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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Connaissez-vous Sisteron, charmante petite ville de Haute-Provence, sur la route Napoléon ? Non ? Pas de souci j'ai le guide qu'il vous faut. le commissaire Laviolette (qui n'est pas de Toulouse, comme on pourrait le croire) est en convalescence à Piégut, à 20 km de Sisteron, et pour l'heure, il vient assister à l'évènement culturel local (et même plus que ça, parce qu'il est très réputé) « Les Nuits de la citadelle ». Il ne vient pour rien, pour du spectaculaire, il est servi : une jeune femme tombe du haut de la citadelle. Comme ce n'est pas SuperWoman ni à la rigueur Loïs Lane, c'est bel et bien un cadavre qui vient s'écrase aux pieds de la violette. le début d'une enquête tortueuse à souhait, comme la topologie de cette petite ville au cachet si particulier : les ruelles sont en pente, en escalier, parfois couvertes (ce sont elles les fameuses andrônes), propices aux secrets, et aux coups fourrés. La jeune femme assassinée était aide-soignante chez une personnalité locale Rogeraine Gobert, une femme à poigne (poigne de fer, faut-il le préciser), héroïne de la Résistance, à qui rien ni personne ne résiste. Surtout pas ses aides-soignantes qui, régulièrement, passent de vie à trépas.
L'enquête s'annonce difficile, bien entendu, et Laviolette, vous le connaissez, il n'a pas son pareil pour tomber dans tous les pièges, les chaussetrapes, les faux indices, les fausses pistes… C'est un peu la caractéristique des romans policiers de Pierre Magnan : il y a toujours une bonne intrigue, mais le fil que déroule l'enquêteur (Modeste, de son prénom) est toujours emberlificoté, et à la fin, c'est souvent le hasard qui le met sur la piste de la vérité.
Mais ce qui fait le charme de cet auteur, c'est le soin – et l'amour – apporté à la description quasi ethnologique de ce pays et de ses habitants. Il le connaît bien, il y est né (à Manosque, en 1922) ce qui le rapproche d'un certain Jean Giono. Il ne faut pas sans doute aller plus loin, les deux écrivains ne concourent pas dans la même catégorie, chacun à leur place, ils représentent dignement à la fois leur profession et leur pays. Chez Giono comme chez Magnan, cette Haute-Provence représente quelque chose de grand et fort, mais si chez Giono, elle atteint une dimension mythique, chez Magnan elle reste la terre des hommes et des femmes ; pour synthétiser, elle fait de Giono un immense écrivain, elle fait de Magnan un excellent écrivain de terroir doublé d'un bon auteur de roman policier. Ce jugement n'a rien de péjoratif, bien au contraire, c'est juste mon impression.
Modeste Laviolette est le héros d'une série de huit romans en tant que commissaire : « le Sang des Atrides » (1977), « le Commissaire dans la truffière » (1978) ; « le Secret des andrônes » (1979), « le Tombeau d'Hélios » (1980), « Les Courriers de la mort » (1986), « Les secrets de Laviolette » (1992), « le Parme convient à Laviolette » (2000), « Elégie pour Laviolette » (2010), ainsi que deux romans en tant que gendarme : « Les Charbonniers de la mort » (1982), « La Folie Forcalquier » (1995).
Faut-il le rappeler, il a été incarné deux fois à l'écran : par Julien Guiomar pour deux téléfilms, puis, avec le succès que l'on sait, par Victor Lanoux pour huit téléfilms devenus cultes.


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Ma première rencontre avec Pierre Magnan, plutôt très convaincante. On m'avait conseillé la gouaille du commissaire Laviolette et je n'ai pas été déçu.
L'auteur distille son mystère et ses indices avec adresse et parcimonie et parvient à nous surprendre jusqu'au bout (bon, au prix d'une affaire quand même un peu invraisemblable, ce qui est malheureusement souvent le prix à payer pour ne pas laisser deviner la chute trop vite.)
Dans ce suspense huis-clos (un peu à la Agatha Christie) dans la ville de Sisteron, où règne l'omerta sur le passé trouble, le style de Magnan est littéraire et très agréable à lire, à mille lieues de beaucoup de polars modernes où seule compte l'intrigue et où l'écriture est devenue trop factuelle.
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Ces secrets d'alcôve gardés jalousement par Rogeraine Gobert font de ce livre une pépite de méchanceté, de cupidité, de jalousie, de criminalité basse et crasse. Parmi mes préférés des enquêtes de Laviolette, voici le secret des andrones ... non, ne cherchez pas, c'est un mot provençal typique de ce coin de France (enfin, un mot issu du grec et révélé au moyen âge tout de même), nous n'en avons pas de si beaux dans le nord pour décrire ces escaliers délavés coincés entre des maisons hautes et penchées, de ces escaliers propices au rendez-vous amoureux qui se transforment à la nuit tombée en scènes de crimes odieux ! Car des crimes odieux, ce livre en regorge. de même qu'il regorge de descriptions formidables dépeignant avec la sincérité champêtre les campagnes en-dedans ... secrets, crimes crapuleux, convoitise ... et Laviolette qui mène son enquête à train de sénateur en analysant la vie de ses concitoyens ... un excellent moment de découverte !
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Troisième enquête du commissaire Laviolette. Toujours parfait.
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Le Giono du polar
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Après la randonnée sur le GR406, la route "Napoleon" à partir de Sisteron, je me suis plongé dans les romans de Pierre Magnan, "Le sang des Atrides" avec Digne comme cadre, puis Laviolette dans la Truffière qui se déroule à Banon près de Manosque pour enfin retouver mon point de départ Sisteron et sa spendide Citadelle sur laquelle s'ouvre le secret des Andrônes. L'atmosphère de la ville et de ses ruelles qu'il décrit coincide parfaitement à mon ressenti lors de mon passage dans cette ville. Les personnages, coupés à la serpe, comme cette Rogeraine, sont plus vrais que nature et l'enquête avec ses rebondissements vous tiens en haleine de bout en bout. Sur les trois romans cités, c'est celui que j'ai préféré.
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