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Citations sur Le tonneau magique (10)

On aurait dit que le veuvage était l'aboutissement de son plan de vie.
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Sophie elle-même lisait tout ce qui lui tombait dans les mains, y compris de bons livres.
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Il (Feld) grimpa les marches avec effort, tout en sachant que c'était mauvais pour lui, et arrivé en haut, frappa à la porte. Sobel lui ouvrit, il entra. La chambre était une petite pièce minable, dotée d'une seule fenêtre qui donnait sur la rue. Il y avait un étroit lit de camp, une table basse et plusieurs piles due livres qui s'amoncelaient au hasard sur le sol, le long du mur. Décidément, Sobel était bizarre : lire autant, lui qui n'avait pas fait d'études ! Du reste il lui avait un jour posé la question : Sobel, pourquoi tu lis comme ça ? Et l'ouvrier avait été incapable de lui répondre. Tu as étudié à la faculté, dans le temps ? L'autre avait fait non de la tête. Il lisait pour savoir, disait-il. Mais pour savoir quoi, avait repris le cordonnier, et puis savoir, pourquoi ? L'ouvrier ne lui avait jamais répondu, ce qui prouvait bien qu'il lisait autant parce qu'il était bizarre.
(Les sept premières années)
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Manischevitz se rendit dans une synagogue pour parler à Dieu mais Dieu s'en était absenté. Il eut beau fouiller au plus profond de son cœur, il n'y trouva pas d'espoir. Fanny morte, il ne serait plus qu'un mort vivant. Il envisagea de mettre fin à ses jours tout en sachant qu'il n'en ferait rien. La chose méritait réflexion car quand on réfléchit, du moins, on existe. Il vitupéra contre Dieu. Est-ce qu'on peut aimer un roc, un balai, un vide? Découvrant sa poitrine, il se mit à frapper sa carcasse et à se maudire pour avoir cru au-delà de ce qu'on peut croire.
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"De quoi il est mort ? chuchota-t-il au locataire.
- Je saurais pas vous dire."
Mais Mrs Panessa, qui suivait le cercueil, l'avait entendu.
"De la vieillesse !" cria-t-elle d'une voix stridente.
Il aurait voulu lui dire une bonne parole mais sa langue pendait dans sa bouche comme le fruit blet sur la branche et son coeur n'était qu'une fenêtre peinte en noir.
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Elle, apparemment, n’avait pas peur de cette rencontre ; chose surprenante, elle semblait même la trouver bienvenue, immédiatement curieuse de lui. Il est vrai qu’elle avait l’avantage de la position, puisqu’elle était en somme l’hôtesse de cet invité-intrus. Et puis, elle pouvait compter sur sa grâce naturelle car de fait, la nature l’avait gâtée – "mamma", ce corps de reine avec ce derrière haut perché ! Son visage italien aux traits aigus possédait le type de beauté qui porte la marque de l’histoire, la beauté d’un peuple et d’une civilisation. Sous les sourcils fins et droits, ses grands yeux bruns rayonnaient d’un doux éclat ; ses lèvres étaient parfaitement ourlées, comme découpées dans une fleur rouge ; le nez était peut-être la seule imperfection qui faisait ressortir la perfection du reste – un tout petit peu long et mince. Malgré son modelé sculptural, son visage ovale terminé par un petit menton était adouci par la vénusté de sa jeunesse. Elle avait vingt-trois, vingt-quatre ans. Et lorsque Freeman se fut un peu calmé, il découvrit dans ses yeux comme une faim, ou comme la mémoire d’une faim ; peut-être un fond de tristesse, raison pour laquelle, parmi d’autres, il était le bienvenu. Grand Dieu, serait-il enfin face à son destin ?

("La dame du lac", p. 136-137)
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À l’approche de Freeman, qui marchait posément pour éviter le faux pas, elle repoussa une mèche de ses cheveux – geste si beau qu’il en regretta le caractère éphémère. Et si, en ce dimanche soir miraculeux, il était habité par sa propre réalité tangible, il ne put s’empêcher, en s’attardant sur ce geste fugace, de penser que la jeune fille serait peut-être tout aussi fugitive elle-même, aussi évanescente. Et cette île aussi, qui sait (…). Il s’approcha d’elle pénétré du caractère transitoire des choses mais cette sensation fut noyée sous un flot de joie pure quand elle se leva pour lui tendre la main.
« Bienvenue », lui dit-elle en rougissant. Elle paraissait heureuse et pourtant, à sa façon, un peu agitée de le voir. (…) Comblé par sa présence comme s’ils s’étaient déjà avoué leur amour, il percevait pourtant une gêne chez elle et force lui fut de constater qu’ils étaient encore loin de l’amour, ou du moins, s’en approchaient à travers un voile de mystère. Mais c’est ainsi, se dit Freeman qui était tombé amoureux souvent, tant qu’on n’est pas amants, on est deux étrangers.

("La dame du lac", p. 146-147)
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Giaccobe était arrivé. Il immobilisa la barque pour y faire monter sa soeur. Ils se ressemblaient, selon la formule, comme deux gouttes d'eau - sur leurs visages bruns, tellement italiens, le Moyen Âge se lisait en transparence. Isabella prit place dans la barque, que Giacobbe repoussa du bord avec une rame. elle lui fit un signe de la main, de loin.
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... c'est ainsi, se dit Freeman qui était tombé amoureux souvent, tant qu'on n'est pas amants, on est deux étrangers.
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Ils restèrent encore un moment sur leur table. Olga lui parla de son enfance de quand elle était jeune fille. Elle aurait parlé plus longtemps, mais Mike ne tenait pas en place. Il se demandait, et après ? Où était-il traîner ce chat mort qu'était son âme.
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