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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Kamel Wozniak est en cavale. Il zone dans un petit village de la campagne française, parlant peu, sortant moins encore. Qui fuit-il et pourquoi ? se demande-t-on pendant les trois quarts de ce livre qui débute comme un polar. On ne peut trop en dire sous peine de dévoiler l'intrigue, je dirai donc juste que ce livre bien écrit est aussi remarquablement bien ficelé. Ce roman pose question sur la culpabilité de certains gestes et sur la hiérarchie des lâchetés. Un rebondissement en fin de roman m'a cueillie. Quelle bonne surprise que ce roman qui m'a été offert par Babelio et les éditions Harper Collins que je ne saurai assez remercier pour cette belle découverte!
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Un bled paumé, un meublé glauque, un mec en fuite. Voilà dans les grandes lignes le pitch de la science de l'esquive, nouveau roman de Nicolas Maleski. On ne sait pas ce qu'il fuit, ce Kamel Wozniak, et lui ne sait pas très bien où il va lorsqu'il pose ses bagages dans la maison qu'il a louée à Richard Villersexel. Malgré lui, les gens du crû vont petit à petit le prendre en affection, l'emmener courir, lui faire découvrir le plateau, lui raconter leurs histoires sordides et leurs peines de coeur. Avec un style d'écriture étrangement haletant et contemplatif, Nicolas Maleski nous maintient dans le doute sur ce personnage, à la fois bad boy et ami loyal, un anti-héros qu'on aimerait détester mais qu'on prend en affection, comme tous les autres personnages du récit.

C'est avec une langue hachée, pleine de violence contenue, où les mots sont assénés sans pitié, que l'auteur nous raconte l'histoire de Kamel Wozniak – cette homme sans origine, au nom déraciné, porteur d'une dualité faisant la part belle aux stéréotypes. Il installe un suspense dévorant, en laissant planer le doute sur les raisons ayant poussé cet homme tatoué, ancien taulard, à s'enfuir en douce pour se réfugier aux Catalpas. Dans ses interactions avec une bande de jeunes idéalistes, pionniers du retour à la terre, on comprend que cet homme rejette le monde moderne, la société de consommation, le capitalisme réduisant les hommes à leurs boulots fictifs, où le travail n'a plus de sens. Difficile d'en dire plus sans vous gâcher totalement la surprise – arrêtons-nous là.

Il faut dire que j'ai dévoré de roman, happée par le style de Nicolas Maleski d'abord, ce côté brut de décoffrage, direct et sans artifices. Ensuite, c'est ce personnage qui m'a intrigué, cet homme ambivalent, en recherche de solitude mais foncièrement sociable, cet homme qu'on voudrait prendre pour un meurtrier tout en sachant pertinemment bien que ça ne colle pas du tout. Enfin, c'est la réflexion politique et sociale qui a remporté mon adhésion et me donne envie de découvrir Sous le compost, premier roman de l'auteur. Notre société moderne et nos vies laborieuses se retrouvent détricotées sous la plume de Nicolas Maleski avec clairvoyance et réalisme.
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Kamel Wozniak a pris la fuite pour une nouvelle vie, et cette fois clandestine. Il dit de lui-même qu'il “incarne ce que l'humanité recèle de pire. Une racaille, un type à lyncher. Il a choisi de vivre avec ça, en s'efforçant de ne pas visiter le passé”. Voilà une curieuse façon d'avertir le lecteur qu'il ne saura rien du passé de ce personnage, de ce boxeur rompu à l'art de l'esquive.
Après avoir traversé la moitié du pays, fait des heures et des heures de train pour l'éloigner d'un passé inracontable, fui on ne sait quoi, il a élu domicile ici, dans cette petite ville, dans ce meublé à l'écart de tout et de tous, à l'abri des regards et en sécurité.
 Mais pour cet être épris de liberté et aux idées anti-conformistes, ce ne sera qu'une halte avant d'atteindre son ultime but, la Tasmanie où il “pourra refaire son trou” !  Mais la vie en a décidé autrement. Les autres en ont décidé autrement. Lui, cet être insipide et volontairement transparent finit par  susciter l'intérêt des autres, on sent qu'il ment, qu'il cache quelque chose peut-être d'horrible dans ses non-dits et pour confirmer le pathétique de la situation, on se met à l'apprécier. Il y a d'abord Soraya la fliquette, Richard le propriétaire de la maison qu'il loue, Kevin qu'il a sauvé de la noyade, Laure sa voisine avec qui, contre toute attente, il… mais je n'en dirai pas plus !


Le plus incroyable c'est que ce “forcené, dissident, déserteur avec une tronche de boxeur” finit par nous troubler, nous émouvoir. L'auteur parvient même à rendre le lecteur complice de sa cavale, on croise les doigts pour qu'il s'en sorte, qu'il réussisse à toucher son but et peu importe ce qu'il a fait AVANT ! 
 
Quelle belle découverte que ce roman ! Déjà distingué pour un premier roman paru en 2017 “Sous le compost”, Nicolas Maleski valide son talent de romancier avec ce second roman.  
L'auteur joue avec la curiosité du lecteur, crée du suspens au fil des pages, décrit avec finesse les relations humaines et in fine nous livre une critique acérée de la société de consommation. N'ayez pas d'impatience, laissez-vous mener par l'auteur qui distille au fil des pages un peu de vérité sur son personnage et vous serez conquis comme je l'ai été.
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Kamel Wozniak, ancien boxeur, est en cavale. Nous savons qu'il a commis un acte mauvais, qu'il est coupable de quelque chose, mais la raison ménage le suspense sur une grande partie du récit. Nous suivons alors ses réflexions, ses tourments, son envie de se faire oublier, son plan B. Nous entrons dans son esprit. Nous apprenons à connaître ce personnage qui ne semble pourtant pas si détestable.

Donc Kamel fuit et se retrouve dans un village où l'on peut facilement circuler incognito. Seulement, lui qui au départ souhaitait rester seul, va attirer l'attention malgré lui et finalement nouer des liens avec quelques personnes de la station. le récit prend alors un gros air de polar social. Les relations humaines sont importantes et dépeintes avec une certaine lenteur mais qui jamais ennuie.

En effet, d'autres personnages, avec chacun leurs fêlures, s'offrent alors à nous. de fil en aiguille, le destin de Kamel prend une tournure bien différente de ce à quoi il avait pensé. Mais peut-on toujours tout contrôler ?

L'écriture de Nicolas Maleski est vraiment agréable, à la fois fluide et travaillée. Il sait ménager un suspense et y mettre fin avant que le lecteur ne se lasse. J'ai beaucoup apprécié cette histoire, le dénouement auquel on ne s'attend pas, la façon dont sont développés les personnages. Il n'y a pas une forte action mais plutôt une ambiance, une psychologie, une humanité défaillante mais qui a ses raisons que l'on ne blâme pas. Je dirai même, étrangement à certains moments. Mais c'est justement tout l'art de l'auteur de nous embarquer sans jugement dans les actes de ses anti-héros.

Je recommande fortement ce livre aux amateurs de polars et de romans sociaux car La science de l'esquive en est un beau mélange.

PS : Je me note de lire le précédent roman de l'auteur, Sous le compost, dont le résumé m'attire beaucoup !

Merci à Babelio et aux Éditions Harper Collins pour cette lecture dans le cadre de la Masse Critique Littératures.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Harper Collins, dont le nom résulte de l'association de Harper & Row, et de William Collins, Sons & Co, une maison d'édition britannique fondée en 1819, est arrivée en France depuis quelques temps. Elle lance en cette année 2020 une nouvelle collection "Traversée". « La science de l'esquive », deuxième livre de Nicolas Maleski, est l'un des deux premiers romans de cette nouvelle collection.
On y suit Kamel qu'on sait en fuite sans en connaitre la raison pendant une bonne partie du roman, ce qui permet au lecteur de se perdre en conjecture. C'est bien écrit, les phrases sont courtes et c'est facile à suivre. On s'attache au personnage principal, dont le choix de vie peut être discutable mais néanmoins compréhensible au regard de son vécu.
Je remercie Babelio pour son envoi et la rencontre organisée avec l'auteur qui a été très sympathique et accessible.
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Je remercie Babelio et Harper Collins pour m'avoir adressé cet ouvrage dans le cadre de la rencontre avec l'auteur le 6 février 2020.

« Esquive : action d'esquiver un coup (...). Mouvement fait pour esquiver. » Larousse

L'ancien boxeur Kamel Wozniak s'y entend en matière d'esquive. Car il est en cavale. Dans un trou paumé. Il se cache.

Enfin, il essaie de se cacher. Oui mais voilà, pour ça, il aurait fallu qu'il reste totalement cloîtré. Et ce n'est pas forcément donné à tout le monde.

Car c'est sans compter son propriétaire, Richard, qui débarque dans le meublé qu'il loue à n'importe quel moment, la gendarmette Sonia qu'il aurait préféré ne pas croiser, une bande de jeunes gens idéalistes et réformateurs, sa jolie voisine Laure qui ne le laisse pas indifférent.

Voilà un livre plein d'humour, que j'ai dévoré, car lu en quelques heures ; savouré, car j'ai pris plaisir à la couleur et à la sonorité des mots, apprécié - et c'est peu de le dire - l'histoire de cet homme attachant malgré l'incertitude du lecteur face à l'acte abominable dont il s'accuse.
Et au-delà de l'histoire d'un homme se dessine celle d'humains de notre époque, qui voudraient aller à contre-courant des injonctions sociétales.

Point de morale, juste un pincement au coeur : et si la fuite était salutaire ?

C'est pour moi une superbe découverte du talent de Nicolas Maleski pour ce deuxième roman. Et un coup de coeur !

Lirelanuitoupas.wordpress.com pour le compte-rendu de la rencontre
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Séduite par un beau visuel tendre qui laisse entrevoir une ambiance, j'ai également été sensible à cette collection, « Traversée » de Harper Collins, à la lisière de la littérature blanche et du roman noir. Dès les premières lignes, je me suis délectée de l'écriture intéressante, fluide, noble de Nicolas Maleski dont le premier roman avait déjà été un succès. Les phrases sont courtes, caustiques, percutantes. Les chapitres s'enchaînent avec aisance sans qu'on s'en aperçoive. le rythme et le ton de ce roman évoluent avec l'intrigue qui se met en place doucement. le suspens va donc croissant au fil de l'histoire ! On s'attache au protagoniste Kamel Wozniak, un homme en cavale, énigmatique, qui s'avère parfaitement « conscient d'incarner ce que l'humanité recèle de pire ». Cela étant, les personnages secondaires dont la complexité va crescendo, ne sont pas moins déroutants et attachants. Dans le dernier quart du roman, l'intrigue prend une nouvelle tournure, une dimension inattendue. le titre se révèle alors et prend tout son sens. Un bon polar, un livre convaincant mais surtout un beau roman d'atmosphère et sociétal à lire absolument... rien que pour son originalité ! La fin est paradoxalement aussi noire que brillante. Une fois commencé, ce roman est impossible à lâcher. Une bien belle lecture.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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«La science de l'esquive » est le deuxième roman de Nicolas Maleski . Je découvre cet auteur dont j'ai apprécié la façon de jouer avec le lecteur. Il l'intrique, joue avec les mots pour le mener vers des fausses pistes.
Les personnages ne sont pas vraiment ce qu'ils ont l'air d'être. Chaque personnage interprète à sa façon à partir de ce qui est dit ou tu.
J'ai beaucoup aimé suivre ce gros dur tatoué avec une gueule de boxeur taiseux. Mais c'est surtout le voir faire de mauvais choix. Lui qui veut se cacher, ne pas se faire remarquer il va croiser les personnes qui sont attiré par ce mystérieux inconnu. On sourit de son côté loser qui se met dans des situations délicates.
Il attire les confidences de tous les gens qu'il croise, lui est obligé de mentir pour préserver son secret mais petit à petit il va se faire apprivoiser et se mettre à nu.
Les Causses pourraient sembler paisibles et loin de tout mais elles recèlent bien de petits secrets et des intrigues sensuelles.

Un roman aux chapitres courts qui s'enchaînent jusqu'à avoir le fin mot de l'intrigue.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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J'ai découvert la plume de Nicolas Maleski avec ce roman. J'avais un peu peur que l'histoire soit sanglante mais finalement, elle ne l'est pas tant que cela. Les personnages sont très bien exploré. Derrière les premières impressions se cachent peut-être des histoires insoupçonnées. le paysage choisit par l'auteur est simple et permet à tout le monde de l'imaginer sans aucune difficultés. le style de Nicolas Maleski est très sympathique. Nous plongeons au coeur de cette histoire et tournons les pages sans vraiment s'en rendre compte. Un roman a découvrir sans hésiter!
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Kamel est un homme qui a tout quitte, il est en fuite. Un fugitif dont le plan est de traverser en différentes étapes divers pays sans se faire repérer pour atteindre la Tasmanie et s'y cacher.
Mais tout ne va pas se passer comme il l'a prévu et dès sa première étape qui est un passage pour quelques jours dans un petit patelin les choses ne vont pas se passer comme prévu.
Il ne va pas y passer quelques jours, mais beaucoup plus.
Il va rencontrer des personnes et voir même se prendre d'affection pour certain cependant le temps passe et ses liquidités s'amenuisent et sera bientôt le temps de partir……

‘‘Pour confirmer le pathétique de la situation, il reçoit sans arrêt des visiteurs à domiciles. Il s'attire les bienveillances, contre son gré pour ainsi dire. Richard le prend pour un dur qui bourlingue, il s'est constitué en Wozniak une sorte de compagnon captif, une fréquentation virile. Kevin l'appelle ma poule ou mon lapin, il lui met la main aux fesses en débarquant avec un panier de tomates ou un cageot d'abricots.''

C'est d'une écriture fluide et une intrigue bien ficelée que l'auteur va créer une ambiance, une atmosphère autour du personnage principal ; Kamel. Ce qui va pousser le lecteur dès le début de l'histoire à essayer de comprendre qui est cet homme et quelle est la raison de sa fuite. Et-il dangereux ? A-t-il tué quelqu'un ? Que fuit-il exactement ?
Tous les scénarios sont envisageables !

Kamel est un taiseux et pourtant il va s'attirer beaucoup de gens autour de lui avec lesquels il devenir proche, si proche qu'il va commencer à s'ouvrir, et leur raconté la vérité sur sa présence.

Des personnages entiers avec leurs caractères et leur vécu. Des révélations surprenantes et un final digne d'un grand roman noir.

Envoûtant, intriguant, attendrissant tout en étant terribles à la foi.
Un roman que j'ai beaucoup aimé.

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