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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette enquête nous fait voyager entre Paris et la province, deux mondes que peu de choses semblent rassembler.
Nous suivons les pas d'un journaliste à la recherche du meurtrier pervers d'une jeune prostituée auvergnate.
Gila Lustiger nous permet de découvrir les relations étroites qui lient la presse à la police parisienne. Mais, qu'on ne s'y trompe pas: ce roman est avant tout un réquisitoire contre le lobby chimique français qui n'hésite pas à sacrifier ses travailleurs sur l'autel de la productivité et du profit.
L'auteure nous décrit le cynisme incroyable des élites politiques de la République qui laissent faire l'innommable en toute connaissance de cause.
Heureusement, il y a des hommes et des femmes courageux qui résistent, qui tentent de se dresser contre plus beaucoup fort qu'eux, au risque de leur carrière et de leur vie. Les Insatiables veut leur rendre hommage et celui-ci est mérité.
J'ai beaucoup apprécié ce côté militant du récit, la très belle fresque sociale qu'il développe. Par contre, j'ai été déçu par les 60 dernières pages, d'où les 3 étoiles au lieu des 4 que j'aurais mises si je m'étais arrêté à la fin de la deuxième partie.
En effet, on a presque l'impression que quelqu'un d'autre à écrit le dénouement de l'intrigue tant il semble simpliste... On a l'impression de suivre Tintin dans une énième enquête: "l'intuition" du "héros" lui permet de dénouer une intrigue devenue inextricable. le "méchant" est démasqué et la suffisance d'un fils de bonne famille éclate au grand jour...
Dommage, car il y avait certainement mieux à faire pour conclure cette intrigue plus documentaire que policière.
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Un thriller intelligent qui va fouiller dans les tréfonds nauséabonds du grand capitalisme français, de la clique du CAC 40.
L'intrigue est intéressante mais ce n'est pas ce qui fait le charme de ce livre d'été (à lire sur la plage, évidemment). J'ai préféré les analyses sociologiques qui se glissent entre les dialogues. On en apprend sur la police, sur les prostituées, sur le milieu médical, sur les pratiques peu scrupuleuses des laboratoires pharmaceutiques. En fait, tout le monde en prend pour son grade ! On devine que l'auteur en avait gros sur la patate, qu'elle avait fait des découvertes surprenantes et que le roman lui a permis de sortir un peu le linge sale.
On ne s'ennuie pas, on veut tout saisir de cette histoire épouvantable. La chute invite au cynisme et au désespoir : à la fin, ce sont les puissant et les riches qui gagnent. Ils n'ont pas de conscience et leur cause (le profit) a toujours plus de valeur qu'une pauvre âme. Une histoire de prédation, vieille comme le monde des affaires. Pour manger un poisson, il faut un poisson plus gros. le reste, n'est que littérature pour les imbéciles heureux.
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« Il y avait trop d'informations contradictoires. Trop de points de départ. Trop d'histoires. »

Chapitre 24

Cette phrase, qui commence le chapitre 24, résume parfaitement mon ressenti sur ce livre.
Ce roman est affiché comme roman contemporain mais est davantage un polar. le problème est, qu'étant à cheval sur deux genres, il n'arrive pas à s'intégrer à l'un d'eux.
Il est trop centré sur la recherche d'un coupable pour être un simple roman contemporain et part trop dans tous les sens sur un problème de société pour être vraiment un polar.
Au final, il ne trouve réellement sa place nulle part, et si l'écriture est agréable, il est difficile de conserver son intérêt pour l'histoire.
En effet, celle-ci s'essouffle à force de trop de détails. Etait-il vraiment nécessaire d'expliquer chacune des actions des protagonistes ? Non, ce sont des paragraphes entiers qu'on finit par lire en diagonale pour enfin renouer avec le fil directeur de l'histoire.
Les errances sentimentales du journaliste apportent-elles quoi que ce soit à l'histoire ? Non, pas même un peu de légèreté, ce qui est généralement le rôle de ces « intrigues » secondaires dans un roman au sujet un peu lourd.
Le désir de Gila Lustiger de dénoncer la société actuelle où les bénéfices d'une minorité prime sur la sécurité même de la masse, à grand renfort de corruption et de magouille politique, était une bonne idée de sujet, mais il est mal amené. On ne sait pas bien comment on passe du meurtre d'une escort girl à un scandale politico-financier. Et arrivé à la fin du livre, on n'en sait guère davantage.
J'aurais préféré une fin plus claire. Ici j'ai refermé le livre avec l'impression qu'il manquait un paragraphe pour clore l'histoire.
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Journaliste opiniâtre, Marc Rappaport ne craint pas de déterrer des affaires propres à faire trembler les sphères du pouvoir tant politique qu'économique. Lorsqu'après 27 ans, le meurtrier présumé d'Emilie Thévenin, une jeune prostituée de luxe, est identifié et arrêté, le journaliste convainc son rédacteur en chef et ami de le laisser enquêter. Son intuition le fait douter de la culpabilité du suspect et le conduit à suivre des pistes que le temps a estompées. Avec une obstination qui tourne à l'obsession maniaque, il retrouve des témoins, reconstitue patiemment la trajectoire d'Emilie et relie entre eux des indices fragmentaires pour faire émerger la vérité. Mais il ignore que ses investigations vont recouper et mettre à mal sa propre histoire... La vérité risque de lui revenir en pleine face et de détruire ses dernières illusions.
Le récit emprunte des chemins sinueux pour nous faire suivre une enquête dont j'ai parfois perdu le fil. Dense, complexe, l'histoire avance en se ramifiant sans cesse et en abordant successivement plusieurs thématiques sans que la construction permette de discerner quel est véritablement le propos fondamental de l'ouvrage. La lecture m'a semblé un peu chaotique, brinquebalant entre les considérations intimistes du personnage central, les souvenirs de la figure imposante de son grand-père, le décryptage du fonctionnement des grands groupes industriels et l'enquête proprement dite. Tous ces éléments ont généré une certaine confusion qui m'a souvent contrainte à revenir en arrière pour saisir l'enchaînement des évènements dont la cohérence n'apparaît pas instantanément. Mon ressenti est à l'image de cette lecture : très mitigé. Marc Rappaport est un personnage intéressant par son ambiguïté et par son histoire. Ses motivations, ses relations aux autres restent opaques et laissent la part belle à l'interprétation. En revanche, l'architecture de l'intrigue elle-même m'a semblé un peu précaire, parfois à la limite de la crédibilité par les liens ténus qui font évoluer la situation. En définitive je crois que j'ai trouvé que ce roman était compliqué à l'excès sans que cela le rende percutant pour autant.


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