AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 41 notes
5
7 avis
4
1 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Refugié polonais, misérable, honnête et travailleur, apprenti trentenaire d'un vieux cordonnier juif, dont l'unique passion sont les livres qu'il abonde de commentaires sur leurs pages,....et le dit cordonnier juif dont l'unique objectif est de pouvoir marier sa fille à un homme éduqué et aisé,....une formidable nouvelle sur la magie et le pouvoir des livres...
Un vieux juif, marchand d'oeufs, qui s'obstine à rester dans l'appartement dont il est expulsé, la magie de la providence divine,.....
La solitude de l'écrivain, le désespoir de la feuille blanche, et la magie(?!) d'une nouvelle et d'une correspondance épistolaire.....
L'appel à Dieu de Manischevitz au bord du désespoir, la magie de la réponse surprise truculente....
George et la magie d'un mensonge.....
Et le dernier récit qui donne le titre de ce recueil, “Le Tonneau magique”, simplement, la magie d'une photo.....
Treize nouvelles palpitantes, toutes sous l'emprise du tragique existentiel, que Malamud nous décline avec des chutes surprises, empreintes d'humour et de fantaisie. Les protagonistes sont tous, sans exception des juifs américains, dont souvent des petits commerçants, cordonniers, épiciers, boulangers, dans le New York des années 50, et dont trois récits nous entraînent aussi en Italie, toujours à la même époque. Des hommes vieux, jeunes, à l'âme tourmenté, empêtrés dans les problèmes de la Vie, souffrant et luttant pour s'en sortir sans l'aide d'autrui. Et Dieu qui n'est jamais loin; mais,hélas, souvent aux abonnés absents, à moins que la touche magique finale fusse de sa main .....Car le tragique de la condition humaine débouche ironiquement sur une chute à l'humour noir, avec un poinçon de fantaisie surprenante. L'espoir, même mince, est toujours présent, un optimisme à la sauce Malamud, qui fait sourire même dans les pires des circonstances.

Bernard Malamud (1914-1986) reçut en 1959, le National Book Award pour ces treize nouvelles du Tonneau magique, qui viennent d'être rééditées par les éditions Rivages J'avais adoré « L'homme de Kiev » et « Le commis », j'ai beaucoup aimé ces nouvelles. Un très grand écrivain, encore mal connu et un peu oublié dans les milieux littéraires.

« Inventer des histoires, n'est pas une mauvaise façon d'habiter la solitude humaine. »

Commenter  J’apprécie          8913
"Le tonneau magique" est un recueil de treize nouvelles, treize perles d'humanité, couronnées en 1959 par le National Book Award. Je ne vais pas résumer chacune d'elles, mais elles ont de nombreux points communs : leurs personnages sont des gens modestes, petits commerçants besogneux, juifs immigrés de première ou deuxième génération, vivant dans le New York des années 50 et pour lesquels les tragédies de la deuxième guerre mondiale sont encore palpables. La plupart de ces histoires se déroulent aux USA, quelques-unes en Italie, et ont pour thème la quête du bonheur, que celui-ci se confonde avec l'amour, la fortune ou le succès. Et Dieu (pour autant qu'il existe, mais rien moins sûr depuis la Shoah), que cette quête est difficile, dramatique, tragique. Mais tous les personnages, tous anti-héros, s'entêtent, absurdement, comiquement, n'ayant pas ou plus d'autre sens à donner à leur vie. Certains feraient n'importe quoi pour obtenir de l'aide, y compris s'adresser à un ange aux ailes douteuses (L'ange Levine), tandis que d'autres s'obstinent à refuser la main qu'on leur tend avec une charité parfois extrême (Pitié). Certains réussiront (Les sept premières années), d'autres gâcheront leur chance stupidement (La dame du lac), tous en retireront quelque chose : réponses existentielles, illusions perdues, miracle, changement de perspective.
Un autre point commun : tous ces heurs et malheurs sont racontés avec beaucoup de tendresse, dans une veine tragi-comique qui évite le pathos larmoyant. Avec des portraits attachants, des états d'âme décrits avec finesse et l'universalité de ces drames individuels, ces textes s'impriment pour longtemps dans la mémoire du lecteur.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          523
Dans la littérature américaine, ce ne sont pas les nouvelles qui manquent tant ce genre s'y est développé de manière bien plus décomplexée que de ce côté de l'Atlantique.
Ce recueil-ci a ceci de particulier qu'il prend essentiellement pour cadre le New York des années 50, pour personnages les communautés de modestes juifs immigrés, mais encore qu'il a reçu en 1959 le National Book Award et que Philip Roth en a fait son livre de chevet.
L'immersion est immédiate dans cette dizaine de textes savoureux, doux-amers, pleins d'humanité, où chaque mot est à sa place mais aussi peuplés des fantômes de "ceux qui n'en sont pas revenus". Un régal!
Commenter  J’apprécie          300
Il m'aura fallu deux ans.

Deux ans pour enfin ouvrir le Tonneau magique de Bernard Malamud, traduit par Josée Kamoun. Peut-être fallait-il ce temps d'attente après l'achat impulsif (pléonasme) généré par la recommandation de son éditrice d'alors, Nathalie Zberro, dans un post sur les grands nouvellistes américains. Peut-être fallait-il persévérer dans mon apprentissage - désormais terminé – de la bonne lecture des nouvelles pour les apprécier. Peut-être fallait-il juste une opportunité, ici Mai en Nouvelles, pour enfin m'attaquer à ce National Book Award 1959.

Ce qui frappe après la lecture de ces 13 textes, c'est d'abord cet incroyable univers dans lequel Malamud installe ses personnages, générant en quelques lignes un contexte faussement rassurant de vies simples et normées. Ils sont souvent artisans, immigrés, juifs, chez eux à New-York ou en voyage en Italie, réunis par des vies sans relief. Puis un simple incident, une pensée, un acte banal, une rencontre va suffire à ébranler leurs certitudes et à laisser croire, le temps d'une parenthèse vite passée, que le cours de ces vies aurait pu basculer.

Impossible de ne pas être touché par l'empathie dégagée par cette galerie de personnages empêtrés de doutes et de faiblesses, mais emplis de tellement d'humanité ! Dans ces petites aventures du quotidien qui viennent bousculer leurs certitudes, ils se raccrochent à ce qu'ils ont : la sécurité que procure l'argent, l'espoir du futur mariage heureux, l'écriture salvatrice ou toute autre solution qui s'offrirait comme sortie d'un tonneau magique. Sans oublier Dieu.

Quant à l'écriture, tant de sens, de force et de fluidité dans une apparente simplicité cache forcément un gigantesque talent doublé d‘un énorme travail. Autant de qualités qui vont me conduire à me plonger sans attendre deux ans, dans d'autres oeuvres de Malamud.

Ne serait-ce que pour retrouver l'émotion ressentie dans « Deuils » face à l'expulsion du vieux Kessler, l'humour de « La précieuse clé » et cette ubuesque recherche d'appartement par un chercheur américain à Rome, l'humanité de « Pitié » et les actes désespérés de Rosen envers Eva, sans oublier la sensualité de « La Dame du lac » et ce rêve éveillé sur l'île des del Dongo. Amateurs de nouvelles, ce Tonneau est incontournable !
Commenter  J’apprécie          262
Après ma lecture du Commis, roman que j'ai vraiment beaucoup aimé, je craignais d'être un peu déçue par des nouvelles : je pensais qu'un format plus court donnerait forcément quelque chose de moins puissant. Eh bien, il n'en est rien, loin de là ! Ces treize nouvelles admirablement traduites par Josée Kamoun ont une force telle qu'elles acquièrent une dimension quasi mythique.
Elles mettent en scène de petites gens : un cordonnier et son ouvrier, des étudiants, des épiciers, un futur rabbin, un tailleur, un boulanger… En quelques mots très efficaces, l'incipit met en place leur situation : la vie n'a gâté ni les uns ni les autres ; les personnages de Malamud manquent d'amour, d'argent, de chance, de foi aussi car il leur arrive de douter… En effet, tout se passe comme si la Providence les avait abandonnés. Que « faire » de Dieu après la Shoah, comment croire qu'il est encore là pour aimer et protéger ?
Usés par la vie, ces hommes et ces femmes souffrent physiquement et moralement. Et ils se débattent comme ils peuvent, souvent seuls et accablés de malheur. Et ceux qui sont censés leur apporter un peu d'aide ne sont pas mieux lotis qu'eux ! Je pense par exemple au pauvre agent immobilier sans bureau, Vasco Bevilacqua, qui dans « La précieuse clef » fait tout ce qu'il peut pour trouver un appartement convenable à Carl Schneider, doctorant en études italiennes, venu avec sa famille à Rome pour faire des recherches.
Certains d'entre eux d'ailleurs déclinent l'aide qu'on leur propose et il faut ruser pour tenter de leur donner un coup de main. C'est le cas d'Eva et de son époux qui refusent de quitter leur épicerie malgré les conseils de Rosen : « Bon Dieu, lui ai-je dit, faites n'importe quoi, peintre, concierge, ferrailleur, mais sortez-vous de cette boutique avant d'être tous transformés en squelettes. », « Cette boutique, c'est un enterrement de première classe. Vous allez y laisser votre peau si vous ne vous sauvez pas tout de suite. » Mais Rosen aura beau se démener, il arrivera ce qu'il arrivera, comme il l'aurait dit lui même !
Ils vivent un tournant de leur existence, rien ne sera plus pareil après, enfin… c'est ce qu'ils espèrent… Hélas, l'illusion les aveugle parfois et les place sur des chemins qui ne mènent nulle part. On retrouve dans ce recueil de nouvelles les thèmes qui hantent l'auteur : la culpabilité, l'amour, la condition humaine, la judéité : « qu'est-ce-que sa judéité lui avait apporté sinon des migraines, des complexes et de tristes souvenirs ? » s'interroge Henry Levin dans « La dame du lac », tandis qu'il n'a pas osé avouer qu'il est juif à une jeune fille qu'il courtise … « Il se consolait en se disant qu'il était juif et que le juif souffre » pense le futur rabbin Leo Finkle qui dans « Le tonneau magique » a fait appel à un marieur afin de trouver une épouse… qu'il ne trouve pas !
Ces nouvelles, extrêmement touchantes, sont toutes pleines d'humanité… Certaines d'ailleurs ne sont pas dénuées d'humour et de fantaisie sans pour autant cesser de côtoyer le tragique.
S'il m'est impossible de vous parler de chacune de ces nouvelles, je peux vous dire deux mots sur celles qui m'ont particulièrement marquée : la première « Les sept premières années » met en scène Feld, un cordonnier souhaitant marier sa fille à un étudiant nommé Max, un garçon instruit et sérieux qui, dans un premier temps, donnerait peut-être à Miriam l'envie de fréquenter l'université et à coup sûr, plus tard, une vie meilleure… Or, un jour, Feld se sent obligé de renvoyer Sobel, son ouvrier polonais, pour cause de maladresse… Sous la charge de travail qu'il doit désormais assumer seul, il finit par aller le rechercher et lors d'une discussion, en viendra à lui demander pourquoi depuis plusieurs années, il accepte de travailler autant d'heures pour quasiment rien. Cette nouvelle est particulièrement émouvante et rappelle par de nombreux aspects l'intrigue du Commis.
Je repense à la nouvelle intitulée « L'ange Levine »  dans laquelle le tailleur Manischevitz a tout perdu : son commerce dans un incendie, son fils à la guerre et sa fille qui a fui au bras d'un rustre. Ses propres douleurs au dos relèvent de la torture. Il ne lui reste que sa femme qui est mourante et ses yeux pour pleurer.
« Manischevitz avait traversé ces épreuves en restant passablement stoïque, presque incrédule devant tout ce qui lui tombait sur la tête, comme si ces coups durs advenaient, mettons, à une vague connaissance ou un parent éloigné. Une telle avalanche de misère dépassait l'entendement. »
Or, un jour, dans sa salle à manger, Manischevitz voit un ange… noir. « Qu'est ce que vous faites là ? » lui demande-t-il. L'autre se présente : il se nomme Alexander Levine. « Où sont passées vos ailes ? » s'inquiète le tailleur dubitatif et il ajoute un peu inquiet « Si Dieu m'envoie un ange, pourquoi un ange noir ? », « C'était à mon tour de descendre. » répond logiquement l'ange Lévine, expliquant qu'il peut sauver la femme du tailleur. Mais ce dernier ne peut s'empêcher de prendre l'ange pour un imposteur… Et si Lévine était vraiment un ange, un ange noir envoyé pour secourir le tailleur ? Manischevitz ne devrait-il pas tenter de le prendre au sérieux ?
« C'était dur à croire mais n'empêche, si jamais il avait effectivement été envoyé pour secourir et que lui, dans son aveuglement d'aveugle, n'avait rien voulu savoir ? L'idée le torturait. »
J'ai adoré cette nouvelle : son côté absurde, son humour, sa dimension tragi-comique et encore une fois toute l'humanité qui s'en dégage.
« Lectures d'été » m'a beaucoup plu : cette nouvelle met en scène un jeune lycéen qui a arrêté ses études et s'ennuie à mourir dans la touffeur de l'été new-yorkais. Sans travail ni occupation, il a un peu honte de cette absence totale d'activité et lorsqu'un vieux voisin, monsieur Cattanzara, l'interroge sur la façon dont il occupe ses journées, le jeune homme assure qu'il lit, qu'il lit même beaucoup. Il ajoute même qu'il a prévu de lire une centaine de livres pendant l'été. Mais évidemment, il n'en fait rien et honteux, il en est réduit à se cacher lorsqu'il rencontre son vieux voisin qui comprend un peu son manège mais continue néanmoins à l'encourager dans ses lectures… Comment faire pour ne pas décevoir quelqu'un qu'on aime beaucoup et qui a confiance en nous ?
La fin de chacune de ces nouvelles nous invite à penser, à poursuivre l'histoire, à imaginer une ou plusieurs suites possibles et surtout à nous interroger sur le sens profond des actes et des paroles des personnages.
Un auteur injustement oublié, extrêmement attachant, à redécouvrir de toute urgence !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          172
Je ne crâne pas non, car c'est ma première lecture de Bernard Malamud. Et comme je suis heureuse de ne pas crâner !
Car quel bonheur de découvrir ce talent là et de savoir que « le commis » et « l'homme de Kiev » bousculeront gentiment mes prévisions de lectures comme des premiers de classe dans le rang d'élèves.
Ce livre est le remède parfait pour ce que j'ai : la formule courte de la nouvelle me permet de soupirer d'aise entre deux malaises et les malheurs de ses protagonistes minimisent les miens.
Des nouvelles parfaitement maîtrisées et traduites par Josée Kamoun pour mettre en scène dans le New York des années 50, les petites vies et les grands coeurs de ces immigrés juifs d'après-guerre. Ils sont boutiquiers, artisans, étudiants fauchés, ils s'échinent à trouver un peu de bonheur face au destin qui leur baille au nez. Full humanité dans ces tendres tragédies comiques.
Commenter  J’apprécie          70
LE TONNEAU MAGIQUE de BERNARD MALAMUD
13 nouvelles dans ce livre qui reçut le National Book Award 1959.
Principalement ancrées dans la vie quotidienne de juifs après la seconde guerre mondiale, ce sont des étudiants, des petits commerçants ou des artisans qui sont les héros. Ces histoires ont toutes beaucoup de charme mais j'en retiendrai deux pour ma part qui m'ont plus particulièrement touché.
La première, « Attention à la clef »se passe en Italie, un étudiant juif américain part pour Rome avec un budget assez serré mais persuadé que l'attend quelque part dans cette ville qui l'a fait rêver, un appartement magnifique à loyer modéré… sa découverte des annonces à l'italienne et de ce qu'elles cachent est un monument d'humour.
La seconde, « Les Sept Premières Années »est l'histoire de Sobel, qui va travailler chez un cordonnier pendant 7 ans pour un salaire misérable alors que c'est un véritable artiste, ne voudra jamais être augmenté, pour la simple raison qu'il est amoureux de la fille de son patron qui ne se rendra compte de rien. Une très tendre et belle histoire d'amour. le livre se clôture sur la nouvelle « le Tonneau Magique « incroyable aventure d'un jeune futur rabbin qui s'adresse à un marieur très spécial pour trouver une épouse.
A savourer sans modération, Malamud est un des très grands écrivains juif américain aussi brillant dans les nouvelles que dans les romans.
Commenter  J’apprécie          30
Dommage, je suis resté sur ma faim après les grandes découvertes le Commis et L'Homme de Kiev. Peut-être le format "nouvelles" pour cet auteur -pas pour moi qui ait déjà lu des recueils de nouvelles éblouissants.
J'avais toujours un peu la sensation de tranches de vie ponctuelles sans vraiment début ni fin, extraites de petites vies grisailleuses dans lesquelles parfois, une petite lumière... exactement la météo de ce week-end... bon, j'arrête de chercher une explication rationnelle.
C'est très bien écrit cependant et les personnages sont attachants, même émouvants.
Commenter  J’apprécie          30
Philippe Roth considérait ce recueil de nouvelles comme un chef-d'oeuvre fondateur. C'est un classique reconnu aux USA dès 1959.
Y sont présentés des Juifs new-yorkais, désargentés et occupant des petits métiers (gardien, boutiquier, boulanger, tailleur ...) .
Tous les personnages sont en quête de bonheur et rencontrent tous des difficultés, voire des désillusions. L'un d'eux, cordonnier, travaille pendant sept ans pour un salaire de misère car il espère épouser la fille de son patron. Dans la dernière nouvelle, celle du tonneau magique, un étudiant recourt aux services d'un marieur assez particulier.
Ce qui caractérise les nouvelles de ce recueil, ce sont les chutes surprenantes, teintées d'humour, parfois fantasques et déconcertantes, toujours inattendues. La description des états d'âme des divers personnages confrontés à des situations délicates, voire tragiques, est d'une grande finesse et dépasse celle, pourtant très réussie, des portraits.
Dans ce livre, le tragique côtoie le comique, l'absurde la réalité sordide, les fantômes les ombres et le magique le réel.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (115) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}