J'ai lu ce livre en même temps qu'un petit récit de
Joseph Kessel, «
Hollywood, ville mirage », publié cette année aux éditions du Sonneur. Ce livre regroupe une série de textes sur la ville du cinéma en 1936, et les deux sont entrés en résonance.
«
Avant les diamants » de
Dominique Maisons :
Même lieu, même microcosme, environ 20 ans plus tard, avec une description des USA des années 50. La Californie vit sous la loi de la mafia, et le monde du cinéma n'échappe pas à cette règle. Parallèlement le maccarthysme s'installe dans le pays et entend diriger la culture.
Le lecteur assiste à une guerre entre les mafieux, les ligues de vertu catholiques et l'état, qui tentent, les premiers de maintenir leurs privilèges dans l'industrie cinématographique très lucrative, les secondes d'y mettre un peu de morale avec l'appui du dernier qui y fait la chasse aux supposés communistes.
Dans ce monde, ceux qui arrivent au sommet sont sans le moindre scrupule, et rien ne devrait stopper leur ascension. S'il faut tuer pour cela, ils le font, et ce roman, passionnant jusqu'à la dernière ligne, en est la démonstration : on se croirait dans un film de
Tarantino ! La fin du roman est aussi délirante que la scène finale de « Once upon a time In Hollywood ».