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EAN : 9782243005004
89 pages
Éditions Saint-Germain-des-Prés (01/01/1976)
3.5/5   1 notes
Résumé :
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Saison dorée


extrait 3/7

Nous ne flânerons pas sur les berges du vent. Il n’est plus
    pour nous.
Pas plus que le matin réveillé en brouillard auprès des sources
Pareil à ces voiles d mariées piquetés de feuilles rousses et de
    colchiques.
Nous marcherons ensemble avec la solitude
  Comme un grand chien à nos côtés.
J’aurai la géographie sentimentale. J’écouterai
  L’élégie de l’ombre auprès des chênes,
  La voix rauque de cinq heures du soir
  Quand, au couchant les métairies s’enflamment.
  Les taureaux du sang devenir fous.
Nous ne nous fierons plus aux livres anciens qui chantent le désarroi.
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Saison dorée


extrait 4/7

  Rythmiques, passent les chansons.
  Une femme confie au vent sa lingerie.
  Et les baigneuses de Septembre reviennent de la plage avec des
    chevelures de comètes.
Vont venir, battant au champ, les tambours voilés
  De l’âge d’or en son apothéose.
Car c’est l’heure de lancer l’amarre, d’arrimer dans le premier décan
La voile de la saison où le Soleil, comme un navire, entre dans la
    Balance.
  Les vents vont se calmer.
  A vous, mes butineuses, d’engranger le monde.
  Au trésor,
J’apporte ma journée sur l’épaule comme un grain d’orge.
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Saison dorée


extrait 5/7

Les obliques rayons du soir se réfractent, se brisent.
  Les Sébastien du songe se nimbent de flèches d’or.
  Bienheureuse, suppliciée des rires et des lèvres,
  Adorée et broyée,
  En nous toute une race chante
  Sur l’échelle des fumées qui monte des bûchers
  Où les poètes s’envolaient, pleurés par de saintes femmes,
Chantés par les guitares flamenco.
  Car le verbe est synonyme de la chair
  et voici que la chair est triste.
  Et quelqu’un crie.
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Saison dorée


extrait 7/7

  Provisoirement
  J’habite une cabane au bord d’une route.
  Les trésors naturels ont accouru vers moi.
  Le jour avec Apollon sur un tracteur empli de paille,
  Le soir, avec Hécate, la secrète, à la fenêtre.
  Quelqu’un parle.
  Peut-être l’eau qui se souvient de l’océan dans la fontaine
  Ou bien la fée rougissante, prisonnière dans l’érable.

  Quelqu’un pleure.
  Ce n’est pas nous.
Nous sommes de la race des lanceurs de couteaux.
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Saison dorée


extrait 1/7

Gloire ! Dans l’air claquent des fouets.
  Les chevaux du temps se cabrent à ma porte
  Et , sur le pré, le poirier sauvage surchargé s’est incliné.
  Passez, automne !
Je sais des sentiers sur les hauteurs où l’on converse familièrement
    avec Dieu,
Où les épeires des jardins bâtissent des radars solaires où se prend
    la rosée.
Une mort bûcheronne m’a peut-être marqué au front,
  Me couronne.
Je vais en rire et payer mon écot de chansons.
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