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3,28

sur 101 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il flotte autour de ce récit une ambiance hors du temps, hors des certitudes, hors de la vie. Et pour cause, tout le monde se suicide. Enfin tout le monde, non ! Seuls les membres de la famille Dugast sont atteints par cet étrange phénomène. Phénomène ? Malédiction ? Christophe, le fils aîné de la famille, aimerait bien comprendre et surtout éviter d'être touché par ce symptôme atavique. Mais y parviendra-t'il...

Quelle étrange histoire ! Je me suis laissée happer par cette lecture envoûtante. Il y a quelque chose d'inexplicable dans l'addiction à cette lecture. Pourtant ce n'était pas gagné ! Au début, je me disais : mais c'est quoi cette famille qui est frappée de « suicidite aiguë ». Je pestais contre l'inexpliqué contre l'inexplicable, je ne comprenais pas, mais faut-il vraiment comprendre pour se laisser surprendre ? Et bien non justement ! Et c'est bien là que réside le tour de passe-passe de ce jeune auteur. Par des mots simples et une histoire simple (tragique aussi je vous l'accorde, mais assortie d'une pointe d'humour vue la certaine surenchère dans la compétition suicidaire...), Thomas Louis vous entraîne inexorablement et vous invite chez une tribu atypique, bizarre, où le déterminisme familial tourne à plein régime. Vous avez dit : Bizarre. Comme c'est étrange...

Lâchez tout et partez à la rencontre de la famille Dugast, sans arrière-pensée, l'étonnement est au coin de la page. Vous serez englouti par le vide sidéral de cette saga familiale et tomberez sans y prendre garde dans ce trou noir littéraire.
Une petite folie à déguster sans modération !

Un vent de fraîcheur et d'inédit souffle sur cette rentrée littéraire...
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La famille de notre jeune héros subirait-elle une malédiction ? Les membres de la famille, les uns après les autres, se suicident... Que faire pour conjurer ce mauvais sort ? Va-t-il y échapper ? L'écriture est superbe, comme les vieilles chansons de Cabrel. Mieux : notre auteur pourtant bien contemporain est de ces écrivains fin XIXe, début XXe. Vocabulaire riche sans être lourd (ça faisait longtemps que je n'avais pas eu le plaisir d'ouvrir un dictionnaire, il y invite), phrases poétisées, langueur dans l'action pour mieux apprécier cette pesanteur. Ce roman est l'image (!) conforme des photos de notre auteur (sur son compte Insta. que je vous recommande - j'avoue j'adore ses cadrages, ses détails) : un décor posé, qui oblige à la réflexion et à la contemplation. de l'action un peu, de la mélancolie beaucoup, de la nostalgie passionnément. Un bon Tarriquet Premières Grives dans un monde qui carbure aux "energy drink". Ça fait du bien.
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Dans un village un peu perdu, trois maisons, trois groupes de gens issus tous de la même famille, les Dugast. Au centre, la maison des parents et de leurs enfants, Christophe et Emma. À droite et à gauche, les grands-parents maternels et paternels. Tous semblent vivre tranquillement, jusqu'au jour où le grand-père maternel apparaît mort. Il s'est suicidé. Lorsque la grand-mère en fait de même, Christophe se retrouve bouleversé. Il semblerait que le suicide soit présent partout dans la famille. Christophe se remet en question.

Voilà un roman que j'ai lu d'une traite. Il est assez court, et l'écriture permet de tourner les pages sans s'en apercevoir. Malgré quelques petits bémols, pour ma part, j'ai accroché à cette histoire de non-dits et d'atavisme dans cette famille Dugast. Il n'en demeure pas moins que le tout demeure très contemplatif et il ne faut pas attendre une action trépidante, sous peine de se retrouver déçu.

L'auteur a su créer une famille particulière, vue sous les yeux de Christophe. Dans ce noyau familial, personne ne se parle et chacun souffre de son côté. Suite aux suicides des grands-parents maternels, c'est au tour des grands-parents paternels de décéder des mêmes causes. Christophe, au milieu de tout ces drames, se sent perdu et esseulé. C'est alors qu'il décidera de partir à Paris, chez Suzelle, une vieille amie de sa maman, afin d'échapper à ces drames.

La deuxième partie du roman bascule davantage dans l'absurde avec l'entrée en jeu de Suzelle, personnage totalement fantasque. J'ai trouvé le personnage de Christophe très bien construit, fort et puissant. Je n'arrive pas à classer ce roman, tant il est particulier.

La plume de l'auteur m'a beaucoup plu. Sobre mais directe, j'ai trouvé le style en totale adéquation avec le roman. Les dialogues sont très bien rendus. le roman est divisé en deux grandes parties, sans une délimitation de chapitres. Ce procédé me dérange a l'accoutumée. Ici, il n'en a rien été.

Un roman très particulier, qui m'a déroutée au départ, mais qui par la suite m'a bien plu. le récit est porté par un personnage principal très bien dépeint. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Dans un village perdu en France, la famille Dugast, une famille ordinaire, une famille des plus banales ou tout le monde vit dans la même rue leur routine quotidienne tranquillement.

Enfin, tranquillement, jusqu'au moment où le grand-père décide de se suicider, pendu dans sa grange. Hélas, pour la famille Dugast c'est le premier suicide d'une longue liste. Car, suis la grand-mère, puis les deux autres grands-parents. Tous passent à l'acte sans savoir le pourquoi du comment, telle une malédiction.

Du plus vieux au plus jeune avec au bout, Christophe, dix-huit ans tous frais, qui après les grands-parents voit son père mourir à son tour. Ni une ni deux, Christophe décode de tout claquer et d'arrêter cette mascarade de malédiction et d'enfin vivre sa propre vie à Paris. Pour Christophe, c'est le choix d'une vie : rester et mourir ou partir et vivre !

Primo-romancier, Thomas Louis nous offre dans son premier roman un humour ravageur, noir, grinçant, addictif dans une atmosphère de tragédie. le talent de l'auteur surgit des lignes en nous entrainant dans un voyage complètement absurde et drôle.

Un roman finement mené ou l'humour est omniprésent alors que la mort rode à chaque page tournée. Une histoire envoutante qui se lit très facilement, à une vitesse folle comme son personnage principale qui du jour au lendemain passe d'une vie d'enfant a celle d'adulte et découvre la vraie vie.

Malgré les qualités de ce roman, j'y mets tout de même un petit bémol, j'aurais aimé trouver une petite pointe d'émotion et de sentiments à travers les personnages. Mais ce point de vue n'engage que moi bien évidemment ;-) !
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#Leschiensdefaïence #NetGalleyFrance
Avant tout merci à NetGalley et aux Editions de la Martinière pour m'avoir permis de lire ce livre. La 4 ième de couverture avait aiguisé ma curiosité, et je n'ai pas été déçue. L'histoire d'une famille dans un hameau, trois maisons au fond d'une rue. Soudain, un vent de suicide va souffler sur cette famille et les membres vont l'un derrière l'autre plier comme fétus de paille. Christophe, le fils âgé de 17 ans environ au début de la tourmente n'a qu'une envie fuir, pour échapper à la "malédiction" qui touche sa famille. le style est beau et riche, emprunt de dérision, et de cynisme. Les thèmes abordés avec cette feinte légèreté le passage de l'adolescence à l'âge adulte, la communication au sein de la famille, surtout face à la mort, la campagne reculée face à la grande ville. Un roman qui continue à poser des questions, une fois la dernière page tournée.
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Entre humour grinçant et poésie, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le premier roman de Thomas Louis.
Le portrait d'une famille presque banale si elle n'était pas frappée par une série de suicide. Tradition ? Malédiction ? C'est ce que vous découvrirez en tournant les pages de Les chiens de faïence.

C'est avec le fils Dugast que nous allons faire un bout de chemin. Il veut absolument se sortir de cette monotonie macabre. Un scénario improbable et décalé pour ouvrir la piste de réflexion autour du passage à l'âge adulte. Faut-il oublier d'où l'on vient pour se construire ? Faut-il se séparer de son passé ?

Une écriture légère et envoûtante qui nourrit l'ambiance grinçante et tient toutes ses promesses d'un primo roman réussi.

Une plume à suivre !
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L'histoire d'une famille, les Dugast, qui sont comme une famille maudite.. tellement de suicides et de morts.. de ce fait, Christophe, 18 ans, veut échapper à ça, à cette malédiction, et part à Paris, en se disant que c'est peut-être le lieu de vie qui est maudit..
C'est une histoire assez bizarre, qui se lit, mais plutôt particulière quand même ! Déroutante même je dirais !
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J'ai vraiment bien aimé ce bouquin.
La première partie est un peu longue mais elle n'en est pas pour autant déplaisante.
La seconde m'aurait davantage enthousiasmé si elle avait été un peu plus nourrie.
La fin m'a déçu et c'est pourquoi je ne mets pas cinq étoiles.
Au bout du compte j'ai été touché par le récit de ce Christophe qui souhaite échapper au giron familial et à la malédiction suicidaire qu'il suppose.
Il y a certainement une réflexion à mener sur l'héritage familial et les bienfaits de l'émancipation mais c'est un travail qui revient au lecteur en définitive car Thomas Louis se contente de raconter.
Et il raconte superbement.
Lien : https://christophegele.com/2..
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Ce roman est très atypique !!! Mitigé avant de le lire j'étais assez curieux de le découvrir car le thème est très original : le suicide les uns après les autres des membres d'une famille. Finalement j'ai pris du plaisir à le lire. j'ai été intrigué du début à la fin… il y a beaucoup d'humour et je pense qu'il ne faut pas le lire au premier degré. C'est beaucoup plus profond. La fin un brin sadique m'a fait bien sourire. L'écriture est agréable à la lecture. C'est bien rythmé. Pas évident pour une histoire manquant un peu d'action. j'aurai aimé plus de détails dans la première partie. La deuxième m'a surpris mais dans le bon sens. le côté déjanté était très appréciable. Les personnages fortement bien décrit et j'avoue attachant. Un livre qui sort des sentiers battus, un auteur en devenir. Après un livre non conformiste ne peut pas plaire à tout le monde….
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Chez ces gens-là madame, on ne parle pas, on est taiseux de grand-père en petit-fils.

Chez ces gens-là, madame, on ne partage pas sa peine, on la vit en solitaire.

Chez ces gens-là, madame, on trinque, mais pas comme vous le pensez.

Chez ces gens-là, madame, tout ce que l'on fait ne sert à rien alors autant bien le faire.

Chez ces gens-là, madame, on étouffe sous le poids des non-dits et des silences.

Chez ces gens-là, madame, on ne meurt pas, on se suicide à la queue leu leu.

Alors, chez ces gens-là, madame la seule porte de secours semble être la fuite, la fuite vers la capitale pour échapper peu ou prou à se qui ressemble beaucoup à une malédiction.

Une histoire sans grand bouleversement, une plongée dans une France rurale au petit charme désuet suivie d'une fuite en avant vers les plaisirs parisiens, un humour pince-sans-rire, j'ai passé un bon moment, surtout la première partie que j'aurais aimé plus étoffée, alors que la deuxième m'a moins convaincue.

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