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J'ai trouvé ce livre horrible. Peut-être parce que je n'aime pas quand les femmes sont maltraitées.
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Une tragi-comédie à l'italienne, servie par trois figures mythiques du cinéma. Le choc entre deux mondes, Hollywood et le cinéma italien, mais surtout, le choc entre deux actrices, le feu Magnani et la glace Bergman, qui ne se croiseront qu'à peine et ne se parleront jamais. Lorrain en profite pour nous emmener dans les coulisses du 7e art et c'est passionnant. Une mention spéciale pour la Magnani et son caractère tout feu, tout flamme...
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Je m'attendais surtout à un petit plaisir cinéphilique (et à quelques ragots d'époque), plaisir bien présent au long du roman. Mais j'ai surtout pu réaliser qu'on ne saurait réduire Lorrain à un simple journaleux chroniqueur.
Le style est bien présent, vif et clair, avec quelques poussées de lyrisme froid, dans cette étude de sentiments plus analysés que ressentis. La tête plutôt que le coeur, pourquoi pas.

Pourtant, à cause même de cette distance parfois bienvenue, l'auteur échoue de peu dans l'un de ses objectifs. C'est que cette idylle Bergman/Rossellini manque de réelle passion, tout en gagnant en réalisme pessimiste : finalement Rossellini est plutôt dépeint comme un charmeur opportuniste et roublard tandis que Bergman, avec une soif d'absolu quasi masochiste, cherche un point de non-retour l'obligeant à rompre radicalement avec son passé.

Difficile de saisir l'ampleur de leur osmose sentimentale et artistique, d'autant que Lorrain passe ensuite quasiment à l'as leurs autres films en commun (dont 2 chefs d'oeuvre au moins, Europe 51 et Voyage en Italie !). Bon ok, ce n'est pas le sujet profond du roman, mais quand même, leur idylle passerait presque ici pour un malentendu.

Mais j'insiste peut-être un peu trop sur le négatif alors que ce livre se lit avec un réel plaisir. Grâce notamment au personnage d'Anna Magnani, l'ancienne maîtresse et égérie délaissée, montant un projet similaire sur l'ile voisine. Dans ce trio infernal, c'est elle le personnage le plus excessif mais aussi le plus touchant. Lorrain en fait une matrone hystérique et tragique à la fois, contrepoint à la madone Bergman. Furieuse, blessée, elle s'identifie à la femme de la voix humaine de Cocteau (une femme abandonnée monologue, son amant silencieux au bout du fil), que Rossellini lui avait fait jouer quelques mois auparavant. Quintessence de son art et prémonition à la douleur mordante.

Le roman réserve son lot d'anecdotes drôles ou absurdes sur les tournages parallèles, sur la campagne anti-Bergman par une Amérique puritaine (la femme de mauvaise vie ayant abandonné mari et enfant) ou les manigances de Rossellini afin de filouter les studios et obtenir des financements. Pour finir avec une double ironie : les 2 films en question n'auront aucun succès, mais Magnani et Bergman obtiendront chacune un oscar à un an d'intervalle, bien des années plus tard.

A la fin du roman les années ont passé, survolées en quelques pages. Les dieux sont vieillis, fatigués, et c'est là que Lorrain nous touche vraiment avec ses trois monstres, entre mélancolie et apaisement. Une fois les carrières balayées, quand l'écran s'éteint, restent des coeurs qui battent et qui se souviennent, encore un peu.

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Ingrid Bergman étouffe à Hollywood et son couple bat de l'aile, jusqu'au jour où elle voit Rome, ville ouverte avec Anna Magnani, sublime à l'écran. Subjuguée, elle écrit immédiatement à Roberto Rossellini qu'elle souhaite travailler avec lui et tant pis si elle « ne sait dire que ti amo » en italien.
« Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous » écrivait Paul Eluard.
Rossellini est roublard, égoïste, il avait promis un rôle à sa maitresse, Anna Magnani, dans Stromboli mais il tourne finalement le film dans des conditions épiques avec la belle suédoise. Leur idylle fait scandale, Ingrid Bergman quitte son mari et sa petite fille pour vivre sa nouvelle passion. Folle de rage, La Magnani tourne au même moment Vulcano, avec l'allemand Dieterle sur une île volcanique voisine. La guerre est ouverte. C'est un triangle amoureux hors norme avec pour toile de fond le cinéma des années cinquante et des anecdotes savoureuses.
Anna Magnani et Ingrid Bergman, deux femmes amoureuses, actrices et mères tiraillées entre leurs passions et leurs contradictions autour de Rossellini, un voleur d'âmes…mais l'un des cinéastes les plus importants du cinéma néo-réaliste italien.
La plume de François-Guillaume Lorrain est alerte, les chapitres sont courts, teintés d'humour et d'ironie, il dresse des portraits sans concessions, on est touché, enchanté.
Ils se sont si mal aimés, il y a des rendez-vous manqués mais l'année des volcans restera gravée à tout jamais sur la pellicule et dans les coeurs.

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Après la lecture du très beau premier chapitre présentant Ingrid Bergman en actrice passionnée cherchant à (re)devenir une icône passionnante, et faisant subtilement référence à de grands classiques, j'étais sûre d'une chose: la lecture serait belle, fluide, et profonde.

Sur fond de cinéma d'après-guerre, la plume de l'auteur nous conte cette histoire d'amoureux du septième art, et de passions tumultueuses. Passion, extravagance, audace et exubérance étant les maîtres mots de ce roman, nous ne pouvions que nous trouver face à des émotions et des sensations exacerbées allant de jeux de séduction en trahison, de décadence en explosion au sommet, de recherche de perfection en échec rebondissant.

Et les événements s'enchaînent, voire se déchaînent, tout coule de plume aisément si bien que le lecteur ressent le travail de recherche de l'auteur de part la sensation de témoignage, de récit de vie.

La réalité (presque) romancée de cette histoire d'amour qui a fait scandale ne peut qu'emporter le lecteur loin dans l'univers cinématographique et euphorique des personnages.

Ce récit est une réussite pure et simple ponctué de si jolies phrases dont celle qui m'a le plus interpellée:

"La fin d'une histoire d'amour, c'est une liste de choses qu'on accomplira plus ensemble"
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Italie, à la fin de la guerre Rossellini vit une aventure douloureuse avec l'actrice Anna Magnani. Elle esr hystérique et n'hésite pas à le frapper. Rossellini reçoit une lettre d'Ingrid Bergman qui aimant ses films voudrait travailler avec lui. Il la rencontre, le coup de foudre est immédiat. Anna le quitte au grand soulagement de Rossellini, mais Ingrid est mariée et son mari fera tout pour qu'elle ne divorce pas. Rossellini tourne avec Ingrid tandis qu'Anna tourne avec des américains à quelques kilomètres d'eux. Trois vies, trois amours, le cinéma, la haine entre scénaristes, la rivalité des actrices, font de ce livre une formidable ode au cinéma après guerre.


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Amours sulfureuses et volcaniques.
Étonnant roman que cette Année des volcans de François-Guillaume Lorrain, un journaliste passionné de cinéma.
Certes le sujet et la 4° de couv' semblaient fort alléchants mais c'est d'abord l'écriture qui nous a accroché et motivé pour continuer : Lorrain possède une plume claire et fluide qui coule comme une gourmandise intelligente, parfaitement adaptée à cette multi-biographie où l'on retrouve un peu le style que l'on affectionne chez Échenoz ou Deville par exemple.
Avec un peu moins de souffle romancé et plus de travail d'enquête journalistique, on est peut-être plus proche encore d'Emmanuel Carrère.
Une fois conquis par le style, il ne nous reste plus qu'à se laisser porter par une histoire de passion(s) passionnante : dans les années d'immédiate après-guerre, deux monstres sacrés du cinéma : la blonde suédoise Ingrid Bergman et la brune volcanique Anna Magnani, rivalisent autour de Roberto Rossellini, l'un des pères du néo-réalisme italien et sans doute du cinéma moderne.
Dieu des césars et des oscars, quelle affiche !
Rossellini va s'attirer les foudres du monde en général et de 'La Magnani' en particulier pour s'être amouraché de la suédoise qui avait détrôné sa compatriote Greta Garbo.
Une rivalité si forte, un triangle amoureux si obsédant, un chassé-croisé si prenant, qu'en 1950, deux films sont tournés dans les îles éoliennes : Rossellini met en scène Stromboli, terre de Dieu avec sa nouvelle conquête Ingrid Bergman. Tandis qu'à quelques encablures, Anna Magnani obtient d'un obscur faiseur allemand le rôle principal dans Vulcano !
Deux îles, deux femmes, quatre volcans.
Ce n'est pas un scénario hollywoodesque ou un roman harlequin : c'est bien la vraie vie, même si c'est une vie hors du commun comme seul le show-biz sait nous en donner et nous en faire rêver ! La folle vie de ces gens-là dans les années d'après-guerre, dans une Italie (et peut-être un monde) à reconstruire.
Une histoire en or pour un passionné de cinéma comme François-Guillaume Lorrain qui nous donne un récit savoureux, plein de fougue et de passion(s).
Avec deux grandes et belles femmes du siècle : une jeune et f(o)ugueuse Ingrid Bergman qui n'est pas encore celle dont on se souviendra plus tard devant la caméra de son homonyme et compatriote, ainsi qu'une brune italienne dont la carrière s'est éteinte avant de pouvoir nous toucher (pas assez vieux !) mais que célébra Youri Gagarine depuis son Soyouz dans les étoiles :
"Je salue la fraternité des hommes, le monde des arts, et Anna Magnani."
rien de moins !
Sans vouloir retirer quoi que ce soit à nos deux belles stars, le personnage de Roberto Rossellini, déjà aux allures de Berlusconi d'aujourd'hui, n'est pas le moins surprenant des trois : un rebelle fantasque, un escroc insaisissable, un artiste controversé, un amoureux impénitent, ... on ne sait trop s'il s'est vraiment compromis ces dernières années avec le pouvoir fasciste, on ne sait trop ce que vaut vraiment sa façon de filmer sans script ni scénario (sic !), on ne sait trop s'il a le pouvoir de créer les stars ou s'il s'en nourrit lui-même, ... Mais ce qui est sûr, c'est qu'il n'a pas volé sa place sur l'affiche de ce film ce bouquin !
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Insipide. Et il ose parler de la Magnani !
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Ce roman met au premier plan le réalisateur de cinéma italien Roberto Rossellini et les histoires d'amour qu'il a eu avec deux femmes que tout oppose: l'actrice italienne flamboyante Anna Magnani et la beauté suédoise, égérie des studios d'Hollywood, Ingrid Bergman.
Imaginant les relations vécues entre le cinéaste et ces deux femmes, François Guillaume Lorrain livre à ses lecteurs un récit passionnant du début à la fin, intégrant des faits réels et les portraits psychologiques tout en demi-teinte de ces femmes concurrentes malgré elles. On y découvre un Rossellini séducteur (caractéristique des stéréotypes attribués à l'homme italien), habité par son art, manipulateur mais aussi brisé par la perte de son jeune fils et qui renaitra avec la naissance de l'enfant qu'il aura avec Bergman. Parallèlement, les lecteurs découvrent, par l'alternance des chapitres, les vies et ressentis des deux actrices, la mélancolie de Bergman comme la rancune et la passion de Magnani.
Leur projet commun: tourner un film sur la même île volcanique, décor ô combien cinématographique pour Rossellini comme pour William Detierle. La concurrence entre les deux femmes s'accentue donc avec le début du tournage de "Stromboli" et "Vulcano". Les magazines sensationnalistes relaient les rumeurs, la population locale s'entiche des ces actrices, chacune ayant leur caractère et leur admirateurs.
Un roman passionnel, se lisant avec plaisir, qui donne évidement envie de (re)découvrir la filmographie de Rossellini et de Bergman, et surtout ce fameux film "Stromboli".
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Comme j'aime beaucoup les vieux chefs d'oeuvre du cinéma des années 50-60, j'ai accepté de suite quand le site Babelio m'a proposé ce livre en échange d'une critique. Dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié cette lecture ainsi que les personnages principaux et secondaires. Et, il y a effectivement du grand monde au balcon. du Rossellini en passant par Bergman ou du Hitchcock entre autres. Alors avec tout ça, qu'est ce qui se passe ?
Nous avons Ingrid Bergman, une actrice suédoise, voire "américaine" qui tombe littéralement amoureuse du talent de Roberto Rossellini, un réalisateur italien. Puis nous avons Anna Magnani, la maîtresse de Rossellini avec qui, d'ailleurs, il a déjà tourné quelques bons films à l'écran avec elle. Un triangle amoureux va se mettre en place au moment où Rossellini prendra l'avion en direction des Etats-unis, en douce, pendant que Magnani sera endormie.

On découvre une passion qui se fait dévorante dès la rencontre voire dangereuse pour les deux et déchirante par la suite car, bien qu'elle soit mariée et maman, elle se laissera séduire malgré tout par Rossellin, le séducteur. Et ça, à l'époque, c'était pas possible dans une Amérique sensible.

Puis, lui, en ayant fui sa maîtresse, a déclenché la fureur de celle-ci qui ne veut absolument pas le laisser partir.... Oui, cet homme que l'on perçoit comme manipulateur, menteur, séducteur même mythomane sera entre ces deux femmes qui finalement, ne se rencontreront pas mais ne seront pas loin.

Je trouve que l'auteur, François-Guillaume Lorrain a bien réussi ce roman-documentaire. On apprend des choses intéressantes à travers eux, sur leurs vies vraiment compliquées qui d'ailleurs, n'empêchera pas notre couple Bergman / Rossellini de vivre cette vie tumultueuse et de fonder une famille par la suite.
On se laisse presque séduire par un Rossellini qui se fait violenter par sa maîtresse, Magnani, au point de sa cacher pendant des heures sous le lit, le temps que madame se calme. Et on comprend mieux ses excès, ses crises envers lui.....parfois.....souvent....trop.

Et d'ailleurs à la fin de ce roman-documentaire, Bergman se livre à son tour et raconte sa rencontre avec Rossellini et l'on termine ainsi.

Merci à l'auteur pour cette découverte. Merci au site Babelio pour votre proposition et merci à Flammarion pour le livre.
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