Wie die Macht schmeckt

Ce texte n'est pas un bon exemple de légèreté de l'être. Il est très compact, plutôt opprimant. On peut en conclure que l'auteur est médiocre (critique du journal der Der Spiegel de... 1967) ou bien au contraire se dire que l'effet est voulu, comme dans le beaucoup plus cèlèbre "Les cobayes" du Tchèque/Morave Vaculik. Toute l'histoire se déroule pendant les trois jours de deuil national suite au décès du "premier homme de la nation". Elle est racontée du point de vue du photographe officiel, Frank, qui couvre la cérémonie. Il a été l'ami d'enfance du mort et l'a accompagné dans sa fulgurante carrière politique jusqu'au jour où le système, en la personne du mort, n'a plus eu besoin de lui. Chaque chapitre est un retour en arrière mettant en scène hommes et femmes, admirateurs et / ou victimes du mort. Pas étonnant que l'auteur se soit vu obligé d'émigrer en Autriche dès la parution du livre dans ce même pays et donc en allemand. C'est que cet apercu des raisons qui peuvent amener un "partisan courageux" à se transformer peu à peu en monstre solitaire est très complète et définitivement inspirée par des faits réels vécus par l'auteur. Une fois de plus, je n'ai pas trouvé de trace de traduction francaise d'oeuvres de celui qui est tout de même considéré comme l'un des principaux écrivains dissidents d'origine slovaque. La dictature n'est pas une légende, le risque lié à son apparition est toujours là, devant nos portes. Ce livre (adapté à l'écran) n'a en rien perdu de son actualité.