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3,82

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il y a quelque chose de pourri au royaume d'Hollywood aurait pu être le titre alternatif du roman de Dominique Maisons, Avant les diamants.

Ce livre que la couverture présente comme « le roman noir d'Hollywood » tire son épingle du jeu, même pour quelqu'un comme moi qui n'est pas forcément adepte du pur roman noir.

L'auteur y dresse un portrait au vitriol bien loin des clichés glamour ancrés dans l'inconscient collectif. Un univers qui lorsqu'on en gratte la surface pailletée révèle vice, superficialité et hypocrisie sans limites. Un monde où les studios, la mafia, l'armée, le FBI et autres méprisent et cherchent à tirer avantage d'autrui à tout prix... et autant dire que tous les moyens sont bons.

On y croise aussi au fil des pages de nombreux monstres sacrés qui évoluent, sur un rythme assez lent et une ambiance sombre, dans des décors saisissants de réalisme.
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Larkin Moffat est un producteur sans envergures, abonné aux westerns de série B dans cet Hollywood de 1953. S'il n'est pas dénué d'ambition, il l'est totalement de scrupules. Alors lorsqu'on lui propose une combine qui peut à la fois le rendre riche et célèbre, il n'hésite pas une seule seconde à y plonger. 

L'armée, la mafia et l'Eglise ont alors chacune une influence sur la production cinématographique. L'armée qui veut utiliser le cinéma comme outil de propagande pour promouvoir la grandeur de l'Amérique en lutte contre le communisme et alors que la guerre de Corée est encore en cours. La mafia pour l'argent qui coule à flot dans les superproductions hollywoodiennes. Et l'Eglise qui se veut la garante de la moralité des films qui sont diffusés au public. Chacun cherche à contrôler un marché lucratif.

Moffat se retrouve donc au coeur d'une magouille réunissant ces trois entités et dont les premières victimes seront les aspirantes actrices qui gravitent dans les soirées mondaines où l'alcool et la drogue circulent abondamment. 

Dominique Maisons décrit un monde où la manipulation est élevée au rang d'art. Les mensonges et les trahisons s'enchaînent dans un monde impitoyable où les plus faibles disparaissent s'ils n'acceptent pas de signer des pactes avec le diable.  

L'auteur met à mal le mythe Hollywoodien dans ce roman qui se lit comme un polar. le cynisme est le roi de ce monde dans lequel on croise Errol Flynn, Clark Gable, John Wayne, Franck Sinatra ou Hedy Lamarr aux côtés des personnages fictifs du récit. Mais les étoiles d'Hollywood sont bien ternies par un scénario où tous les coups sont permis pour obtenir la gloire et la reconnaissance.

Ce roman se lit avec un intérêt qui ne se dément pas malgré ses 500 pages. L'auteur manie avec habileté les imbrications entre les différents destins de ses personnages jusqu'à un final totalement démentiel !
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Hollywood, 1953

En pleine guerre froide et chasse aux communistes, le gouvernement souhaite valoriser (encore plus) l'image des Etats-Unis et plus précisément, celle de l'armée américaine.

Quel meilleur biais de communication que celui que l'industrie cinématographique en pleine essor ?

Entre la bienséance imposée par le code Hays, la commission McCarthy qui traque toute trace communiste et les grandes pontes de la Mafia sans qui rien ne se fait, les grands studios hollywoodiens sont sur les dents. Seul un studio indépendant, libre de tout attache peut réaliser le projet et offrir une propagande contrôlée et efficace.

Un coup de chance pour Larkin Moffat, producteur médiocre de séries B et de westerns passés de mode, c'est lui qui est choisi…L'effet boule de neige peut commencer…

Appât du gain ou de célébrité, jeux de pouvoirs, intérêts de tous azimuts, un roman noir sur le Hollywood des années 50' des plus spectaculaires.

Rien n'est laissé au hasard, des coulisses de cette puissante industrie qu'est le cinéma aux dérives/déviances mises à nu des acteurs/producteurs/scénaristes pour décortiquer la machine à rêves.

Un roman rythmé et aux rouages bien huilés qui dresse une fresque sombre et cynique de l'industrie cinématographique américaine. Une lecture enrichissante et très addictive jusqu'au BOUM final.
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Hollywood en1953, les grands studios de cinéma sont aux mains de clans maffieux, les films ne peuvent se faire que s'ils font l'apologie du système américain et ne froissent pas la pudibonderie catholique.
Au milieu de ces puissants, le petit producteur Larkin Moffat tente d'entrer dans la lumière. Pour cela, il devra accepter de servir les intérêts de l'armée et du père Starace.

On est loin de l'ambiance tapis rouge, glamour et paillettes à laquelle Hollywood nous fait penser. C'est avant tout la loi du plus puissant, du plus riche, des luttes de pouvoir entre mafia, armée et l'église pour arbitrer.
On plonge dans ce roman noir bien loin des tabloïds tapageurs habituels.
Les actrices sont des objets sexuels aux mains des producteurs. Les producteurs sont eux-mêmes des jouets aux mains de la maffia. A Hollywood tout se paie et se négocie.

"Avant les diamants" est vraiment un excellent roman qui vous entraîne dans des back stages sombres et malsains.
Se plonger dans sa lecture, c'est faire un bond dans le temps et redécouvrir les visages de tous ces acteurs qui ont marqué leur époque.

Le scénario se noue au fil de l'intrigue autour du détestable Larkin Moffat. le plan qui devait être simple se complique à cause de la somme d'argent mise en jeu et de la folie du producteur.
La tension monte constamment jusqu'à un final époustouflant !

A découvrir !
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Los Angeles, ses paillettes, son cinéma, ses stars, sa richesse, les folies d'Hollywood...
Et puis soudain, le vernis craque. Se fissure. Laisse échapper une autre vérité. Les ghettos noirs malfamés, discriminés. Les stars qui se vendent au rabais contre un peu cocaïne ou de métamphétamine, pour tourner encore un film de plus, rien qu'un, pour finir en beauté, mettre un peu d'argent de côté, ne pas laisser échapper ce qu'il reste de leur beauté. Les réalisateurs largués au passage de la couleur et du film parlant. Les producteurs qui ne font pas partie du cercle des privilégiés et qui ne perceront jamais. Les prêtres prêts à tout prêcher pour un peu d'aide dans leurs bonnes oeuvres. Les mafias, à la merci de l'outfit de Chicago, transformant acteurs en joueurs et drogués, actrices en prostituées. Et l'armée. L'armée en plein maccarthysme, avec son grand nettoyage, ses bureaux de contrôle des manuscrits, ses manoeuvres pour réécrire les scripts à son avantage.
Au milieu de tout ça, trois jeunes acteurs, trois jeunes naïfs, des rêves plein la tête et de l'espoir à revendre. Une vie de misère et prêts à tout pour briller. Vont-ils y parvenir, sans se faire dévorer ?
Malgré une fin décevante, ce roman est incroyable. On est plongés dans le cinéma des années 50, sans parachute, sans avertissement. On s'en prend plein la gueule de racisme, de sexisme, d'homophobie, de discriminations en tout genre. Ce roman est noir, très noir. Sombre et décadent. Affolant et criant de vérité. Un pur moment, du très bon !
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Hollywood, 1953, la grande prêtresse du cinéma.
Prenez : la mafia italienne qui régit les quartiers avec des spécialités bien précises, l'armée qui veut une image glorifiée et des enrôlements, l'église qui contrôle et censure au nom de la bienséance et enfin les dirigeants du cinéma qui décident de qui sera ou non un grand nom. Rajoutez un peu de glamour avec quelques étoiles connues : Lamar, Monroe, Grant, Gable... Secouez bien et vous obtiendrez le cocktail Hollywoodien le plus dangereux qui soit.
Véritable machine à broyer les humains et leurs rêves, financée par la mafia, au service de la propagande militaire, on découvre l'envers de la façade glamourissime. Ne survivent que celleux prêt.e.s à tout. C'est leur histoire que l'on va suivre dans un parcours à perdre l'haleine qui laisse peu de place à la sincérité.
Impossible de ne pas penser à l'univers de Hollywood de Ryan Murphy et aux divers scandales à la Weinstein & Cie. (de 1953 à nos jours, rien n'a changé).
La fin (un chouia trop tarantinesque pour moi) est inattendue.
A la fois roman noir, thriller et polar, je l'ai dévoré en quelques jours. Immense coup de coeur.
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Ce roman, un long pavé dont les rouages hollywoodiens sont assez complexes. Une première partie représentant tous les personnages, ça va de la jeune femme naïve qui au fur et à mesure va évoluer, mais pas vraiment dans le bien, en passant par un producteur véreux associé avec la Mafia dirigée par une mère despotique, des lesbiennes, des gays, les pots-de-vin, le financement, la pornographie etc, etc ; Bien venue dans le monde du polar. Dominique Mason nous présente un univers corrompu dont l'action se déroule en 1953 à Los Angeles. Mason est un cinéphile convaincu : son roman raconte aussi les personnages secondaires, les stars vivants dans cette période des années cinquante. Ce roman n'est pas une biographie romancée sur une star, ni sur Hedy Lamarr, bien qu'elle soit présente sur la couverture ; bien que son nom soit certainement celui qui fait de nombreuses apparitions dans ce livre. Les personnages principaux sont fictifs, La première partie explique en détail, comment l'armée et la Mafia financent une partie des studios, et comment ces filières du grand banditisme ont couvert certain faits sous le boisseau. Certaines stars hollywoodiennes furent protégées par des garanties de financement, de viol, d'homosexualité, de politique, en bref de toutes sortes de scandales, car ils appartiennent au système américain. Les personnages principaux tentent d'y entrer dans une spirale hollywoodienne, mais elle finit pour eux par leur tomber dessus.
La deuxième est celle de dénoncer ce système que les médias se servent pour écraser une oligarchie hollywoodienne sur des faits divers. Cette deuxième partie, tourne autour de la disparition de la petite amie de l'héroïne aidée par une star (Hedy Lamarr) qui déjouât le système américain en se servant du système de son intelligence… La deuxième partie est mon préféré. La troisième partie est celle des règlements de compte autour d'une valise remplis de billets. Cette partie pour moi, est peut-être celle de trop. Une partie sanglante à la tarantinesque : Tous au rendez-vous avec l'enfer.
Le roman de Dominique Mason pose les jalons d'une véritable tragédie grecque : Selon Mason, Hollywood est un lieu de rêve et de cauchemar, pour certains de perdition, pour d'autres de bénédiction. Un lieu d'orgie, de débauche, d'héroïne et de cocaïne à foison. Hollywood est représenté comme la Nouvelle Babylone. Un roman que je vous conseille rien que pour les première et seconde parties. Une oeuvre sombre, un thriller à fleur de peau.
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Un bon moment même si certains passages demandent d'être assez concentré. La période, le milieu, un style certain font de cette histoire une belle lecture.
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Bienvenu à Hollywood, entre plateaux de cinéma et bureaux de producteurs, le cinéma réunit une foule de personnages. Ils agissent dans l'ombre et veulent être reconnu pour leurs talents. Avant les diamants suit la trajectoire de plusieurs d'entre eux, dont le destin et l'argent vont les réunir. Crime crapuleux, vengeance personnelle, tactiques gouvernementales, ce roman noir ressemble à du de Palma ou du James Ellroy. Les protagonistes principaux tentent de vivre leur rêve hollywoodien au péril de leur âme (voir de leur vie). le suspense est bon, l'écriture est fluide, une accumulation de scènes d'horreur s'éternise à la fin, mas ce livre est un petit régal.
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Une vision anti glamour d'Hollywood, tout semble vrai même le plus innommable.
Cette plongée dans ce monde hollywoodien des années cinquante ressemble à une descente aux enfers. Pègre et cinéma réunis, il fallait oser.
Comment démêler le vrai du faux dans ce polar ?
Si on aime les romans noirs de Jales Ellroy alors banco : ne pas hésiter, ce livre de cinq cent pages va vous ravir. Les intrigues s'enchaînent à un rythme qui nous laisse pantelant, c'est touffu et dense.
Le cinéma hollywoodien est décrit de manière très détaillée et tout est bien documenté. Cela frise parfois un trop plein de débordements mais c'est mené avec style et brio.
Impossible à raconter, à lire pour une plongée en eaux très troubles et on en redemande.
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