J'avais peu d'expérience à l'époque où j'avais pris le "Grand Méchant Huit" dans une médiathèque, et un humour en-dessous de tout ce que vous pouvez imaginer. Mais même à l'époque, quelque chose m'avait dérangé, déçu ; je m'étais dit que l'auteur n'était pas allé jusqu'au bout. Et puis le temps est passé, la maturité aussi, et le souvenir que j'en ai a en plus de ça sacrément mal vieilli.
Alors non, ce n'est pas une BD catastrophique. Mais j'aurais préféré quelque chose de plus ambitieux qui se crashe complètement que cet album 8-10 ans ni chaud ni froid ni tiède et sans prise de risque. Un brin de scatologie, pas mal de morale à la fin, et puis beaucoup de vannes qui tombent à plat (les histoires de poissons morts pas assez catastrophiques pour être vraiment drôles, les personnages s'imaginant héros de blockbusters de manière trop répétitive). Et quand ce n'est pas ça, c'est de la caricature facile (pour ne vous citer que le fameux pamphlet que nous y fait l'auteur de la société de consommation : "Un Youpi-Burger acheté, huit offerts !", dont il brise bien vite le peu de subtilité en épiloguant sur les plats en question sur deux ou trois pages).
Pourtant, je n'arrive pas à lui en vouloir. C'est sans rancune, c'est oublié, c'est du passé. Car si le "Grand Méchant Huit" n'était pas ce que j'aurais voulu, ce qu'il aurait dû être m'a influencé pour faire mes propres bandes dessinées, notamment les aventures de Clara Inette et toute sa fratrie. Elles étaient elles aussi d'une médiocrité sans nom, mais c'était la toute première fois que je m'éclatais jusqu'au bout avec mes personnages.
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Rémi et Robins sont autonomes pour la première fois. Pour l'aniversaire de Robin, les deux garçons passent leur journée à Youpiland, seuls, sans leur maman. cependant ils sont suivis et provoqués avant de se retrouver dans le Grand huit infernal.
Une bd gentilette qui fait suite à Swimingpool mouillée.
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On redécouvre dans un nouveau format Le Grand méchant huit, un récit frais et attachant qui parle avec justesse de l’enfance tout en se moquant gentiment des travers de notre société consumériste notamment des parcs d’attractions où l’on se doit de sourire continuellement même dans des fast-food, temple d’une malbouffe addictive pour les plus jeunes.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Vivre une journée sans les parents : rêve ou cauchemar ? Cette bande dessinée parle avec humour des prémisses de l'indépendance et des difficultés à assumer cette liberté sans peur ni culpabilité. Dans ce cas précis, les adultes pêchent par leur manque de confiance, ce qui n'aide pas leur progéniture dans leur apprentissage. Au passage, Guillaume Long dénonce ces lieux fabriqués pour divertir les enfants, véritables temples de la consommation où malbouffe et sourires forcés sont de rigueur.
Lire la critique sur le site : Ricochet