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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je continue mon exploration de l'oeuvre de Ross MacDonald, avec ce roman paru en 1958...
Sorti de son lit par un inconnu sonnant à sa porte, Lew Archer ( notre détective privé récurrent ) se retrouve bien malgré- lui, propulsé dans une enquête dont les tenants et aboutissants sont bien impénétrables.
Ce visiteur étant échappé d'un asile , peut-on accorder du crédit à ses dires ? Sa mère s'est suicidée. Il aurait provoqué la mort par arrêt cardiaque de son père… Culpabilité sous fond de captation d'héritage et d'adultère; on peut dire qu'il ne fait pas bon, faire partie de la famille Hallman.
Un roman noir, plus ou moins construit comme des poupées ruses, où le coupable à la fin n'est pas forcément celui qu'on croyait au début.
Ross MacDonald est égal à lui-même : dialogues caustiques et détective privé un chouia ironique et désabusé mais qui ne lâche rien .
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Un bon polar noir bien classique, écrit dans les années 50 par Ross MacDonald et à nouveau proposé en français par... Gallmeister, évidemment, dans sa collection Totem.

Dans Les oiseaux de malheur, j'ai retrouvé avec plaisir Lew Archer, privé récurrent de MacDonald déjà apprécié dans La côte Barbare. Atypique et attachant, il va se retrouver plongé dans une histoire qui, à défaut d'originalité - une famille riche qui se dispute et s'entretue sur fond d'héritage - est parfaitement ficelée dans le déroulement de l'intrigue.

Un évadé d'asile, un meurtre puis un autre et... Les cadavres tombent, tout le monde ment, le shérif n'est pas net, le médecin de famille non plus... Transposez cela en Angleterre, et vous voilà plongés dans un Agatha Christie.

Sauf... Sauf que chez MacDonald, l'essentiel n'est pas là, car au-delà de son histoire, c'est bien entendu Archer qui fait toute la différence, plongé dans cette atmosphère californienne des faubourgs de L.A. où les camés et paumés côtoient le gratin. Et les plus nobles ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

Un léger regret : un suspense pas si haletant qu'attendu...
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Lew Archer se retrouve mêlé à de sales histoires familiales, après avoir vu débarquer Carl Hallman au petit matin chez lui. Ce dernier, un des deux fils de feu le sénateur Hallman, s'est échappé de l'hôpital dans lequel il etait interné, et veut que Archer fasse la lumière sur le décès de son père. 

Une histoire très sombre, au sein d'une famille particulièrement friquée dans laquelle les morts violentes se multiplient. L'intrigue est très bien construite, la tension omniprésente...jusqu'aux terribles aveux qui viennent conclure cette éprouvante affaire. Plane sur cette enquête très efficace l'ombre des oiseaux de malheur...
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Lew Archer est réveillé en fanfare par un inconnu au comportement incohérent, échappé d'un hôpital psychiatrique. D'une manière décousue, l'homme - Carl Hallman - demande son aide à Lew car il se dit victime d'un internement abusif à l'initiative de son frère Jerry, après la mort de leur mère suicidée puis de leur père noyé dans sa baignoire, et s'inquiète « follement » pour sa jeune épouse Mildred, restée seule durant son absence forcée.



Toujours prompt à voler au secours des faibles et des opprimés, surtout s'il s'agit d'une jolie jeune femme, Lew se rend à Purissima, dans le ranch de la famille Hallman. de son vivant, le père, Jeremiah, était un personnage important à l'échelle du comté, baron de la politique, sénateur. Toute sa vie il a amassé de l'argent sans se préoccuper du coût humain de sa fortune et sans parvenir à transmettre les gènes de la réussite à ses deux fils, qui aidés par leurs épouses, un shérif corrompu et un médecin complaisant, attendent impatiemment le considérable héritage dans leur habitation au luxe clinquant, style californien hispano-provincial, époque pré-atomique.


Dans Les oiseaux de malheur, paru pour la première fois en 1958, Ross MacDonald étudie au microscope électronique une famille rongée par la cupidité, la haine, l'orgueil, sur laquelle plane la peur d'une folie héréditaire. La famille Hallman en cours d'effondrement, arrivée à un stade où le présent incertain se débat pour l'emporter sur le passé opiniâtre, a-t-elle choisi Carl, le plus faible de ses membres comme bouc émissaire, pour expier les crimes et appétits carnassiers endogames du groupe ? A-t-elle décidé de le punir pour exorciser ses propres désordres et déviances ? Carl, émotionnellement fragile, est-il coupable des meurtres dont on l'accuse ? En tout cas, de la culpabilité, matière première alimentant le niveau de vie des psychiatres, il en a à revendre.


Les oiseaux de malheur est un beau roman mélancolique qui décrypte la fonction destructrice de certaines familles, et analyse la culpabilité ; il décrit avec humanité la détresse des personnes souffrantes. Dans cet épisode, Lew Archer fait également le bilan de sa vie, évoque sa jeunesse et ses erreurs, son ex-femme Sue. Comme ses personnages, il apparaît instable, remet en cause ses convictions, exprime quelques regrets. J'espère que son petit coup de mou au moral n'est que passager.
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LE RETOUR DE LEW ARCHER

Pourquoi parle-t-on si abondamment de Raymond Chandler ou de Dashiell Hammett lorsqu'on évoque les maîtres du polar hard-boiled et si peu de Ross MacDonald ? Pourquoi cette notoriété de Philipp Marlowe et de Sam Spade qui laissent dans l'ombre Lew Archer ? Sans faire offense aux deux auteurs et à leurs célèbres détectives, il est nécessaire de mettre sur le même plan le bouillonnant Archer né de la plume acérée du Californien Macdonald.

Aussi faut-il mettre en exergue l'excellente initiative des éditions Gallmeister qui a entrepris la réédition (dans une traduction inédite et intégrale de Jacques Mailhos) de la série Lew Archer. Commencée avec « Cible mouvante », la collection de poche Totem sort cette fois l'opus 7, « Les oiseaux de malheur ». L'enquête du privé le conduit au coeur de la famille déchirée d'un ancien sénateur dont les fils, leurs femmes et quelques aigrefins de leur entourage se disputent l'héritage.
C'est Carl, le cadet de la famille, interné par son frère ainé avec l'aval d'un médecin ambitieux et d'un shérif dévoyé, qui demande à Archer de l'aider au soir de son évasion de l'hôpital psychiatrique. Pour le détective, débute un parcours du combattant dans les méandres d'un fleuve familial bien près de déborder et d'emporter avec lui l'équilibre relationnel et la raison de ses membres.

Ross Macdonald, outre sa capacité à tisser une intrigue passionnante et aux multiples rebondissements, sait à merveille peindre l'état d'esprit des protagonistes de son histoire. Il possède en outre une science avérée de l'image qui fait mouche. Ainsi, décrit-il ces villas « survivantes d'une ère d'élégance dans une ère de nécessité », ou cette femme « faussement hollywoodienne, probablement creuse, certainement hors de prix, et pas neuve, mais jolie machine tout de même », ou ce personnage qui dit « n'avoir jamais essayé de se vendre de crainte que quelqu'un soit tenté de l'acheter ». Vous aurez compris que Macdonald est un styliste qui offre à son héros une arme redoutable : cet humour qu'Archer manie avec une élégance un peu cynique, mais tellement réjouissante pour le lecteur.

Vous qui aimez les films noirs des années cinquante, ne passez surtout pas à côté de Ross Macdonald sans vous arrêter. Ses polars sont de petits bijoux.
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