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Filles uniques est un livre touchant, émouvant, qui nous parle d'un sujet dur et difficile, la loi de l'enfant unique en Chine. Durant le temps d'application de cette nouvelle loi, beaucoup de familles se voient contraintes d'abandonner ou de faire adopter leur second enfant et ne disent rien pendant des générations, laissant enfoui un lourd secret.
C'est ce qui est arrivé à la famille de Xinxin.
J'ai fortement apprécié ce livre car le désir de Xinxin de retrouver sa soeur et sa volonté sont sans faille, ses nombreuses disputes avec ses parents sont aussi un trait de caractère à travers lequel beaucoup de personnes peuvent se reconnaître (moi par exemple) et donc la comprendront mieux dans ses discours et sa personnalité. Les personnages sont aussi un des points positifs de ce roman : ils sont attachants, marquants et, comme pour Xinxin, tout le monde peut se reconnaître en eux. le seul point négatif est le manque de compréhension de Xinxin envers ses parents. Je plains sa mère, à qui elle ne glisse même pas un pas un mot de soutien alors que sa mère, elle aussi a souffert de cette adoption...
Bref, un livre très réussi à mettre entre toutes les mains.
Anna


C'est l'histoire d'une ado de 16 ans nommée Xinxin qui vit en Chine. Un jour, elle va au lycée et apprend que sa meilleur amie Xia va être grande soeur. Or Xia n'en est pas fière car elle pense que ses parents ne vont plus porter attention à elle et parce qu'en plus, en Chine, avoir plusieurs enfants est mal vu. Pour aggraver les choses, elle se dispute avec sa famille...
Personnellement, je trouve que l'histoire est originale et passionnante à la fois car les personnalités des personnages sont très intéressantes. Et la couverture est magnifique, les couleurs sont bien associées.
Anonyme


Filles uniques, est l'histoire d'une jeune fille qui s'appelle Xinxin. Elle a 16 ans et vit en Chine, et sa meilleure amie s'appelle Xia. Un jour Xinxin va au lycée et apprend que Xia va devenir grande soeur mais Xia ne veut pas avoir de petit frère ni de petite soeur car en chine c'était interdit d'avoir plusieurs enfant, il fallait seulement en avoir un seul, c'était très mal vu en Chine à ce moment-là.
Xinxin ne comprend pas Xia car celle-ci est populaire au lycée, et son amitié avec Xinxin devient moins forte, Xia fait du shopping avec des amis à elle, elle a de bonnes note, tandis que Xinxin c'est tout le contraire de Xia, elle n'aime pas faire du shopping, et n'a pas de bonnes notes.
J'ai bien aimé ce livre car j'ai pu comprendre qu'en Chine il était interdit d'avoir plusieurs enfants. Vous pouvez apprendre beaucoup sur ce pays avec ce livre, surtout sur les enfants uniques, en effet il ne fallait pas augmenter la population ni le besoin de nourriture des gens, donc les femmes qui avaient déjà un enfant mais qui étaient encore enceintes de leur deuxième enfant devaient accoucher à Hong Kong...
Ce livre parle aussi d'amitié, celle entre Xia et Xinxin T^T. J'ai aimé aussi sa couverture pleine de couleurs, et le fait qu'il parle beaucoup de famille, d'amitié, et surtout de choses que j'ai apprises en histoire-géo.
Anonyme 2
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J'ai beaucoup aimé ce court roman qui nous fait voyager en Chine, tant par les décors, la nourriture, le vocabulaire, mais qui aborde aussi un thème que je trouve vraiment intéressant : la loi de l'enfant unique, en vigueur jusqu'en 2016, qui sanctionnait les couples ayant plus d'un enfant. Xinxin, comme beaucoup d'autres adolescentes, est donc fille unique et subit en permanence la pression de sa famille, et encore plus de sa mère.

Xinxin est un personnage vraiment intéressant : rêveuse et tête en l'air, elle ressent depuis toujours un grand manque, un vide. Mais sa rencontre avec Lóng va tout changer. D'ailleurs, lui comme sa mère, Zhen Zhu, sont des personnages vraiment attachants avec une histoire si émouvante ! Au contraire, je n'ai pas particulièrement accroché avec la maman de Xinxin, même si je comprends sa position, avec ce lourd secret qu'elle porte.

Ce roman est fait de mystères, de confessions, d'histoires. Il est vraiment touchant, tant par sa thématique que par sa finalité, belle et bouleversante. Encore une fois, je suis sous le charme des romans des éditions Slalom !
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Ce livre est hyper surprenant. On comprend parfaitement l' histoire d' une jeune fille dont la meilleur amie va devenir grande soeur.
Ses parents ont un secret .
Elle poursuit sa mère jusqu'à un orphelinat ... puis découvre quelques jours plus tard, grâce à son grand père, qu'elle a une jumelle en France.


J'ai beaucoup aimé ce roman d'aventure et de suspense.
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Les jeunes personnages d'Anne Loyer sont courageux pour leur jeune âge et sans doute aussi d'une mentalité plus moderne que leurs parents, on le concèdera.
Certains ne suivront pas la voie tracée et devront prendre le risque de s'opposer aux parents chéris mais aussi à toute une culture partagée par le monde.
C'est une grande épreuve psychologique.

Dans " Celle que je suis" chez le même éditeur, Anne Loyer mettait déja tout ceci en avant .

C'était plein de tact et intéressant. Nous étions en Inde avec une autre héroïne.
Nous pouvions déja nous questionner sur les contextes des brouilles familiales: décidons-nous vraiment de notre destin et en avons-nous le droit ?
Une grande question pour un ado qui doit commencer à envisager l'avenir, sur le plan des études et plus encore.
Lorsque l'héroïne de " Celle que je suis" dut à la fin de ses études au lycée se soumettre à la volonté de la culture du pays, puis à la volonté du père et un peu de la mère (comme elle cédait à l'avis majoritaire), contrariant ainsi ses rêves d'avenir, il était forcément difficile d'en rester là.

L'école?

C'était un jeu à jouer pour un temps, lui raconta t-on, histoire d'acquérir un peu de jugeotte et de conversation, mais à la majorité, la vie des communautés reprendrait leur droit et les personnages leur devoir.
Nous y discutions à bâtons presque rompues de libre-arbitre féminin, de carrière professionnelle et de mariage forcé.
Cette intrigue dégagea également une disparité entre le sort des filles et celui des garçons.
Tandis que nos jeunes héros grandissaient ensemble, égaux, presque insouciants, la société des grandes personnes finira par leur avouer une drôle de vérité : filles et garçons ne sont pas égaux et c'est ainsi.
On imagine bien ces héroïnes ayant bien du mal à régresser, parce que c'est ainsi, tandis qu'on leur donnait année après année les moyens de subvenir à leur propre autonomie et liberté de penser.


Anne Loyer continuera avec "Filles uniques" de creuser la question de ce grand détournement d'une Culture, pourtant salvatrice, encore au présent et à l'internationale.
Il y aura toujours en point de mire le futur des jeunes générations. N'oublions pas, dans la culture, il n'y aura pas que l'Art, on y comprendra aussi la politique.
Nous sommes cette fois en Chine avec " Filles uniques".

Certains le savent déja, la Chine s'est considérablement peuplée avec les siècles, pour développer de nombreuses dynasties et de clans rivaux depuis l'époque médiévale. Il n'était pas simple aussi d'obtenir un héritier mâle du premier coup pour faire vivre une lignée et un nom dans le temps.
Ceci eut de grandes conséquences sur le pays qui fut obligé d'adopter bien plus tard une politique démographique stricte afin d'enrayer les problèmes de surpopulation.

Pause, chers jeunes lecteurs, affinons donc un peu notre connaissance sur le sujet.
Que dit Wiki?

Allo Wiki?

"... La politique de l'enfant unique, ou politique de planification des naissances (en chinois : 计划生育政策 / 計劃生育政策, jìhuà shēngyù zhèngcè, « politique de planification des naissances ») est la politique publique de contrôle des naissances mise en oeuvre par la république populaire de Chine de 1979 à 2015.

Destinée à éviter la surpopulation du pays, elle se manifeste essentiellement par la pénalisation des parents de plus d'un enfant, mais aussi par la réalisation d'avortements et de stérilisations par la force.
Assouplie pour les familles paysannes dans les années 1980, elle introduit en 2013 une nouvelle exception pour les couples dont l'un des membres est lui-même un enfant unique, puis est remplacée en 2015 par une politique fixant le nombre maximal d'enfants à deux par famille..."

Merci Wiki.


Terrible, non?
Surréaliste, tandis que la majorité des familles ici, en France et dans le reste du monde, peuvent encore décider de procréer en fonction du simple désir d'enfants, suivant leurs moyens ( ou pas parfois), sans penser aux conséquences logistiques.
Imaginez-vous pénalisé pour être tombé enceinte, jeunes filles? Nous ne connaissons pas dans ce cas les politiques de contrôle des naissances et si il n'est pas sévèrement réprouvé de parler d'avortement en Chine.

Concernant ce détail, nous ne parlerons pas d'interruption de grossesse mais d'infanticide.
La Chine tirera un lourd boulet historique au pied avec ces affaires de naissance, il faut bien l'avouer, avec un ancien passé sociétal redoutable où certaines familles trop modestes se débarrassaient des filles à la naissance sans trop de scrupules, comme un problème de petits chatons en trop. La volonté d'avoir un héritier mâle était la plus forte.

Que nous dit encore Wiki?

"... Chez les inuits du Nord de l'Alaska et du Canada, la pratique de l'infanticide des filles était un phénomène fréquent...

... Dans l'Arabie du septième siècle, avant l'établissement de la culture islamique, l'infanticide des filles était largement pratiqué. Certains chercheurs l'expliquent par le fait que les femmes étaient considérées comme un « bien » au sein de ces sociétés. D'autres ont émis l'hypothèse que, pour prévenir leurs filles de vivre une vie misérable, les mères tuaient leurs filles..."

"... La chine a une histoire de l'infanticide des filles s'étendant sur 2 000 ans9. Les missionnaires chrétiens qui y arrivèrent à la fin du xvie siècle découvrirent que l'infanticide des filles y était pratiquée, des nouveau-nés ont été observés jetés dans les rivières ou sur des tas d'ordures..."

Merci WIKI.


C'était une charge coûteuse, une fille, considérait-on en Chine, puisque, suivant la tradition, elles devaient au final finir dans la famille d'un autre et s'occuper de leurs beaux-parents ( l'épouse vivait avec la famille de son époux et sa famille versait en cadeau une dot, qu'il n'avait pas forcément dans leur finance).
On imagine alors très bien les familles priant pour un garçon afin de perpétuer le nom et ramener une bru pour leurs vieux jours.


"Filles uniques" reviendra un peu là-dessus puisque Xia, l'amie de notre héroïne Xinxin, 15 ans, lui apprendra au début du roman, à la fois désespérée et en colère, que ses parents tenteront l'impossible pour avoir un garçon puisque l'État le leur permettait enfin.
C'était un coup au coeur, la jeune fille qui faisait des pieds et des mains pour impressionner ses parents sur ses résultats scolaires se sentira rabaissée.
N'est-ce pas juste une maladresse de leur part ? C'est amusant car Xia nous donnera en même l'impression d'une enfant trop gâtée.

Mais Xia n'est pas l'héroïne.
C'est Xinxin, bien moins riche, bien moins brillante aux études et plus patiente. Quelle avenir pour elle si elle n'a pas son bac chinois?
Elle est fortement soutenue par ses parents ( qui misent aussi sur un bon poste pour leur fille, pour assurer leurs vieux jours, on le lit. Attention, ça n'aura rien de cruel dans cette culture, c'est un angle de vue très différent du notre).
En tous cas, le titre l'affirme et il ne faudra pas l'oublier, les filles ne "comptent pas pour des prunes". Il faudra donc l'entendre à double sens, à savoir "tout sauf banales, elle sont aussi exceptionnelles".

L'intrigue de l'auteure sera originale, intelligent et sensible, s'orientant sur les envies nouvelles de Xinxin.
Xinxin ne voudra plus être unique, seule.
Elle se trouvera bouleversée par la nouvelle naissance chez Xia et à la différence de Xia qui la rejette, elle, aurait bien voulu se lier à un frère ou une soeur.
Les décisions d'état n'auront pas les mêmes retombées psychologiques sur tout le monde. Être fille unique n'a pas que des avantages, on le comprendra.
Est-ce pour échapper à la charge mentale de la vie de famille ou pour partager une complicité?
Ca sera à découvrir.
Xinxin est humble. Partager son espace avec toute sa famille peut être étouffant parfois.
Xinxin vit avec ses parents et grands-parents paternels. Il faut sans contestes s'entendre pour offrir à tous un espace vivable agréable commun. La famille de Xinxin dut troquer sa maison pour un appartement dans des circonstances à découvrir par le lecteur


Anne Loyer ne diabolisera pas la notion de politique des familles ou de tradition car comme pour son roman précédent, malgré tout, la culture aura du bon, tout ce qui se prêtera à élever la société.
L'auteure mettra le bel accent sur les liens forts entre les membres, une tendresse sincère, sur les us et coutumes qu'ils partagent et que nous ne connaissons pas, les expressions étranges qu'ils échangent, les plats favoris et exotiques qu'ils dégustent ensemble. Nous sommes aussi dans le goût du voyage, dans un bel échange avec les jeunes lecteurs. Tout ceci nous placera dans une immersion agréable, tendre, chantante et parfumée qui recontextualisera complètement les problèmes du livre. La culture est un bel outil d'expression, d'identité et de communication, il est surtout ce que l'on en fait, jeunes lecteurs.
Ce qui viendra corser et tendre les relations dans la famille, ce sont les règles de société instituée.
Nous sentirons bien une évolution du personnage principale qui sera en âge de questionner ses parents, d'entendre toutes les décisions adultes et sera dans la volonté de se replacer face à ses décisions. Il sera compliqué de se les approprier sans les comprendre.
La culture vue au travers de la famille de Xinxin nous fera penser à un matelas confortable sur un sommier sociétal au final un peu dur.
Xinxin commencera à ne plus en trouver le sommeil.


Ce romans ado est vraiment à découvrir et peut-être que les lecteurs ados tenteront de prendre de la hauteur pour s'y retrouver, après plusieurs romans ados du genre. Dans les romans ados existants, il y a beaucoup de belles histoires, de belles enfances et lorsque cela coince à l'adolescence comme on nous le raconte, c'est très souvent parti d'un conflit de générations.
Les ados se leurrent-ils par manque d'expérience et angélisme ou bien les adultes se sont-ils perdus en chemin avec l'âge de raison, en renonçant à leurs désirs profonds?
Tout ceci nous forcera à réfléchir, à poser des faits à plat, à considérer des contextes historiques, à faire preuve d'empathie avec nos héros, mais surtout à profiter.

On a aimé.
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Xinxin est une jeune fille chinoise et est enfant unique, en raison de la politique existant du temps de ses parents. Comme pour beaucoup d'enfants de sa génération, elle travaille dur pour rendre fiers ces derniers et pour s'assurer un futur brillant.

Tout se déroule presque sans accrocs, jusqu'au jour où sa meilleure amie lui annonce qu'elle va devenir grande soeur. Elle ressent instantanément une grande jalousie et une envie de vivre la même chose. Elle décide de demander à ses parents s'ils seraient d'accord pour eux aussi, avoir un nouvel enfant, mais ils ne souhaitent pas répondre.

Son grand-père, un peu plus bavard, va rapidement lui dévoiler qu'un secret douloureux est à l'origine de ce silence. Xinxin va alors tout faire pour découvrir la vérité.

J'ai adoré ce roman ! La plume d'Anne Loyer m'a entraînée dans cette histoire, au fil de ses rebondissements et de ses émotions. La quête de vérité de Xinxin m'a pris aux tripes et m'a profondément émue. Ce personnage m'a d'ailleurs touchée par sa sincérité et sa maturité incroyable.

L'auteure aborde un sujet peu abordé dans les romans jeunesses : la politique de l'enfant unique en Chine et ses conséquences sur différentes générations.
Elle aborde également l'amour, le sacrifice, la séparation et l'adoption. Tant de sujets importants qui sont ici bien amenés.
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Filles Uniques est un roman sur la fratrie. Qu'est-ce que cela implique d'être enfant unique ? d'avoir un frère ou une soeur ? Est-ce différent pour des jumeaux ? ...

L'histoire se passe en grande partie en Chine. Xinxin, l'héroïne, est une jeune chinoise de 15 ans qui correspond typiquement à la jeunesse d'aujourd'hui à Pekin. Fille unique, ses parents donnent tout pour qu'elle fasse de bonnes études afin que la famille s'élève dans la société et qu'elle puisse assurer la retraite de ses parents. Sa mère est constamment derrière elle pour ses études et la pousse beaucoup... trop ! Xinxin étouffe dans son petit appartement où vivent également ses grands parents depuis que leurs logements ont été détruits afin de créer un nouveau quartier moderne au moment des Jeux olympiques de 2008.

La loi de l'enfant unique existe en Chine depuis 1979. Les couples n'avaient le droit de faire qu'un seul enfant. En 2015, cette loi a été supprimée, mais la société n'a pas évolué d'un coup à ce sujet et beaucoup de famille continuent à ne faire qu'un enfant.

Un jour, Xia, la meilleure amie de Xinxin, lui annonce que sa mère est enceinte. Xia est dévastée. Elle, l'enfant choyée de ses parents, a l'impression qu'ils l'abandonnent et elle a honte car elle ne connait aucune autre famille qui a eu un deuxième enfant. Mais cette annonce est un déclencheur pour Xinxin qui réalise que toute sa vie c'est ce qu'elle a attendu : avoir un frère ou une soeur ! Elle sent ce manque au plus profond d'elle et ça la ronge. Elle ne peut plus se concentrer sur son travail, alors elle décide d'en parler à ses parents. Mais leur réaction va la chambouler : ne cacheraient-ils pas un secret ?

Petit-à-petit, Xinxin va enquêter et découvrir ce qui va déclencher un tourbillon dans sa famille. [surligner pour lire la suite - attention spoil !] :



Pendant son enquête, Xinxin va faire la rencontre de Long, un jeune garçon qui doit se cacher car, étant le deuxième enfant de ses parents, il n'a aucune existence légale. Depuis le changement de loi, il essaye par tous les moyens de se faire reconnaitre légalement, mais ce n'est pas gagné. Sans existence légale, il n'a jamais pu aller à l'école, il ne peut pas travailler, ne peut pas posséder de téléphone... Toute sa vie, il doit se cacher.

Filles uniques est un roman qui nous parle de la jeunesse chinoise, en pleine mutation. Les injonctions familiales et les appels de l'Occident entrent en conflit et on voit avec ses différents personnages, Xinxin, Xia, Long, que chacun réagit différemment. C'est un roman sur la Chine, mais c'est un roman qui aurait pu se passer ailleurs, avec ce questionnement sur la fratrie. le poids des secrets de famille est toujours difficile à porter, quel qu'il soit.

Je me suis quand même posée la question du réalisme de cette jeune fille, Xinxin, qui paraît très "occidentale" alors qu'elle n'a jamais été confrontée à autre chose que sa famille qui est très traditionnelle. Parfois ses réactions m'ont parues excessives.
Xinxin m'a aussi fait penser à Wadjda, avec la liberté qu'elle acquiert grâce à son vélo.

J'ai aimé me replonger dans cette Chine, dans ce Pékin que j'avais pu visiter justement juste après les jeux olympiques et ce que j'en lis ici recoupe ce qu'on nous avait dit sur place avec les familles délogées. le thème des relations dans la fratrie est un thème universel mais la façon dont il est traité ici n'est pas très courant et c'est un aspect que j'ai bien aimé. Dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé cette histoire et j'espère qu'elle plaira à mes élèves !
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Dès que j'ai vu ce roman, appelez ça l'intuition du libraire, j'ai su que ça allait être une sacrée balade cette lecture!

Anne Loyer nous transporte en Chine actuelle, où la politique de l'enfant unique fait place à une nouvelle, qui encourage maintenant les familles à avoir deux enfants. Juste à temps , visiblement, pour les parents de la meilleure amie de Xinxin, Xia, qui attendent un second enfant près de quinze ans après la naissance de leur fille. L'adolescente est furieuse, à l'impression de ne pas suffire, surtout si le bébé est un garçon! Mais pour Xinxin, notre protagoniste, c'est le début d'une longue descente vers de terribles secrets familiaux. En effet, Xinxin a très envie d'être une grande soeur, mais en confrontant ses parents au sujet de le nouvelle politique, elle sent que quelque chose cloche, qu'un malaise plane. Lorsque Xinxin découvre que sa mère va de temps à autre l'orphelinat, elle décide de la suivre, ce qui la mènera à découvrir le pot aux roses: Xinxin a une soeur, un parfait sosie, une jumelle. Qui vit en France. En parallèle, elle découvre la famille de Long, un "enfant au noir", qui ont choisit de garder secret leur cadet, en dehors de la Loi.

J'ai déjà lu des histoires de jumeaux séparés à la naissance et ce sont toujours des histoires touchantes, parce que c'est assez bien établit maintenant que les jumeaux ont une connexion très spéciale et vivent le manque de leur double comme un traumatisme. Maintenant, imaginez ça, mais avec le contexte très particulier de la Chine communiste. Un second enfant est considéré "surnuméraire" et on sanctionne les parents qui auraient "l'audace" de contrevenir au dictat du Parti à ce sujet. Dans ce roman, nous avons en la personne de Long ( "Dragon") un cas de figure pour les familles à deux enfants: le second enfant n'est tout simplement pas reconnu et n'existe pas, à proprement parlé. Il devient un "non-citoyen" qui ne peut pas aller à l'école, ne peut pas travailler, pas utiliser les transports et ne possède pas de papiers d'identité. Des "ombres", comme se qualifie lui-même Long. Et on apprendra que dans les campagnes, la situations des enfants est encore pire, parce qu'un autre facteur est à prendre en compte: le genre. "Un garçon est une bénédiction, une fille est une calamité", pour reprendre les propos de la grand-mère de Xinxin, et du coup, les adoptions à l'International sauvaient des petits filles du rejet, mais aussi de la mort.

En ce qui a attrait aux "enfants au noir", ce n'est pas un sujet que je connaissais, bien que je savais pour les petites filles rejetées en raison de la politique de l'enfant unique. Et bien que ça ne me surprenne pas du tout ( la Chine étant l'un des pires endroits au monde en matière de Droits et Libertés de la personne) , ça n'en demeure pas moins très révoltant à lire. Xinxin est elle-même révoltée, avec raisons, et tout du long, ne parvient pas à comprendre les raisons de ses parents, qui semblent pragmatiques vu leur situation. C'est bien là le problème: tout était contre la garde des jumelles, surtout avec la maladie de Lotus ( celle qui vit en France), mais en effet, comment parvenir à comprendre une telle décision? Ces parents seraient-ils, au fond, des victimes supplémentaires d'uns système aussi inhumain que cruel?
Et du même coup, on peut s'interroger sur la nature du système: pour une population trop nombreuse, quelles auraient-pu être les autres pistes de solution? Surtout par rapport au sort des petites chinoises?

C'est un récit vraiment très intéressant, poignant et addictif, qui m'aura fait monter les larmes aux yeux. L'autrice maitrise bien la description des émotions, ç'aura été facile de ressentir ce que Xinxin ressentait. Ça n'a bien sur rien de très joyeux comme histoire, quoique le final console très bien, mais c,est ce genre de roman jeunesse qui marque, qui interroge et qui percute la réalité de pleins fouet pour notre plus grand bien. C'est toujours une bonne chose d,aller voir ailleurs ce qui s'y passe, ne serait-ce que pour mieux apprécier la chance que nous avons de vivre libre.

Xinxin est un personnage fort, malgré le grand état de confusion dans lequel elle plonge. Elle veut des réponses, elle veut récupérer sa précieuse soeur. Elle bouscule les conventions et doit faire front souvent seule face à quatre adultes. Elle a ses maladresses et ses torts, ce qui la rend très humaines et ses réactions sont assez réalistes. Il y a un beau travail autours de sa psychologie.

J'ai aussi beaucoup aimé l'apparition des Lettres de Lotus, vers le milieu du livre, cette jumelle perdue qui ne sens nullement chinoise et qui, à l'instar de Xinxin, se sens incomplète.

Bémol au tableau, après avoir lu d'autres romans internationaux, je réalise que je comprend un des points soulevés par un autre Lecteur et qui mérite que j'y glisse un mot: Quand on traite d'un pays différent du nôtre, il importe de garder un certain réalisme culturel. Or, comme formulé par le lecteur susmentionné, Xinxin a effectivement des réactions très "occidentales". Je me rappelle m'être dit que cette jeune fille était très insolente et peu respectueuse de ses membres de famille. Loin de moi l'idée de faire des préjugés, je ne suis pas experte de la culture chinoise. Néanmoins, je sais que le caractère honorable des aînés est très important pour les asiatiques en général. On le voit d'ailleurs très bien dans la majorité des mangas. On parle peu aussi du climat de surveillance du Parti communiste et de la condition de la femme. Des éléments qui auraient du, en principe , teinté les prises de positions de Xinxin, à mon avis.


C'est donc un roman fort, bien écrit, pertinent, fluide et dont on sent la recherche derrière la simple fiction. Un roman à la fois touchant et social destiné au lectorat adolescent et que je recommande fortement.

Comme l'autrice l'a aussi suggéré, je vous invite à regarder le documentaire "La nation de l'enfant unique" de Nanfu Wang et Jialing Zhang.

*La page couverture est magnifique et on sens d'emblée la forte volonté de Xinxin à travers son regard.
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Un roman passionnant !
Xinxin est une jeune fille unique, qui doit exceller à l'école ce qu'elle supporte plutôt mal. Elle vit avec ses parents et ses grands-parents. Son grand-père calligraphie et créé des cerfs-volants, sa grand-mère leur prépare de bons petits plats et ses parents travaillent beaucoup. Un jour, sa meilleure amie lui annonce avec beaucoup de colère et de rancoeur qu'elle va être grande soeur ! Xinxin ressent alors une émotion qui la submerge : la jalousie. Elle aussi aimerait bien avoir un petit frère ou une petite soeur. Les deux amies ne se comprennent pas : l'une se sent rejetée et ne comprend pas la décision de ses parents, l'autre imagine déjà sa famille s'agrandir. Xinxin rentre chez elle avec une seule idée en tête : aborder le sujet avec ses parents. Mais lorsque le moment arrive, elle fait face à un mur, des têtes baissées, des regards fuyants... Elle comprend très vite que leur comportement cache quelque chose, vient-elle de mettre la main sur un secret de famille ? Xinxin commence alors à mener son enquête, à déterrer le passé, à bousculer ses parents. Elle est en quête de vérité et elle ne cédera devant rien.

A travers son enquête, Xinxin découvre tout un pan de l'histoire de Chine : la politique de l'enfant unique et les terribles traumatismes qui ont pu en découler, les enfants non reconnus par l'Etat car cachés à l'époque de cette loi, et qui se battent aujourd'hui pour obtenir la reconnaissance de leur identité. L'autrice s'est entretenue avec des historiens pour bien appréhender ce sujet et cela se sent ! C'est un roman très bien écrit, où la psychologie des personnages est très bien travaillée. Nous sommes plongés au coeur de la Chine, Xinxin nous embarque dans son quotidien à Pékin, d'autres thématiques sont abordées comme la vie familiale, l'urbanisme, la question de l'identité, l'amitié. J'ai adoré que l'autrice glisse quelques phrases en pinyin dans son roman, cela rend le texte encore plus vivant et réaliste !

Un roman très touchant sur un sujet qui a marqué de nombreuses générations.
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Encore une pépite d'une de mes autrices jeunesse préférées du moment !
Xinxin, une jeune fille chinoise de 15 ans, envie sa meilleure amie Xia, dont les parents attendent un deuxième enfant.
Le gouvernement du pays, n'impose plus aux familles d'avoir une enfant unique comme cela a longtemps été le cas, notamment au moment de la naissance de Xinxin. Et si Xia, est jalouse de cet enfant à venir, la nouvelle a déclencher chez Xinxin, une envie fraternelle incontrôlable.
Cependant, cette envie, dont elle va faire part à sa famille va déclencher un tsunami fissurant la belle entente familiale et laissant Xinxin avec un sentiment qu'on lui cache quelque chose.

Anne Loyer, une écriture toujours aussi précise, fluide et imagée, des personnages forts et étoffés, aux failles attachantes, des histoires documentées avec une précision ultra professionnelle. Elle nous embarque dans un récit que l'on n'a pas envie de lâcher !
Je trouve le scenario de celui-ci particulièrement réussi et bluffant.
J'ai été surprise, bouleversée et émue aux larmes.
Merci à NetGalley et aux éditions Slalom.
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Dans une Chine en pleine évolution, Xinxin va devoir faire face à un secret de famille enfoui depuis beaucoup trop longtemps.

Dans ce roman, l'autrice évoque la fin de la politique de l'enfant unique, les conséquences nouvelles sur les familles chinoises, mais aussi les conséquences durables de cette politique. Elle parle des naissances niées par la société, des sanctions contre les familles.

A travers Xinxin et son histoire, elle nous fait voyager dans Pekin et cette Chine qui se cherche encore.

L'écriture est simple, fluide, vivante. J'ai adoré cette histoire, touchante, percutante, qui m'a énormément appris.
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