine, qui prend et rapporte les commandes, qui transporte les lourdes charges : tissu, fil de fer, outils divers, broche à poule, chaudron, corde de puits… Elle a réussi à « chauffer le char » (conduire le pick-up) pour aller s'approvisionner en ville et surtout rendre service à tous, car ainsi que le dit son amie Jacinthe, tout le monde profite d'elle…

Mes épisodes et planches préférés : les apparitions du chat noir de Marie, la sortie de l'église et les gros plans sans dialogue sur les visages de tous ceux qui ont assisté aux obsèques de Félix, les différentes physionomies de Marie qui montrent l'évolution de ses sentiments (deuil, découragement, volonté, optimisme, résignation, révolte)…

Dès le tome 1, le lecteur est plongé dans ce microcosme québécois où tout le monde se connaît et se mêle des affaires des autres, où la morale catholique veille (même si le nouveau curé paraît assez ouvert d'esprit, les bigotes l'ont à l'oeil), où la vie est dure moralement et physiquement (« c'est pas pire »), où la langue dépayse… L'entrée en matière et la fin, de la bouche du mort, encadrent le récit et l'ouvrent en même temps sur la suite. Dans une société où les hommes s'occupent traditionnellement du dehors et où les femmes sont souveraines à l'intérieur de leurs maisons, Magasin Général livre un beau portrait de femme qui doit prendre sa vie en main : j'ai hâte de lire la suite.
Commenter  J’apprécie          110
A Notre-Dame-du-Lac Félix meurt et laisse seule sa femme, Marie, pour gérer le Magasin Général, où les familles du village trouvent tout ce qui est nécessaire à la vie dans ce village perdu. Peu de temps après, Marie rencontre Serge un survenant et lui offre l'hospitalité...
Quelle merveille que cet album ! Les dessins, le découpage, le scénario, la langue... tout nous dépayse et tout nous ensorcelle !
Commenter  J’apprécie          110
Félix, l'époux de Marie est décédé. C'est lui qui tenait le magasin général avec l'aide de sa femme. Elle accepte de continuer à tenir la boutique car c'est l'unique commerce de cette petite commune du Québec
.
Marie est touchante et le lecteur ne peut que s'attacher à cette petite bonne femme courageuse et prête à rendre service à tous les villageois. Les dessins sont superbes et les personnages truculents. Et puis j'ai adoré les expressions typiques comme les "tits culs" qui sont les enfants. Une bonne surprise donc !!
Commenter  J’apprécie          110
Je n'ai pas plus accroché que cela à cette bande dessinée, les dessins sont magnifiques mais l'histoire par elle-même ne m'a pas intéressée plus que ça.
Félix est mort et comme il tenait le magasin général, c'est une très grande perte pour cette communauté rurale des années 20, mais c'est sans compter sur Marie, la veuve de Félix, qui décide de reprendre l'affaire et de l'exploiter au maximum, oui mais voilà, les gens dans ces campagnes sont dures et affichent une indifférence au malheur de Marie telle que cela en fait froid dans le dos. Ils la sollicitent au maximum, ne lui laisse pas le temps de faire son deuil, l'accaparent de tâches qu'elle n'est pas toujours formée à faire et ce, sans aucune compassion.
Voilà, un résumé rapide de cette histoire, entre deux, se greffent quelques malheurs arrivés aux différents habitants, mais sans que cela soit plus détaillé que ça, quelques bulles, peut-être pour montrer que chacun a ses malheurs mais rien d'approfondit.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (2381) Voir plus



Quiz Voir plus

Magasin général

À quelle époque se déroule l'histoire ?

les années 1900
les années 1920
les années 1940
les années 1960

10 questions
31 lecteurs ont répondu
Thème : Magasin général, Tome 1 : Marie de Régis LoiselCréer un quiz sur ce livre

{* *}