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3,73

sur 4018 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
wow.
ça a été une lecture assez difficile, pas dans son écriture au contraire mais dans les sujets qu'il aborde.
en effet, beaucoup de scènes sont dures, tristes voir éprouvantes à lire.
je n'en ressort pas indemne, ce livre me laisse un goût amer dans la bouche, comme si quelque part, quelqu'un avait réussi à écrire ce que tout bas je pensais d'une situation qui m'ait similaire.
les scènes sex*uelles ont été elles aussi difficiles.
le sujet de l'homosexualité comme symbole de classe sociale quant à son acceptation a été abordée avec brio, sans en révéler de trop on a réussi à lire entre les lignes : la souffrance et la terreur d'un jeune garçon qui se haïssait lui-même.
ça fait du bien et ça fait mal de lire cette oeuvre, merci à l'auteur de nous avoir partagé ces moments.
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Ce livre est un coup de poing dans l'estomac. Âmes sensibles, s'abstenir.

Comme confinés dans sa misère - jusqu'à atteindre la claustrophobie - nous suivons les mésaventures d'Eddy Bellegueule, dans un village qui vit hors du temps.
Le message de tolérance est là, mais ce roman va beaucoup plus loin. Très graphiques - olfactives - les horreurs qui y sont décrites m'ont plusieurs fois poussée à interrompre ma lecture. On plonge dans le plus noir de ce que peut être une enfance prolétaire, une enfance mêlée à la honte d'une identité cachée. Nous sommes également mis face aux dérives que peuvent engendrer l'absence d'éducation sexuelle chez les plus jeunes, faute d'ouverture d'esprit.

Ce roman est un paysage cauchemardesque - d'autant plus qu'il ne décrit que la réalité.
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Un récit touchant et troublant dont la fin m'échappe quand-même un peu. On aurait voulu en savoir plus sur l'intériorité de ce bonhomme quand-même. le narrateur-personnage est très passif tout au long du récit et il peut vous arriver, en tant que lecteur, d'avoir envie de le prendre par l'épaule et de lui demander ce qu'il ressent vraiment, ce qu'il compte faire, ce qu'il désire enfin ! Non pas d'agir, mais de dire, puisque c'est là le propos d'un livre. Il y a aussi cette essentialisation sur le sujet de la classe sociale qui est un peu gênante, bien rattrapée par toute la tendresse évidente du héros pour ce monde qui est envers lui si cruel. Tout ça pour dire que c'est un bon livre et que je suis curieux de lire autre chose d'Édouard Louis, ne serait-ce que pour mieux comprendre les motivations réelles de ce drôle d'exilé social.
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C'est l'histoire d'un jeune homme, voué à l'indifférence de son milieu familial, de sa réticence envers la reconnaissance de sa sexualité et enfin de la violence sociale que subira le jeune protagoniste durant son enfance. J'ai été lors de la lecture, dans une certaine gérance pour certaines scènes, de la pitié à l'égard de sa situation, de la peur puis du bonheur. Bref, toute une multitude de ressentis auxquels le livre nous offre.
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En finir avec Eddy Bellegueule.
Le foutre à l'eau.
L'écrire dans la buée.
Et puis l'effacer...

En finir avec cette part de soi qui a côtoyé et accepté comme des règles absolues la honte, la lâcheté, le racisme, l'homophobie... C'est pas qu'on est d'accord, tu vois. C'est pas ça. C'est que là-bas, bah t'es pas un homme si t'es pas comme tous les autres. Et tous les autres ils disent c'est degueulasse les pédés. Pis les arabes aussi. Dégueulasses.

En finir avec Eddy, c'est en finir avec ce gamin qui a toléré toutes les humiliations, comme lécher le crachat de ses bourreaux. Qui a menti, bien sûr qu'il aime les filles, jusqu'à en embrasser deux, jusqu'à en demander reconnaissance à sa famille, maman, papa, soyez fiers, je suis normal. Ah, lecteur sensible, s'abstenir. Combien de mots. Combien de situations. A vous déclencher de l'urticaire.

Tellement à dire.
La force de ce livre tient en grande partie, à mon avis, dans le contraste entre la narration et ce français approximatif, à la syntaxe bancale. Il romp le rythme, comme ça, brutalement, souvent au milieu d'une phrase.
Ce qui accentue inevitablement le propos. Souligne la violence des mots. C'est très intelligent.

Il a 21 ans, Édouard, quand son livre paraît.
21 ans.
Certains se sont choqués de cette lecture. Lui ont reproché son impudeur. Pour quelles raisons, ce n'est pas à moi d'en juger.
21 ans.
Et sur son courage ? Non ? Rien ?
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Les avis sur ce livre sont très partagés: ceux qui ont apprécié et ceux qui n'ont pas du tout accroché. Pour ma part, j'ai lu ce « roman » presque d'une traite. J'ai profondément marquée par la souffrance qui émane de l'enfance d'Eddy, malgré des parents qui pensaient bien faire. Mais surtout cela raconte la reproduction sociale, la difficulté de s'extraire de certains milieux. On mesure l'immense parcours qu'a du parcourir Eddy Bellegueule pour devenir Edgar Louis.
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J'avoue être perplexe à la lecture de ce livre.
D'un côté, il y a le Edouard Louis qui veut en finir avec Eddy Bellegueule
Et de l'autre, il y a Eddy qui tire à boulets rouges sur tout, sa famille, (à l'exception de son petit frère et de sa petite soeur) mais son père, sa mère, son grand frère et sa grande soeur en prennent pour leur grade, la grand-mère n'est pas épargnée non plus, les voisins, les « copains », et même la Picardie, tout y passe...
Je n'avais pas voulu le lire lors de sa sortie, à ce que j'en avais lu il me semblait plus être un brûlot qu'autre chose, mais je me suis dit qu'il fallait quand même que je fasse connaissance avec Eddy, c'est chose faite.
Et il ne nous épargne rien, sur les siens, sur la pauvreté, l'alcoolisme, le racisme, l'homophobie.
Au final, je l'ai quand même trouvé à la fois très glauque et très revanchard, dans le style moi j'ai fait des études, moi je m'en suis sorti, et vous vous restez dans votre milieu miséreux.
Je suis loin d'être convaincue.
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Conseillé et loué par bon nombre de personnes de mon entourage, le premier roman d'Edouard Louis m'a laissé un sentiment mitigé.
Les pages dédiées à la description des mondes dans lesquels évolue Eddy Bellegueule et plus particulièrement celles relatant la misère sociale dont il est issu m'ont beaucoup touchée. Certaines anecdotes mettent en avant des réflexes de classe que l'on aurait parfois tendance à oublier, telle que celle où il relate que lorsqu'il a fréquenté le milieu bobo-intello parisien, l'un des premiers reproches qui lui ait été fait a été de parler trop fort, habitude de plouc qui déplaît dans les milieux friqués.
En revanche, un certain nombre de passages m'ont mise davantage mal à l'aise sans parvenir à en identifier la cause exacte. Je ne suis pas certaine que ce soit le côté trash de certains passages qui m'ait gênée, je miserai plutôt sur un sentiment de voyeurisme imposé…
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J'ai du mal à définir si le premier livre d'Edouard Louis, "En finir avec Eddy Bellegueule" m'a plu ou pas. Il me laisse un sentiment diffus de malaise que je n'arrive pas à m'expliquer.
Dans ce récit autobiographique, l'auteur décrit son enfance et son environnement familial. Sa famille vit à la campagne en Picardie dans un grand dénuement. Très tôt, Édouard se sent différent des autres. Il déploie des efforts incommensurables pour se conformer au personnage type idéalisé par ses parents, c'est-à-dire, être un mec, être un dur...Or le jeune Édouard éprouve une attirance pour les hommes. Cela n'est pas tolérable dans son milieu. Il décrit parfaitement son mal être, cette dichotomie qui l'anime : d'un côté, tout faire pour ressembler à son père, son frère aîné ou ses cousins sensés incarner la virilité; de l'autre côté, s'assumer, être lui-même en osant exprimer sa sensibilité, sa féminité...
Le livre est terrible car l'auteur ne nous épargne pas et décrit, minutieusement, toutes les brimades, tous les sévices qu'il subit pendant son enfance.
Il permet de mesurer la force et la pugnacité qui lui ont été nécessaires pour s'extraire de son milieu familial. La progression dans l'échelle sociale reste un parcours du combattant. le récit d'Edouard Louis est un précieux témoignage.
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Mouais. Malgré des qualités littéraires indéniables, la caricature des différents milieux sociaux dépeints par l'auteur affaiblit le propos du livre: les prolos gros beauf incapables de s'exprimer correctement, les bourgeois ouverts et accueillants (sic), la délivrance apportée par l'arrivée à "la ville", bref, un peu plus de nuances, et très certainement d'objectivité, n'aurait que renforcer la portée de ce livre.
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