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4,23

sur 656 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est la guerre, et sa mère est décédée hier alors même qu'il a 9 ans. Il est alors confié à sa famille qu'il ne connait pas du côté de la France occupée. Ce garçon c'est le père de M. Malzieu, qui raconte son histoire, ou comment on voit la guerre à travers les yeux d'un enfant. Pour accepter cette situation qui l'oblige à se cacher, et surtout pour que sa mère ne meurt pas tout à fait, il décide de lui écrire dans son carnet, lui racontant sa nouvelle vie, ses découvertes, et aussi cette guerre ; il lui écrit comme on parle, comme elle était avec lui à côté. C'est vraiment bien écrit, tendre, touchant ; l'auteur utilise une forme de magie et d'onirisme depuis des années, on le sait, pour un texte ici plus personnel. Il arrive à nous surprendre toujours avec l'assemblage de mots qui ne vont pas toujours ensemble, et l'on s'arrête pour trouver jolie cette phrase
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Lire un roman de Mathias Malzieu est toujours un exercice de nage entre deux eaux pour moi. En effet, j'adore sa prose poétique et ses jeux de mots, mais je reproche toujours à ses histoires de manquer de profondeur. C'est encore le cas ici : j'ai apprécié nombre de phrases, mais j'ai regretté la légèreté des faits racontés …

« Faut- il s'entraîner à se souvenir ou s'entraîner à oublier ? Je ne me souviens pas toujours très bien, je n'oublie pas très bien non plus. » le jeune Mainou vient de perdre sa maman et la petite soeur qui venait de naître. Nous sommes en juin 44 et le papa est un membre actif de la Résistance. Il est nécessaire d'envoyer le petit chez sa grand- mère afin que le père puisse continuer ses activités. Mais voilà, la mamie vit en zone occupée. le petit Germain va donc devoir traverser la ligne de démarcation caché dans une charrette à foin.

« Désobéir tout le temps, c'est à peu près aussi stupide que d'obéir tout le temps, mais ça a le mérite d'être un tout petit peu plus divertissant. Regarde ces abrutis de nazis, on en est là parce qu'ils sont tous partis du principe qu'il fallait obéir sans réfléchir. » Une fois arrivé sain et sauf à la Frohmüle de sa mamie Elise, Germain va devoir continuer à se cacher. Toute sortie de la maison ou apparition en cas de visite lui sont formellement interdites. Difficile pour un petit garçon bien curieux !

« La grande santé, c'est l'âme ! Et une âme qui ne se nourrit ni de poésie ni d'imagination, une âme qui ne réfléchit pas, ça pourrit ! » Mainou trouve de quoi mettre des étincelles de poésie dans sa vie, grâce à son oncle Emile, notamment, ainsi qu'à Sylvia, qui écrit des poèmes d'amour. Et sans compter la nature environnante et le bébé cigogne, qu'il emmène partout, qu'il baptisé Marlène Dietrich !

Ce récit qui a la forme d'une longue lettre rédigée à sa maman, porte bien les accents de l'innocence de l'enfance. En plein milieu des bombardements, Mainou aimerait bien avoir d'autres préoccupations que celle d'aller se réfugier dans une cave. Il ne comprend pas pourquoi il se retrouve sans mère ni père en si peu de temps, et sa solitude est palpable dans l'expression « un pourlinstant » qu'il utilise à foison. Une histoire mélancolique et rêveuse, à l'image de l'artiste !
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L'histoire du papa de Mathias Malzieu à qui on a fait passer la ligne de démarcation côté allemand en Lorraine puisque son père est à la guerre et la maman vient de mourir en couche.
Pas très gai tout cela, mais tout est vu depuis l'oeil d'un enfant de 9 ans, rien n'est réellement dramatique. le récit commence par le voyage, caché dans une charrette de foin et visiblement le petit garçon est allergique et va lutter contre ses éternuements qui risquent de le faire repérer. Ça y est, nous sommes dans l'action puisque ce roman va nous montrer un petit garçon qui ne peut comprendre toutes les règles, qui a envie de bouger, de comprendre, de vivre tout simplement et que l'on empêche de sortir de la ferme-épicerie de la grand-mère, puisque les Allemands sont partout et clients de la boutique.
La lecture est rapide, le ton de l'enfance plutôt bien rendu; mon personnage préféré est Marlène Dietrich, la cigogne et que l'on se rassure, si tout se passe en 44-45, pas de méchant ici, juste une galerie de personnages bienveillants et un enfant qui veut jouer et retrouver son père. Pour moi, une lecture qui ne me marquera pas, l'impression d'être restée en "surface" des personnages, "mignon" mais sans plus.
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J'ai toujours aimé la plume de Mathias Malzieu, un brin féérique. le guerrier de porcelaine perd un peu de cette magie, car il touche une période de notre histoire qui n'a rien de glorieux. Il est également un roman mémoire puisque l'auteur nous raconte l'histoire de son père. Pour autant, l'imagination chez les Malzieu est un don.

Mainou a neuf ans. Il vit en zone libre pendant la Seconde Guerre mondial. Il est heureux avec ses parents. Jusqu'au drame. Sa mère meurt en couche. Ne reste plus que lui et son père dévasté.

"Il faut que tu comprennes que je ne peux pas m'occuper de toi pour l'instant, dit Papa.

J'aimerais bien savoir combien de temps ça dure, un « pourlinstant », mais je dis rien"

Alors, que tout le monde veut fuir en zone libre, lui va passer en zone occupée afin de rejoindre sa grand-mère. Une famille qu'il ne connait presque pas. Une famille qui ne pourra remplacer l'absente. Une famille qui ne répondra pas à ses questions, qui ne lui dira pas si son père viendra le chercher.

"À nous de trouver des astuces pour qu'il ait de quoi penser à autre chose qu'à la mort de sa mère, à la guerre qui n'en finit pas et à son père qui ne reviendra peut-être jamais. Il faut que sa machine à rêves continue de fonctionner. Il faut qu'il puisse s'explorer encore. Qu'il lise, qu'il écrive, qu'il dessine, et même qu'il fasse des conneries. "

Alors notre petit Mainou vit avec une grand-mère, un oncle un brin décalé et une tante extrêmement pieuse. le hic, c'est la présence de Mainou qui n'avait pas le droit de passer la frontière. Un Mainou qui ne connait pas l'allemand. Un Mainou qui doit se cacher dans la chambre ou le sous-sol et surtout, surtout ne pas faire de bruit en journée puisqu'il vit au-dessus de l'épicerie. Pour un enfant de 9 ans, il faut pouvoir courir , sauter et vivre dans sa tête.

Un roman qui diffère des précédents (En faisant abstraction de Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi qui abordait le deuil ou Métamorphose en bord de ciel qui traitait du cancer.) la magie se perd. Il est vrai que le thème abordé n'a rien de réjouissant.

Cela reste un bon roman à découvrir si l'on aime Mathias Malzieu.
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ce roman est le petit dernier d'un auteur que j'apprécie tout particulièrement. Souvent tourné vers le monde du rêve, je me demandais ce qu'allait donner un roman basé sur des faits réels et ancré dans l'époque dramatique qu'était la seconde guerre mondiale et je peux vous assurer que je n'ai pas été déçue.

Dans ce livre, Mathias Malzieu raconte l'histoire de son père lorsqu'à l'âge de 9 ans et suite à la mort de sa mère en couche, celui-ci fut envoyé dans sa famille en Alsace, alors territoire occupé. Il dut être caché dans la ferme familiale par sa grand-mère, son oncle et sa tante qu'il n'avait alors encore jamais vus. le petit garçon écrit à sa mère dans un carnet, comme pour la garder encore un peu avec lui. Il raconte les bombardements et les nuits dans la cave. Il raconte les pas étranges dans le grenier. Il raconte sa cigogne apprivoisée. Il raconte son oncle Émile, fantasque et si humain, pour qui il se prend d'un immense amour. Il raconte la peur, l'ennui, la tristesse, le manque. Cela pourrait être effroyablement triste. Sauf que l'auteur est Mathias Malzieu et qu'avec lui, tout prend goût de poésie, d'espoir, de liberté. Sous sa plume, tout est sublimé et rendu plus léger sans rien enlever à la réalité de la situation.

Mathias Malzieu fait partie du petit cercle des auteurs dont j'ai lu toute l'oeuvre. Ce nouveau roman vient s'ajouter aux nombreux coups de coeur que j'ai ressenti grâce à sa plume magique et onirique. C'est un auteur qui me fait un bien fou, qui me transporte, m'emporte dans son monde. J'adhère à son univers. Alors merci Mathias pour toutes ces émotions !
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Il y a eu beaucoup de livres écrit sur la vie en France pendant l'occupation du deuxième guerre mondiale mais peu aussi touchant. Ceci est d'un enfant de 9 ans de Montpellier qui doit se cacher chez sa grand-mère en Lorraine après que sa mère est morte en couches.
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Un joli hommage à son père par ce poète et musicien qu'est Matthieu Malzieu. On suit donc Mainou, petit surnom donné à son père, qui franchit la ligne de démarcation pour rejoindre sa grand-mère en Lorraine. On est en 1944 et Mainou vient de perdre sa mère, morte en couches. le petit garçon va se retrouver dans une ferme, contraint de se cacher. Il tient un journal pour continuer à conserver un lien avec sa mère, il est entouré de l'affection d'Émile, son oncle, de Louise, sa tante et de la fameuse grand-mère. Entre alertes vécues dans la cave, tentatives d'évasions, mystère du grenier, soins prodigués à un cigogneau la vie s'écoule et Mainou a peur que le "pourlinstant" ne dure trop longtemps. le récit se fait vraiment à travers les yeux d'un enfant de dix ans, d'où une certaine mièvrerie dans le propos, de la candeur et de la naïveté aussi. le récit se lit facilement mais son caractère enfantin donne peu de relief au texte et à sa poésie. le mérite du texte est de nous proposer une autre vision de la guerre, d'une région prise en étau, mais en ramenant cela à hauteur d'enfant centré sur son propre drame.
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Mathias Malzieule guerrier de porcelaine

C'est l'histoire d'un jeune garçon qui s'est caché dans une meule de foin pour échapper aux allemands en traversant la ligne de démarcation, au temps où l'Allemagne occupait la France. Il se réfugie chez sa grand-mère.
Et là il vit l'occupation allemande, la persécution des juifs, le monde des adultes vu par un enfant. Dommage qu'il adopte un langage d'enfant comme s'il était handicapé ou un peu niais, ce qui n'est pas le cas.
Un mélange de poésie et de rêve traité avec une certaine légèreté. La grand-mère apprend à Mainou le patois alsacien et quelques mots d'allemand pour tromper l'ennemi. La tente Louise est perdu dans ses dévotions et l'oncle Émile respire la joie de vivre, l'humour et la tendresse.
C'est à la fois comique et tragique, parce que c'est une question de vie ou de mort !
Mathias Malzieu nous livre les agonisses et les peurs d'une famille avec un certain humour.

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Un beau roman mais malheureusement pas à mon goût.

Dans ce roman, Mathias Malzieu nous relate une partie de l'enfance de son père, en nous racontant les derniers mois de la seconde guerre mondiale du point de vue de son papa, surnommé Mainou, alors âgé de 9 ans. Mainou, vit une enfance paisible avec ses parents, à Montpellier, jusqu'au drame. Il perd sa maman, qui s'apprêtait à mettre au monde sa petite soeur. Son père le confie alors à sa grand-mère, en attendant la fin de la guerre, mais celle-ci vit derrière la ligne de démarcation, dans la Lorraine occupée par les allemands. Il va donc devoir passer la ligne clandestinement pour rejoindre la ferme de sa famille, où l'attendent sa grand-mère, sa tante Louise et son oncle Émile. À son arrivée, Mainou va découvrir la dureté de la vie sous l'occupation et sous la menace des bombes. Grâce à son imagination et la bienveillance de sa famille, il va apprendre à vivre une vie de clandestin et à supporter les nuits de bombardement passées à la cave.

Ce roman est très bien écrit, plein de poésie et de douceur, malgré la dureté de l'histoire. Cependant, la mélancolie omniprésente m'a gênée, et j'ai ressenti une grande tristesse tout au long de ma lecture. Ma sensibilité m'a empêché de passer un bon moment de lecture.
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