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EAN : 9782757894224
216 pages
Points (06/10/2023)
3.29/5   99 notes
Résumé :
« Chez les Dugast, mourir en famille est un vrai sport d'équipe. » Jean-Paul Dubois

Au sein de la famille Dugast, la vie est régie par les habitudes et… les suicides. Depuis plusieurs années les Dugast se donnent la mort les uns après les autres. Coïncidence ? Peu probable. Tradition farfelue ? Peut-être. Art de mourir ? Certainement.
Il y a d’abord le grand-père retrouvé pendu dans la grange, puis la grand-mère qui a foncé dans un arbre en voi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 99 notes
Une histoire de malédiction où le suicide frappe un à un les membres de la famille Dugast.
Pas folichon tout ça me direz-vous. Sauf si le fils aîné Christophe décide de tourner le dos à cette malédiction et de trouver enfin un sens à la vie. Quoi de plus terrible à dix-huit de côtoyer d'aussi près et de manière chronique la mort. Comment trouver goût à la vie quand ceux qui nous sont proches la délaissent.

Ce roman est assez désarçonnant. On ne rit pas. On ne pleure pas non plus. On ne sait d'ailleurs trop quoi en penser. Dans ce livre, on côtoie inlassablement la mort auprès d'une famille qui ne communique pas, qui se mure dans une indifférence dérangeante. C'est glauque, c'est presque sans intérêt. La réflexion existentielle n'est jamais abordée. Personne ne se questionne. Si ce n'est Christophe. Sans compter le cadre temporel, très abstrait voire incohérent. Au premier suicide, Christophe a dix-huit ans, moitié du livre plusieurs autres suicides défilent à la queuleuleu comme si tout se déroulait sur quelques jours. Bizarre.
Deuxième partie, Christophe plaque tout et rejoint la capitale parisienne. À dix-huit ans ? Avec quel argent ? Quid ?
Là-bas il rencontre Suzelle, une dame âgée coquette mais surtout cougar, à moitié soûle, clope au bec. Cette partie tourne en rond et ne révolutionne pas le roman.

J'ai lu cette histoire jusqu'au bout en espérant des réponses que je n'ai au final jamais trouvées.
Je m'interroge sur les intentions de l'auteur que je n'ai visiblement pas cernées.

#Leschiensdefaïence #NetGalleyFrance
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Il flotte autour de ce récit une ambiance hors du temps, hors des certitudes, hors de la vie. Et pour cause, tout le monde se suicide. Enfin tout le monde, non ! Seuls les membres de la famille Dugast sont atteints par cet étrange phénomène. Phénomène ? Malédiction ? Christophe, le fils aîné de la famille, aimerait bien comprendre et surtout éviter d'être touché par ce symptôme atavique. Mais y parviendra-t'il...

Quelle étrange histoire ! Je me suis laissée happer par cette lecture envoûtante. Il y a quelque chose d'inexplicable dans l'addiction à cette lecture. Pourtant ce n'était pas gagné ! Au début, je me disais : mais c'est quoi cette famille qui est frappée de « suicidite aiguë ». Je pestais contre l'inexpliqué contre l'inexplicable, je ne comprenais pas, mais faut-il vraiment comprendre pour se laisser surprendre ? Et bien non justement ! Et c'est bien là que réside le tour de passe-passe de ce jeune auteur. Par des mots simples et une histoire simple (tragique aussi je vous l'accorde, mais assortie d'une pointe d'humour vue la certaine surenchère dans la compétition suicidaire...), Thomas Louis vous entraîne inexorablement et vous invite chez une tribu atypique, bizarre, où le déterminisme familial tourne à plein régime. Vous avez dit : Bizarre. Comme c'est étrange...

Lâchez tout et partez à la rencontre de la famille Dugast, sans arrière-pensée, l'étonnement est au coin de la page. Vous serez englouti par le vide sidéral de cette saga familiale et tomberez sans y prendre garde dans ce trou noir littéraire.
Une petite folie à déguster sans modération !

Un vent de fraîcheur et d'inédit souffle sur cette rentrée littéraire...
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Je suis dégoûtée, je vous le dis. Telle que vous me voyez, avec ma migraine et tout le bazar. Ce livre que j'avais choisi et précommandé, dans ma sélection de rentrée littéraire, j'en attendais beaucoup.
On nous promettait de l'humour noir, une famille déjantée, Jean-Paul Dubois avait même fait un "blurb" sur le bandeau de couverture. Il était écrit, dans la présentation éditeur " Thomas Louis s'impose comme l'une des nouvelles voix de la littérature française contemporaine, entre l'humour désenchanté de Jean-Paul Dubois et la poésie absurde de Samuel Beckett". Eh bien je n'y ai rien vu de tout ça. Rien.

"Rien" a été le mot, à la moitié de ma lecture, je m'y ennuyais tellement.
Je me suis mise en colère aussi dès la moitié du bouquin. Il ne se passe rien. Je m'explique: c'est une famille française qui vit dans un petit village, mais un peu excentrée.
Trois maisons : les grands-parents maternels du narrateur, puis ses grands-parents paternels, puis eux. le père, la mère, Christophe, 17 ans et sa soeur Emma, plus jeune.
C'est une famille où on ne parle pas.
Lorsqu'un drame arrive, sa mère pleure et elle envoie les enfants dans leur chambre.
Là-dessus elle prie tout haut avec son chapelet, les enfants, oreilles collées contre leur porte, apprennent qu'on a retrouvé le corps du grand-père maternel pendu dans la grange.
Et là- dessus, sa mère reprend son scrapbooking, son père allume la télé et s'installe dans son canapé comme d'habitude. Il ne se dira rien, au repas où personne ne dira un mot sauf "passe moi le pain", comme d'habitude.
Christophe est un jeune homme qu'on ne détaille pas beaucoup, on ne le voit pas en cours, on ne le voit qu'en train de se torturer l'esprit en tournant en rond dans sa chambre.
Il pense que cette famille est normale d'apparence, mais que personne ne parle.
"Les gens étaient des bêtes dont le train-train baignait dans une source glacée" Il parle de lui comme "le fils Dugast", sa mère comme "La mère Dugast", etc. À d'autres moments il parle de "la mère" ou "le père".

"Dans ce gros maillon familial régnait une tranquillité à faire pleurer les pierres, cautérisante et sans fracas". ......
le reste de l'histoire, la grand-mère se suicide sans raison, les autres grands parents aussi, sans que ca ne soulève d'explications' de commentaires, même de tristesse.
Les trois-quarts du romans sont pleins de vide, il ne se passe rien, personne ne se parle, personne ne présente un quelconque sentiment, personne ne fait voir quoi que ce soit.
Et à la deuxième partie du roman, Christophe, 18 ans prend le train pour Lyon et ensuite Paris avec ses 150 euros d'étrennes, avec dans sa poche son chapelet et l'adresse d'une amie de jeunesse de sa mère, trouvée dans son calepin de sa mère. Et cette amie, sa mère ne l'a jamais revue. le reste est complètement insipide, même si l'auteur nous prépare une surprise : l'amie de sa mère est devenue une vieille grue aimant les jeunes hommes.
Et voilà moi j'ai abandonné 30 pages avant la fin. Il faut pourtant que je vous parle des phrases.
Comme les deux, là, en gras.
Des essais de faire genre sans y arriver. "Elle avait du chocolat autour de la bouche, que les larmes venaient saler sans promesse" Non mais enfin, quoi, au milieu d'un vide sidéral, on tombe sur des phrases comme ça, qu'on doit relire deux ou trois fois avant de se dire qu'on laisse tomber l'explication.Ces phrases sont plaquées là, entre deux considérations.
Ça me soule mais encore un exemple, page 180 : "Le soleil allait bientôt s'accroupir derrière les collines, Christophe avait si peur de l'agonie de s'adapter"
Dans cette histoire il ne se passe RIEN, même les suicides en séries vantés par l'éditeur ne sont que quelques phrases, qui ne mènent à aucun changement dans la vie des gens, ni de Christophe, le "héros". le seul rebondissement c'est lorsqu'il prend le train pour fuir cette famille.
C'est vide, c'est creux, c'est artificiel, sans saveur, aucun style et en même temps une collection de phrases posées ci et là l'air de rien, en passant, phrases absconses qu'on est obligés de relire pour comprendre, et non, c'est juste incompréhensible. Je me suis ennuyée au-delà du possible, tout en étant perturbée dans ma lecture par ces phrases-décorations posées à certains endroits du récit.
Zéro poésie, zéro romantisme, pas d'action, pas d'histoire. C'est beaucoup trop de "rien" pour être lu. Je me suis sacrifiée, voyez.
Lien : https://melieetleslivres.fr/
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La famille de notre jeune héros subirait-elle une malédiction ? Les membres de la famille, les uns après les autres, se suicident... Que faire pour conjurer ce mauvais sort ? Va-t-il y échapper ? L'écriture est superbe, comme les vieilles chansons de Cabrel. Mieux : notre auteur pourtant bien contemporain est de ces écrivains fin XIXe, début XXe. Vocabulaire riche sans être lourd (ça faisait longtemps que je n'avais pas eu le plaisir d'ouvrir un dictionnaire, il y invite), phrases poétisées, langueur dans l'action pour mieux apprécier cette pesanteur. Ce roman est l'image (!) conforme des photos de notre auteur (sur son compte Insta. que je vous recommande - j'avoue j'adore ses cadrages, ses détails) : un décor posé, qui oblige à la réflexion et à la contemplation. de l'action un peu, de la mélancolie beaucoup, de la nostalgie passionnément. Un bon Tarriquet Premières Grives dans un monde qui carbure aux "energy drink". Ça fait du bien.
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Attendais-je trop de cette lecture que j'avais sélectionnée parmi les romans de cette rentrée littéraire ? La faute peut-être à la présentation dithyrambique de l'éditeur, situant Thomas Louis « entre l'humour désenchanté de Jean-Paul Dubois et la poésie absurde de Samuel Beckett »?
Vous me voyez venir : je referme Les chiens de faïence avec un (petit) sentiment de déception, que je vais tenter d'expliquer.

Une famille banale dans un petit village français. Les enfants, Emma dix ans et Christophe dix-sept, les parents et les grand-parents. Qui se suicident les uns après les autres, comme victimes d'une malédiction. le pitch, d'un macabre cynisme, est original.

Lorsqu'un drame survient, la mère envoie les enfants dans leur chambre. Dans cette famille où l'on parle peu, comme s'il ne fallait pas « gaspiller » les mots, Christophe, le personnage central, est comme anesthésié, insensible au sort injuste qui s'abat. Pour échapper au déterminisme social et familial, à la mort certaine lorsque son tour arrivera, le jeune homme prend un train pour Paris, avec en poche de maigres économies et l'adresse d'une ancienne amie de sa mère. Si elle est un peu plus rythmée, la deuxième partie du roman demeure également assez dénuée d'émotions.

Cette lecture m'a évoqué L'étranger, de Camus, bien que L'Etranger soit écrit à la première personne, et Les chiens de faïence à la troisième.
Dans L'Etranger, Meursault le personnage central est détaché des épisodes dramatiques qu'il traverse comme un pantin déshumanisé. Étranger au monde qui l'entoure comme aux émotions, il relate tout de manière factuelle, plaçant sur le même plan le décès de sa mère et le contenu de son assiette. Illustration de l'absurde de la condition humaine.

Au final un récit teinté d'une ironie amère, délibérément monotone, frisant l'absurde, dans lequel pointent ça et là des phrases joliment travaillées. Si je n'ai pas été touchée (ce n'était clairement pas le but), (et peut-être suis-je passée à côté), ce roman (qui se lit facilement) reste en tout cas une curiosité littéraire que je vous invite à découvrir pour vous faire votre propre opinion.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Vouloir mourir en dormant est une bonne idée, on pouvait pas lui enlever. Dans son hamac, il avait ingurgité plusieurs plaquettes avec du Fernet-Branca, car il a adorait ça. On disait même que c'était un remède contre les maux de tête. Alors pas de quoi se priver. Quel incendie, il avait eu une belle vie.
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Dans l’âpreté du village, et depuis quelques morts déjà, la rumeur d’une malédiction gonflait. Si cette hypothèse ronceuse semblait fondée, au sein de la famille personne ne semblait la croire. Il fallait tout de même constater que chacun y allait de son petit suicide. Malgré tout, et quand même.
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Cette nuit-là, Christophe pris conscience qu'une force supérieure à la mort se réveillait en lui : l'envie de profiter.
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Les dimanches continuaient à se dérouler de la même manière, selon les mêmes rites, ne manquait qu’une seule chaise au moment du repas pour se rendre compte du contraire. Chacun y allait de son silence, chaque mémoire se taisait.
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La mort était une petite rusée. Il fallait tout simplement se réjouir, du moins constater, qu'elle avait failli cette fois-ci, et qu'une pointe d'espoir était permise. De quoi trouver la réparation. Oui, elle n,avait pas réussi à aller jusqu'au bout, la saloparde. Ce loupé allait-il marquer la fin de la malédiction ?
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