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Citations sur Horreur à Red Hook (10)

Dans cette demeure isolée, à l'écart de Mortensen Street, au milieu d'une cour entourée d'arbres vénérables, Suydam avait vécu en reclus volontaire durant pendant environ soixante ans, à l'exception d'une période de huit années qu'il avait passées dans l'ancien monde. Ses moyens ne lui permettaient pas d'avoir des domestiques et rares étaient les visiteurs admis dans sa solitude. Il recevait ses quelques relations dans l'une des trois pièces du rez-de-chaussée qu'il gardait en état - une vaste bibliothèque très haute de plafond, dont les murs étaient couverts de livres écornés, d'un aspect pesant, archaïque et vaguement repoussant. La croissance de la ville et son absorption par le quartier de Brooklyn n'avaient eu aucune signification pour Suydam, qui avait été lui-même oublié par la ville.
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Il descendait, semble-t-il, la colline par la route venant de Chepachet. En arrivant dans l'artère principale de l'agglomération, où plusieurs immeubles réservés aux affaires contribuent à lui donner un air important, il avait tourné à gauche. A cet endroit, sans aucune provocation apparente, il agit d'une surprenante façon. Après avoir fixé pendant une seconde le plus grand des bâtiments, il se mit à pousser des hurlements terrifiés et hystériques, puis il détala dans une course éperdue, qui se termina par une chute au carrefour suivante.
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Faire allusion devant des gens sans imagination à des horreurs au-delà de toute conception humaine – l’horreur de maisons, quartiers et villes lépreuses et cancéreuses, démoniaquement reliées à des mondes plus anciens – aurait eu pour conséquence de le faire enfermer dans une cellule capitonnée
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et rien qui puisse jamais effacer de sa mémoire ces sombres cryptes, ces arcades de titan, ces formes mi formées d’un enfer qui défilait en silence, empli de choses mi mangées dont les membres survivants hurlaient qu’on ait pitié ou riaient en folie.
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Le cri survint de la cabine des Suydam, et le matelot qui enfonça la porte aurait pu sans doute raconter des choses effrayantes s’il n’était pas, par la suite, devenu complètement fou – en tout cas, il se prit à hurler encore plus fort que les premières victimes, puis courut à l’autre bout du paquebot jusqu’à ce qu’on le rattrape et le mette au fer.
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Ils devaient être, ressentait-il intérieurement, les héritiers de quelque tradition choquante et primordiale ; les associés de bribes avilies et démantelées de cultes et cérémonies plus vieux que
l’humanité.
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Le résultat fut qu’il développa une horreur aiguë et anormale de n’importe quel bâtiment lui évoquant, même vaguement, ceux qui s’étaient effondrés, tant qu’à la fin, les experts psychiatres lui en interdirent la vue pour une période indéterminée.
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La population est une confusion sans espoir, une énigme ; des Syriens, des Espagnols, des Italiens et des Noirs empiétant les uns sur les autres, avec quelques souches de Scandinavie et des confins américains pas si lointains. C’était une Babel de sons et de crasse, et en émanait une étrange rumeur répondant au sourd éclatement des vagues huileuses contre ces sinistres appontements et la litanie qu’est la monstrueuse musique d’orgue de chaque port.

cf ma critique pour comprendre http://www.babelio.com/livres/Lovecraft-Horreur-a-Red-Hook/261767/critiques/1104957
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De cet enchevêtrement d’une putrescence matérielle et sordide, les blasphèmes d’une centaine de dialectes assaillaient le ciel. Des hordes de rôdeurs chantant et braillant le long des ruelles et traverses, des mains furtives qui à l’occasion éteignaient soudain la lumière et tiraient les rideaux, tandis que des visages basanés et comme pris en faute se retiraient des fenêtres lorsque que les passants s’y frayaient chemin. Les policiers désespéraient d’y mettre de l’ordre ou d’en rien réformer, et cherchaient plutôt à établir des barrières protégeant le monde extérieur de la contagion. À l’approche de la patrouille répondait une espèce de silence spectral, et ceux qu’on y arrêtait n’étaient jamais très communicatifs. Les délits constatés étaient aussi variés que les dialectes parlés, et on y reconnaissait toute la gamme, depuis la contrebande de rhum et autres marchandises prohibées, jusqu’au meurtre et la mutilation dans leurs variantes les plus aberrantes. Que de telles affaires publiques ne soient pas plus fréquentes n’était même pas en leur faveur, à moins que le pouvoir de dissimulation soit un art à mettre à leur crédit.

cf ma critique pour comprendre http://www.babelio.com/livres/Lovecraft-Horreur-a-Red-Hook/261767/critiques/1104957
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Dans les taudis grouillants de Parker Place – depuis rebaptisée –, où Sudyam avait son sous-sol, s’était développée une très inhabituelle colonie de quidams aux yeux bridés qui utilisaient l’alphabet arabe, mais étaient répudiés avec évidence par la grande masse des Syriens vivant aux alentours d’Atlantic Avenue. Ils auraient pu être expulsés faute de papiers, mais le légalisme progresse lentement, et on ne vient pas déranger Red Hook à moins que l’opinion publique ne vous y force.

cf ma critique pour comprendre http://www.babelio.com/livres/Lovecraft-Horreur-a-Red-Hook/261767/critiques/1104957
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