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3,77

sur 959 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lorsque j'étais en cm2 , à l'école primaire , je me souviens avoir placé sur une carte des Etats - Unis, une ville parmi d'autres , une ville célèbre notamment pour sa richesse économique portée par la production automobile... Cette ville , c'est Détroit ....Oui , mais ça , c'était avant , avant la crise , avant que les masses populaires ruinées par le chômage et les sub primes , ne fuient cette ville désormais vouée à l'abandon , à la misère , à la déchéance , une ville désormais surnommée " Destroy " .Ce cadre anxiogène , désespérant , terrible , inhumain , va malheureusement servir à merveille , si je puis m'exprimer ainsi , de cadre à une série d'enlèvements d'enfants , en 1998 tout d'abord , puis en 2013 .Pour les premiers l'histoire se terminera tragiquement , pour ceux de 2013....
Deux policiers sont dépêchés sur l'enquête. Il y a tout d'abord Stan Mitchell, un flic qui a déjà et , en vain , poursuivi le meutrier lors des premiers événements....Abandonné par sa femme , privé de son fils , c'est un être marqué par son échec , tourmenté , violent ,qui se réfugie souvent , trop souvent dans l'alcool .Sa partenaire , Sarah n'est pas plus sereine , mal dans sa vie , poursuivie par des voix , abandonnée par son fiancé ., ne pouvant pas avoir d'enfant . C'est pour eux une mission des plus délicates, une mission qu'ils doivent remplir car la police de Détroit est , comme la ville , en situation bien précaire , sans spécialistes . La lutte avec leurs vieux démons sera bien entendu au coeur des débats. le suspect ? le géant de brume...."Il était une fois ,dans un village reculé, une créature qu'on appelait le Géant de brume . Chaque nuit ,lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié et que la brume humide léchait les maisons , il venait enlever des enfants qu'on ne revoyait jamais." ( p243).
Voilà , les bases du drame sont posées , l'histoire peut commencer . Elle sera animée , avec des pages qui vont se tourner à toute allure , des passages alternés entre les deux époques , et c'est bien vers le cadre de la ville et la personnalité des deux policiers qu'il faudra fixer son attention . Les analyses sont extraordinaires , plus sans doute que la situation classique dans les polars , d'enlèvement d'enfants et de policiers " cabossés ". Jérôme Loubry est très fort dans ce domaine- là et je crois pouvoir ajouter qu'il écrit fort bien ce qui ajoute encore à la qualité de ce thriller qu'on dévore avec gourmandise . L'écueil était d'éviter de " faire du déjà vu " . le capitaine a su maintenir l'embarcation à flot , ce n'était pas forcément évident, mais c'est bien réussi.
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Pour faire un bon roman policier, il nous faut :
- Un inspecteur divorcé, torturé, en pleine déchéance, voir violent, borderline, noyant son désarroi dans l'alcool,
- Une jeune partenaire, tout fraîchement arrivée dans le service, au passé douloureux, faisant face à un manque viscéral et à de vilaines blessures,
- Un lieu quasi mort, dépravé où l'avenir n'est que déprime, une ville, après le déclin, agonisante, où règne la peur et le crime,
- La réapparition d'un "monstre", le Géant de brume, s'en prenant à ce qu'il y a de plus cher et de plus innocent, les enfants... échappant à la police depuis 15 ans,
- Une enquête haletante , une intrigue bien ficelée, qui nous pousse à enchaîner les chapitres, les uns après les autres, sans pouvoir s'arrêter,
- Une atmosphère troublante, angoissante, lourde, où la tension est permanente,
- Des flashback, des secrets, des révélations, des retournements de situation, des situations curieuses et saisissantes...
- Une conclusion, un dénouement déroutant... cuit aux petits oignons, pour relever toutes les saveurs rencontrées tout au long de l'histoire et accentuer toute la maîtrise de l'intrigue, du sujet.

Dans Les chiens de Détroit, on y trouve tout ça !
Mais en mieux, encore.

Avec les ingrédients classiques d'un roman policier, qui ont déjà fait leurs preuves, Jérôme Loubry a su me titiller les papilles, en y saupoudrant tout ce qu'il fallait pour épicer, sucrer, aromatiser son livre, pour en faire un met succulent.
Convaincue !
Un auteur à suivre...

Merci aux Editions Calmann-Lévy et Netgalley de votre confiance, m'ayant permis de découvrir ce titre en avant-première.
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La narration de ce livre est construite sur une enquête se déroulant en 1998 et 2013 avec 15 ans d'intervalle.
Alternant passé et présent.
Cette enquête traite de la légende du géant des brumes, de disparition et meurtre d'enfants, de psychologie, de Détroit ville désertée à cause de la peur...
créant ainsi une ambiance oppressante dans une ville désertée qui n'est que l'ombre d'elle même, hantée par une légende.
Enquête bien ficelée, qui tient en haleine, sujet sensible, personnages attachants, une écriture fluide, un rythme soutenu.
Ce livre est le premier roman édité de Jérôme Loubry
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C'est parce que j'ai aimé "les refuges" que j'ai lu "le douzième chapitre" et que j'en viens aujourd'hui à faire un billet sur "les chiens de Détroit". Je remonte donc le temps et j'y trouve autant de satisfaction même si ce dernier qui est en fait le premier est un peu plus alambiqué. L'ambiance est lourde, brumeuse et mélancolique voilà pour le décor, parfait pour un thriller. le passé alterne avec le présent, les chapitres sont courts, tout cela incite le lecteur à lire rapidement, on veut savoir, comprendre, même si pour une fois j'ai été rapidement sur la bonne piste. Ce thriller est efficace, on se laisse prendre dans la légende du géant de brume. La fin est juste parfaite.
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« Pelouses en friche, peintures écaillées et balançoires rouillées. »
En 1950, Détroit était l'une des villes les plus riches des Etats-Unis.
En 1998 : « La moitié de la population enfuie en cinquante ans. Des entreprises jadis florissantes qui mettent la clef sous la porte, le taux d'homicide le plus élevé du pays. Le contre-exemple incarné du rêve américain. »

Ce roman noir est peuplé de fantômes : Détroit agonise, des enfants ont été assassinés en 1999, une nouvelle vague de disparitions menace la ville en 2013, Stan (le flic chargé des enquêtes) n'est plus que l'ombre de lui-même depuis une bavure & son divorce, et Sarah, son associée, entend des voix.

Ambiance oppressante dans un décor de désolation, menace du Géant de brume qui enlève des enfants, course contre la montre, vieux démons, suspense.
On s'y perd un peu parfois. D'ailleurs, alors que je boulotte toujours voracement les fins de polars, j'ai dû ralentir le rythme cette fois pour réussir à relier les différents éléments.

Habile et dérangeant.
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Après ses tortueux et réjouissants "refuges", j'ai eu envie de remonter à la source, au premier roman de Jérôme Loubry. Et je l'ai trouvé très bon aussi. Il présente déjà une construction habile.

D'abord, l'écriture est vraiment prenante, créant une ambiance particulière, rendant la ville de Détroit visuellement présente à nos yeux, cette ville de la réussite automobile des années cinquante tombée en disgrâce, ville fantôme aux maisons à l'abandon. La personnification des lieux, de la nuit, de la pluie sont très réussies, je trouve, et accentuent l'aspect oppressant de l'histoire. " Autour les rues sont désertes. le quartier a faim d'habitants mais personne ne vient le nourrir. Les jardins ressemblent à des champs ancestraux, herbes hautes et jaunies, s'étirant vers le ciel comme pour s'en saisir."

Autre atout du livre: ses deux enquêteurs atypiques. L'un, Stan , homme impulsif et potentiellement violent, ravagé par son échec passé à retrouver le tueur d'enfants, le" Géant des brumes", comme dans la légende. L'autre, Sarah, fragilisée par la peur de l'abandon et ces voix intérieures qui l'obsèdent. Leur point commun: le courage et la ténacité, malgré leurs démons intimes.

La réapparition du géant des brumes va les réunir pour essayer, enfin, d'arrêter ce criminel dans sa quête de vengeance. le thème de la disparition d'enfants est fort exploité, c'est vrai, mais le traitement qui en est fait ici m'a semblé original.

La fin peut paraitre cruelle et sombre mais elle est tout à fait dans la logique des faits racontés. Bonne pioche, à découvrir!
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1998, un tueur en série s'en prend à des enfants qu'il enlève puis abandonne, morts, dans les rues de Détroit, sans jamais être démasqué par l'inspecteur en charge de l'enquête, Stan Mitchell. A peine sait on à l'époque qu'il s'agit d'un homme particulièrement grand.

2013, Détroit se meurt. Dans la ville désolée et à l'abandon progressif, des enfants sont de nouveau enlevés, mais cette fois aucun corps n'est retrouvé, seulement l'absence.

"En même temps que la ville se désagrège, c'est la volonté des parents qui faiblit. Tout semble abandonner."

Stan est pourtant persuadé que « le géant de brume » est revenu.

Avec sa partenaire, l'inspecteur Sarah Berkhamp, ils tenterons de ne pas commettre les mêmes erreurs que par le passé.

Mais au moment d'attraper l'assassin, non seulement il ne veut parler qu'à Sarah, mais de surcroit, c'est lui qui demande de l'aide...

A mon avis :
Dans cette ville de Détroit, parfaitement dépeinte, à l'abandon et au bord de la faillite suite à la crise des "subprimes", dans certains quartiers, seuls les chiens hantent encore les rues.

Difficile de ne pas faire le parallèle entre la déchéance de cette ville et celle du personnage central du roman, Stan Mitchell obsédé depuis 1998 par ces enlèvements d'enfants, au point de s'y perdre.

Le nouveau duo qu'il forme avec Sarah le remettra en selle, pour mener une enquête prenante et pleine de rebondissements.

Même si le duo de flics névrosés pris dans une enquête sur des enlèvements d'enfants n'est pas d'une grande originalité, la description en profondeur des personnages de ce roman permet de happer le lecteur et de le maintenir dans le cours du récit qui réserve quelques surprises jusqu'à la fin.

Impossible d'en dire plus sous peine de déflorer l'intrigue du livre, néanmoins, on a souvent tendance dans les polars à jouer sur les failles de la mémoire et j'ai trouvé que celui-ci allait un peu loin dans cette voie au risque de situations sans doute improbables.

Soulignons par ailleurs que Jérôme Loubry est un auteur français qui publie là son premier roman... une réussite.

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Premier roman prometteur de Jérôme Loubry traitant d'un personnage de légende, à l'instar du Croquemitaine, à savoir le Géant de brume. L'enquête qui a trait à une série de disparitions et kidnappings d'enfants alterne entre 1998 et 2013 et révèle aux enquêteurs (aussi déchus que la ville de Détroit, jadis fleuron de l'industrie automobile) bien des surprises et déboires.
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Masse critique octobre 2017

« Il était une fois, dans un village reculé, une créature qu'on appelait Géant de brume. Chaque nuit, lorsque la lune voilée par les nuages n'éclairait qu'à moitié, et que la brume humide léchait les maisons, il venait enlever les enfants qu'on ne revoyait jamais... »

1998. Sept enfants sont assassinés, les journaux nomment le serial killer le Géant de brume, s'inspirant d'une légende locale. le flic en charge de l'enquête, Stan Mitchell, échoue et le tueur reste en liberté. Les meurtres s'arrêtent .
2013. Des enfants disparaissent à nouveau. Mais aucun corps n'est retrouvé. Stan chapeauté par Sarah Berkhamp reprend l'enquête.

Le roman commence par l'arrestation, en mars 2013, de Simon Duggan soupçonné d'être le Géant de brume. Après une trépidante semaine d'enquête. Puis l'auteur reprend le fil de l'histoire et alterne les deux époques, les deux enquêtes, jusqu'à ce que les récits se rejoignent.

« Les chiens de Détroit » est un roman très page-turner au rythme soutenu, au suspense haletant. La plume est fluide, les chapitres sont courts et efficaces. L'intrigue est particulièrement bien construite, la narration maîtrisée. Personnellement j'ai surtout aimé la profondeur, la complexité des personnages : les deux flics, le Géant de brume et bien sûr la grande héroïne tragique, la ville de Détroit. Et c'est bien là qu'est toute la force de ce thriller. Un subtil équilibre entre fluidité et densité.
Ambiance et personnages bien campés, l'immersion est parfaite. Les deux enquêteurs avec leur part d'ombre sont attachants. L'auteur soulève le voile de leur passé page après page et c'est assez addictif. Car ce n'était pas gagné avec ces deux là! Lui est alcoolique, violent, ne s'est jamais pardonné l'échec de la première enquête (entre autres). Elle est fragile, souffre d'une « légère » schizophrénie avec des hallucinations auditives. Des « impressions », puisque que c'est le terme qu'elle aime utiliser, mais nous guident-elles vers la solution ou nous perdent-elles dans la brume ?
Attention ne vous trompez pas, l'héroïne ce n'est pas la fliquette, c'est bien la ville de Détroit. Quel portrait !! Quelle triste balade devrais-je dire ! Cette ville qui fut le rêve américain dans toute sa splendeur, dans toute sa vanité, n'est plus, sous la plume de l'auteur, qu'une funeste héroïne, agonisant dans la brume, désertée par sa population. On en frissonne !!

Merci à Babelio et aux éditions Calmann Levy pour cette glaçante balade dans les rues de Détroit.
Si vous êtes amateur(e) de thrillers, n'hésitez plus, tentez le voyage!! Pas convaincu(e) ? Allez, un dernier argument pour la route : une fois n'est pas coutume, j'ai aimé le final, je l'ai même trouvé bouleversant...

PS : Avez-vous noté ? Je me suis permis une « inclusive touch » dans ma conclusion... pour être dans l'air du temps ! Hé hé !!
RePS : Je ne sais pas expliquer pourquoi je suis passée à un cheveu du coup de coeur !! Mais mon palpitant est une créature aussi fantasque qu'exigeante !! Désolée monsieur l'auteur. :-(
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****

Sarah et Stan se rencontrent à Détroit. Rien de romantique : ils sont flics, co-équipiers, membres du 12ème district, dans cette ville fantôme qu'une légende terrorise. le Géant de Brume enlève et tue de jeunes enfants. Alors que Stan n'a pas réussi à l'arrêter quelques années plus tôt, il semble être revenu hanté les quartiers pauvres de la ville. Mais de ces deux policiers meurtris et blessés va naître une force. Celle de l'espoir et de la rédemption...

Voila bien longtemps que je ne m'étais pas plongé dans un thriller... Et il aurait été bien dommage de passer à côté de celui-ci !! Jérôme Loubry est un véritable conteur. Il a les mots justes, le rythme saccadé et les personnages attachants qu'il faut pour nous captiver. Ce premier roman me semble fort prometteur !!!

Merci à NetGalley et aux éditions Calmann Lévy pour le partage de ce roman...
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