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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans tous les appareils d'etat nazis,on trouvait des femmes au cote des hommes de pouvoir,liees a eux par la fonction ou par les liens du mariage.Cette proximite leur conferait un pouvoir considerable qu'elles ne manquaient d'exercer sur les sujets les plus vulnérables du regime.
Ces femmes occupèrent des positions a tous les niveaux de la hierarchie nazie.
Se figurant appartenir a une race souveraine,ces femmes exercèrent dans les territoires conquis a l'Est un pouvoir sans precedent sur une "sous-humanite" designee.On leur reconnaissait le droit de tuer et de maltraiter tous ceux qui etaient percus comme le rebut de la societe.
Comme leurs homologues masculins,les furies d'Hitler etaient issues de milieux divers,mais elles etaient toutes ambitieuses et patriotes;elles avaient en commun,a des degres divers,l'avidite,l'antisemitisme,le racisme et l'arrogance imperialiste;et elles etaient toutes jeunes.
Pour defendre la suprematie revendiquee de l'Allemagne,le regime nazi mobilisa toute une generation de jeunes femmes révolutionnaires conditionnees pour accepter la violence,y inciter ou la commettre.Le genocide est aussi une affaire de femme!Quand on leur en donne l'occasion,elles s'y engagent aussi jusque dans ses aspects les plus sanglants!Minimiser la culpabilite des femmes en la reservant a des gardiennes de camps endoctrinees revient a presenter sous un faux jour les realites de la Shoah.
Cet ouvrage se passe de commentaire
A decouvrir,mais ames sensibles s'abstenir!!!
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Je me souviens d'une chanson de Renaud – « Miss Maggie » – qui disait entre autres ceci : « Un génocide c'est masculin / Comme un SS, un torero. »

Ce livre lui donne tort, qui raconte le destin de femmes, dont certaines, prises dans l'euphorie de la toute-puissance nazie, ont été jusqu'à attirer des enfants pour leur fracasser la tête contre un mur ; lâcher des chiens qui les ont dévorés, et j'en passe. La plupart de ces femmes n'ont pas été condamnées après-guerre, telle Johanna Altvater, qui attirait des enfants juifs avec des bonbons pour leur tirer ensuite une balle dans la bouche. L'immonde Merah, aurait adoré, lui qui a imité ce geste en 2012 dans une école confessionnelle juive...

Le travail de recherche considérable de Wendy Lower nous confronte ainsi à une réalité que nos préjugés sociétaux ont encore aujourd'hui beaucoup de mal à admettre, à savoir que la femme est potentiellement l'égale de l'homme en matière de cruauté : « Accoutumés que nous sommes à penser le meurtre, la guerre et le génocide comme des activités masculines, nous demeurons ignorants, en l'absence de preuves contraires, de l'ampleur de la participation des femmes à ces mêmes activités pendant la guerre », explique l'auteur.

Ainsi, « on s'attendait à ce que la masse des Allemands portant l'uniforme et le cheveu ras, soldats ou policiers, en vînt à tuer – mais les femmes ? Comment des femmes pouvaient-elles agir ainsi ? Qu'une figure apparemment maternelle et douce pût s'adonner aux tendres consolations et, l'instant d'après, faire du mal ou même tuer représentait et représente toujours l'un des aspects les plus problématiques du comportement des femmes dans cette période de l'histoire ». Parce que certaines pratiquaient le massacre de Juifs alors qu'elles étaient… enceintes.
Ces femmes, jeunes pour la plupart, qui sévirent dans l'Est occupé de l'Europe, étaient infirmières, secrétaires, gardiennes de camps, épouses de SS. Elles avaient été fanatisées par des années de conditionnement idéologique, « convaincues que la violence de leurs actes trouvait sa justification dans le châtiment vengeur des ennemis du Reich ».

Et, confrontées à la Solution finale, chacune d'elles agit selon sa conscience et, si je puis dire, ses prédispositions morales : « L'éventail des comportements allait d'une extrême à l'autre, du secours au meurtre. » Et l'auteur de préciser toutefois : « Mais le nombre de celles qui prirent part, d'une façon ou d'un autre, au meurtre de masse est infiniment plus élevé que le nombre de celles qui tentèrent de s'y opposer » ; ces dernières considérées comme traîtresses et exécutées. Les autres pouvaient aller jusqu'à éprouver un « sentiment d'euphorie qui s'exprimait dans le sexe et la violence ». Pour beaucoup de ces femmes, elles vivaient une aventure exotique exaltante.

Si « de nombreuses Allemandes eurent affaire à la Solution finale, et aux diverses étapes de sa mise en oeuvre », certaines allèrent jusqu'à accomplir des tâches « annexes » sans broncher, comme euthanasier des soldats Allemands gravement blessés au front ; car, selon l'idéologie détraquée nazie, ils devenaient des poids morts.

Wendy Lower dresse un portrait juste, le plus dépassionné possible – ce qui est une gageure ! –, de ces femmes, dont beaucoup moururent paisiblement, certaines même convaincues, longtemps après les massacres auxquels elles participèrent avec entrain, de leur bien-fondé. Ainsi va la nature humaine…








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Un livre excellent sur un sujet que l'histoire a quelque peu oublié ou plutôt négligé.
Oh certes nous avons tous et toutes entendu parler des gardiennes de camps, ou bien lors de la débacle nazie de ces femmes allemandes sauvagement violées par les russes (on parle moins des autres français, américains et anglais qui ont fait de même...) mais pas de ces femmes nazies qui ont soit participé activement à la tuerie massive des juifs et des handicapés soit qui n'ont fait "que" regarder ailleurs... (mais comment juger ces dernières ? aider un juif ou résistant était punit de mort).
La plus grosse difficulté, au delà de lire des horreurs que des humains font à d'autres êtres humains, a été de passer de l'histoire d'une femme nazie à une autre, et encore une autre puis de revenir à la première, repasser à la 3è, ou 4ème. J'avais un peu de mal à suivre toutes les histoires.
Ce livre a été pénible à lire car bien que l'on sache que les femmes peuvent commettre autant d'horreurs que les hommes, comment comprendre qu'une mère de famille tue de sang froids des enfants ayant l'âge des siens car ils sont juifs ? sans parler d'autres horreurs commises sur des enfants par certaines femmes nazies. Horreurs qui n'étaient pas "exigées" par la société, contrairement aux hommes...
Ce qui a été également terrible, ce fut l'après guerre. En effet, ces femmes malgré les témoignages des survivants n'ont presque pas été inquiétées, je crois que c'est ce qui m'a le plus heurtées et écoeurée. Sous pretexte qu'il s'agissait de femmes, mères, elles étaient graciées, ou "innocentées". Hé bien non messieurs ! il y a des sadiques aussi bien dans le sexe fort que faible !!! Les pires "punitions" subies, le furent par celles qui vivaient en Allemagne de l'Est... L'Autriche ayant presque totalement "oublié" de sanctionner les horreurs nazies... Et les alliées se concentrant quasi exclusivement sur les hommes. En même temps il y en avait tellement ! Et cyniquement parlant il fallait bien du monde dans administrations pour reconstruire le pays....
Un livre à conseiller à tous ceux qui sont intéressés par compléter leur connaissance sur cette période de l'histoire qui ne cesse de nous horrifier!
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