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3,83

sur 460 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫Dernier appel de la forêt
Miracle des jeux et des danses
De l'oubli comme s'il en pleuvait
Aux confluents des insouciances
Toujours ça de pris sur après♫
-Dominique A- 2022 -
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Malgré l'enfance dans une souche de séquoïa géant
Et l'adage des parents "Vos vies vous appartiennent"
Le restant de leur vie sera dans une Forêt de chênes
Normal pour l'adaptation du roman de Jean HeG̲l̲a̲n̲d̲
C'est ça l'histoire,
ça pourrait être mieux,
ça pourrait être pire,
mais au moins il y a un bébé au coeur
Faire corps avec soi-même ou urger le Faux soyeur

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Deux soeurs en pleine forêt. Isolées et presque coupées du monde. Quelques bougies, un cahier et une paire de chaussons offerts. Pour Nell et Eva, ce Noël ne ressemble à aucun autre. Et le monde dans lequel elles vivent ne ressemble pas non plus à ce qu'il était. Un monde à l'abandon, des villes désertées, sans eau ni électricité. Dans leur grande maison en bois, située en forêt profonde, les deux soeurs se sont organisées et vivent en autarcie, se nourrissant notamment des conserves fabriquées par leur père. Certaines que tout redeviendra comme avant, elles ne perdent pas espoir...

Dans ce récit post-apocalyptique, le monde n'est plus ce qu'il était. Ni eau, ni électricité, ni essence, réduisant toute activité commerciale et économique à néant. Guerre ? Attaque chimique ? Nul ne le sait. C'est dans ce contexte post-apocalyptique que l'on suit le quotidien de Nell et Eva, âgées respectivement de 18 et 17 ans. Comment survivre et subsister ? Comment s'adapter à ce nouveau monde ? Adapté du roman éponyme de Jean Hegland, cet album fait la part belle à la solidarité, et à la nature foisonnante, protectrice et nourricière, véritable personnage à part entière. Entrecoupé de flashbacks, concernant notamment leur vie d'avant avec leurs parents mais aussi les circonstances de leur mort, le récit alterne les moments d'angoisse, de peur mais aussi d'espoir. de son trait semi-réaliste, tout en nuance de gris, Lomig dépeint avec sensibilité et finesse la relation des deux soeurs et nous offre de très belles planches au coeur de la forêt.
Une adaptation parfaitement réussie...
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Au fond de la forêt, Eva et sa soeur vont devoir vivre par leurs propres moyens. Les moyens du bord, quand on n'a plus ni électricité, ni réserves de nourriture, ni personne à qui parler, qui finalement les ramènent aux valeurs premières.
J'ai beaucoup aimé la version graphique de ce roman dystopique où la beauté de la forêt, les personnalités attachantes des deux soeurs, leurs rapports entre elles et à la nature sauvage, parfois âpre, sont parfaitement rendus par les dessins dans une nuance de gris de Lomig. D'autant plus que cette version fidèle au texte d'origine en évacue les quelques longueurs. Une belle réussite !
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Le roman originel de Jean Hegland était anxiogène à souhait.
Je me demandais comment Lomig allait s'y prendre pour retranscrire l'impalpable.
Je ne me pose plus la question.
Fidèle dans le texte et l'esprit, Dans La Forêt distille sa petite musique catastrophiste par petites touches sobrement déclinées et ne laisse pas de tarauder le lecteur quant au bien sombre futur réservé à ces deux soeurs désormais livrées à elles-mêmes dans ce monde de chaos ambiant.
Tiens, ça me rappelle quelque chose de très actuel.

L'on peine, doute, craint, aime, puis rêve encore avec cette touchante fratrie n'ayant pour seul radeau qu'une complicité échafaudée dans les moult joies et innombrables peines déjà éprouvées malgré leur tout jeune âge.

Un quotidien à réinventer.
Un retour aux origines, une prise de conscience de l'essentiel expurgé de toutes ses scories technologiques et c'est un long cheminement qui nous est conté là, un interminable et fol espoir à la vitalité encore vacillante mais rendu nécessaire par un instinct de survie prégnant.

Le trait bicolore se veut sobre tout en retranscrivant l'essentiel.
Il magnifie une nature qui reprend ses droits et questionne sur le statut transitoire de locataire terrien.

Dans La Forêt n'est pas un énième récit survivaliste.
Il est bien plus que ça.
Emprunt d'une certaine nostalgie et d'une rare délicatesse, il saura vous convaincre de l'intérêt évident de se recentrer sur l'essentiel en délaissant un peu plus souvent le Dieu technologie, objet paradoxal d'une certaine solitude sociétale...

Robinson Crusoé approve this message !
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Lorsqu'on m'a proposé la BD alors que j'avais récemment lu le roman, j'ai accepté car il n'est pas si fréquent de pouvoir comparer dans un si bref intervalle deux versants d'une même oeuvre.
Je suis satisfait, ce fut une belle seconde relecture. Les traits sont fins, les plans noir et blancs très réussis et l'ensemble est fidèle à l'esprit du livre.
J'ai trouvé la tension moins grande et l'explication du titre moins claire. Il faudra quand même qu'on m'explique (non en fait je connais hélas la réponse) pourquoi, sur les deux scènes franchement sexuelles du livre, une seule a été si fidèlement dessinée, et assez longuement d'ailleurs.
Du coup, cette BD ne peut pas être mise sans réserve entre toutes les mains. Désolé.
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Quand j'ai lu le roman Dans la forêt il y a quelques années déjà, ça a été un immense coup de coeur. Alors, à la sortie de son adaptation en bande dessinée, je me suis précipitée pour l'acheter... pour finalement la lire longtemps après.

Nous sommes dans un univers post-apocalyptique mais, ici, point de zombies ou ce genre de choses... L'histoire se déroule au sein d'une forêt, où une famille a grandi. Désormais, il ne reste plus que Nell et Eva, deux soeurs qui essaient de survivre dans ce qu'elles vont rapidement considérer comme une jungle hostile.

C'était une très bonne idée d'adapter cette histoire en bande dessinée, que Lomig a réussi à retranscrire brillamment. le silence, la peur, la solitude, l'angoisse, la beauté des paysages, la violence humaine... Les illustrations étoffent le récit qui était déjà brillant.

Peu après cette lecture, j'ai relu le roman, cette fois en livre audio, ce qui me permet de prendre conscience des similitudes et des différences entre l'oeuvre originale et son adaptation. Selon moi, Lomig a fait des choix intéressants et un très bon travail !
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J'avais lâchement abandonné le roman de Jean Hegland. Étonnamment je m étais imaginée une autre fin. Mais à bien y réfléchir, il ne pouvait en être autrement.

Autant j'avais trouvé l'ambiance du roman très pesant, autant je me suis laissée porter par son adaptation graphique. Des pages en noir et blanc qui laissent transparaître cette impression d'abandon et de solitude. Des dessins magnifiques qui laissent la part belle à la forêt et je crois que c'est bien cela qui m'a plu.

Dans la forêt c'est bien sûr l'histoire de deux soeurs en proie avec leurs propres démons..une histoire sauvage et abrupte qui donne à réfléchir mais c'est aussi celle d'un monde à l'agonie qui n'en finit plus de s'asphixier lui même.

Et si le salut se trouvait au coeur de la forêt ? Je ne suis pas certaine d'adhérer de façon si catégorique à cette idée.

Quoiqu'il en soit, merci à Lomig pour cette belle adaptation !
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Dans la mouvance de la collapsologie - ce courant de pensée récent qui étudie les risques d'un effondrement de la civilisation industrielle et ce qui pourrait succéder à la société actuelle - la bande dessinée "Dans la forêt" de Lomig réalisée à partir du roman éponyme de Jean Hegland nous dessine un nouveau monde.

Ce monde, nous le découvrons à travers les yeux de deux soeurs, Eva et Nell, 18 et 17 ans, qui vivent seules dans un grand chalet en bois au coeur d'une forêt. Que font-elles ici, isolées de tout ? Où sont leurs parents ? Nous le découvrons progressivement au fil du récit.
Le monde que nous connaissons n'existe plus : guerres, terrorisme, crise pétrolière, épuisement des énergies... notre civilisation moderne s'est effondrée. Une fois leurs vivres épuisées, les jeunes filles ont deux solutions : attendre une mort inéluctable ou s'adapter à la nature qui les entoure et leur réserve de multiples ressources. Pourtant les deux soeurs n'y sont pas préparées et il leur faudra beaucoup de courage et une remise en question pour considérer ce qui autrefois leur semblait essentiel comme superflu.

Je n'ai pas lu le roman de Jean Egland et ne ferai donc pas de comparaison avec la bande-dessinée. J'ai abordé cette dernière de manière totalement neutre et c'est tout d'abord le graphisme qui m'a séduite. L'histoire, ensuite, nous plonge dans une dystopie à l'atmosphère étrange et inquiétante. Comme Eva et Nell, on se sent totalement coupé du monde et les rares incursions en ville ou visites d'autres êtres humains apparaissent très vite hostiles et menaçantes... Au contraire de la forêt qui elle, majestueuse et imposante, semble vouloir accueillir les humains à condition que ceux-ci fassent l'effort de la connaître. "Dans la Forêt" est enfin un récit de sororité, d'une puissante sensualité. Eva et Nell, sans oublier la danse ou l'écriture, (re)découvrent leur instinct animal, charnel.

L'inquiétude qui m'a envahie tout au long de cette histoire s'est quelque peu atténuée sur la fin, porteuse d'un message d'espoir et de renouveau.
Mais franchement, je n'aimerais pas vivre "cet effondrement" qui pour certains annonce notre avenir.
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//DANS LA FORET, LE ROMAN GRAPHIQUE// J'ai lu d'abord le roman Dans la forêt de Jean Hegland paru chez Gallmeister en 2018, dont est adapté ce roman graphique par Lomig et je me demande si l'idéal n'aurait pas été de commencer par le roman graphique.


Mais peut être aussi qu'il faut s'empêcher de comparer les 2, que cela n'a pas beaucoup de sens. Dans l'un, en tant que lecteur, on est placé au coeur de la forêt mais aussi dans la tête de ces deux soeurs qui doivent apprendre à survivre, isolées et privées de tout. Dans le roman graphique, on met des traits sur leurs visages, sur leur environnement et la nature apparaît dans toute sa splendeur, sa richesse, son imprévisibilité.
▪️.
Lomig nous plonge Dans la forêt dès la couverture vraiment magnifique (bravo aussi aux éditions sarbacane pour la reliure verte et le soin apporté au livre en tant qu'objet) et nous montre au fil des pages combien la forêt est vue comme une menace, puis au contraire comme protectrice, comme ressources et enfin comme refuge. ▪️

L'évolution psychologique des deux soeurs est aussi bien traduite de leurs rêves dans leurs vies d'avant cette quasi fin du monde à leur survie quotidienne avec toutes les questions et les heurts que cela peut engendrer. ▪️

J'ai essayé de me détacher du récit du roman que j'avais encore bien en tête et que j'avais beaucoup aimé (notamment pour l'originalité de sa construction, ma chronique est sur le BLOG ) et j'ai été frappée par la beauté des dessins de Lomig représentant la nature. ▪️

Si vous n'avez pas lu le roman et que vous ouvrez ce roman graphique, je serais curieuse de savoir si cela vous donne envie de prolonger le récit autrement.


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai décidé récemment de "sortir de ma zone de confort" (cosy mystery et saga historique principalement) et de me lancer dans le nature writing, grâce au challenge #bookseasonchallenge de @flo.bouquine et @luparlulu, et vos retours sur ce genre de littérature.

🍂

J'ai donc jeté mon dévolu sur le roman de Jean Hegland Dans la forêt 🍁

🍂

Dans un monde post apocalyptique, tout semble avoir changé : plus d'électricité ni d'essence, le monde est entré dans une guerre terrible et tout s'est écroulé.

Les populations tentent de survivre et les plus vils instincts prennent le dessus.

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Nell et Eva, deux soeurs de 17 et 18 ans, vivent depuis toujours un peu recluses dans leur maison familiale, au coeur de la forêt.

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Quand leurs parents disparaissent, elles doivent alors apprendre à survivre et grandir autrement.

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Grâce à leurs passions pour la lecture et la danse et leur volonté, elles vont alors apprivoiser leurs corps et la forêt pour ne faire bientôt plus qu'une.

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J'ai beaucoup aimé ce roman initiatique. Les intrigues post apocalyptiques m'ont toujours passionnée et certains événements du livre font malheureusement un peu trop écho à notre situation actuelle.

🍂

Néanmoins j'ai trouvé que parfois tout était un peu trop "facile" et manquait de rythme. Une scène en particulier m'a beaucoup dérangée et je n'ai vraiment pas compris son intérêt.

🍂

A noter que ce roman est très souvent étudié au collège/lycée et qu'il a été adapté au cinéma en 2015 avec Ellen Page et Evan Rachel Wood.

J'ai lu également sa version roman classique.

🍂
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