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Sisteron, sa citadelle, ses ruelles en pente, ses andrônes, escaliers polis par les siècles et les intempéries, enfouis sous les arcanes des maisons, vieille ville médiévale au coeur des montagnes alpines, est cette fois le théâtre d'une nouvelle enquête du commissaire Laviolette.

Madame Gobert, riche invalide acariâtre mène d'une main de fer ses aides soignantes...qui sont assassinées à tour de rôle par un mystérieux individu dissimulé sous un imperméable à capuche. Epinglées à chaque fois d'une étrange façon.

Enquête tarabiscotée à l'image de l'architecture de cette cité des Alpes qui a épousé le paysage aride de son décors montagneux. Enigmatique et secrète comme ses habitants capables de garder de lourds secrets dans une tacite solidarité de montagnards afin de dérober au commissaire la clé du mystère...ou le fourvoyer sur des pistes sans issue.

Bien que plaisant à lire et toujours aussi lucide dans l'observation des moeurs de ses semblables, ce n'est pas mon Magnan préféré. Mais il vaut malgré tout le détour pour les amoureux de la région et quelques scènes bien angoissantes...dans les ténèbres des nuits sans étoiles et les méandres de la cupidité humaine.
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Le premier secret, c'est le titre. Ce n'est pas le plus difficile à élucider, merci internet. Une andrône, c'est comme une traboule, voilà !
Le commissaire Laviolette, en convalescence à Sisteron, va assister à une représentation de « La Tour de Nesle » au théâtre de la Citadelle. En plein air donc. Mais avec les mannequins balancés du haut des tours qui dominent le théâtre, tombe également une femme, hurlante, bien vivante. Enfin, plus du tout à l'arrivée.
Laviolette ne peut évidemment pas résister à l'appel de cette affaire qui a tout d'un assassinat.
L'enquête va nous promener dans Sisteron, ses quartiers, ses ruelles, ses andrônes. Je note de mettre Sisteron au programme de mon prochain séjour dans le coin.
L'enquête va parler de poires mûries dans les caves, d'un ciré noir usagé de facteur, d'une glycine monumentale, envoutante et un peu sorcière, d'une belle femme de caractère, à demi-paralysée et dont personne ne veut dire par quel accident elle a perdu l'usage de ses jambes, d'un tabou qui semble remonter à l'Occupation.
Laviolette est Laviolette jusqu'au bout des ongles. J'ai lu sous la plume d'un babeliote, il y a peu – mais bien sûr, j'ai oublié de relever son nom – que le commissaire Adamsberg de Fred Vargas avait à voir avec Laviolette. Maintenant que je l'ai lu, ça me saute aux yeux : Laviolette est le père spirituel d'Adamsberg. Même tempérament solitaire, un peu lunaire, attachant son observation à des détails dérisoires qui - mais c'est bien sûr - prennent une importance capitale au cours de l'enquête, échafaudant des hypothèses qui laissent dubitatifs, pour le moins, ses collaborateurs et son lecteur.
Adamsberg a hérité du charme atypique et séduisant de Laviolette.
Et puis, il y a l'auteur, quand même. Magnan qui décrit à merveille la ville, ses environs, son atmosphère, en automne et en hiver, Magnan qui scrute aussi le caractère de ses personnages, leur donne une épaisseur, souvent cruelle sous son regard lucide et ironique.
Une lecture plutôt jubilatoire !
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Connaissez-vous Sisteron, charmante petite ville de Haute-Provence, sur la route Napoléon ? Non ? Pas de souci j'ai le guide qu'il vous faut. le commissaire Laviolette (qui n'est pas de Toulouse, comme on pourrait le croire) est en convalescence à Piégut, à 20 km de Sisteron, et pour l'heure, il vient assister à l'évènement culturel local (et même plus que ça, parce qu'il est très réputé) « Les Nuits de la citadelle ». Il ne vient pour rien, pour du spectaculaire, il est servi : une jeune femme tombe du haut de la citadelle. Comme ce n'est pas SuperWoman ni à la rigueur Loïs Lane, c'est bel et bien un cadavre qui vient s'écrase aux pieds de la violette. le début d'une enquête tortueuse à souhait, comme la topologie de cette petite ville au cachet si particulier : les ruelles sont en pente, en escalier, parfois couvertes (ce sont elles les fameuses andrônes), propices aux secrets, et aux coups fourrés. La jeune femme assassinée était aide-soignante chez une personnalité locale Rogeraine Gobert, une femme à poigne (poigne de fer, faut-il le préciser), héroïne de la Résistance, à qui rien ni personne ne résiste. Surtout pas ses aides-soignantes qui, régulièrement, passent de vie à trépas.
L'enquête s'annonce difficile, bien entendu, et Laviolette, vous le connaissez, il n'a pas son pareil pour tomber dans tous les pièges, les chaussetrapes, les faux indices, les fausses pistes… C'est un peu la caractéristique des romans policiers de Pierre Magnan : il y a toujours une bonne intrigue, mais le fil que déroule l'enquêteur (Modeste, de son prénom) est toujours emberlificoté, et à la fin, c'est souvent le hasard qui le met sur la piste de la vérité.
Mais ce qui fait le charme de cet auteur, c'est le soin – et l'amour – apporté à la description quasi ethnologique de ce pays et de ses habitants. Il le connaît bien, il y est né (à Manosque, en 1922) ce qui le rapproche d'un certain Jean Giono. Il ne faut pas sans doute aller plus loin, les deux écrivains ne concourent pas dans la même catégorie, chacun à leur place, ils représentent dignement à la fois leur profession et leur pays. Chez Giono comme chez Magnan, cette Haute-Provence représente quelque chose de grand et fort, mais si chez Giono, elle atteint une dimension mythique, chez Magnan elle reste la terre des hommes et des femmes ; pour synthétiser, elle fait de Giono un immense écrivain, elle fait de Magnan un excellent écrivain de terroir doublé d'un bon auteur de roman policier. Ce jugement n'a rien de péjoratif, bien au contraire, c'est juste mon impression.
Modeste Laviolette est le héros d'une série de huit romans en tant que commissaire : « le Sang des Atrides » (1977), « le Commissaire dans la truffière » (1978) ; « le Secret des andrônes » (1979), « le Tombeau d'Hélios » (1980), « Les Courriers de la mort » (1986), « Les secrets de Laviolette » (1992), « le Parme convient à Laviolette » (2000), « Elégie pour Laviolette » (2010), ainsi que deux romans en tant que gendarme : « Les Charbonniers de la mort » (1982), « La Folie Forcalquier » (1995).
Faut-il le rappeler, il a été incarné deux fois à l'écran : par Julien Guiomar pour deux téléfilms, puis, avec le succès que l'on sait, par Victor Lanoux pour huit téléfilms devenus cultes.


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Ma première rencontre avec Pierre Magnan, plutôt très convaincante. On m'avait conseillé la gouaille du commissaire Laviolette et je n'ai pas été déçu.
L'auteur distille son mystère et ses indices avec adresse et parcimonie et parvient à nous surprendre jusqu'au bout (bon, au prix d'une affaire quand même un peu invraisemblable, ce qui est malheureusement souvent le prix à payer pour ne pas laisser deviner la chute trop vite.)
Dans ce suspense huis-clos (un peu à la Agatha Christie) dans la ville de Sisteron, où règne l'omerta sur le passé trouble, le style de Magnan est littéraire et très agréable à lire, à mille lieues de beaucoup de polars modernes où seule compte l'intrigue et où l'écriture est devenue trop factuelle.
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Roman policier se passant à Sistereron.
Pierre Magnan, comme dans son roman "La maison assassinée" nous plonge dans l'ambiance des Alpes de Haute Province, la Durance, sa chaleur, ses odeurs de lavande, ses moutons, ses villages aux noms si chantants.
Des personnages bien décrits, une bonne intrigue qui nous tiens du début à la fin.
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Triple assassinat chez des notables méchants comme dans Mauriac. Une vengeance bien marinée, aussi riche en complications qu'une montre de collection. le style est soigné, chargé de métaphores, de mots rares ou régionaux. À lire par les amateurs de polar bien ficelé et les amoureux de Sisteron (j'appartiens à la seconde catégorie).

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J'ai découvert Pierre Magnan en lisant la maison assassinée étant ado et j'en garde un excellent souvenir.
J'ai été emporté par cette lecture au fin fond d'un village du sud de la France où un assassin s'amuse à tuer les aides-soignantes d'une infirme.
Le Commissaire Laviolette se trouvant par hasard au milieu de cette tuerie, participera à l'enquête malgré son état de retraité.
Tout tourne autour de Rogeraine, on sent bien tout au long de l'histoire qu'elle cache un terrible secret et qu'elle sait très bien pourquoi on veut l'atteindre en tuant toutes les aides-soignantes qu'elle emploi.
L'enquete est tres bien menée, on ne s'ennuie pas du tout, et on a vraiment hate de découvrir le fin mot de l'histoire.
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je découvre Magnan avec cette enquête du Commissaire Laviolette. Vivant moi même dans le Sud et avec une tante dans ces fameuses Alpes de Haute Provence qu'il raconte si bien dans ses intrigues, je me devais de réparer cette lacune. Pierre Magnan a ce talent d'écrire du roman Noir ensoleillé. Il délivre un polar bien ficelé et haletant tout en y mêlant beaucoup d'humour. On y retrouve, avec parcimonie, un petit côté désuet d'une Agatha Christie dans le style d'écriture mais cela rajoute du charme au roman.
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Laviolette passe à Sisteron sa convalescence après une opération. Au cours d'une représentation théâtrale en plein air, une jeune femme est précipitée du haut d'une muraille du château. C'est la nièce de Rogeraine Gobert, une quadragénaire infirme, héroïne de la résistance locale. Laviolette va être amené à donner un coup de main à la gendarmerie, d'autant que l'entourage de Rogeraine continue à être frappé.
Comme toujours, Magnan nous fait découvrir les Alpes de Haute Provence, ses paysages, mais il crée également climat appesanti par la mesquinerie de la petite bourgeoisie provinciale et ses rancunes tenaces. Cette fois pourtant, Laviolette est bien près de se tromper, poussé pas sa sentimentalité légendaire…
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Prenant, oui, distrayant, oui, mais bien écrit, pas vraiment ! J'étais assez déçu après avoir tant apprécié “Laure du bout du monde” (2006) que j'avais noté 5 étoiles. Devenu âgé, était-il aidé pour ce dernier livre alors qu'il ne l'était pas pour “Le secret des Andrônes” ? Mon édition Fayard pour “Le secret des Andrônes" date de 1980.

J'ai apprécié les descriptions de lieux et de personnages du monde rural, point fort de Magnan. le personnage du vieux policier, Laviolette, est plaisant aussi mais à part ça, j'ai trouvé cette fois la rédaction plutôt pataude et alambiquée.

Sur le fond, l'auteur cherche à nous égarer d'abord sur de fausses pistes. Bon, c'est de bonne guerre dans le genre polar, mais personnellement, au fur et à mesure que j'avançais dans le livre, je me suis embrouillé dans les nombreux personnages, plus qu'il n'était souhaitable et au point de m'en désintéresser un peu.

Très souvent, les pronoms “il”, elle” sont ambigus. Qui il ? Qui elle ? Quand il y a plusieurs personnages de même sexe en train de converser, ce serait utile de mettre un indice pour les identifier, car si c'est clair pour l'auteur, ce n'est pas toujours le cas pour le lecteur.

Cerise sur le gâteau, j'ai été affligé par le manque de relecture de mon édition Fayard (ISBN 2-2787-0848-7). Déjà, un verbe au singulier après le sujet “une centaine de kilomètres d'horizon” me dérange un peu, car on décrit plus les nombreux kilomètres d'horizon qu'une centaine exactement. On peut le concevoir autrement et accorder au singulier mais c'est curieux. Et puis les autres fautes de frappe ou de français sont trop nombreuses : ”Rogearine” pour le personnage Rogeraine, “Tu toc” pour “Du toc”, confusion ou/où… Ouille !
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