Comment les choses ont-elles pu tourner ainsi ? Sa vie semblable à une pierre projetée au loin par une main étrangère.
« Elle s’est enfoncée plus avant dans les profondeurs du monde, a passé des jours sans nom sur des routes sans nom qui méandrent en boucles infinies. » (p. 98)
Ce qui se passe en ce moment ressemble parfaitement à la fin du monde, la seule différence, c'est que les riches continueront à vivre sans souffrir. Les dieux nous ont abandonnés, voilà mon idée de la situation. Et le temps est venu que chacun devienne son propre dieu.
La nuit qui vient ne ressemble à aucune autre; c'est Samhain, la nuit des morts. Il faut qu'ils se trouvent un abri avant la tombée du jour, car ce soir les esprits seront libres de vagabonder dans le ciel. Elle suppose qu'en s'éloignant de la ville, ils auront moins de mal à trouver un refuge inoccupé. C'est une chose que d'affronter une nouvelle nuit dehors, une autre que de se savoir exposé aux cieux tout peuplés de démons.
Tu sais, on peut lire beaucoup de choses dans les yeux des gens. Qui ils sont et ce qu’ils veulent, et à quel point ils sont dérangés.
La rumeur du vent qui se frotte au long cou des herbes, suscitant une myriade de voix, comme si tous les habitants de la terre mêlaient leurs chuchotis.
Alors qu'ils sortent du bourg, les collines dans le lointain courbent l'échine sous les brimades du ciel.
Les routes s'illuminent de fleurs sauvages, le monde est au sommet de sonéclat. Les pissenlits s'inclient les uns vers les autres dans un mouvement fraternel, s'exprimant de toute la force de leur jaune. Une orchidée croisée en chemin, d'une blancheur idéale.
La rumeur des flots qui vient à leur rencontre est comme le rugissement du monde. PLuie et fureur mêlées dans un bruyant tumulte. La rivière est en crue, ses eaux troubles et gonflées roulant aveuglément, la langue livide, grossier de tout l'exédent des pluie qui ruisselle des hauteurs. Son fracas leur remplit les oreilles et noie tous les autres sons.
Là-dessus, Mc Nutt s'engouffre dans la maison tel un ouragan, terrasse l'homme d'un coup de poing et entre comme chez lui en coqueriquant.