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3,72

sur 3901 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Vu le nombre de critiques éditées, je ne les lirai pas pour ne pas influencer ma propre critique.
Perturbée par ce livre dès le début de ma lecture, voici mon état une fois la dernière page lue.
Perturbée par l'époque... 1990-2000 ?!!! J'ai du revenir en arrière pour être sure de l'éqoque. J'avais l'impression d'être au début du 20ème siècle...
Une fois que j'ai bien compris que l'histoire se déroulait au début du 21ème siècle, je me suis demandée si nous étions vraiment en France...??? Confirmation, cela se déroule en Picardie !
Comment une telle histoire peut-elle encore arriver de nos jours, dans nos campagnes (la Picardie n'est pas la région la plus recluse en France !!) ?
Ce livre est un retour en arrière... et pas des plus beaux !
Comment peut on juger les gens de cette façon ? Chacun est différent et cela devrait suffire à s'aimer, s'accepter, au pire, se supporter les uns les autres, et il faut apprendre à s'accepter tel que l'on est soi-même...
Effectivement, ce livre ne laisse pas indifférent. Il est dur. Et en même temps, beau car Eddy s'est enfin trouvé.
Une belle découverte que ce roman.
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Pour en finir avec le harcèlement, la pauvreté et la misère affective, un témoignage-choc dont on a peine à croire que cette histoire a lieu au tournant du vingt-et-unième siècle.

C'est la vie d'un garçon qui se découvre homosexuel, dans un village isolé où masculinité rime avec violence et où l'avenir des jeunes se limite à suivre les traces de leurs parents à l'usine ou le petit commerce, à moins d'être rattrapé par le chômage. On y boit beaucoup, on gueule devant la télé et surtout, on ne montre pas beaucoup d'affection ou de solidarité.

Ce n'est pas de la grande littérature, c'est du brutal, des émotions crues, un portrait très sombre. le jeune Eddy est sans pitié pour sa famille et son milieu, mais comme il le dit « la souffrance est totalitaire : tout ce qui n'entre pas dans son système, elle le fait disparaître ».

Un roman à lire pour l'intensité des sentiments, pour se rappeler que la misère existe encore…
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La note moyenne de Babelio est parfois faite de notes basses (1/5) et de notes hautes (5/5). Ce sont des livres avec des avis controversés... qui souvent m'attirent...
La magie du texte a opéré dès les premières lignes...

Edouard Louis nous parle de sa jeunesse, de son père qui voulait en faire un "dur" et j'ai pensé à la chanson "Kid" d'Eddy de Pretto...car Eddy avait "des airs" et se comportait "comme une gonzesse". L' univers n'est pas rose quand on est efféminé dans une famille pauvre où le père est raciste et macho.
L'auteur ne se fait pas de cadeau dans cette narration. Il se débat avec les faux-semblants pour la galerie en agissant comme un caïd.

C'est cash et direct, nous laissant un peu l'impression de partager à la manière d'un voyeur ses expériences de préadolescent, ce qui explique peut-être certaines notes 1/5. Les coups qui lui sont assénés sont des uppercuts qui touchent profondément ceux qui ont mis 5/5.
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Comme beaucoup, j’ai aperçu ce jeune homme à l’allure plutôt classique dans une émission littéraire. Bien que n’ayant entendu que la fin de ses échanges avec le journaliste, j’ai eu envie de lire son livre. De comprendre l’exception que représente ce garçon, né dans une famille pauvre picarde, gangrenée par l’alcoolisme, la violence et la pauvreté intellectuelle, devenu élève de l’une des plus prestigieuses écoles françaises. Et j’ai découvert ce qu’Edouard Louis révèle, au milieu du récit des multiples brimades liées à son homosexualité : sa rencontre avec un professeur, tel celui de Camus, qui l’a aidé à sortir d’un déterminisme social. Un enseignant qui a incarné, pour lui, les vertus de l’école de la République, quand elle remplit bien son rôle. Instructif
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Un coup de poing dans la belle g....
Témoignage romancé de la perception de son identité sexuelle dans son milieu d'origine, Edouard Louis dresse le portrait d'une classe sociale réfugiée dans la violence et la haine. Démonstration crue, mais vraie, des mécanismes en cours dans un milieu fermé, et enfermé par la société. Un récit poignant !

24/04/2014
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L'été est le meilleur moment pour découvrir en poches les livres évènements des années précédentes, et, à ce titre, « En finir avec Eddy Bellegueule », ce roman français écrit par un jeune auteur de 21 ans un peu sorti de nulle part et qui a affolé toute la sphère médiatique lors de sa sortie en janvier 2014, un certain nombre de journalistes cherchant à savoir qui était cet Édouard Louis, le pseudonyme d'écrivain d'Eddy Bellegueule qui racontait des vertes et des pas mures sur son enfance particulièrement difficile dans son village rural de Picardie.

Difficile de savoir ce qui ressort de la fiction ou de l'autobiographie dans ce "En finir avec Eddy Bellegueule", qui vient donc de sortir en poche chez Points pour l'été (bon je reconnais ce n'est pas forcément le livre idéal pour se détendre sur la plage).

Ce qui est sur c'est que cet ouvrage a eu une vertu catharsique pour son auteur, mais ce fut également une très belle façon de prouver son talent littéraire et de régler son compte avec sa famille avec laquelle il ne se sent aucune attache.

En étant dans l'impossibilité de comprendre sa différence qu'il a ressenti très tôt de ne pas être comme les autres hommes , la famille d'Eddy Bellgueule en prend plein la g…figure mais on aurait tendance à croire que le trait, aussi gros soit il n'est pas vraiment exagérée.

le récit d'Édouard Louis fait vraiment froid dans le dos, tant on pensait qu'un tel degré de misère et d'inculture autrement depuis les romans de Zola et non pas dans un livre qui se veut le portrait d'une population française du XXIème siècle. Cet univers homophobe, raciste, auto centré, et vraiment bas du plafond est décrit avec une telle crudité et une absence de modération que sa lecture ne peut que laisser des traces tangibles sur le lecteur.
Si "en finir avec Eddy Bellegueule" dépasse largement le coté voyeuriste et sensationnaliste de cette histoire qui recèle pas mal de scènes particulièrement éprouvantes, c'est grâce à la plume particulièrement inspirée de l'auteur, traversé par un souffle 'une intelligence évidente et une sincérité évidente qui émane du texte.

Un témoignage à la lisière de l'impudeur et parfois du misérabilisme mais qui parvient à bouleverser et à frapper très fort par son coté implacable et la rage, même après quelques années, qui en ressort.

Comme toutes les grands livres, cette histoire intime et personnelle parvient largement à atteindre l'universalité tant tous ceux qui à un moment de leur vie ont été victimes de l'exclusion, et de la cruauté des autres ne pourront que se reconnaître.

le livre pose également pas mal de questions sur le déterminisme social et sur cette volonté qui nous pousse à sortir de son destin tout tracé, même si à ce niveau, on aurait sans doute aimé que l'auteur développe la seconde partie de son livre, et nous explique plus en détail la façon dont il réussi à en finir totalement avec Eddy Bellegueule..

On comprend largement pourquoi il a eu envie d'en finir, on sait moins comment il a fait, mais peut-être garde t-il cela sous le coude pour un second volet...ce qui est d'ores et déjà acquis, c'est que si il en a fini avec Eddy Bellegueule, l'on n'a pas fini d'entendre parler d'Edouard Louis..

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une autofiction traversée par toutes sortes de violences, celle d'un milieu- le lumpendprolétariat picard-, celle d'une situation – un enfant homosexuel, insulté chez lui, martyrisé à l'école- celle d'une langue à la fois pauvre et virulente, celle d'une culture faite de stéréotypes , de frustrations et d'addictions -l'alcool, la TV, les films de cul- et enfin celle d'une conscience – niée, honteuse, refoulée.

Eddy Bellegueule est affublé d'un nom et d'un prénom qu'il traîne comme un boulet. Il se sent différent, féminin, angoissé, fragile, mais il sent surtout que ce qu'il est n'a pas de place dans le village brutal et déshérité où il habite, et encore moins dans sa famille.

Sa mère « mère par mégarde » est pleine de contradictions : elle aime son fils, mais ne veut pas voir l'enfer qu'il vit, persécuté chaque jour par deux garçons qui le couvrent d'insultes et de crachats ; elle est fière qu'il réussisse à l'école, le voit comme un « intellectuel » qui va assurer leur revanche sociale, mais l'exhorte à jouer au dur, à mépriser le savoir, à sécher l'école en guise de récompense ; elle surprend les jeux sexuels auxquels son fils prend part, contraint et forcé -et aussi secrètement bouleversé- , mais n'a pas de conversation avec lui si ce n'est pour lui intimer l'ordre de se taire.

J'ai compris, dit Eddy, que « son discours n'était pas incohérent ou contradictoire mais que c'était moi, avec une sorte d'arrogance de transfuge, qui essayais de lui imposer une autre cohérence, plus compatible avec mes valeurs – celles que j'avais précisément acquises en me construisant contre mes parents, contre ma famille – qu'il n'existe d'incohérences que pour celui qui est incapable de reconstruire les logiques qui produisent les discours et les pratiques. Qu'une multitude de discours la traversaient, que ces discours parlaient à travers elle, qu'elle était constamment tiraillée entre la honte de n'avoir pas fait d'études et la fierté de, tout de même, comme elle disait « s'en être sortie et avoir fait de beaux enfants », que ces deux discours n'existaient que l'un par rapport à l'autre » »


La langue d'Eddy est elle aussi une sociologie : les guillemets mettent à distance, comme on le ferait d'un objet d'étude, le parler cru, brutal, de la famille, les copains vus sous cet angle ne sont plus que des conventions familiales ou sociales, et disent toute l'aliénation de celui qui doit les nommer ainsi pour ne pas vivre la totale abjection de son milieu.

Soutenu par son « maître » Didier Eribon – auteur de Retour à Reims- Edouard Louis - un nouveau nom qu' Eddy Bellegueule s'est choisi- s'est lancé dans l'écriture, entre littérature et sociologie, pour exorciser cette aliénation, cette violence, démasquer ce mensonge qui lui avait tenu lieu d'identité. « J'avais compris néanmoins que le mensonge était la seule possibilité de faire advenir une vérité nouvelle. Devenir quelqu'un d'autre signifiait me prendre pour quelqu'un d'autre, croire être ce que je n'étais pas pour, progressivement, pas à pas, le devenir (les rappels à l'ordre viendront plus tard Pour qui il se prend ?) »

le récit de cette prise de conscience, de cette prise de distance libératoire se fait dans la douleur, dans la misère et la violence : les épisodes les plus crus émaillent la lente histoire de cette libération par la fuite : le cousin multirécidiviste qui renverse un policier parce qu'il refuse de retourner en prison, le vieux qui se laisse mourir de misère et d'abjection dans ses excréments, le père qui s'enferme au vu de toute la famille pour « mater des films pornos », le frère ultra violent qui bat son père et fait si peur aux parents qu'ils se sentent incapables de protéger Eddy et l'envoient s'enfermer dans les chiottes, ces mêmes chiottes où la mère a tenté vainement de faire partir à coups de chasse d'eau une fausse couche, et surtout le motif récurrent des deux garçons qui viennent chaque jour trouver Eddy dans le couloir de la bibliothèque pour le martyriser…

Un livre fort, courageux, qui dégage bizarrement une sorte d'énergie du désespoir pleine de promesses. le « bildungsroman » d'un damné de la terre, d'un exclu, qui n'a pas fini de nous questionner…de nous renvoyer à nos petites lâchetés ou à nos grandes démissions...
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Je viens de terminer la lecture de " En finir avec Eddy Bellegueule " qui m'a subjugé autant que révolté. Edouard Louis nous fait part du calvaire vécu dans son enfance et plus tard dans son adolescence à cause de son allure efféminée. Il faut dire que sa vie n'est pas non plus très réjouissante. Issu d'un milieu défavorisé, de parents aussi pauvres que leur langage sans filtre, sa vie est une suite d'humiliations et de moqueries parfois à la limite du supportable. Dans ce roman, il décrit avec justesse le manque d'empathie dont souffrent encore beaucoup d'homosexuels, de sa volonté à fuir cet environnement et vivre de sa passion pour le théâtre.
Pour ma part, je m'en suis tenue à l'essentiel, c'est-à-dire au témoignage bouleversant de l'auteur parce que force est de reconnaître que les homosexuels sont toujours méprisés dans notre société et pas plus tard qu'hier, j'ai vu l'appartement d'un jeune homosexuel tagué, portant son nom, des inscriptions humiliantes, agressives, allant même jusqu'à la menace de mort, ce qui me laissent penser à juste titre que les préjugés sont encore loin d'être résolus dans notre société. Quant à moi, je porte une affection toute particulière à ces personnes sensibles, attachantes au possible, ayant un sens prononcé de l'amitié envers les femmes...
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C’est fort. Dérangeant certes, mais beau aussi.

Eddy Bellegueule nous raconte son enfance, de laquelle il n’a aucun bon souvenir.


Son père est vulgaire, raciste, alcoolique aussi. Il se vante de regarder des films de cul, il s’en prend aux tapettes, c’est un homme, un vrai, bien viril, une valeur dans laquelle Eddy est élevé.

Sa mère est vulgaire aussi, sans éducation et raconte à ses enfants des horreurs sans même s’en apercevoir. Elle peut décrire sans prendre de pincette sa fausse couche, ajoutant de la violence par son rire.

Ses frères et sœur ne relèvent pas vraiment le niveau.
Ses cousins sont du même acabit.
Ses voisins aussi.
Même au collège, il est seul ou bien il se fait harceler, humilier. Et il subit ça avec le sourire. Et nous le raconte dans les moindres détails.
Pour couronner le tout, il se fait enculer par son cousin.

Alors tout ça, ça finit par faire beaucoup…



Mais franchement, vous les fréquentez, vous, les gens en marge de la société ? Non, pas vraiment ? Eh bien, eux non plus ne vous fréquentent pas !
C’est ce que dit Eddy quand il dit que pour rêver d’autre chose, d’un ailleurs, il faut savoir que ça existe, quelque part.



Eddy conte son histoire de manière plutôt posée, ce qui donne une impression d’objectivité et évite le misérabilisme.
Cela ne veut pas dire que c’est sans sentiment. Ou sans ressentiment.


Eddy en veut à ses parents, à sa famille. Il décide de s’opposer à ce milieu, de s’en extraire, après avoir essayé de vivre selon la norme connue (la virilité) et avoir échoué.
Mais il réussit à condamner et rejeter tout ce qui est mauvais, à son sens, chez ses parents, tout en gardant le bon à l’esprit.


Il n’oublie pas de signaler que son père ne frappe pas sa famille, par rejet de son propre père violent envers sa femme.
Il n’oublie pas de se rappeler que son père n’était pas un feignant - avant d’avoir le dos cassé par son boulot.
Il n’oublie pas de montrer que son père a toujours été en lutte avec des sentiments contradictoires, parfois la larme à l’œil – laissant de côté sa virilité encombrante, l’accompagnant tout de même à la gare contre toute attente…
Il n’oublie pas de raconter le courage de sa mère à « laver le cul des vieux ».



Ce qui est fort, c’est qu’Eddy semble avoir admis que sa famille est comme ça, reconnaissant en même temps les efforts qu’ils font parfois, leur impossibilité d’en sortir, leur manque de volonté d’en sortir aussi.
Une illustration pour dire qu’il n’y a rien à pardonner.


Il n’y a sûrement pas qu’une seule cause à une enfance si dramatique. Ce n’est pas que le manque d’argent, ce n’est pas que le manque d’éducation, ce n’est pas que l’alcoolisme, ce n’est pas que les ghettos sociaux ou ethniques, ce n’est pas que les problèmes de santé, ce n’est pas que la reproduction de violences familiales… c’est sûrement un subtil mélange.


Du coup, une seule main tendue ne suffit pas à compenser toute cette merde…

Un livre qui m'a énormément touchée.





« Frères misère », un beau titre pour cracher un peu de musique sur cette critique…

« C’était un pauv’ petit
Qui traînait sur le boulevard
Sa mère l’avait la folie
Son père l’était au placard
C’était un pauv’ petit
Qu’a joué au maquisard
Debout avec son fusil
En haut de la rue de Rochechouart
[…] »

Extrait de « Pauv’ petit », Mano Solo (Frères misère) :
https://www.youtube.com/watch?v=RBHatZ6HBOg

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En finir avec Eddy Bellegueule fait partie des livres dont il est difficile de faire la critique.

Pour commencer, le fait d'avoir classer ce livre dans la catégorie "roman"… ça ne colle pas ! Qu'y-at-il de romanesque dedans ? Pas grand chose , malheureusement …
Dans cette première "publication", on sent que l'auteur cherche son style. Ce récit se situe donc quelque part entre l'essai sociologique, le témoignage et les chroniques. Il n'y a pas de lien chronologique, d'où l'aspect de "chroniques". La seule idée qui relie toutes les "vignettes" de ce livre c'est le sentiment de rejet face à un groupe, la difficulté de s'extraire de son milieu sociale bien que celui-ci vous rejette - comment s'étonner après qu'Edouard Louis aie choisi de travailler sur le manitou de la reproduction sociale , le sociologue Pierre Bourdieu. A mon goût, ce livre parle moins de sexualité et d'homosexualité (dans un milieu où une quelconque différence est malvenue) que de la vie dans ces villages et des habitudes de ses habitants dont tout le monde se fiche éperdument. L'analyse qu'il fait de l'exclusion par le langage est intéressante. Si mettre tous ces souvenirs sur papier a dû être libérateur, je n'ai pas eu la sensation qu'il en voulait à ses parents. A plusieurs reprises, il montre bien que ces pauvres diables ne sont que le pur produit d'une reproduction sociale et intellectuelle (ou d'absence d'intellect) qui ont lieu depuis des générations.

Ce qu'il pourrait y avoir de dérangeant dans ce récit, c'est le fait qu'on y voit, une fois de plus l'échec de la République - mais ouf, les médias ne s'intéressant pas vraiment à ces petits villages où Mr et Mme Beauf sont les voisins des Bidochons, nous sommes sauvés ! On peut encore se voiler la face !
Nos belles valeurs d'acceptation de la différence et de tolérance tombent complètement à l'eau dans cette partie de notre beau pays ; pays comme on le sait, qui fait partie des plus avancés au monde dans tous les domaines …

C'est l'intervention d'Edouard Louis dans La Grande Librairie qui m'avait donné envie de lire ce livre. Je n'ai pas été déçue, c'est émouvant, les analyses qu'il livre sont souvent très fortes (j'ai pu observer des choses similaires chez des gens que j'ai rencontré dans le cadre de mon travail) et a le mérite (à mon avis, qui n'engage que moi bien sûr…) de ramener les pieds sur terre à beaucoup de gens qui vivent sur des idées préconçues et pensent que tout ce qu'il y a à savoir est dit par notre Sacro-Sainte télé (la famille Bellegueule et leurs semblables en savent quelque chose!).

Après la lecture d' En finir avec Eddy Bellegueule, une chose est sûr : Edouard Louis est peut-être "un sale pédé" mais avec une tête bien pleine, qui le mènera très loin à n'en pas douter. Il viendra sans doute nourrir les rangs des personnes devenues agrégées à 23ans.
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