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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un homme en fuite vient se planquer dans une maison meublé louée cash du fin fond des Causses. Il est recherché, a besoin de souffler avant de rallier définitivement la Tasmanie où tout serait à nouveau possible.

Kamel Wozniak qu'il s'appelle. Cicatrices anciennes, nez cassé de boxeur, ancien taulard, se disant conscient d'incarner ce que l'humanité a de pire, un type à lyncher. Immédiatement intrigant, intelligent, en introspection constante, ce personnage est le point fort du roman tant se dégage de lui de lui de l'humanité malgré toutes les premières informations sur son lourd passé que l'auteur distille sur lui.

Tout l'enjeu du roman est de découvrir ce qu'il a commis pour en être là. S'il y a bien du suspense, à mon sens, le récit souffre d'un petit problème de rythme dans la première partie. Bien sûr, c'est habile de la part de l'auteur de laisser l'imagination du lecteur courir et s'emballer, au gré des rencontres que fait le Kamel ( le femme flic qui devient son amie, la voisine attirante, les jeunes du coin qui trafiquent ) et des indices éparpillés façon puzzle. Mais c'est un peu long et la suspense retombe dans une sorte de routine stagnante qui m'a un poil assoupi.

Il n'empêche que je n'ai pas décroché et que j'ai adoré le coup de bluff de Nicolas Maleski lorsque la révélation arrive et que le titre du roman prend tout son sens : l'idée est excellente et je n'ai rien vu venir. Ce qu'à fait Kamel est à la fois terrible et banal. le roman noir bascule alors dans une réflexion plus sociétale, fort à propos, sur notre société de consommation, sur les compromis que l'on passe avec ses valeurs au point de se perdre, sur le sens de la vie de façon générale.

Un roman d'ambiance très prometteur, un auteur à suivre pour lancer la nouvelle collection « Traversée » de l'éditeur Harper Collins, spécialisée dans la fiction française.

Lu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée avec rencontre de l'auteur le 10 janvier.
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Le roman commence comme un film. Un film dans lequel le personnage principal fuit en autocar et vient se terrer dans un meublé d'une insignifiante petite commune au fin fond des Causses.
Qui est-il ? Et, que fuit-il ou qui fuit-il ?
Demandons-le-lui directement !
− Bonjour Kamel Wozniak. Qui êtes-vous ?
− Je ne vous le dirai pas.
Pas terrible, ça. Essayons autre chose.
− Bonjour Kamel Wozniak. Pourquoi vous cachez-vous ?
− Je ne vous le dirai pas.
Mince alors ! Dernière tentative.
− Bonjour Kamel Wozniak. Puis-je vous aider ? Que puis-je faire pour vous ?
− Je ne vous le dirai pas.
Mais c'est qu'il est coriace le bonhomme ! Et il esquive tout.
Eh oui, un ancien boxeur, imaginez un peu !
Des coups, il en a encaissé plus que raison ; ce n'est pas un de plus qui va lui faire peur.
Mais alors, qui est-il ce mystérieux Kamel Wozniak ?
Pour le savoir, il va vous falloir lire La science de l'esquive.
Un polar, du moins au début. Parce qu'à partir du moment où le lecteur en apprend plus sur le personnage principal, le ton change, l'ambiance du livre change, et l'auteur nous emmène dans une autre direction. Dans une réflexion sur notre société.
J'ai bien aimé la partie polar, avec ses mystères savamment entretenus, avec sa lenteur qui laisse tout loisir au lecteur de se poser des questions et d'imaginer ce qui se cache derrière les zones d'ombre. J'ai aimé le rythme de l'histoire, j'ai apprécié le style, adapté au contenu.
Mais une fois que tout bascule, j'ai été bien moins convaincue.
Créer un suspense, faire monter la tension, c'est formidable. C'est formidable si la suite est à la hauteur ; dans le cas contraire, c'est décevant.
Et c'est malheureusement ce qui m'est arrivé ici.
La première partie a fait naître des espoirs en moi, une grande envie de découvrir ce que cachait Kamel Wozniak, de connaître les réponses qu'il ne voulait pas donner.
Et là, pschitt ! Explication banale et très "dans l'air du temps". Fin de l'histoire et impression décevante de "tout ça pour ça".
Une lecture pas désagréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Merci à l'éditeur Harper Collins pour l'envoi de ce livre et merci à Babelio pour la rencontre organisée avec l'auteur dans le cadre du lancement de la nouvelle collection "Traversée".
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Kamel est un homme en fuite. Il commence son périple, en louant une maison meublée. Au début, il ne compte pas s'installer. Son objectif est de se rendre en Tasmanie. Cependant, une succession d'évènements lui fait différer son départ, augmentant le risque d'être rattrapé par son passé. D'autant plus, que contre toute prudence, il se lie d'amitié avec une femme policière. Son propriétaire est, lui aussi, un homme très curieux. Kamel fait l'erreur de se rapprocher de sa voisine. Il fréquente, également, des jeunes, prêts à tous les trafics, pour réaliser un projet respectable. Est-ce la fin qui justifie les moyens ou les moyens qui justifient leurs actes ? Sa fuite, sans cesse repoussée, l'ancien taulard se met en danger, en s'exposant.


La personnalité de Kamel évolue doucement. Lui, si secret, se livre avec parcimonie, entretenant le mystère au sujet de ses raisons de se cacher. Quel est cet acte qui l'a fait entrer dans une cavale ? le suspense est entretenu jusqu'à la fin. Et là, c'est la grande surprise. Je me suis aperçue que je m'étais laissée porter par des préjugés, je n'avais noté que les indices qui allaient dans le sens de ce que je lis habituellement. Enfin, notre antihéros n'avait pas prévu la situation dans laquelle il s'est laissé entraîner…


La science de l'esquive plaira aux amateurs de livres d'atmosphère. Il séduira ceux qui aiment les ambiances lentes, les livres qui portent, sans que l'on devine le sens des faits avant que les révélations finales arrivent. C'est un roman noir qui décrit des comportements « borderline », sans juger, poussant le lecteur à la réflexion au sujet de ses limites face à la morale. Malheureusement, ce n'était pas un livre pour moi. A force de ne pas savoir, j'ai fini par me lasser. Mon impatience m'a fait passer à côté de l'histoire. Je reconnais aisément ses qualités, c'est simplement une rencontre qui ne s'est pas faite.


Je remercie sincèrement NetGalleyFrance et les Éditions HarperCollinsFrance pour ce service presse.
Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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J'ai cru que j'allais lire un polar, j'ai été trompée sur la marchandise :-)
Ce roman, c'est un "roman de la vie". Kamel Wozniak fuit. Il se réfugie dans un village isolé, non nommé, mais quelques indices permettent de le situer dans le Sud de la France, d'après l'emploi intensif du terme "causse" et de la mention de Montpellier qui se situe à 3h du village. Que fuit-il ? Pourquoi ? Il est vrai que les premières pages laissent à penser que ce personnage est un meurtrier, et qu'il risque de récidiver dans ce village.
Il n'en est rien. Je ne vais rien dévoiler, cependant une partie du roman, la meilleure, est centré sur l'introspection que le personnage fait de lui-même et de sa vie. Sa rencontre avec Laure Delmas, sa nouvelle voisine, bouleverse ses plans et l'amène à se dévoiler.
L'intrigue est trèèèèèèèèèèèès longue à se mettre en place, si je n'avais pas la rencontre prévue avec l'auteur j'en aurais abandonné la lecture. Cependant, une fois que le personnage principal se met à nu, la lecture devient intéressante du point de vue de la psychologie des personnages. Pour ce genre de "roman de la vie" qui se centre sur la vie d'un personnage en réflexion, j'aime les alternances "présent/flash backs" tout au long du récit. Dans ce roman, on nous balance le passé du personnage principal d'une traite vers la fin, je trouve que c'est dommage ; j'aurais préféré une alternance dès le départ, ça aurait donné plus de rythme au récit. Enfin, c'est un avis qui n'engage que moi.
Le titre du roman prend tout son sens à la fin de la lecture.
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Le car qui relie la gare la plus proche à cette petite ville au bord du Causse, descend la route des gorges. A son bord, une dizaine de passagers, des habitués sans doute, à l'exception de Kamel Wozniak, une tête de boxeur, qui n'a pas l'air commode.
Il a traversé la France pour venir s'installer aux Catalpas, une maison meublée, qu'il a louée.
Ce n'est qu'une étape dans sa fuite, il a prévu de filer le plus loin possible au bout du monde, en Tasmanie.
En attendant il se terre. Juste dérangé par le fils de la propriétaire, Richard, un grand mou, plutôt bavard.

Un jour Kamel sauve un jeune imprudent qui a sauté de la falaise, le voilà adopté par la bande de jeunes du coin.

Sinon il court dans le Causse pour échapper aux idées noires, aux insomnies qui le taraudent, à son passé effrayant. Mais jusqu'où fuir ?

NICOLAS MALESKI pointe sous une écriture caustique une critique féroce et juste de la vacuité contemporaine.
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Un roman de vie lu sans doute trop tôt après le précédent. l'absence de rupture de genre ne m a fait que comparer et j ai une préférence narrative pour le premier opus 2020 (préférer l hiver d aurelie jeannin).

Ici un homme "en cavale" s installe dans une petite bourgade pour une pause avant de rejoindre la Tazmanie.
Au fil du roman, on le voit nouer des liens avec les habitants et vivre... on découvre son histoire.

Que fuit il ? Qu'a t il fait qui nécessite de fuir ? Qui est il ? Qu'est-ce qui le motive ?

Au travers de son histoire et découvre d autres histoires de vie : du bailleur dépressif, à la gendarme qui se cherche, des voisins bourgeois aux jeunes "faussement" inactifs qui ont un projet de vie à financer.

C est plutôt bien écrit et bien relaté. Ce roman amène à réfléchir sur la place de chacun et son rapport au bonheur.
Mais il m a manqué la magie des mots qui emporte le coeur dans ce type de roman.

Faites vous votre avis. Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour ces romans, ces tranches de vie.
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Merci à Babelio pour l'envoi du livre dans le cadre d'une rencontre avec l'auteur.

Il m'est bien difficile de définir le style de ce roman, qui n'est à mon sens, pas un roman noir, ni un thriller. Simplement un roman.

Le cheminement psychologique de Kamel, en fuite, qu'on imagine avoir commis un crime, une atrocité de ce type.

Ce n'est que vers le dernier tiers du roman qu'on apprend son crime et ses motivations.
Alors que les 100 premières pages, on se demande où veut nous mener l'auteur, on le comprend à partir de ce moment-là.

C'est bien amené, je n'avais pas vu venir la chose, cependant, ça arrive un peu tard : 100 pages à se demander où on va, c'est un peu long, même si la fin rattrape le reste.
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Ayant reçu ce livre dans le cadre d'une Masse Critique, je l'ai lu rapidement. Nous suivons Kamel, qui semble être un criminel en fuite, caché dans une maison meublée, qui réfléchit à un plan pour partir en Tasmanie. le héros est très humain, très juste, et c'est agréable de sentir que l'on est pas le seul à ressentir certains sentiments. Si le suspens sur ce qu'a fait Kamel n'est pas le plus haletant, et le dénouement limite banal mais terrible, ce livre nous pousse à réfléchir sur notre mode de vie et sur le fait que l'on a sans doute tous ressenti ce que le héros a ressenti dans ce livre. La fin par contre m'a pas mal déçue, un peu cliché, mais la lecture est restée agréable.
Commenter  J’apprécie          40
Un roman qui fait«flop» pour moi. Bien écrit mais le scénario reste plat, sans vrai suspens. On tourne les pages par automatisme et non par envie de savoir les raisons de cette esquive. Les personnages ne sont pas attachants et se dévoilent au fil d'un récit «plan-plan». le sujet aurait mérité d'être plus fouillé, révélant des motifs, une fragilité psychologique plus travaillée.
Plutôt déçue par cette lecture.
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Une lecture mitigée !

C'est une lecture mitigée. J'ai connu un petit cafouillage au début du roman avec le prénom/nom du protagoniste _je ne suis pas super douée avec les prénoms_. Je pensais qu'il s'agissait de deux personnages différents car un coup, l'auteur l'appelle par son prénom et un autre, par son nom. Puis après, je me suis laissée porter par l'histoire sans en comprendre le cheminement, ni le but… Cette lecture m'a perdue en cours de route.

L'intrigue prometteuse !

Kamel fuit et s'installe dans une petite bourgade tranquille. le temps que les choses se tassent. Il fuit les policiers mais la.e lectrice.eur ne sait pas pourquoi. Il veut passer inaperçu, si possible être invisible. Mais c'est raté depuis qu'il a sauvé un gosse de la ville de la noyade. Adieu, l'isolement : tout à coup, il attire le regard des autres. Il devient plus visible. Quel type de criminel est-il ? Que lui est-il arrivé? C'est une trame assez nébuleuse et surprenante, avec du suspense.

Des personnages sans relief !

J'ai eu vraiment du mal avec les personnages de ce roman. Je n'ai pas eu l'impression d'en savoir assez pour pouvoir m'attacher ; comme s'ils étaient étrangers à eux-mêmes. Tout le côté émotion m'a échappé, je ne l'ai pas ressenti.

La plume de l'auteur !

Sa plume est simple, efficace … le seul bémol est la mise en place du décor, elle est un peu brouillonne. Heureusement, elle n'est pas très longue. Ensuite, le suspense est là ; par contre, la chute est bien en dessous de mes attentes. J'ai été déçue.

EN RÉSUMÉ : C'EST UNE LECTURE MITIGÉE. JE N'AI PAS PU RENTRER DEDANS, DOMMAGE CAR IL Y A DU SUSPENSE. LE DÉNOUEMENT M'A DÉÇUE…
Lien : https://lesparaversdemillina..
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