A la fin de ce carnage, les troupiers britanniques étaient ivres de combat. Dans une rizière près de Ciqi, deux marins et un fantassin formaient un triangle équilatéral dont chaque côté faisait une quinzaine de mètres de long, et tiraient au mousquet sur des soldats chinois sans défense, pauvrement armés voire complète ment désarmés.
"Si on ne les tue pas maintenant, dit un quatrième homme à un observateur horrifié, ils reviendront à la charge, et cette fichue guerre ne cessera jamais."
Abasourdi par le courage éperdu des soldats mandchous, il leur fit - dans la mort - le plus grand compliment qu'un officier britannique en 1842 pouvait faire à un non-Européen : "S'ils étaient formés par des officiers anglais, ils seraient égaux, sinon supérieurs, aux cipayes."